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EAN : 9782365694162
400 pages
Editions Les Escales (07/11/2019)
4.39/5   23 notes
Résumé :
Septembre 1944. Dans les baraquements d’Auschwitz, un jeune officier sauve un nouveau-né au péril de sa vie.
1999. Amalia, une jeune portugaise, découvre à travers une partition signée par un certain Friedrich le terrible passé nazi d’un grand-père dont on lui avait caché l’existence. Partant à la recherche de réponses, interrogeant les membres de sa famille, Amalia comprend que ce grand-père, que tout le monde croit mort depuis la fin de la Seconde Guerre mo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Amalia, jeune lisboète d'une trentaine d'années, ignore tout sur l'histoire de sa famille jusqu'à ce qu'elle surprenne une conversation dans laquelle elle va entendre parler de son arrière-grand-mère allemande pour la première fois.

Décidée à en apprendre plus sur ce passé ignoré, la jeune femme décide de partir à Berlin afin de la rencontrer.
Un périple très mouvementé qui va l'amener de Rio à Berlin à la Roumanie et jusqu'au Block 11 du camp d'Auschwitz.

Amélia va partir à la recherche d'un secret familial enfoui depuis longtemps, s'efforçant de recomposer le puzzle d'une histoire très complexe et infiniment douloureuse...

La romancière portugaise, Luize Valette, entraîne le lecteur sur les traces d'Amalia et sur une impossible histoire de rédemption avec une justesse de plume et une sensibilié étonnante, alternant les passages entre l'époque contemporaine et la seconde guerre mondiale,

Émouvant, prenant, ce livre séduira tous les fans de sagas familiales qui mêle adroitement petite et grande Histoire même si la romancière n'arrive pas toujours à se défaire de l'air de déjà vu qui imprime sa grande saga familiale et à l'amener des terrains un peu trop balisés. ⁣
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Du Berlin des années 40 à Rio de Janeiro des années 90, Sonate pour Haya est l'incroyable destin d'un bébé né à Auschwitz et sauvé par un officier nazi. C'est l'histoire que va découvrir Amalia suite à une conversation téléphonique entendue par mégarde entre son arrière grand-mère Frida et son père Hermann. Ce dernier a fui son Allemagne natal pour résider au Portugal et de l'union avec Helena est née Amalia. La fille ignore tout le lourd passé familial, son père refusant de narrer ce qui s'est passé. Amalia, sans avertir ses parents part pour Berlin pour rencontrer cette aïeule qui va lui révéler l'existence d'un secret : la partition d'une sonate composée par son grand-père, Friedrich. Officier nazi il avait rêvé d'être musicien. Malgré l'obéissance qu'il voue au régime hitlérien il découvre en 1944 l'horreur d'un camp d'extermination avec une scène irréelle : une femme accouchant à même le sol. Bravant l'interdit, il emporte le bébé pour le sauver des flammes du diable et promet à la maman juive, Adele, de tout faire pour sauver la petite Haya et qu'elles se retrouveront bientôt. Une photo, une partition, c'est tout ce qui reste de Friedrich. Officiellement mort et suivant les doutes de son arrière grand-mère, Amalia part pour le Brésil pour découvrir toute la vérité.

Un roman d'une émotion inénarrable, d'autant plus qu'il se base sur une période de l'histoire plus que sinistre et que l'auteure s'est inspirée de la vie de Maria Yefremov, survivante du camp d'extermination de triste mémoire.
Ayant déjà lu quantité de romans basés sur la Shoah ou de documents relatant la géhenne nazie, je ne pensais pas découvrir autant de faits encore inconnus. A travers ces personnages, le récit prend une dimension bouleversante, tant que certains passages vous arrachent les larmes. Parce que tout simplement des millions d'humains ont connu la déportation, la torture et que de nos jours des familles entières disparaissent encore à cause d'une guerre ou d'une dictature sanglante.

Une histoire également de transmission à travers les âges, évidemment, mais aussi les nations. Amalia, d'origine allemande, se retrouve au Brésil pour entendre Adela, déportée et qui lors de son arrivée au camp s'est trouvée face au cruel Dr Mengele, qui, lui-même, s'est réfugié en Amérique Latine pour fuir la justice. Une roue qui tourne mais avec des craquements assourdissants et puisse cette mémoire être entendue, répétée. Indéfiniment pour qu'elle ne se renferme jamais dans les silences des blessures inguérissables.

