Alors que je disposais en double à la médiathèque, je me suis dit que pour une fois, au lieu d'en pilonner un, j'allais d'abord le lire et je pense avoir réellement bien fait, d'autant plus que même si son état laisse à désirer, je pense que je vais le garder tant cette lecture m'a émue et plus.
Cela faisait un petit moment déjà que j'entendais parlé d'Odette Toulemonde (depuis son adaptation au cinéma je crois, film que je n'ai pas vu d'ailleurs) sans pour autant l'avoir lu et sans ne serait-ce que savoir (honte à moi) qu'il ne s'agissait pas d'un énième roman d'
Eric-Emmanuel Schmitt (auteur que j'aime beaucoup, soit dit en passant) mais simplement d'une courte nouvelle. Ce recueil se compose en effet de huit nouvelles dont "Odette Toulemonde" est l'une d'entre elles. Bien que toutes sont extrêmement bien écrites, avec une bonne dose d'intrigue et souvent un dénouement qui arrive relativement vite et auquel le lecteur ne s'attend absolument pas (c'est le propres de l'écriture des nouvelles), je vais m'arrêter sur celle, éponyme de ce recueil afin de me placer dans la lignée et en espérant que c'est ce que vous vous attendrez à découvrir lorsque vous lirez cette critique. Je dois dire que le personnage d'Odette m'a fasciné : travaillé dans une boutique dans la journée et bouclant ses fins de mois en travaillant la nuit avec la confection de costumes , on pourrai se dire qu'elle se tue à la tâche pour pas grand chose, sans profiter de la vie pleinement. Certes, elle a ses deux enfants mais qui sont grands maintenant bien qu'elle se fasse du soucis pour sa fille, la cadette mais elle est veuve. Vivant dans un logement modeste, elle aurait de quoi se plaindre comparé par exemple à son écrivain favori, Balthazar Balsan, qui en plus de la notoriété, possède également la fortune ainsi que de nombreuses conquêtes féminines bien qu'étant marie et père de famille lui aussi. Cependant, Odette ne se plaint jamais, trouvant toujours le côté positif des choses, les tournant à leur avantage, voyant toujours le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Bref, on peut dire qu'Odette a probablement tout compris de la vie, elle, et c'est ainsi qu'elle va apprendre à celui qu'elle idolâtre comment profiter de la vie telle qu'elle est et non pas telle que l'on voudrait qu'elle soit, elle qui est issue d'un milieu modeste, qui ne sait pas jouer avec de grands mots.
Un petit bijou sans prise de tête, très vite lu qui plus est (à mon grand regret, trop vite lu) et que je ne peux que vous recommander !