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4,15

sur 1976 notes
Voici tout juste 70 ans, le 9 août 1945, une bombe au plutonium baptisée par les américains “Fat Man” réduisait en cendres la région de Nagasaki et précipitait la capitulation du Japon.
Quelques heures avant l’apocalypse atomique, un homme dans la force de l’âge absorba sa potion matinale loin de se douter qu’elle contenait du cyanure de potassium. Par une incroyable coïncidence de l’Histoire, la meurtrière au nombre des rares survivants accomplissait le crime parfait.

Yukiko est aujourd’hui âgée. Demain elle ne sera plus de ce monde et sa fille Namiko connaîtra dans le détail le drame familial si longtemps enfoui dans son cœur. Le terrible secret est maintenant entre les mains de son notaire. Il est des cruautés que l’on ne peut pas emporter avec soi dans la tombe...

Premier volet de la pentalogie “Le poids des secrets”, “Tsubaki” est un petit bijou d’écriture à savourer l’espace d’une bonne heure. Ce roman sans fioriture marque, plus que sûrement, le début d’un long bail en compagnie de l’auteure Aki Shimazaki qu’il me tardait de découvrir.

En cette période de l’année les fleurs de camélia ne jonchent plus, intactes, le jardin d’agrément : dommage ! J’en aurais bien ramassé une avec corolle, étamines et pistil comme aimait tant le faire Yukiko.
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Au soir de sa vie, Yukiko décide de se libérer enfin du terrible secret qui pèse sur son âme depuis plus de cinquante ans. Dans une lettre à sa fille rédigée juste avant de se donner la mort, elle raconte son enfance et son adolescence, jusqu'à ce jour pour elle doublement fatidique du 9 août 1945, où la bombe atomique qui anéantissait Nagasaki effaçait du même coup toute trace de l'acte indicible qu'elle, Yukiko, venait de commettre à quatorze ans.


La concision et le dépouillement du texte, sa manière de ne laisser qu'entrevoir les abîmes intérieurs de ses personnages, démultiplient la force de cette histoire, toute de pudeur, de délicatesse et de non-dit. L'essentiel de la charge émotionnelle du roman vient de ce qu'il suggère au-delà des mots et du récit lui-même : en particulier, la béance qu'a dû devenir la vie de Yukiko, quand l'atroce et inimaginable destruction de sa ville, bientôt suivie par l'effondrement de son pays, est venue, telle un terrible châtiment, démultiplier son crime à l'infini, en même temps que le réduire à l'état d'un minuscule et invisible fait divers. L'adolescente se retrouvait désormais, et à jamais, sous le poids d'un secret familial et d'une culpabilité d'autant plus écrasants qu'ils étaient devenus dérisoires et indécents face à l'Histoire.


En un tour de force d'une seule centaine de pages, drame personnel et tragédie historique s'entremêlent dans une confusion de douleur, de stupeur et de honte qui, malgré le temps, le silence et la poursuite de la vie, laisseront des traces indélébiles destinées à resurgir malgré tout. L'on demeure durablement hanté par la puissance d'évocation, les profondeurs abyssales et la beauté épurée de cette oeuvre. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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« Il pleut depuis la mort de ma mère. »
Première phrase, étrange, énigmatique, de ce court roman. Un être aimé disparait et nous voilà brutalement enveloppé de cette tristesse qui grisaille tout autour de nous et en nous…
La vieille maman s'appelait Yukiko. Adolescente, durant la seconde guerre mondiale, elle habitait Nagasaki. C'est une rescapée de la bombe atomique qui pulvérisa la cité. Yukiko est une taiseuse qui rechigne à raconter cette abomination : ces milliers de femmes et d'hommes évaporés dans un souffle incandescent.
Yukiko a un lourd secret terré au plus profond de son âme. Ce fut grâce à ce lourd secret, cet acte funeste, qu'elle échappa au bombardement de Nagasaki tandis que son père y mourut. C'est avec soulagement que, dans son testament, elle le livre à sa fille.
Pour les enfants, les parents paraissent souvent lisses et sans histoires. Mais parfois, il suffit d'un petit papier oublié dans le fond d'un tiroir, d'une confidence qui s'échappe d'une porte entrouverte, d'un retour inopiné à la maison, pour qu'ils prennent soudainement conscience, les yeux écarquillés, de leur âpreté, de leur rugosité, de leurs mensonges et de leurs non-dits.
Le père de Yukiko, cet homme qu'elle aimait tant, qui lui apprit tant de choses, n'en était pas moins un homme cruel, tyrannique et manipulateur. Il fallait bien qu'elle libère tous ceux qu'il tenait sous sa poigne de fer.
Cette cruauté, Yukiko ne pourra jamais l'oublier ; une cruauté bien plus forte que la guerre et cette bombe atomique lancée sur Nagasaki.
Dans ces quelques feuillets qui accompagnent son testament, elle raconte aussi à sa fille son premier amour avec Yukio, prénom bizarrement si proche du sien. Son cri « Je t'attendrai toujours ! » résonnera sa vie durant à ses oreilles quand elle lui tourna à jamais le dos.
Au milieu de la grisaille tout autour de Yukiko et en elle demeure, comme une vaine espérance, le rouge des camélias, des « Tsubakis ».
Comment fait Aki Shimazaki pour parler d'autant de choses en si peu de mots et dans un style aussi épuré ? les méandres de l'âme humaine ; la détresse, le premier amour, l'amertume, et la cruauté ; une société corsetée ; le fanatisme des guerriers japonais et le carnage de Nagasaki ; le blanc de la neige, le rouge des camélias, et le vent qui souffle à travers une forêt de bambous.
Un livre rare qui m'a profondément ému.
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Vous imaginez un livre qui raconterait la bombe atomique de Nagasaki, la vie au Japon à la fin de la seconde guerre mondiale, des secrets de famille, un adultère, un enfant né de cet adultère, un crime, une vieille survivante de la bombe qui meurt des années après, son testament, des camélias ? Tout ça en moins en 120 pages ?

