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EAN : 9798775901363
252 pages
Auto édition (09/12/2021)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Trois amis d'enfance se retrouvent après 18 années de séparation.
Est-ce l'œuvre du hasard ?
Leurs destins déjà meurtris basculeront quand chacun rencontrera une silhouette inquiétante…
Un être étrange qui laisse toujours derrière lui deux lettres énigmatiques : H O.
L'histoire débute dans le Toulouse de l'aéropostale, celle de Saint-Exupéry, pour se terminer en 1965.
Au bord de la Garonne, deux enfants Maria et Robin disparaissen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Tout commence par un fait divers : un instituteur et deux enfants sont portés disparus. A partir de là s'enclenche une chronologie énigmatique et se déroule une intrigue subtile, finement ficelée, dont les ultimes rebondissements s'imbriquent dans les toutes dernières pages, dénouant un suspens maintenu tout au long du récit. le fantastique s'y invite, ainsi que l'Histoire, liée à la trame par de nombreux fils, nourrie de faits avérés, d'anecdotes et d'interventions philosophiques piquées d'un humour bon enfant, parfois burlesque, décalé, délirant ou incisif. Cette approche narrative originale mêlant sérieux, dérision et poésie signe une plume affirmée, raffinée, maîtrisée, chaque détail étant soigneusement ciselé, poli avant d'être assemblé. Tels des ballons de baudruche, les envolées du conteur paraissent vouloir alléger son propos, le maintenir entre terre et ciel, mais en réalité cette légèreté l'étoffe, révèle sa profondeur, à l'instar de ses personnages dont la verve, le charisme, souvent débordants peuvent surprendre, faire sourire ou interloquer le lecteur qui s'apercevra vite à quel point ces éléments confèrent à l'ensemble une impressionnante cohérence. Conteur, poète, narrateur, l'auteur peint et dépeint ici une fresque flamboyante, un roman coloré, surprenant, généreux et efficace.
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Un roman offert par l'auteur lui-même, toulousain, aux participants du pique-nique Babelio de Toulouse en juillet 2022.

Par courts chapitres resserrés sur une durée de trois jours, l'auteur nous emmène alternativement dans plusieurs directions : la présentation de trois personnages importants, des amis qui se sont connus jeunes, se sont perdus de vue et se retrouvent 18 ans plus tard au moment du récit ; l'enlèvement de deux enfants à la sortie de l'école et le sort qui leur est réservé ; l'enquête policière ; des affaires douteuses autour d'un maire ; l'apparition d'un personnage mystérieux aux pouvoirs un peu surnaturels ; enfin des réflexions critiques de l'auteur lui-même sur la société moderne, sur la défense de valeurs humanistes avec une vision du monde cultivant davantage de fraternité, de solidarité, d'entraide mutuelle.

L'ensemble se lit agréablement, l'écriture est fluide, le ton est juste, le récit est cohérent. J'ai passé un bon moment.

J'ai relevé quelques petites coquilles par-ci par-là (par exemple sur de la ponctuation ou de la concordance de temps). Mais ça, ce serait à discuter avec l'auteur, car je peux me tromper.

