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sur 197 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
je ressors enchantée de ces quelques heures passées auprès de Véronèse , Tintoret, son fils Domenico, et tous ces Doges. Lecture plaisir mais aussi instructive. Si le "monde de la peinture" me passionne, j'y ai (re) découvert les jalousies entre maîtres mais aussi et surtout ici la méconnaissance, le jugement aléatoire voir l'incompétence des critiques d'art.
On assiste par ailleurs, à la création de la toile, l'immense toile 22X 7m qui doit remplacer celle qui a été détruite lors de l'incendie de 20/12/1577 à Venise . On assiste donc à sa mise en place et à toute sa création durant plus de 20 années.
Je me suis vraiment délectée. Je ne sais pas si ce livre va rencontrer du succès mais il le mérite et a grandement sa place dans cette rentrée littéraire.
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J'ai commencé ce roman en Tifosi, je l'ai fini en lecteur conquis.
Oui, j'avais la plus grande appréhension, avec ce roman. le sujet, pour ne m'être pas inconnu, m'emballait follement, mais l'image choisie, pour en illustrer la couverture, tirée d'une oeuvre de Véronèse, me faisait redouter un parti-pris pour ce génie, moi qui tiens pourtant pour plus génial encore, Jacopo Robusti, dit le Tintoret. Et puis me voici en Italie, et j'emporte avec moi ce roman depuis longtemps acquis et me lance.
Si mes premières appréhensions tendaient à se confirmer par le fait que seul Tintoretto n'était pas, parmi tous, présenté sous sa véritable identité – quoi ; elle aurait moins d'importance que celle de Paolo Calvari ? – , j'ai rapidement été séduit par l'art et la manière avec lesquels Clélia Renucci mettait en récit tous ces éléments d'histoire de l'art, leur rendait vie, puissance, et couleurs ; ce qui est bien le moins pour la cité du colorito.
Mais plus encore, j'ai fini par être happé par le récit, oubliant presque ce que je savais de cette histoire, de cette ville, de ses peintres, de son grand siècle. Et mes appréhensions mêmes ont été balayées par une juste restitution (ce me semble) de la grandeur, d'art et d'âmes, de l'atelier des Tintoret (Clélia Renucci ayant, ce faisant, comme trop peu souvient, parfaitement rendu justice à la dimension collective de la création en ce siècle d'affirmation des individus). C'est dire que j'ai passé un excellent moment, riche d'émotions et de plaisirs et même vraiment admiratif : de voir comment on peut rendre le passé vivant.
Bravissimo !
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J'ai apprécié dans ce roman la justesse avec laquelle l'auteure a reconstitué l'atmosphère d'une époque que je ne connaissais absolument pas, le XVIème siècle vénitien avec des peintres et des mécènes gonflés d'orgueil ainsi que des nobles qui veulent être vus. J'ai lu ce livre avec délectation, les pages qui m'ont le plus marquée, celui du regard, de l'emprise du rapport à la vérité portée par une soif spirituelle, un désir de sanctifier et un besoin de se rapprocher de la vierge et de ses chérubins. La justesse avec laquelle l'auteure reconstitue l'atmosphère du lieu, celui du palais des doges est remarquable. On devine les lumières qui couronnent l'intensité de la vie sociale des uns et des autres, Clélia Renucci invite le lecteur à se rendre au milieu d'un monde dont nous ignorons tout. Elle fait revivre avec brio les fantastiques fêtes et fanfaronnades vénitiennes. Dans cette oeuvre littéraire à aucun moment ennuyeux l'intensité du récit est servie par une écriture d'une grande élégance. L'auteure, qui avec beaucoup d'humour, de tendresse et de férocité raconte un moment révolu mais qui ouvre la belle histoire de la Venise du palais des Doges. Paré d'une écriture chaleureuse et colorée cela donne un portrait fort, ironique et presque implacable d'un univers teinté d'exotisme et nimbé d'un parfum suranné d'une époque lointaine, dans laquelle ont vécu Véronèse et Tintoret. Rien n'est pathétique, les artistes sont noyés par leurs rêves de grandeur et par leur obsession d'être à la hauteur de cette immense toile. La galerie des portraits est époustouflante. Un très bon livre sur un sujet délicat et exigeant qui se lit avec une grande facilité tant nous sommes saisis par les personnages. Clélia Renucci cisèle les turpitudes et les péripéties des uns et des autres et campe aussi bien leurs faiblesses que leurs forces face à l'adversité. Cette romancière a une plume riche, précise, comique parfois et exclamative ! Dans cette scénographie magnifique de la Venise renaissante, Clélia Renucci sait contenir dans la beauté : le combat que se livrent la soumission, l'arrogance, le bonheur, la gloire, l'amour, le vice et la vertu. Elle nous indique le chemin lumineux pour arriver à faire de cette immense toile du Paradis du Palais des Doges un chef d'oeuvre littéraire.
Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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Avec Concours pour le Paradis, les éditions Albin Michel nous font découvrir une très belle plume et une romancière talentueuse : Clélia Renucci !

