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EAN : 9782367951645
248 pages
Chèvre-feuille étoilée (17/05/2024)
4.12/5   4 notes
Résumé :
La vie d'Halima, médecin dans un grand hôpital de Montpellier, est déchirée depuis la condamnation injuste puis la mort de son petit frère Karim. Elle se bat contre les intégristes musulmans qui envahissent les prisons et ont embrigadé le doux Karim, et contre l'injustice qui peut exister jusque dans les tribunaux de la République. Lorsque le juge Julliard est victime d'un mystérieux accident, Halima est la suspecte numéro 1.
Durant sa garde à vue, elle dévid... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Lundi 3 juin 2024


*** un chaleureux et bouleversant moment de lecture.Une très belle surprise dont je remercie abondamment la dernière " Masse Critique Jeunesse" ainsi que les éditions Chèvre- Feuille étoilée, dont je découvre l'existence comme celle de l'une de leurs auteures fort prolixe, Janine Teisson.

J'appréhendais quelque peu les thématiques très récurrentes de notre actualité, les discours , les images toutes faites ,assénées à longueur de temps par les journaux télévisés....
Rien de tout cela...Je me suis immédiatement laissée prendre par le récit, les parcours et difficultés des personnages...( presque) tous attachants... évoluant , ne voulant pas renoncer à combattre les injustices, les racismes ordinaires et infects de la vie ordinaire, etc.!

La narration est multiple, elle alterne entre la voix d' Halima, la grande soeur de Karim, le personnage central, des extraits d'articles de presse, ainsi que des passages du Journal de Ted Leouf, le super pote de Karim, graffeur passionné..., de talent, et encouragé dès ses débuts artistiques par Karim, lui insufflant même des idées ! Deux grands amis complices...avec chacun , ses blessures !


Ainsi l'histoire prend sa dynamique...

Je reviens à la présentation des " acteurs" de cette tragédie contemporaine, où les adolescents ou jeunes adultes sont en première ligne:

Au centre de cette fiction, un jeune , Karim, d'origine maghrébine, bien entourée de parents aimants et d'une grande soeur très protectrice, Halima, médecin dans un grand hôpital de Montpellier.... va se retrouver dans une spirale infernale et dramatique, après avoir été entraîné par trois copains, mal intentionnés, ayant projeté un cambriolage....sans l' informer ...

Dénoncé lâchement par ses copains, l'incluant dans leur délit , alors qu'il devait juste les conduire, pour aller chercher une copine.!

Il se retrouve en prison,avec une lourde peine de prison injustifiée , infligée par l' un des " méchants de l'histoire": le Juge Julliard , personnage empêtré dans des préjugés racistes, et des convictions politiques extrémistes !

- Halima, la grande soeur est déchirée, révoltée depuis la condamnation de Karim...Elle manifeste pacifiquement devant le Palais de Justice, pour sensibiliser l'opinion, au sort inique et à la lourde peine de prison infligés à son jeune frère...sans résultat !

Elle vient lui rendre visite en prison, avec la maman...elle le voit, impuissantee, changer, ne plus vouloir se battre pour préparer son bac, se fermer, se radicaliser, lorsque, sidérée, elle l'entend lui interdire toute visite, si elle ne se s'habille pas décemment ( signifiant : couverte , voilée, etc).Elle ne cédera pas, expliquant à Karim qu'il n'a aucune raison de lui ordonner cela, alors qu'il n'a jamais supporté jusque là ces comportements fanatiques ! Rien n'y fait, c'est la spirale galopante....

La libération de Karim, la prise en mains extérieure par un de ces chefs " islamistes"......va mener Karim à sa perte...

L'auteure décrit en détails et en profondeur les étapes sournoises du racisme ordinaire, mais aussi les ravages dévastateurs de la prison, où des jeunes perdus, qui, pour un premier délit, se retrouvent avec de dangereux aînés, intégristes, et manipulateurs...

Ces jeunes punis , subissant l'enfermement, se retrouvent, sans défense, avec des délinquants multi récidivistes, la haine de la société et des femmes, chevillée au corps...brandissant en étendard rédempteur et rassembleur, La Religion.....

"Pour moi, une religion aide les humains à mieux vivre ensemble, à être meilleurs individuellement. Ce poison qu'on t'a mis dans la tête n'est pas une religion.
Comment est-ce possible qu'il y ait eu tant de savants, de Poètes, de musiciens musulmans et qu'au XXI e siècle les intégristes glorifiant l'ignorance, interdisent la musique, la poésie et, bien sûr, l'amour.Ils n'aiment que la mort."