Donc encouragements et félicitations à Gérard Taverne pour son travail d'écriture. Au plaisir de parler de ce livre et de son contenu lors d'une rencontre toulousaine.
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Toulouse 1965.
L'inspecteur Bernard Pagest, ancien maquisard, est chargé par son supérieur de faire la lumière sur des malversations immobilières, qui passent au deuxième plan pour le policier lorsqu'il doit enquêter sur la disparition de deux enfants et de leur instituteur.
L'auteur construit une histoire dans laquelle les personnages sont au premier plan. Les trois amis qui se retrouvent après des années, certainement pas par hasard. Robin et Maria, les deux enfants, aux reparties savoureuses quelle que soit la situation, et quelques autres...
L'écriture est originale. Un mélange d'intrigue policière, de retours en arrière évoquant la période de la guerre, de passages poétiques voire oniriques où pointe un soupçon de surnaturel.
Au final deux belles découvertes, le roman, et son auteur qui possède quelque chose d'important : un univers.
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Je remercie Gérard Taverne pour l'envoi de son livre en format numérique, surtout que je ne l'ai pas gagné mais parce que je suis toulousaine.
C'est toujours fascinant de découvrir un nouvel auteur, et j'ai été surprise par cette écriture, agréable, maîtrisée, poétique parfois, saupoudrée d'humour et un peu déjantée.
Entre l'enlèvement d'enfants, des amis qui se retrouvent et une avocate dans le coma, nous sommes entrainés dans un récit mouvementé, lié par des rebondissements, un étrange personnage et des non moins étranges inscriptions (HO). Les descriptions sont efficaces, les personnages attachants, j'ai apprécié ce roman.
HO: l'aurore des mondes, par Gérard Taverne auto-édité le 9/12/21 - 252p
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je n'ai pas encore lu ce livre mais je crois bien que cela ne va pas tarder j'ai lu le résumé et les citations et ça ma tout de suite donné envie de le lire (surtout les citations) je vous en dirais plus quand je l'aurais lu...
ce livre a l'air magique!
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Un air d’harmonica

Dans le quartier de mon enfance, ce jour-là, un dimanche 21 mars, je pressais le pas. J’avais un rendez-vous et je ne pouvais le manquer.
Au milieu des jardins, sur les haies, les ormeaux, les peupliers, les platanes, les premiers timides bourgeons semblaient vaincre sans heurts les ultimes frimas de l’hiver.
Un peu avant dix heures, devant le portail noir en fer forgé, je contemplais ému, la petite école primaire blottie au fond de l’allée. En l’absence des garnements espiègles, elle paraissait s’être recroquevillée…
Alors j’imaginais les battants s’ouvrir. Avec Nino, mon inséparable compagnon, nous sortions souvent les premiers.
Mon ami, mon frère ! Et nous nous saluions, heureux et impatients de nos lendemains.
Nino, très bon élève, invincible premier de la classe, après son agrégation d’histoire, avait terminé une brillante carrière dans l’enseignement universitaire.
Moi, le demi-cancre, le bagarreur impénitent, je m’étais engagé dans les commandos de Marine. Pour obéir aux ordres et entendre siffler les balles, nul besoin de cerveau… En revanche pour rester en vie : mieux valait en avoir un !
Parfois Adriano, le fils du mécanicien se joignait à nous. Lui, l’éternel dernier, l’idiot consentant, le rebelle pacifique, nous illuminait de sa présence. Malgré son rang infâme, tous les écoliers le respectaient. En classe, certains nouveaux maîtres l’humiliaient volontiers… Alors, il les fixait avec son doux regard si pur sans un mot. Aussitôt, les adultes se taisaient, embarrassés, ils bredouillaient de piteuses excuses superflues… Pour nous, ses camarades, il devenait d’un seul coup, notre étendard, notre frondeur, notre héros voltairien !
Dans la cour, à toutes les récréations, il jouait de l’harmonica avec talent et brio tous les airs célèbres des opéras italiens, nés là-bas comme lui. Sa dextérité sublimait chaque note et son génie enchanteur propulsait l’auditoire ébloui vers les lumières de demain… Son charisme nous grandissait, nous ouvrait tous les possibles.
Pourtant dans sa morgue empesée, la singulière éducation nationale l’avait relégué au rang des parasites, des inutiles, qui selon elle, ne venaient que pour chauffer les bancs de l’avenir républicain…
Au final de l’œuvre, il rangeait avec soin son précieux instrument de musique et proclamait toujours en levant le poing :
Ou je meurs jeune, ou je deviens le prince de tous les temps !
Pour nous, ce prince-là régnait déjà sur nos petites vies.
À quatorze ans, après maints redoublements de cm2, ses parents l’ont enrôlé de force dans leur atelier. Adriano ne l’a pas supporté à l’infini, il préférait monter sur le toit des voitures afin de donner un concert à une foule imaginaire… En notre absence il jouait pour nous tous, où que nous soyons, il savait que sa musique nous parviendrait, elle avait bien traversé les siècles !
Un matin, excédé, son père lui a arraché l’harmonica pour le briser en miettes et le lui jeter à la figure.
Il est parti sans courroux. Il a enfourché une puissante moto. Il a roulé très vite, très loin…
Le lendemain, on découvrira le même bolide près du grand lac qui surplombe le fleuve.
Lui ? On ne l’a jamais retrouvé !
Ce jour-là, la Garonne en crue emportait dans sa colère tout ce qu’elle pouvait comme ce qu’elle ne voulait pas… C’était le 21 mars, celui du printemps, du renouveau et pour lui… Son dernier message, il avait 15 ans et deux mois.
Le clocher de l’église sonna dix heures, le moment de la récréation. Le vent d’autan se leva, de petits nuages couraient les uns après les autres comme les notes sur une partition. Tout à coup, tout se figea. Même le temps s’immobilisait… Alors, dans le silence, à travers mes larmes, j’entendis un air d’harmonica :