Vous cherchez un roman historique pour cette rentrée littéraire ? Je vous présente le livre idéal : un roman qui va vous plonger au coeur de la Venise renaissante, une lecture qui va vous faire rentrer dans les ateliers des plus grands maitres de l'époque !

Dès le départ je suis tombée sous le charme de ce roman: l'atmosphère est retranscrite avec brio, les personnages sont très bien campés, l'écriture de cette primo-romancière est en plus très addictive et fluide.

J'ai adoré ce roman car on sent, on ressent l'intérêt passionné de Clélia Renucci pour le Paradis de la Salle du Grand Conseil, elle réussit à nous transmettre cette passion et dès lors nous sommes absolument fascinés par l'histoire de cette oeuvre d'art.

Une histoire d'autant plus passionnante qu'elle va se dérouler sur de nombreuses années, qu'elle va impliquer de nombreux personnages historiques. En même temps que l'intrigue liée à cette peinture, Clélia Renucci nous permet de faire connaissance avec l'ambiance politique et sociale de la Venise de l'époque.

De surcroit elle met en lumière avec maestria la thématique de la création, de la fièvre liée à l'imagination, à l'art en général. C'est un roman qui est riche, avec lequel on apprend, avec lequel on ressent.

En définitive, un très bon premier roman, un premier roman flamboyant, passionné et passionnant ! Vivement le prochain roman de Clélia Renucci et en attendant je vous invite à découvrir son premier en librairie !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Venise 20 décembre 1577, un incendie détruit le Palais des Doges. Rien ne subsiste de la salle du Grand Conseil. L'immense fresque représentant le Paradis n'y échappe pas. Elle datait de 1365 et était l'oeuvre de Guariento d'Arpo .

Ce roman basé sur des faits réels retrace l'histoire de la création de la nouvelle fresque avec comme toile de fond la rivalité entre peintres, trahisons familiales et déchirements politiques.

Le livre est divisé en deux parties :
La première :
En février 1578, une commission décide d'organiser un concours entre plusieurs peintres réputés habitant Venise pour remplacer cette fresque. Il faut à cette commission deux ans pour en élaborer le programme. Chaque peintre doit préparer une esquisse afin de déterminer qui remportera le concours. Cependant, cette même année, le doge décède. Et jusqu'en 1587, il n'est plus question de cette fresque. le nouveau doge est plus intéressé par la reconstruction du Palais ainsi que le réaménagement de la Place Saint-Marc tout à côté. Son successeur, par contre, s'empare de l'affaire dès son arrivée. Les candidats sont convoqués au Palais afin de présenter leurs projets. Chaque membre du jury a bien sûr son peintre favori et les débats sont difficiles. C'est cependant le doge qui va trancher et décréter 2 lauréats : Véronèse et Francesco Bassano (le jeune).
Pourtant lorsque les vénitiens viennent découvrir les tableaux, ils s'étonnent du fait que celui de Véronèse ressemble fortement à celui du Tintoret. Rusé, le vieux Véronèse s'était introduit de nuit chez le Tintoret grâce au fils de ce dernier lors d'une soirée de beuveries.
Véronèse ne se soucie que peu de Bassano. Il lui indique bien de loin en loin ce qu'il doit faire mais lui-même ne semble pas ardu à la tâche. Fort de sa réputation de peintre il préfère sa vie de noceur (malgré son âge). Les retards s'accumulent .
En 1588, Véronèse décède, et de prestigieuses funérailles sont organisées.

