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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Saison brune, le titre de l'album, fait référence à une cinquième saison dans le Montana aux Etats-unis, période intermédiaire de transition entre l'hiver et le printemps. Un moment où l'on sait ce que l'on a quitté mais, tout en sachant vers quoi l'on va, il reste une indétermination, une incertitude sur le devenir. Philippe Squarzoni voit dans cette saison brune une métaphore de notre situation face au changement climatique. Il est certain que nous avons définitivement quitté un environnement climatique a peu près stable depuis plusieurs dizaine de milliers d'année sans savoir réellement vers quoi nous nous dirigeons.
Ce dernier album de Philippe Squarzoni est donc dédié à l'environnement, au réchauffement climatique. Dans la même veine que son avant-dernier ouvrage "Dol" dédié à la dénonciation de la société libérale capitaliste et l'analyse des conséquentes sociales que fait subir au monde le libéralisme et la mondialisation cette fois, Philippe Squarzoni, cherche à comprendre pourquoi ce bouleversement climatique, essaie d'analyser les causes du réchauffement climatique dans une démarche d'écologie politique et tente d'entre-apercevoir notre avenir et ce que l'on pourrait ou devriont faire pour éviter les pires catastrophes.
Le grand intérêt de cet album par rapport à Dol, c'est que Philppe Squarzoni reconnait qu'il ne connait pas grand chose à l'environnement et le climat. Il cherche à comprendre. Sans renier ses engagements politique et ses convictions, il analyse, étudie, écoute. L'album prend alors une dimension beaucoup plus attachante, moins militante, et finalement beaucoup plus proche de chacun d'entre nous qui avons les mêmes questionnements et les mêmes vertiges face à l'ampleur du problème et de ses conséquences et ses incertitudes.
Dans cette album, Philippe Squarzoni fait des parallèles entre son enquête très documentée, ses questionnements personnel illustrés par sa confrontation à la nature immense des espaces du Montana aux Etats-unis ou dans la campagne française et sa réflexion sur l'écriture de cet album : comment et par quoi commencer une oeuvre que ce soit un film ou un livre et comment finir, conclure ? cet autre questionnement ayant son écho, sa parallèle dans l'enquête qu'il mène : comment tout cela à commencer, comment tout cela va finir ?
Par rapport à l'album Dol, j'ai été totalement captivé par l'enquête que mène Philippe Squarzoni. Il nous entraîne sur des niveaux de réflexion qui vont au-delà de la seule dénonciation d'une société basée sur la consommation et l"individualisme. Ce thème et la manière dont il l'a abordé a fortement inspiré Philippe Squarzoni qui donne une dimension très simple et très humaine à son enquête ce qui a pour conséquence de nous impliquer immédiatement et nous accrocher. le dessin est à la hauteur de la démarche, chaque vignette a son importance. Les vues de paysages enneigés de la région où vit Philippe Squarzoni ou les grandes vignettes du Montana sont très réussie et donnent une dimension poétique, une respiration à l'album qui oblige à la réflexion. On retrouve la structure d'un documentaire du récit, de l'enquête et des faits, entrecoupés d'interviews.
Un álbum très réussi et de mon point de vue le plus abouti. Une démarche intelligente et une belle manière d'aborder et d'expliquer les enjeux climatiques et surtout d'illustrer l'écologie politique et démontrer ainsi en quoi les seules solution envisageables impactent directement sur l'organisation et l'économie de nos sociétés consuméristes et individualistes. Un livre qui ne donne pas de réponse mais qui oblige à reprendre les mêmes interrogations.
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Un documentaire graphique très fouillé, sérieux, complexe.
Qui interroge, soulève des interrogations sans réponses.
Devenir décroissant ?
Agir à l'échelle individuel ne sert à rien tant qu'une politique d'envergure et planétaire n'est pas mis en oeuvre pour agir efficacement et limiter ainsi du mieux possible les effets déjà dévastateurs du changement climatique.