Non ? Moi non plus je ne l'imaginais pas, et pourtant Tsubaki existe !

Premier tome de la série 'Le poids des secrets', Tsubaki nous plonge dans un monde à la fois très pur et très sale. Pur, comme son style presque cristallin, comme sa jeune héroïne qui s'ouvre à la vie et à l'amour, comme la jolie relation entre la narratrice, son fils et sa mère déclinante. Sale, comme la bombe évidemment, mais aussi comme la lâcheté, l'hypocrisie, l'égoïsme, le mensonge ou le mépris des autres.

Moins poétique que les livres du cycle du Yamato (la deuxième série d'Aki Shimazaki), ce roman m'a séduite par son intrigue bien construite, son cadre historique intéressant et ses personnages moins éthérés et plus humains. Me voilà partie pour continuer à porter (ou à lire) le poids des secrets.

Challenge PAL
Challenge Petits plaisirs 5/xx
Challenge Multi-Défis 7/xx
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Cette histoire intense quoique très courte est racontée par Yukiko à sa fille Namiko dans une lettre-testament. C'est l'histoire d'un adultère, celui de son propre père. L'écriture sobre et pure d'Aki Shimazaki parvient avec une aisance envoûtante à recréer pour le lecteur le Japon de la Seconde Guerre mondiale. Peu d'éléments sont donnés concernant la société japonaise à proprement parlé, hormis les réticences que les familles qui contrôlent les mariages peuvent ressentir lorsqu'un de leurs fils s'éprend d'une orpheline sans relations ni fortune. L'auteur choisit plutôt de centrer son récit sur la cellule familiale de Yukiko, installée à Nagasaki bien qu'originaire de Tokyo. C'est la guerre, c'est un temps de compromission, de manipulation, d'endurance et de souffrance.

Avec la délicatesse d'un pétale qui chute d'un cerisier en fleurs à la fin du printemps, le récit de Yukiko est modelé de toute la poésie que renferme la culture japonaise. Comme la beauté de la fleur n'enlève rien au drame de son déclin, la poésie de cette romance avortée, poignante dans sa banalité, n'enlève rien à la violence du contexte de guerre qui lui sert de cadre. La deuxième bombe atomique est là, ou plutôt sera là dans quelques jours, apportant à la fois désolation et dénouement providentiel à la situation dramatique que vit cette famille qui étouffe sous le poids d'un secret infamant.

Un moment de lecture très agréable malgré le sérieux dramatique du sujet qu'il développe, comme une façon de nous montrer que la guerre n'est qu'un élément extérieur à l'existence humaine qui vient certes en changer irrémédiablement le cours mais ne peut empêcher les situations individuelles de se poursuivre. L'amour, la passion, la famille... tous la subiront et lui survivront.

Ma lecture et son thème m'ont souvent évoqué le long métrage animé de Goro Miyazaki, "la Colline aux coquelicots".
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“Il y a des cruautés qu'on oublie jamais. Pour moi, ce n'est pas la guerre ni la bombe atomique.”

Tels sont les derniers mots tenus la veille de sa mort par Yukiko, une des rescapés du feu nucléaire ayant pulvérisé Nagasaki et ses habitants le 9 août 1945. 

Des propos sibyllins. Une réalité inconcevable. Et pourtant...