Un livre superbe dans les sentiments et qui met en valeur le soleil des coeurs même dans les plus funestes épines de la vie. Ce n'est pas seulement un hommage à ceux qui ont souffert, qui ont lutté, c'est aussi une façon de mettre le lecteur en communion totale avec l'histoire et lui laisser prendre une leçon d'humilité sur les pas de l'humanité prise dans les griffes de l'inhumanité. le tout avec une plume que Luize Valente sait parfaitement maîtriser pour que sémantique rime avec empathique.

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Je suis en général séduite par les publication des éditions Les Escales… En effet, mis à part une ou deux déceptions, je n'ai eu souvent que de belles surprises avec les romans de cette maison d'édition. le roman que je présente ce jour ne restera malheureusement pas pour autant dans la liste de ceux que je préfère. Il est pourtant très bien écrit et j'ai été très heureuse pour une fois de partir à la découverte d'une jeune auteure portugaise. Mais j'ai été peu emballée par l'histoire que nous raconte Luize Valente dans ce livre. Une vague impression de déjà lu, et puis aussi le sentiment que certains personnages ont été moins fouillés qu'ils auraient pu l'être. L'histoire ? Nous sommes en 1999. Amalia, une jeune portugaise, part à la découverte de son passé. Elle fait la rencontre tardive de son arrière grand-mère Frida à Berlin, et déterre ainsi le passé nazi de sa famille, et notamment de son grand-père Friedrich, dont on lui avait caché l'existence. Il a laissé derrière lui une partition, une Sonate pour Haya, dont elle hérite, et cette histoire étrange du sauvetage d'un bébé juif. Elle part donc à la recherche de réponses à Rio, où Haya et sa mère vivent peut-être encore… le lecteur quitte alors le personnage d'Amalia, auquel il s'était attaché, pour entendre l'histoire d'Adèle, la mère d'Haya, le bébé juif sauvé. Et c'est sans doute ce qui m'a déplu dans ce roman, perdre ainsi de vue 1999 et plonger dans les années 30, la montée du nazisme, aussi longuement. Suivre Adèle de Berlin en Pologne, puis à Auschwitz, ne manque pas d'intérêt. Et les horreurs décrites, insoutenables, méritent d'être de nouveau écrites, bien sûr, pour ne pas oublier. Mais j'aurais aimé je crois, connaître un peu mieux Amalia et sa famille portugaise, ses parents, savoir dans quelles circonstances ils ont coupé les ponts avec leur passé nazi, décidé de partir au Portugal. Je suis également restée en fin de récit, un peu sur ma faim. C'est un roman qui plaira pour autant beaucoup aux lecteurs que cette période de l'histoire intéresse et fascine.
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Avec Sonate pour Haya, la journaliste et réalisatrice brésilienne Luize Valente, nous propose une grande saga familiale sur la rédemption.

De Lisbonne à Rio en passant par Berlin, Postdam et le camp de concentration d'Auschwitz, l'autrice nous raconte la quête d'une jeune femme pour découvrir le passé de sa famille et celle de Haya pour laquelle Friedrich a composé une sonate.

Le roman aborde avec grand réalisme l'histoire de la famille Eisen, implantée depuis plus d'un siècle à Berlin. le grand-père est imprimeur, l'oncle, libraire et le père médecin lorsqu'Hitler arrive au pouvoir.

Ils vont subir, comme des millions de juifs, les lois anti-juives du IIIè reich, les persécutions et tous les évènements qui jalonnent la montée du nazisme. Après la nuit de cristal, ils sont contraints de tout vendre et seront acculés à la ruine, à l'exil, connaitront le ghetto et le camp d'Auschwitz.

Leur trajectoire, semblable à celle des autres juifs allemands, est ici racontée avec précision et justesse par Luize Valente, et cette histoire m'a touchée et bouleversée. On ne tombe jamais dans le pathos ou le misérabilisme mais la force et l'intensité du roman font vraiment mouche.