Un seul regret, le choix de la police de caractères ne rend pas la lecture très aisée ; mes yeux vieillissent, sans doute ;-)
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Certains pensent que la fin du monde aura lieu le 21 décembre. Soyons sérieux, le temps de cette chronique au moins : ils ont tord !
Pourtant, ce label « fin du monde » est un merveilleux filon pour notre société de consommation. Certaines sociétés se sont même spécialisées dans la vente d'abris anti-atomiques pour se protéger, au cas où... plusieurs années de nourriture incluse dans l'offre bien sûr ! le 22 décembre, les heureux survivants se donnent déjà rendez-vous pour un apéro géant. Puis suivront les fêtes de noël et du nouvel an, histoire de dédramatiser car finalement, la fin du monde attendra...
Ce qu'il se passe pourtant en coulisse, loin des prédictions farfelues et fort rentables, devrait nous faire peur, vraiment peur ! Mais nous ne voyons rien, nous sommes aveugles, mal informés. Nous nous croyons au sommet de l'humanité, bien à l'abri de notre petit monde capitaliste... le danger est pourtant latent, il nous guette. Comment comprendre et réagir avant qu'il ne soit trop tard si l'on ne voit rien ? C'est toute l'étendue du constat dressé par Philippe Squarzoni dans Saison brune.


Vous l'aurez peut-être compris, Saison brune va nous parler de notre planète Terre, de ses ressources en danger et de nos bien mauvaises habitudes de vie. Pour cela, Philippe Squarzoni ne se place pas en donneur de leçon mais au contraire dans la situation d'un français lambda, avec ses interrogations et ses mauvais comportements.
Il l'avoue dès le départ, lui non plus n'y connaît pas grand chose en écologie. Alors qu'il terminait un livre sur le bilan de Jacques Chirac à la tête de l'état, il s'est rendu compte de ses lacunes et a commencé à se documenter. Au final, il a potassé le sujet bien au-delà de ce qu'il prévoyait et a dû y consacrer tout un livre. Celui-là même dont nous parlons aujourd'hui.
Le réchauffement climatique ça consiste en quoi ? Que sont les gaz à effet de serre ? Autant de questions (et il y en a d'autres) que l'auteur se pose et nous explique : les bases fondamentales de l'écologie ne vous échapperont plus !

Philippe Squarzoni ne nous éclaire pas seulement sur le sujet, il nous livre un rapport concis sur les multiples études du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat). Il condense, résume et apporte son analyse de la situation, qu'il compare à la vie de tous les jours. Grâce à la pertinence de ses propos, j'oserais dire que l'écologie est enfin à notre portée : les rapports sont résumés et exempts de tout rattachement politicien.
Si nous en savons maintenant plus, nous sommes aussi particulièrement inquiets lorsqu'on referme l'ouvrage : la situation est bien plus grave qu'il n'y paraît !


La suite à lire sur BenDis...
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Passionnant, Saison Brune n'est pas accessible au début car elle est très documentée et dense mais au fil des pages on apprend et on se laisse captiver par les interviews.
C'est un ovni dans le monde de la bande dessinée.
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"On se prend à revenir en arrière sans cesse comme pour échapper au cours du temps." Philippe Squarzoni (auteur de bandes dessinées "d'intervention politique") revient par petits flash-back sur son enfance heureuse en famille dans la nature ardéchoise "où il s'est constitué", sur sa vie de couple paisible dans la vallée de l'Oisans et sur Lyon, sur le film d'animation de Peter Pan, le préféré de son époque insouciante, pour s'interroger sur la finitude des choses, de la vie en particulier et surtout la fin du monde inéluctable qui nous attend tous vu le désastre écologique actuel.
"Une fin, au bout du compte ça revient toujours au même, il suffit de trouver une façon de se taire".
L'auteur, lui ne se tait pas, il ne veut pas d'un album écologique vain, mais n'y connaissant rien, ni en écosystèmes, ni en gaz à effet de serre, ni en biosphère ou sècheresse, fonte des glaciers,changements climatiques...il va se renseigner auprès de spécialiste et nous livre les résultats de son enquête dans Saison brune,un bilan alarmiste,un constat pessimiste, celui de l' "avenir chaotique" d'un monde au bord du gouffre.
Saison brune, cette saison que l'on quitte pour aller vers l'inconnu en attente d'un hypothétique regain,brune comme celle de la véritable image de la terre "plongée dans une partie d'ombre", alors que pour nous la montrer "bien ronde toute jolie" on choisit de toujours nous la montrer dans une vision circulaire ce qui truque l'idée qu'on s'en fait.
Faire l'autruche pour ne pas voir l'échéance fatale, se taire pour faire comme tout le monde et suivre le troupeau.
Philippe Squarzoni, lui ne se tait pas car sa BD dénonce avec chiffres à l'appui, schémas et même photos de politiques (qui se mêlent parfois aux dessins en noir et blanc) qui, hypocrites, regardent surtout leurs intérêts.
C'est bien de s'engager, surtout lorsque l'on possède un si joli coup de pinceau pour rendre la beauté des ombres et lumières de la nature à préserver.
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Saison brune est une bande dessinée documentaire très dense et détaillée sur le réchauffement climatique, la situation concrète, les évolutions possibles, les solutions envisagées, les effets futurs éventuels.