Parmi les personnages bienveillants et connaissant Karim, depuis petit, il y a aussi, leur voisine, Céline, la chaleureuse bibliothécaire de l'école, maintenant à la retraite, qui n'hésite pas à offrir son aide aux jeunes en difficulté, pour les devoirs ....

Lorsque le juge, peu après, est victime d'un mystérieux accident de voiture, Halima est de suite suspectée, mise en garde à vue...Pendant ces jours de prison, Halima se remémore tous les souvenirs heureux avec Karim, ses capacités, sa gentillesse, son obstination à elle pour lui apprendre à aimer ses origines, et à se battre contre les mauvaises fréquentations..

.Elle se torture, en se demandant ce qu'elle aurait pu faire de plus pour le sortir de cette accumulation malheureuse, entre les mauvaises rencontres en prison et l'emprise des fanatiques, sévissant, et embrigadant des plus jeunes, déboussolés, en perte de cadre et de repères !

(**Halima se souvenant dans sa cellule, s'adressant a Karim, avant tous ces
malheurs )..."Vous avez des 16 sur 20, vous êtes des intellos, vous trahissez les Arabes."
Je devenais folle quand j'entendais ça. Je te disais : " Ah, pourquoi ? Arabe c'est synonyme d'ignorance, de nul ?
Dis à tes copains qu'à la fac de médecine on conserve des livres du XIIe siècle écrits par des médecins arabes, admirés dans le monde entier.Dis- leur que les Arabes ont inventé l'algèbre. Les vrais Arabes ce sont les savants.Pas des couillons comme eux.Dis- leur de ma part!"
(...)- Regarde, regarde Karim, la civilisation arabo- andalouse.Que de merveilles ! Tu peux être fier !"

Un suspens étonnant pour découvrir celui qui a voulu tuer, et se venger du Juge...
on s'attache aisément aux personnages qui se battent avec vaillance, détermination , solidarité. Besoin d' un monde plus équitable, sans ces poisons de fanatisme et de racismes divers !
J'allais omettre Franck, amoureux d'Halima, médecin comme elle et exerçant la " médecine" avec le même engagement !

Comme je le disais en introduction: une vraie belle surprise, convaincante et interpellante chacun et chacune, dans l'Universel !...
Un récit pour les ados et jeunes adultes, certes, mais pas que !!

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Alors que mon mari, Karim (oui, le roman proposé par l'opération Masse Critique m'a un peu interpellée à cause de ça aussi !!!) me préparait un bon repas (oui, mon mari fait partie de ces garçons d'origine maghrébine, pourris gâtés par une maman affairée leur enjoignant de glisser les pieds sous la table et de prendre des forces, qui ne respecte pas la vieille tradition, vit avec son temps et choie sa petite femme !), mon verre de vin (oui, je suis une femme qui profite de ce plaisir « pêché
» pour certains chaque jour) a décidé (mon verre, pas moi !!! Je ne suis pas si maladroite !!!) d'éclabousser le livre qui m'hypnotisait… En plus, je suis d'une maniaquerie inimaginable pour cet objet qui me suit partout !

Grand bien lui fasse !!! Je suis heureuse de l'avoir baptisé finalement (moi, pas mon verre ! Car dès lors qu'il s'agit une chose positive, c'est moi la responsable !!!). Car lorsqu'on baptise, n'est-ce pas pour attirer une protection ? Je souhaite que ce livre trouve sa place dans les rayonnages jeunesse, mais pourquoi pas aussi dans ceux des adultes ?

Vous aimez Antigone ? C'est la Halima de ce récit ! Vous aimez Victor Hugo et ses plaidoyers qui nous expliquent que la société peut condamner un homme et le pourrir ? C'est ce que Janine Teisson nous montre par ce magnifique « Ô Karim ». J'ai aimé chaque personnage. Quelques-uns me semblaient inutiles, juste là pour étoffer un peu le décor. Mais toutes les pièces du puzzle trouvent leur place à la fin ! J'ai aimé le regard de cette jeune femme issue de l'immigration algérienne, sévère sur l'éducation de sa mère à l'égard de son fils, sévère sur la justice fallacieuse de la France, sévère sur le traitement des prisonniers. Des vérités, qui dérangent, sont dénoncées ici : si l'on est riche, on peut se défendre, si l'on est pauvre, on accepte l'avocat commis d'office sans expérience et payé au lance-pierre qui bâcle ainsi certains dossiers.