*

Au moment de s'acquitter des dernières formalités relatives à l'héritage, sa fille unique se voit remettre deux enveloppes. 

La première porte le nom d'un oncle dont Namiko ignorait jusque-là l'existence. La seconde lui est adressée, à l'intérieur une lettre.

*

Emmurée dans le silence depuis plus de cinquante ans, Yukiko entend se libérer du fardeau de l'indicible.

"Je sais que le temps de mourir arrive enfin. Je confesse maintenant la vérité."

*

Ses révélations nous transportent au coeur de la seconde guerre mondiale. le Japon ploie sous les assauts stratégiques des forces armées américaines.

Adolescente à cette époque, la mère de Namiko relate avec une élégante sobriété son quotidien et celui de sa famille.

A mesure que ses souvenirs défilent, les pages de l'Histoire se tournent. 

Enchaînement de causes et d'effets, les destins se croisent et basculent. 

*

Aki Shimazaki mêle subtilement poésie, drame intime et tragédie collective. 

Conteuse de talent, elle nous offre ici un roman dense, puissant, aussi sombre que lumineux.

Ce premier volet de la pentalogie intitulée le poids des secrets est une très belle découverte. 

Charmée, il me tarde de poursuivre mon voyage nippon en explorant les autres facettes de cette émouvante histoire avec  le tome suivant. 




Lu en janvier 2022 - retour ancien compte

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"Il pleut depuis la mort de ma mère"....
Première phrase poétique et bouleversante qui introduit ce premier
opus de ce "Poids des secrets"...que je débute enfin !!

Coffret de 5 textes brefs de cette auteure japonaise, qu'un ami m'a offert à l'aune de la nouvelle année 2015... je profite de ce nouveau Printemps
pour faire des tris , relire ou simplement lire "mes orphelins" injustement abandonnés", en attente !

"Tsubaki": Une petite perle épurée... où Aki Shimazaki nous raconte les drames vécus par les Japonais, entre les bombes lâchées sur Nagasaki et
Hiroshima...et l'histoire d'une famille et ses secrets. La grande Histoire qui fusionne des destins individuels, contenant chacun des violences inouïes, qu'elles soient massives, guerrières, ou morales, anéantissant des individus au sein de secrets de famille, inaudibles !!

"Mon fils lui dit :
-Qu'est-ce qu'il y a dans la tête de ceux qui nous conduisent à pareilles catastrophes ?
ça doit être la haine, ou le racisme, ou la vengeance. (...)
-Il y a des cruautés qu'on n'oublie jamais. Pour moi, ce n'est pas la guerre ni la bombe atomique. Je jetai un regard sur son visage. "Alors, de quelles cruautés tu veux parler, maman ?" Je voulais le lui demander, mais je me suis retenue." (p. 18-19)

Une femme, fille unique, enterre sa mère... après sa disparition, son avocate lui fait signer tous les papiers concernant la succession, tout en lui transmettant deux lettres ultimes , rédigées par sa maman...La première à son attention, la seconde, la fille doit la remettre à son oncle, le demi-frère maternel dont elle découvre l'existence. Elle doit le rechercher pour lui remettre cette dernière missive... Nous découvrirons ainsi un insupportable secret de famille...
En parallèle nous lisons les descriptions des conflits, les souffrances, les massacres que subirent e Japon et ses "sujets" ; ces derniers devant une totale obédience à leur empereur, Hirohito !....

Violences infinies subies tant dans la sphère privée que dans la sphère publique, politique, historique du pays !

"Il n'y avait plus d'études. Nous devions travailler dans une usine réquisitionnée par l'armée. Notre travail était tous les jours le même. On s'asseyait devant le tapis roulant et on assemblait des morceaux en métal : des parties d'avions de combat. Ce travail était ennuyeux et fatigant.
Un jour, dans le bois de bambous, Yukio me dit : -La guerre se terminera bientôt. Il le faut. On ne pourrait pas gagner la guerre même en faisant
travailler les enfants. Il n'y a pas de liberté. Pas du tout. On n'a pas le droit de dire ce qu'on pense. Ce n'est pas à cause de la guerre. C'est une mentalité dangereuse qu'on a ici. On ne cherche que le pouvoir. On ne fait pas la guerre pour la liberté. "(p. 51-52)

Un style très épuré, fluide... un grand sens de la narration qui nous tient en haleine !
Très heureuse de cette première lecture... Je vais poursuivre mon immersion dans l'univers de Aki Shimazaki !
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Une bombe est lâchée. Nuage noire, cendres brûlantes. Une seconde bombe quelques jours plus tard. Autre nuage, autre poussière incandescente. L'amour, la passion, l'adultère. Deux corps couchés, nus, un enfant illégitime. Et des secrets de famille enterrés, brûlés même, dans le souffle de Nagasaki. Comment arriver à parler sensualité alors que la puanteur de milliers de morts va emplir les pages de ce court roman. Même le parfum des camélias n'arrive pas à m'enlever cette nausée survenant juste après. Après le souffle, lorsque des hommes, des femmes, des enfants, ceux qui n'ont pas été déchiquetés, brûlés, écrasés, soufflés, se retrouvent hébétés face à l'impensable, l'inimaginable. Pourquoi ? Etait-il nécessaire de faire tomber les bombes atomiques sur Hiroshima et sur Nagasaki ?

