- J'aimerais bien en [de la bonite] avoir sur du riz chaud, avec un peu de sauce soja.
J'aimais bien sa façon de le dire et, sans savoir pourquoi, ça m'a mis de bonne humeur.
Mon restaurant est ouvert de minuit à sept heures du matin environ. Les gens l'appellent "La cantine de minuit". Quoi ? Si j'ai beaucoup de clients ? Ben figurez-vous qu'il y a pas mal de monde, ouais...
Ma carte se résume à ça :
Menu soupe miso au porc 600 yens
Bière (pinte) 600 yens
Saké (36 cl) 500 yens
Shôchô (au verre) 400 yens
Mais vous pouvez commander n'importe quel autre plat.... Si j'ai de quoi vous le préparer, je vous le ferai. C'est ça, ma politique commerciale.
Ceux qui sont fatigués d'accumuler les heures sup'...
ceux qui pleurent d'un chagrin d'amour...
ceux qui dépriment de ne pas voir leurs rêves se réaliser...
ceux qui ont oublié la joie du quotidien...
ceux qui sont submergés de travail...
ceux qui ont un supérieur tyrannique et qui ont besoin de vider leur sac...
ceux qui sont euphoriques tellement ils se sentent heureux...
tout le monde vient se remplir la panse,
tout le monde vient se remplir le cœur,
tout le monde repart avec le sourire
de ce petit restaurant réconfortant
situé dans un recoin de la ville.
- Tu as eu le coup de foudre ?
- Oui...
- Elle est belle, Jun, hein ? On ne croirait pas que c'était un homme avant.
- Quoi ? Hmm...
- Tu préfères être avec une fille super moche ou une trans splendide ?
- N'empêche, elle était belle... (p.60-61)
La langue sert à goûter les aliments ; hélas, on ne peut pas la débrancher à la cantine.
M. Mukai compatissait, en posant la main sur l'épaule de Murata... mais il avait la tête du joueur de cartes qui a réussi à refiler le pouilleux à son adversaire. (p.236)
Il y avait un type con... Il était tellement con qu'il n'y avait rien à faire... Il n'était jamais arrivé à rien dans sa vie... Mais c'était un type tellement bien qu'y avait de quoi en pleurer. Il y avait un type con... C'était vraiment un gros con, mais moi je l'admirais... Une nuit d'orage, il a pris sa moto pour aller voir la mer, et il n'est jamais revenu. Je pouvais pas l'accepter, non je pouvais pas... Le con, il était mort tout seul...
Vous pouvez commander n'importe quel autre plat... si j'ai de quoi vous le préparer, je le ferai. C'est ça ma politique commerciale. (p.6)
Pluie du
mois de mai
Il mange des
Napolitan
Le jeune homme
De Naples
Ce drôle de haïku avait été imaginé par maître Sanshôtei Enchû, un conteur de rakugo.
Mon restaurant est ouvert de minuit à sept heures du matin environ. On le surnomme "la cantine de minuit", mais pour certains c'est plutôt "la cantine de l'aube".