La deuxième partie :
Il faut réattribuer le travail. Et là c'est le Tintoret qui l'emporte seul !
Bien sûr il ne peindra pas seul cette immense toile : il ne faut pas oublier qu'à l'époque ,derrière un peintre, se cache une petite entreprise. Les apprentis en f onction de leur talent préparent les toiles, peignent les fonds, ou les drapés. le peintre ne faisant que diriger, puis terminer la toile et la signer.
Le Tintoret n'est plus tout jeune non plus, et il a de plus en plus de difficultés à peindre. Presque en catimini, ce sera son fils Domenico, le plus doué de ses enfants, qui le remplacera. Il transformera le projet initial car il veut un peu de modernité. Et puis, il veut aussi donner aux personnages notamment le visage de personnes qui lui sont chères . Il est secrètement amoureux de deux femmes. Il sait que l'une d'elle lui est interdite de par son rang et il ne sait comment s'y prendre pour déclarer sa flamme à l'autre. D'autres tourments le taraudent : le suicide de son ami Bassano, dépité puis le mariage et le décès en couches de sa soeur chérie. Arrivent enfin le délicat accrochage de la fresque au Palais et les fêtes qui s'ensuivent.

L'épilogue nous résume finalement le devenir des protagonistes de l'histoire.

Si vous visitez le Palais des doges actuellement, c'est cette fresque-ci que vous verrez réellement.

Un petit livre de +/-240 pages mais dense en informations. Ce roman est formidablement bien documenté. L'auteure, sans doute érudite en la matière, signe là un premier roman passionnant. L'écriture est fluide mais il m'a quand même fallu un peu de temps pour le lire car il faut "digérer" chaque chapitre. C'est un peu comme un cours d'histoire de l'art.

Mon autre passion après la lecture est la peinture que je pratique depuis plus de 20 ans. le sujet m'intéresse beaucoup et vous devrez me pardonner peut-être ma "partialité".
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Puisque le printemps est arrivé et que les jours rallongent, laissez-moi évoquer le livre le plus lumineux, le plus flamboyant que j'ai lu cette année !

Concours pour le Paradis, le premier roman de Clelia Renucci nous entraîne dans la plus belle des époques : le XVIe siècle du Tintoret et de Véronèse. de sa plume alerte et vive, l'auteur nous fait revivre les rivalités entre ces deux peintres, et lève le voile sur les coups bas et les intrigues qui agitèrent leurs relations.

Au coeur de la dispute, il y a le Paradis, cette grande toile que l'on peut toujours contempler au Palais des Doges de Venise. En décembre 1577, le Palais brûle et détruit une ancienne fresque du XIVe siècle :

“De l'immense fresque représentant le Paradis, ils distinguaient à peine quelques fragments. Les splendeurs de la République avaient été réduites en cendre. Véronèse prit son frère par le bras, il fallait se résigner. Tout était dévasté, consumé, calciné. C'est de cet enfer qu'allait renaître le Paradis.”

Qu'à cela ne tienne : le Doge lance un concours pictural pour recréer une toile sur cette même thématique. Bien sur, le Tintoret et Véronèse sont parmis les concurrents. Mais dans cette Venise de la Renaissance, tout ne se passera pas comme prévu et le tableau sera achevé 20 ans plus tard.

Alors que la saison des pique-niques va bientôt reprendre, je vous conseille d'emmener dans vos flâneries bucoliques ce livre captivant. Penché sur ses pages, vous ne verrez pas ni le temps passer, ni les enfants courir autour de vous. Miraculeusement bercé par une gondole vénitienne, vous apercevrez au loin la lumière rougir et décliner, par une belle soirée de printemps.
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J'ai reçu ce livre à l'occasion des Matchs de la Rentrée littéraire chez Rakuten. C'est un roman prodigieux sur le concours qui avait été organisé entre plusieurs grands peintres italiens pour réaliser la toile qui allait décorer la salle du grand conseil du palais des doges au XVIe siècle. Un récit historique comme ceux que j'aime. Accessible et vraiment passionnant. Très bien documenté. Clélia nous partage, entre autres, la vie de Tintoret et Véronèse, leur lutte, leur génie, leurs amours. Durant la lecture de ce livre j'ai été projetée dans le décor de mon citytrip d'il y a 4 ans. Magnifique! J'espère pouvoir retourner à Venise prochainement et m'émerveiller devant "Le paradis" que je n'ai pas vu lors de mon voyage.
Lien : http://unlivreunwakanda.cana..
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1577, Venise. Un terrible incendie vient de détruire le palais des Doges et les fresques en ornaient les murs. En cette fin XVIème, un concours est organisé pour peindre une représentation du Paradis. A cette époque, Venise est en concurrence directe avec Rome, et la religion chrétienne tient une place très importante.

Ce concours attire les plus grands : Vérone, le Tintoret, Palma le Jeune, Fransesco Bassano. Mais c'est surtout Paolo Caliari, qui vient de Vérone et plus connu sous le nom de Véronèse et le Tintoret – connu pour sa politique de dumping pour s'attirer les commandes – qui vont s'affronter.