Aki Shimazaki, aussi québécoise que japonaise, aussi tabarnak que tsubaki. Des fleurs qui côtoient des morts. La poésie au milieu d'un carnage humain. Des moments de grâce dans ce court roman, premier volet d'une pentalogie, se mêlent à la violence de la guerre. Chaleur des sens, chaleur du souffle. Brûler de passion pour aboutir à brûler son corps. Comme une pénitence. Une histoire d'adultère et de mort. Rédemption, souffrance. A se demander si la bombe n'a pas atterri à cet endroit précis du globe, non pas pour ses civils qui y vivaient, mais pour ce père, ce mari, cet infâme adultérin. Il est coupable, ce traitre. Il ne mérite que la mort. Coupable d'aimer une autre femme en dehors des conventions du mariage. Coupable d'avoir eu un autre enfant, illégitime celui-là. Coupable de manigance et d'arrangement. Il mérite la bombe, la bombe atomique. Triste et sombre univers que ce petit roman qui mêle la grande histoire, celle d'un grand crime, avec la petite histoire, celle d'un petit crime.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Tsubaki, c'est 115 pages concises et édifiantes qui explosent à Nagasaki avec l'une des plus grosses bombes jamais larguée au monde. Son nom : Fat man.
Le 09 aout 1945, entre 21 et 23 mégatonnes de haine et de destruction anéantirent immédiatement 40.000 personnes et 80.000 personnes supplémentaires moururent de blessures et de maladies jusqu'à la fin du vingtième siècle.

« Dans la rue, je vis un homme sous un toit effondré. Quand on essaya de le secourir en le tirant par la main, son bras se détacha. »

Comme pour un train, une bombe peut en cacher une autre, plus intime, sournoise, perfide, aux répercussions absolument inoffensives pour la population mais extrêmement dangereuse pour une famille. Son poids n'est pas en mégatonnes qui éclatent les chairs mais en méga secrets qui font imploser les coeurs.

Ce roman raconte Yukiko, une jeune fille et Yukio, un jeune homme. Tous deux ne pourront rester maitre de leur destin, dénaturé et souillé par les pratiques d'un proche.

« le destin ? tu parles comme grand-mère maintenant. »

Initialement Yukiko et Yukio ne devaient pas vivre à Nagasaki, ils y demeurent par égoïsme et manipulation d'un père sans scrupule.
Initialement, Nagasaki n'était pas la cible des américains, c'était Kokura, une ville ou il y avait des arsenaux. le mauvais temps, la malchance, les aléas…

La fatalité a dévoré l'existence de milliers d'individus.

Par ce court et habile récit, Aki Shimazaki crée un redoutable parallèle entre la frivolité et l'égocentrisme d'un homme et l'avidité et la barbarie des hommes.

Les unes ont dévasté un foyer. Les autres finiront-elles par détruire la planète toute entière ?


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La mère et la grand-mère de la famille, Yukiko a toujours gardé un secret sur son passé, comme tous ceux qui ont beaucoup souffert en général, ai-je pensé.
A quelques jours de son décès, elle se décide à faire des confidences, à révéler une part de ses secrets.
Elle n'hésite pas à confier que pour elle, ce n'est pas la guerre, ni la bombe de Nagasaki qui ont été terribles mais bien un drame personnel.
Yukiko meurt et dans une lettre qu'elle a laissée à sa fille, elle révèle son lourd secret de famille lié à son père, à un demi-frère.
Ce que j'ai trouvé étonnant dans le livre, c'est l'opinion de la grand-mère au sujet des Américains et de leur objectif en envoyant les bombes atomiques sur le Japon.
Un point de vue très original qui m'a fait beaucoup réfléchir.
Un petit roman étonnant écrit par Aki Shimazaki, née au Japon, qui vit à Montréal depuis 1991, tellement étonnant et bien écrit que je ne manquerai pas de lire les quatre autres livres qui font partie de la pentalogie.
Ce n'est pas tous les jours qu'on fait une si belle découverte en tant que lectrice.
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