Des vérités, qui sont oubliées, sont rappelées : les proverbes De La Fontaine sont similaires à ceux du « bled », Jésus fils de Marie correspond à Issa fils de Maryam… Et aux interrogations de Karim qui cherche alors à comprendre pourquoi « on se tape sur la gueule », éclate la sentence d'Halima, que nous devrions tous brandir : « Parce qu'on est con ! ». Ce roman est un magnifique plaidoyer, mais aussi une mise en garde précieuse pour les jeunes qui pourraient se laisser abrutir par quelques herbes distribuées « généreusement » mais surtout habilement, ces psychotropes qui pourraient vider les cerveaux afin de les remplir de foutaises.

Je reviens sur la structure du roman : le début « in medias res » est très troublant, mais finalement tellement nécessaire ! Je n'en dis pas plus, ceux qui iront au bout de ce récit comprendront… Enfin, que j'aimerais qu'un artiste se lance dans la production des graffs de Ted !!! Je me les suis imaginées grâce aux descriptions précises mais suffisamment succinctes pour ne pas ennuyer et je trouve qu'ils pourraient enrichir ce livre.

Un grand merci à l'opération Masse Critique et aux éditions Chèvre-Feuille Etoilée (que je ne connaissais absolument pas mais qui mérite ma vigilance désormais) pour ce livre que je n'aurais pas acheté de prime abord mais que je vais m'empresser de conseiller autour de moi ! Que le baptême forcé d'hier soir guide cet excellent roman !!!
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Ô Karim de Janine Teisson, présentation
Deux personnes attentent à la vie d'un juge de Montpellier dans un accident de voiture planifié.

Halima est arrêtée.

En 2016, son frère Karim est mort à Alep.

Avis Ô Karim de Janine Teisson
Ô Karim est un roman consacré à un enfant, devenu adolescent puis jeune adulte, qui est mort en Syrie, enrôlé par des criminels, des terroristes.


C'est la soeur de Karim qui rend hommage à son frère. Suite à l'accident de la route d'un juge, accident reconsidéré en tentative de meurtre, elle a été arrêtée et interrogée. Elle est médecin à Montpellier. Elle est amoureuse. Algérienne, elle se bat contre tous les diktats de son pays, contre les musulmans intégristes. Elle est le seul soutien de sa mère, lorsque le décès de Karim leur sera annoncé et que le corps ne leur sera pas rendu.


Halima va raconter l'histoire de son petit frère, Karim, Ils ont 5 ans d'écart. Elle va l'éduquer pour qu'il respecte les femmes, qu'il ne soit pas considéré comme un petit prince, qu'il s'ouvre au monde, aux arts. Et ce sera jusqu'à cette arrestation et l'emprisonnement de son frère. A ce moment-là, elle va le voir changer, se renfermer, ne plus être ce jeune adulte promis à un bel avenir après avoir passé le bac.


En garde à vue, pendant plusieurs jours, elle racontera la vérité mais elle n'a rien à dire. Elle saura au fur et à mesure et protégera une personne qui a été très proche de sa famille.


C'est également l'histoire de ce graffeur qui a été proche de Karim et dont les tags sont de nombreux tableaux.


Outre l'intégrisme qui pullule en prison, dans les quartiers, les enrôlements de force, ce livre relate le racisme contre les communautés étrangères, même si ces personnes sont nées en France, contre ceux qui sont différents même s'ils ont réussi. C'est également un problème de justice, de juges qui font, eux aussi, preuve de racisme et qui prononcent des sanctions très lourdes par rapport aux faits.


Ce roman est très intéressant à lire, même si ce n'est pas un coup de coeur. Malgré l'éloignement de son frère, Halima ne lui en veut pas mais elle veut que sa mort soit expliquée, pouvoir l'enterrer pour que sa mère et elle puissent faire leur deuil. Halima veut connaître la vérité. Halima veut que les injustices soient reconnues. Halima souhaite que cet intégrisme ne soit pas le plus fort, que l'on se batte contre, que ces personnes là n'ont pas tous les pouvoirs, qu'ils arrêtent de faire peur, qu'ils arrêtent de menacer. Oui, il pleure son frère, elle lui rend hommage, car ce gentil garçon n'a jamais su dire non, il était trop sensible, il n'a pas eu le temps de s'aguerrir, de se forger un caractère.


