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3,94

sur 1039 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je suis consciente que ce livre a été encensé par la critique et a reçu le Prix de Flore, mais personnellement, j'ai raté le rendez-vous.
Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire de Jean Roscoff, cet universitaire à la retraite qui déclenche un buzz médiatico-littéraire lorsqu'il écrit un essai sur le poète américain Robert Willow mort accidentellement à Etampes, mais dont il oublie de préciser qu'il était noir.
Il y a trop de longueurs à mon goût, les échanges avec l'amie de sa fille sont pour moi surréalistes.
J'avoue que la guerre intellectuelle entre une gauche « woke » et le camp « universaliste » m'a terrassée.
La gauche post coloniale et intersectionnelle parle très certainement eux lecteurs qui ont plébiscité ce livre mais me laisse dans l'incompréhension la plus totale.
J'ai tout de même laborieusement terminé ce livre par respect pour le travail de l'auteur. Je pense que je n'étais pas prête pour cette rencontre littéraire et que je ferai une nouvelle tentative dans quelque temps.
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Le narrateur (je n'ose pas dire le héro) est un looser, prof d'université retraité, socialo désabusé, divorcé, alcoolique et trop parisien ; rien que de dire ça, tu comprends que ce livre est ennuyeux comme la pluie ! Après 180 pages, dont 40 pages de débat pour savoir si un homme blanc est légitime pour écrire un livre sur un poète noir, à grand coups de mots obscurs (pour moi) tels que "racisé", "universaliste", "intersectionnalité", "prolégomène", j'ai jeté l'éponge. Je voulais lire un roman, pas un obscur traité de sociologie.
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Provincial très déçu : je me suis fait avoir par les critiques parisiens du "Masque et la Plume". Ennuyé par les dissertations nombrilistes et souvenirs d'une époque que j'ai connue (dont je n'ai donc pas appris grand-chose), dans un style trop contemporain-branché, je suis vite passé à une lecture en diagonale, en sautant états d'âme et chicanes blogosphéristes.

A l'arrivée, une sensation de vide : aux prémices d'une énorme crise de civilisation, un livre assez inutile et rarement distrayant.
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Bien difficile de cerner les intentions de l'auteur.
Le sujet est présenté comme les recherches sur un poète américain méconnu par Roscoff, un écrivain français tout aussi méconnu mais en plus raté.

Le propos sur le poète n'apparaissent que comme un prétexte pour faire parler l'auteur français sur sa propre déchéance, ses propres échecs. Pour cela le personnage vivant revient sur sa propre vie, ce qui est prétexte (là aussi) à jeter quelques lignes de ci de là, sur des faits de société, sur les changements de cette dernière.
Il est bien question de changement et non d'évolution car on a aucune idée de ce que Roscoff a bien pu faire entre ces deux périodes.

La lecture, sans être enthousiasmante, n'est pas rébarbative. Contrairement à ce que j'ai lu par ailleurs, et que je respecte, je n'ai rien trouvé qui m'ait prêté à sourire voire même à rire pour certains. Je n'ai trouvé qu'observations là où d'autres ont vu une analyse. Je n'ai vu que fadeur là où d'autres ont trouvé de la truculence.

Pourquoi n'avoir pas adhéré à cet ouvrage ? Tout d'abord parce que j'ai eu le sentiment que l'auteur n'a pas su choisir son type d'ouvrage : roman, critique sociale, analyse historique, biographie fiction ? Il a mélangé, sans bonheur, tous ces points de vue ce qui fait qu'il en ressort une sorte de mélange qu'il faudrait passer à la centrifugeuse puis au tamis pour séparer les éléments et les réassembler de façon plus logique.
L'ensemble m'est apparu traîner en longueur avec des passages dont l'intérêt m'a échappé.

Lorsque l'on prend connaissance de la mort du poète, je ne peux m'empêcher de penser à ce qu'il s'est passé à Villeblevin, lorsque Gallimard conduisait sa Facel Vega avec Camus à ses côtés.
Je ne pense pas que ce soit un hasard de la part d'Abel Quentin dont le choix du pseudonyme est une référence à un personnage de film.

Peut-être cela aussi : je cherche un roman qui me permet de naviguer dans un univers, je cherche un livre qui m'éclaire sur un sujet, je cherche un livre qui me rapporte des faits historiques. Je n'ai rien trouvé de cela dans ces pages ou plutôt j'ai trouvé un peu de tout de cela. le sucré salé ce n'est pas ma tasse de thé.

Peut-être est-ce cela que l'on appelle littérature ?
Peut-être y manque -t- il davantage de rythme ?
Peut-être me manque -t- il des clés mais je n'ai aucune idée de ce qu'elles sont.

Difficile de donner une conclusion, un avis autre que ce n'est pas le genre littéraire fait pour moi.
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Jean Roscoff, professeur retraité d'histoire à l'université, décide de se consacrer à la rédaction d'un essai sur Robert Willow, un poète américain installé en France à l'époque de Sartre, du Castor et de Saint-Germain-des-Prés. Divorcé, alcoolique, nostalgique de ses années de militant à SOS Racisme, il parvient tout de même au bout de son projet et à le faire éditer. La soirée de lancement de l'ouvrage a lieu dans un obscur petit bar militant parisien, où le public se limite à quelques personnes, dont un blogueur qui poste le lendemain un article reprochant à Roscoff d'avoir sciemment occulté le fait que Willow était noir.