Il jouait : la pie voleuse de Rossini.
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- Est-ce que l’on change beaucoup à l’âge adulte ? interrogea Olga.
- Cela dépendra de votre attitude. Vous trouverez un tas de gens qui vous imposeront ce qu’ils croient bon pour vous. Ne les écoutez jamais ! Allez là où vous le décidez, gardez précieusement votre âme d’enfant ! Mon poème s’intitule : le combat. Que ce combat soit toujours le vôtre ! Luttez tant qu’il vous reste un peu de vie ! Dites à vos éducateurs que vous deviendrez meilleurs qu’eux ! Qu’ils ne l’oublient jamais ! Dans toute votre existence, certains s’arrogeront le droit de vous toiser d’en haut, avec un regard plein de morgue, juste pour renier vos origines ! Quand ils vous demanderont : d’où venez-vous ? Vous répondrez : « Je viens de mon enfance ! »
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Dans le lointain, l’écho de l’orage rebondissait en ricochant sur l’eau, puis il s’estompa dans le murmure du fleuve.
Pas un souffle, pas un nuage, la nature apaisée respirait calmement. Dans le sous-bois, un faisceau de lumière illuminait les fines gouttes qui prisonnières des feuilles, tombaient une à une, presque sans bruit, clouant chaque seconde.
Vincent s’allongea dans l’herbe fraîche en reposant sa tête contre un vieux cèdre déchiqueté par la tempête, mais toujours debout, bravant une fois de plus le ciel de toute sa hauteur. Blessé, il offrait encore ses ramures meurtries aux futures bourrasques déchaînées… Oui, il sera le dernier, l’ultime et le farouche messager du courage.
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Devant le portail du jardin, l’inspecteur principal Pagest hésitait…
Qui pouvait ressentir la douleur de ces deux parents devant la disparition inquiétante de leurs enfants ? Lui ? À 55 ans, il n’avait jamais fondé de foyer. Le chaos de la guerre l’empêchait toujours de se reconstruire. Trop de compagnons morts violemment dans les combats, les trahisons, les tortures, la déportation. Il les entendait encore gémir dans la plupart de ses nuits. Il se réveillait alors, en sueur, haletant, avec cette immense fêlure qui s’étirait sur toute la profondeur du puits béant de son chagrin, et qui avait lézardé sa vie entière !
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La gaieté espiègle des animaux, le rire libérateur des enfants se mêlaient, prolongeant ce moment de joie simple et de fraîcheur candide.
Le vieil homme, ému, les yeux brillants, s’imprégnait lentement de cette magie spontanée si rare. Ses compagnons et les écoliers venaient de couvrir d’un baume de douceur les profondes blessures de sa vie erratique et cabossée… Lui, le colosse qui semblait invincible.
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