Quand on sait qu'elle a été publiée voici 10 ans et que rien n'a vraiment changé depuis, on reste sans voix ...

Philippe Squarzoni avouant ne pas connaitre le sujet, il fait des recherches, lit de nombreux ouvrages et partage l'avancée de ses lectures, de son travail et de ses réflexions en les illustrant. J'ai vraiment eu l'impression de découvrir l'état exact de la situation climatique en même temps que lui, et j'ai apprécié ce parallèle.

J'ai également trouvé nécessaires et reposantes les parenthèses personnelles, les souvenirs, les plongées dans la nature : cela permet au lecteur de souffler un peu au milieu des constats inéluctables et déprimants qui se déversent.

Contrairement à Saison Brune 2.0 (sur la pollution numérique), les explications scientifiques ainsi que les positions des uns et des autres sont très nombreuses.

Malgré la qualité du travail de recherches et la qualité du graphisme, j'ai cependant regretté que l'auteur ne parvienne pas à finir son livre, comme il le reconnait d'ailleurs. le dernier quart de l'ouvrage m'a paru moins synthétique, plus bavard, avec des longueurs et redites.

Ceci étant, cela ne m'empêche pas d'en recommander la lecture !




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L'éditeur a mis en place une page web très intéressante donnant plein d'infos sur l'auteur, les personnes rencontrées et l'ouvrage lui-même.

A l'occasion de la réédition de Saison Brune, je vais vous parler de cet important album traitant du réchauffement climatique et des enjeux politiques qui sont derrière. La relecture de cet album paru il y  a déjà six ans nous montre que l'alarmisme de l'auteur et des experts rencontrés pour l'occasion était loin de la réalité lorsque l'on regarde la situation de la planète aujourd'hui... Piqûre de rappel!

Philippe Squarzoni n'est pas vraiment un auteur de BD. Il est plutot documentariste-dessinateur et traite de sujets à la fois personnels (il se mets en scène, mais pas à la manière d'un Michael Moore, de façon plus intimiste) et très politiques, globaux, comme cet ouvrage qui est un peu le pendant du film d'al Gore "une vérité qui dérange", qui avait fait grand bruit à l'époque sur la question du réchauffement climatique.

Le format BD documentaire est compliqué en ce qu'il joue sur un fil qui parlera à chacun selon ses sensibilités et ses envies. Je mettrais Squarzoni entre Lepage (pour l'implication intimiste), Joe Sacco (pour la précision documentaire) et Davodeau (pour l'engagement politique). Sur Saison brune il parvient en effet, en prenant le temps, à produite une somme, une enquête méthodique sur la question du réchauffement climatique, qui a l'intelligence de partir du point de vue du naïf...

En début d'album l'auteur est en train de terminer son livre précédent (DOL, sur le second mandat Chirac) et s'interroge sur le débat concernant le réchauffement climatique et notamment les rapports alarmistes du GIEC. Il va alors s'informer, se documenter, interroger des experts et apprendre en même temps que le lecteur, lui expliquant avec pédagogie des questions souvent techniques sur le fonctionnement du climat, mais aussi des comportements humains. Par exemple, lorsque Squarzoni explique à sa femme que pour réduire l'impacte de la crise climatique il faudrait revenir au mode de vie d'un indien pauvre... et que personne n'a envie du niveau de vie d'un indien pauvre! Heureusement que le dessin (assez froid mais qui se prête bien à l'analyse) est là pour faciliter la compréhension, avec force illustrations pratiques (et une approche onirique qui me rappelle le travail de Shin'ichi Sakamoto sur Ascension par exemple).

Je suis assez attaché au dessin dans la BD et je reconnais que le style hyper réaliste de Squarzoni (qui peut rappeler la technique d'un Christophe Bec par exemple)  n'est pas forcément ma tasse de thé. Il permet néanmoins de poser une ambiance documentaire, journalistique, élément qui manque selon moi aux albums de Joe Sacco qui par son style presque cartoon casse un peu cette froideur utile au propos. Techniquement il n'y a rien à reprocher et certaines cases sont vraiment belles, notamment les nombreuses séquences contemplatives de nature.