Entre jalousies et coup bas, en matière de peinture, rien n'est trop beau pour remporter la commande. Sous nos yeux, l'auteur fait déambuler une multitude de personnages haut en couleurs, tous prêt à tout pour remporter ce concours. Clelia Renucci livre une très beau roman historique court mais instructif, sur une époques où tensions et querelles ont jalonné la vie de Venise.
Lien : http://untitledmag.fr/ete-20..
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Ce bouquin m'a fait envie dès sa parution !! J'ai eu la chance d'avoir une copine libraire qui m'a filé son exemplaire et pourtant, j'ai trainé je ne sais pas combien de temps avant de me lancer dans la lecture de ce premier livre de Clélia Renucci. Je pense que je voulais échapper au battage qui a entouré la parution de ce titre, histoire d'être neutre pendant ma lecture. C'est avec un grand bonheur que je me suis faufilée à Venise dans les pas de Véronèse et du Tintoret ...

"Tout était dévasté, consumé, calciné. C'est de cet enfer qu'allait renaître le Paradis". Dans le décor spectaculaire de la Venise renaissante, l'immense toile du Paradis devient un personnage vivant, opposant le génie de Véronèse, du Tintoret et des plus grands maîtres de la ville. Entre rivalités artistiques, trahisons familiales, déchirements politiques, Clélia Renucci fait revivre dans ce premier roman le prodige de la création, ses vertiges et ses drames.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, même si ce livre n'est pas un véritable coup de coeur, je l'ai adoré ! Je l'ai dévoré et il m'a transporté dans cette Venise qui était une République dirigée par un Doge. Cette Venise qui me fait rêver et qui me passionne. Nous commençons donc notre histoire par un incendie, celui qui ravage le plafond de la grande salle du Conseil du Palais des Doges. Un concours pour rénover son plafond est alors proposé, les maitres les plus prestigieux (Véronèse au hasard ...) se lancent dans l'aventure ...

J'ai adoré découvrir l'envers du décor. L'auteure nous embarque dans les ruelles vénitiennes à la rencontre des grands peintres de l'époque (nous sommes en 1577 lorsque le livre débute), dans l'intimité de leurs vies et les secrets de leurs ateliers. Tout un pan de la vie des peintres que je ne connais pas et qui m'a beaucoup plu. J'ai adoré découvrir comment ils montaient leurs châssis, comment ils préparaient leurs couleurs et leurs façons de faire des esquisses préparatoires. Tout ce travail d'artiste m'a passionné.

Je connais plutôt bien Venise et j'ai aimé me faire promener par Clélia Renucci, j'ai reconnu la plupart des endroits dans lesquels elle place ses personnages. C'était tellement chouette de m'imaginer une Cité des Doges au XVIème siècle, en période de Carnaval ou avec les courtisanes à leur fenêtre. Cette cité me fait rêver, elle me fascine et j'ai trouvé mon compte dans ce livre.

La plume de l'auteure est très agréable, elle oscille entre force et poésie. On se laisse porter facilement et les pages se tournent sans qu'on s'en rende vraiment compte. Elle nous propose aussi de rentrer dans les petits complots et les gros coups bas que se donnent les deux peintres star de l'époque : Véronèse et Tintoret. Je dois confesser un petit penchant pour la peinture de Véronèse mais certaines de ses méthodes m'ont mis en boule. Je ne savais pas que c'était aussi difficile entre eux !

Si vous aimez l'Italie, l'art et son histoire, ce livre est fait pour vous !
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Venise, le 20 décembre 1577. Un terrible incendie ravage le Palais des Doges. Seul un orage providentiel parvient à sauver la structure de la bâtisse mais les dégâts à l'intérieur sont importants. La Salle du Grand Conseil est particulièrement touchée. Son joyau, l'immense fresque le Paradis, est dévorée par les flammes.

Un concours est organisé pour remplacer ce chef-d'oeuvre qui faisait la gloire de la république vénitienne. Cinq artistes sont nommés : deux grands noms, Tintoret et Véronèse, un peintre reconnu, Zuccaro et deux jeunes peintres prometteurs, à peine sortis de l'atelier paternel, Palma le Jeune et Bassano.

Le tableau devra être à la gloire de Venise, au faîte de sa puissance après la victoire conte les ottomans à Lépante, mais aussi respecter les canons religieux édictés par le concile de Trente. L'Inquisition veille. Il faudra aussi ménager Rome, la grande rivale pour ne pas attiser les tensions.

La suite de ma chronique sur le blog : lien ci dessous
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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