Je remercie Babelio pour cette masse critique.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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J'ai tellement aimé ce livre foisonnant aux personnages aussi authentiques, vrais, intéressants à plus d'un titre, que … je vais m'en séparer, pour l'offrir à un adolescent que je connais. La fine description de l'emprise vécue dans une prison permet de mieux se rendre compte de certains maux sociétaux portés sur une population, la façon dont l'histoire est contée comme un roman policier -c'en est un mais pas que- est poignante et piquante et l'énigme n'est dénouée qu'à la toute fin. L'histoire de cette famille, où se situe le jeune Karim, fait vivre de l'intérieur la chaleur des liens tout en montrant qu'hélas ils ne suffisent pas. Ô Karim est un chant d'amour. Françoise Mariotti
Lien : https://www.editionsfemmesch..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
On a visité des églises tous les deux, sans le dire à notre mère. Sur le parvis, tu hésitais à entrer..- Tu crois qu'on a le droit ?
Et je t'ai répondu :
- Les touristes occidentaux en Égypte, en Turquie, en Iran visitent les mosquées et nous, on n'aurait pas le droit de visiter une église chez nous ?
- Mais on a une autre religion.
- Et tous les Chinois qui visitent Notre-Dame, tu crois qu'ils sont chrétiens ?
J'ai toujours été curieuse et je voulais que tu sois curieux aussi.Tu disais : " C'est drôle, toutes ces femmes voilées en statues et en peinture dans les églises. "

Tu restais planté, les yeux levés vers les vitraux, les tableaux.Le front plissé, tu semblais te demander :
" Mais comment ils font ça ? " Tu paraissais parfois pris par ce vertige que la beauté provoque.

( p.85)
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Parfois quand je suis tellement bien avec Franck, je pense à notre mère et je trouve injuste qu'elle n'ait pas connu ce bonheur, cette fusion confiante, cette joie dans l'égalité entre un homme et une femme.Elle servait notre père. Il y avait du respect entre eux, mais pas de complicité.Et surtout cette hiérarchie patriarcale que je déteste tant !.

( p.100)
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" Vous avez des 16 sur 20, vous êtes des intellos, vous trahissez les Arabes."
Je devenais folle quand j'entendais ça. Je te disais : " Ah, pourquoi ? Arabe c'est synonyme d'ignorance, de nul ?
Dis à tes copains qu'à la fac de médecine on conserve des livres du XIIe siècle écrits par des médecins arabes, admirés dans le monde entier.Dis- leur que les Arabes ont inventé l'algèbre. Les vrais Arabes ce sont les savants.Pas des couillons comme eux.Dis- leur de ma part!"
(...)- Regarde, regarde Karim, la civilisation arabo- andalouse.Que de merveilles ! Tu peux être fier !

( p.179)
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Elles font le malheur de leurs fils.Par amour soit-disant.Par manque de réflexion, par inadaptation, ignorance, conformisme, oui, peut-être pour vivre à travers leur garçon une liberté qu'elles n'auront jamais.Un gâchis.
Il faut voir ces grands costauds qui ne veulent pas s'abaisser à travailler. Ni à la maison ni à l'école. Eux, faire maçons comme leurs pères ? Vous rigolez!
Ils finissent par croire que toutes les portes s'ouvriront automatiquement devant eux, qu'ils seront adorés, craints et obéis au doigt et à l'œil comme ils le sont à la maison.(...)
La mère les sert et une épouse soumise prendra sa suite.Des handicapés de la réalité !
Pas question de ça pour toi Karim.(...) Je voulais que tu sois moderne.Républicain. Féministe même.Je voulais que tu sois " L'arabe idéal du vingt-et-unième
siècle ".Beau, sportif, intelligent, pas sexiste, en marche vers de belles études, un beau métier.Ô Karim !

( p.41)0
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J'ai le sentiment d'avoir un père jusqu'à l'âge de douze ans.(...)
Souvenir de ses mains rugueuses et fermés.Du sentiment d'être protégée.Un père qui avait l'âge des papys de nos copains.Un père qui nous serrait dans ses bras en silence, qui nous écoutait nous disputer en français avec un air à la fois triste et fier.Un père dont j'ai eu honte aussi plus tard.Mais je ne veux pas penser à ça. Trop douloureux.

Je les revois assis tous les deux, le père et le fils, feuilletant le livre d'histoire de Karim, sur la table de cuisine. Le doigt posé sur le portrait de Louis XIV, en bas blanc et talons rouges, avec ses dentelles et sa peruque, papa dit à Karim: "mais non, tu te trompes, mon fils, ce n'est pas un roi,là, c'est une reine en mini-jupe." Et Karim rit à s'étouffer et papa rit avec lui.Maman arrive et nous pleurons de rire tous les quatre autour de Louis XIV.


( p.69)
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