Voilà notre universitaire plongé dans les affres des réseaux sociaux, des hashtags et des commentaires d'autant plus cruels qu'ils sont protégés par l'anonymat des pseudos. L'idée n'est pas mauvaise, et Abel Quentin a un talent certain pour dénoncer les dérives du fourre-tout d'internet, ainsi que les mouvements identitaires qui s'y développent, notamment grâce au personnage de sa fille, homosexuelle militante et probablement sous la coupe de sa compagne. Mais le récit traîne et se noie dans les détails. le diable s'y cache dans doute, à vouloir trop bien faire, à aborder de multiples thèmes – outre ceux pré-cités, on y trouve aussi le fait d'avoir plus ou moins raté sa vie, la réussite financière de son meilleur ami, son mariage raté, sa fille qui le provoque… - dans une prose savante, cependant émaillée par des fautes d'orthographe surprenantes : "son auteur fétiche, dont le nom m'était vaguement familier, et qu'elle qualifia de "compliquée"[sic] et "touchant" (p.92) ; deux pages plus loin : "le récit d'une personne qui s'est faite amputer d'un bras" ; p.160 Roscoff se relève à 3 heures du matin "pour aller chercher un 1664 dans le frigo" ; enfin un usage curieux de la répétition : "Arrivés à la cinquantaine, la peau ravinée par les plaisirs, la peau creusée et ravinée…" (p. 179). Certes, certaines scènes sont drôles et font mouche, mais cela ne suffit pas à rendre le récit digeste, que j'ai trouvé nombriliste et bavard, bien loin du regard juste et acéré de Soeur. La répétition maladroite de la page 179 a eu raison de ma patience.

Roman lu – partiellement – dans le cadre des "68 premières fois".

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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franchement je me suis ennuyée et à part quelques passages courts et deux citations que j'ai apprécié je n'en garderais pas grand chose. j'ai trouvé le début plutôt laborieux et je n'ai pas vraiment cru à cette histoire ! est-ce parce que le personnage principal m'est devenu rapidement antipathique ou parce que l'histoire m'a semblé fade ? trop marquée dans l'époque, un style plutôt pénible à lire.
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Je referme ce livre plutôt mitigée… trop de longueurs, trop de dissertations plaquées dans l'intrigue, un héros énervant à force de se repasser sa jeunesse en boucle…
Et pourtant plusieurs éléments m'ont intéressée :
le côté reportage historique avec les passages très documentés (sur les personnages littéraires, politiques, SOS Racisme),
le processus graduel du lynchage médiatique qui reflète bien son mécanisme ravageur et inexorable,
l'occasion de réviser tous ces concepts liés à l'appropriation culturelle (que je ne maîtrise toujours pas…), avec un scénario qui illustre parfaitement la complexité –voire l'impossibilité- de leur application concrète.
Au final une lecture à la fois riche et pesante.
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Complètement passée à côté de ce livre. Je l'avais commencé, abandonné. Je l'ai repris et lu mais parce que les critiques sont tellement bonnes que je ne pouvais qu'essayer de nouveau.
Je ne vais pas raconter de nouveau l'histoire de cet homme universitaire en retraite, de 62 ans, divorcé d'une femme qu'il aime beaucoup plus depuis qu'il est divorcé, papa d'une fille lesbienne qu'il ne comprend guère et surtout, le biographe romancier du poète communiste Robert Willow tombé dans l'oubli. Quand le livre sort en librairie, il passe inaperçu, jusqu'à ce qu'un commentaire sur les réseaux sociaux déchaine une suite ininterrompue de propos de haine gratuite (bien sûr 99% n'auront pas lu le livre), et ce déferlement ira jusqu'aux tags et menaces envers sa fille.
Alors, sur ce thème-là, évidemment que je suis interpellée. On ne dira jamais assez la bêtise de certains sur les réseaux, alors que ces derniers peuvent être formidables pour découvrir des talents ou avertir de dérives ; mais hélas, il y a de tout et beaucoup trop d'absurdités. Bref, de l'humour parfois, un portrait sans concession de ce narrateur, un peu alcoolique, perdu, grognon et qui fait face à son vieillissement en écrivant, pour avoir un but, encore une utilité.
Mais que c'est long ! des pages sans fin sur le communisme, Sartre, etc… que j'ai survolé et qui pèsent trop. Moitié moins long, ce livre serait un petit bijou d'humour noir sur notre société mais tout ce bavardage autour de Willow n'apporte rien. Même la dernière page. Au suivant !
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J'étais ravie de commencer la lecture car je trouvais le thème intéressant et provocant. Finalement, et je n'arrive pas exactement à expliquer pourquoi, je me suis doucement ennuyée au fil de la lecture. Peut-être car, en dehors du problème de société dénoncé ici, il ne se passe pour finir pas "grand chose" et le caractère du personnage n'évolue pas vraiment? J'avoue que je n'ai pas non plus été emporté par l'écriture. Je tenterai quand même un autre roman de lui!
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Difficile de savoir quoi penser de ce roman ; il est plutôt amusant, plutôt bien écrit, & plutôt divertissant - pour preuve : j'ai lu les 300 pages en deux jours. le travail de recherche & de contextualisation sur les mouvements de gauche est vraiment bien fait, et j'ai appris beaucoup de choses, moi qui n'était pas encore née dans les années 80.

En revanche, la satire de la "woke culture" & de "l'appropriation culturelle", etc. me semble facile, convenue et...pas très intéressante. Difficile de ressentir de l'empathie pour le personnage principal, dont les déboires avec la "blogosphère woke" m'ont davantage semblé distrayants que révoltants ; j'ai lu l'ouvrage comme une espèce de thriller à la fin décevante, mais certainement pas comme une critique sociale.
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