J'ai été assez bluffé par l'impression qui ressort de cet ouvrage. Une enquête qui demande de l'effort au lecteur, de l'implication, et dont on sort avec le sentiment d'avoir eu une démonstration totalement implacable, irréfutable, de la gravité de la situation climatique et de la responsabilité écrasante des dirigeants politiques et économiques. le climat a déjà basculé et l'inertie du système fait que même si toute activité industrielle s'arrêtait immédiatement il faudrait une longue période pour que le système climatique retrouve son fonctionnement normal. En bref on n'est pas dans la merde...

Les rapports du GIEC, critiqués pour leur caractère dramatique, sont ainsi des présentations déjà policées des observations de terrain. La seule faille dans laquelle s'engouffrent les climato-sceptiques est celle, imparable, de la courte période d'analyse. L'attaque est bien pensée puisque par définition, concernant le climat, seules des analyses sur des milliers d'années permettraient de démontrer par A+B la cause humaine du réchauffement. Al Gore avait assumé de  forcer le trait en présentant dans son film des courbes à l'échelle géologique justement. Ceux qui voudront se voiler la face trouveront ainsi toujours des arguments techniques pour amoindrir la réalité de la crise. Il n'en demeure pas moins que l'ouvrage de Squarzoni, mais également toutes les autres oeuvres ou documents sur le sujet convergent vers une analyse commune. L'homme est en train de creuser sa propre tombe et les éléments de langage politique sur la réversibilité de la chose sont totalement mensongers. le mouvement est enclenché et ne pourra pas être arrêté.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Difficile d'ajouter plus d'informations à toutes ces critiques positives.
Il est remarquable et rare qu'une bande dessinée "documentaire" traite de manière aussi riche un sujet d'actualité (Joe Sacco avait publié "Gaza 1956", une enquête de terrain très fouillée). Philippe Squarzoni y a mis tout son talent d'enquêteur, avec le regard "frais" de quelqu'un qui découvre progressivement l'ampleur du problème.
Le seul petit reproche que je lui fais c'est la mise en scène de sa propre personne au cours de l'élaboration de son enquête. J'aurais préféré le détachement et la neutralité de l'observateur, tout en reconnaissant que sa démonstration s'appuie beaucoup sur la notion de prise de conscience individuelle. Toutefois elle atteint parfois trop la reconnaissance mystique, la foi en...
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Voilà une BD hors norme de presque 500 pages et hors du commun tant par sa forme documentaire que par le sujet traité, à savoir le changement climatique.

Constatant que sa connaissance des enjeux écologiques était limitée aux lieux communs sans réelle compréhension des origines du problème, de l'état des lieux actuel, des conséquences prévisibles (et de celles qui ne le sont pas) sans parler des voies de sortie, l'auteur s'est lancé dans six années d'enquête journalistique qui ont donné naissance à cette oeuvre remarquable de pédagogie et de clarté.

Avez-vous conscience du fait que, contrairement à l'impression qui peut se dégager de la manière dont la presse traite le sujet, la communauté scientifique est unanime sur le diagnostic ? Que les rares climatosceptiques auxquels les médias accordent une tribune sont de pseudos-scientifiques en mal de notoriété qui fondent leurs élucubrations sur...rien ? Que l'enjeu n'est pas d'empêcher le réchauffement climatique qui est inéluctable, conséquence de 30 années d'émissions de gaz à effet de serre ? Que l'enjeu est de réduire drastiquement et très rapidement ces émissions pour essayer d'empêcher que le climat ne devienne totalement incontrôlable ? Que tous les leviers traditionnels auxquels nous pensons (politique énergétique, industrielle ou de transports) sont utiles mais que leurs effets ne seront pas assez rapides ? Que l'essentiel des efforts devront porter sur les économies d'énergie ? Que le défi face auquel se trouve l'humanité n'est pas, en premier lieu écologique, mais bel et bien économique, social et géopolitique et donc politique ?

A la fin de la lecture se dégage un sentiment d'urgence mais également d'impuissance.

Face à l'ampleur de la tâche, la seule réponse peut résider dans une prise de conscience collective et mondiale de l'humanité qui va devoir faire corps et se doter, démocratiquement, des outils nécessaires pour prendre les décisions qui s'imposent en dépassant tous les intérêts particuliers, individuels, économiques, financiers, partisans, nationaux...

Une telle prise de conscience ne peut passer que par une transformation individuelle de chacun d'entre nous qui allons devoir gérer nos contradictions et changer individuellement et collectivement nos modes de vie.