En alternance, les chapitres nous plongent dans l'histoire de la famille d'Adèle de 1938 à 1945 et au moment où Amalia mène son enquête en 1999. La partie contemporaine ne manque pas d'intérêt mais bien sûr j'ai préféré celle qui se déroule dans le passé, j'ai trouvé ces moments très durs à accepter, émouvants, tellement effrayants que même en sachant toutes les atrocités commises, on a peine à y croire et ça fait froid dans le dos.

Les personnages sont bien travaillés, ils ont une épaisseur, des failles et sont très réalistes que ce soit dans la partie contemporaine et historique.

L'autrice montre également que si une grande majorité des allemands étaient des admirateurs du führer, ne montrant aucune compassion envers leurs collègues et voisins juifs, se réjouissant même de leurs malheurs, elle n'en oublie pas que tous les allemands ne sont pas à mettre dans le même sac, montrant les résistants allemands, les opposants politiques, homosexuels, tsiganes, handicapés, tous ceux que le régime a broyé.

J'ai beaucoup aimé cette histoire très bien documentée, les personnages qui la traversent. La plume de l'autrice est agréable à lire et j'ai littéralement dévoré ce roman, pressée de savoir ce qu'était advenu des membres de la famille Eisen et de Friedrich.

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L'histoire commence en 1944 en Pologne. Un homme quitte le pays avec un nourrisson qu'il a caché dans un panier, priant pour ne pas être repéré à la frontière. Pour calmer l'enfant, il fredonne une mélodie qui sera le fil conducteur du roman. Puis, nous faisons un bond dans le temps pour faire la connaissance d'Amalia, une jeune portugaise qui s'apprête à voir pour la première fois son arrière-grand-mère allemande, veuve depuis longtemps. Son mari (l'arrière-grand-père d'Amalia) était nazi. La jeune femme découvre que l'histoire de la famille comporte des zones d'ombres que son aïeule n'a pas eu le courage d'explorer. Les confidences de cette dernière mènent Amalia au Brésil, où elle fait la connaissance d'une femme prénommée Haya. Peu à peu, la jeune portugaise reconstitue le puzzle familial et découvre le mystère de "la Sonate pour Haya".

J'ai été emportée immédiatement par ce récit, construit comme un thriller. Les pages se tournent toutes seules et, dans une période où ma concentration n'était pas optimale, c'est le genre de livre dont j'avais besoin. Pour autant, je ne peux pas dire que je sois complètement séduite par ce roman "un peu facile" bien que traitant d'un sujet qui ne l'est pas : celui de la shoah . J'aurais voulu en savoir plus sur le ressenti des personnages. J'aurais aimé que le roman suscite en moi une réflexion, des questionnements.

Je ne voudrais toutefois pas être trop sévère avec cette histoire bouleversante et assez extraordinaire, surtout quand on découvre qu'elle est inspirée d'un fait réel (ce qui m'a surprise tant l'histoire est incroyable et l'issue miraculeuse).

Un roman agréable à lire mais qui m'a laissée un peu sur ma faim.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Cependant à cet instant précis les nazis ne sont plus une abstraction. Frida a bien rencontré Hitler . Hitler adorait le chocolat et Frida avait même conseillé à Eva Braun l'adresse d'une patisserie berlinoise qui confectionnait une excellente Sachertorte
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La seule machine-vieillissante- qui restait le représentait mieux que n'importe quelle photographie encadrée dans le salon. Sans elle, il n'était rien. "Privez un homme de son travail et vous aurez un tas d'os", répondait-il habituellement à sa femme quand elle laissait entendre que le temps de la retraite avait sonné
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C'est pour elle que je n'ai jamais exhumé cette histoire. Adele aurait été écœurée par mon attitude. Je n'ai pas pu.. Je n'a pas pu lui causer une telle désillusion. Friedrich a sauvé sa fille et il m'a sauvé n pensant que j'étais son mari. Il a donné sa vie pour cet homme. Moi, je n'étais qu'un voleur. J'ai volé une vie.
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Fuir était la seule chose à faire. S'il ne quittait pas les lieux immédiatement, il serait lynché lui aussi. La phrase de Christian lui revint à l'esprit. " Je n'arrive pas à croire que tout cela puisse arriver." C'était en train d'arriver.
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