Une novella un peu hard-SF, un peu philosophique, un peu barrée.
Difficile d'entrer dans les détails sans trop en dire (en même temps, la chose fait 100 pages), mais sachez qu'on y réfléchit sur la notion d'être humain, qu'on y croise un pianiste arborant plumes et lunettes roses, qu'on y enterre ses proches, qu'on potasse les livres de physique de la base, qu'on ose espérer un signal, qu'on n'espère plus rien, qu'on disserte avec notre imagination, qu'on grandit, qu'on s'élève, qu'on trébuche, qu'on s'adoucit, qu'on écoute et qu'on se dit que peut-être, oui peut-être tout ce qu'on sait n'est rien, à côté de l'univers...
Et on n'oublie pas ce piano, cette énigme dans la pièce d'amusement, il est beau, il est blanc, c'est un Bösendorfer.
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Mars y est à peine esquissée, puisqu'on se concentre sur la terrible existence du dernier humain encore en vie, mais on ressent son emprise sous ce dôme qui le maintient en vie, on admire ses projets, son infinité, ses possibilités...
Que faire alors que la soif de comprendre, d'apprendre, d'aller plus loin que Mars, titille l'esprit de Renfrew, tout limité qu'il est ?
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On lit
de l'Espace et du Temps, on se laisse bercer par les notes nihilistes d'un chapitre, on s'habitue à une partition inédite, à de nouvelles couleurs, on se laisse tenter par de nouvelles hypothèses.
Point besoin d'être un as en astrophysique pour partir à l'aventure, pour s'élancer dans cette quête de l'humain au milieu de l'espace. Et encore moins pour apprécier le saugrenu d'une affaire qui ne l'est pas tant que ça...