Cet ouvrage incontournable pour tout citoyen digne de ce nom qui devrait se préoccuper du futur du monde participe de cet effort de transformation. Espérons que nous y parviendrons à temps.

On regrettera seulement que sur la fin de l'ouvrage, la parole soit essentiellement donnée à des proches d'Attac dont les points de vue sont certes très intéressants, mais l'ouvrage aurait probablement gagné en force de conviction avec un panel d'intervenants plus large.
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Ce pavé (car cette bande-dessinée fait presque 500 pages!) avait un coup de coeur à ma bibliothèque. C'est avec hésitation que je l'ai emprunté tout de même…mais je ne regrette absolument pas ma lecture! Cette bande-dessinée est une merveille!


Tout commence l'été 2006 où l'auteur termine une autre bande-dessinée dont le titre est Dol et qui parle de politique. En y parlant des programmes politiques concernant l'écologie, il s'est rendu compte qu'il n'y connaissait pas grand chose. Il a donc cherché à se renseigner et de livres en livres, de découvertes et découvertes sur l'écologie, il a décidé d'en faire un album à part entière, tellement il y a de choses à dire.


Il y mettra 5 ans de sa vie. 5 ans de recherche, de questionnements, de professionnels interrogés…


Je le dis dès le début, c'est sans hésiter une bande-dessinée qu'il faut lire. C'est une sorte d'album documentaire absolument passionnant sur l'écologie et plus particulièrement sur le réchauffement climatique.

J'ai appris vraiment beaucoup de choses avec cette bande-dessinée, même si parfois c'était un peu difficile à suivre tout de même. Parfois, c'est vraiment beaucoup beaucoup d'informations d'un coup. C'est très compact et je n'ai pas pu la lire en une seule fois. J'ai dû faire plusieurs pauses pour bien intégrer ce qu'il racontait et le remettre en perspective avec mes propres (et très maigres) connaissances).


Par contre, on voit une véritable intention de vulgariser et ça c'est vraiment une bonne idée. Parce que moi, par exemple, si je vois à peu près comment le réchauffement climatique fonctionne, je me rends compte qu'en fait je n'avais compris que le petit bout de l'iceberg qui sort.


Ici, il reprend tout depuis le début et passe en revue toutes les questions, tous les petits détails : comment la terre et les ressources naturelles fonctionnent, comment la nature réussi à équilibrer le tout, comment les effets de serre ont commencé à augmenter avec l'aire industrielle, quand et comment on s'en est rendu compte, comment la situation a évolué avec ses conséquences et ses avantages et comment elle va continuer à évoluer. Et surtout quelles sont les solutions pour essayer d'enrayer tout ça.


Une fois la lecture terminée, on est effaré (moi, en tout cas, je l'étais). On se rend compte qu'on se dirige droit dans un mur. Et que quoi qu'il arrive, on arrivera plus à changer la trajectoire. Il est illusoire de penser qu'on peut encore arrêter le réchauffement climatique. A la rigueur, ce qu'on peut faire, c'est essayer (et je dis bien essayer seulement!) de limiter au maximum les dégâts.


On a deux choix : On se met à changer maintenant et radicalement (et cela va faire TRÈS mal!), mais on adopte ces mesures radicales par choix. On ne fait rien et ces mesures radicales arriveront tout de même quelques années plus tard, mais cette fois ci de manière imposée. On aura perdu la possibilité de choisir son destin, il nous sera imposé.


La question est qu'est-ce qu'on préfère?

Les mesures pour réduire notre consommation d'énergie vont être énormes et très douloureuses. Pour le moment, les véritables conséquences du réchauffement climatique sont encore trop lointaine pour qu'on s'en préoccupe réellement. Qui aurait envie de sacrifier son mode de vie pour quelque chose qu'on ne voit pas? Mais bientôt se sera trop tard pour limiter les dégâts de manière consciente. On va tout se prendre dans la figure d'ici quelques années.

Mais on ne s'en rend pas compte. Moi, avant de lire cette bande-dessinée, je n'avais absolument pas compris les enjeux.


Je ne sais pas trop comment vous convaincre de lire cette bande-dessinée. Chacun devrait la lire, chacun devrait comprendre ce qui nous attend. Autant le dire, on est vraiment vraiment mal parti et les changements pour sauver la planète vont se faire dans la douleur.


Je n'ai vraiment pas hâte. Mais maintenant, je ne pourrais plus dire que je ne suis pas prévenue.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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