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3,91

sur 559 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Enfin arrivée au bout de cette interminable histoire !
Je ne dirai pas que j'en suis soulagée, car l'intrigue, bien que d'intensité inégale, est suffisamment rythmée pour qu'on ne s'ennuie pas – mais que diable ressort-il de cet improbable thriller ? Beaucoup de perplexité, pour ma part.
Passons sur la forme avec ces incrustations d'articles web, notes manuscrites et autres mails : ce n'est pas parce que c'est à la mode que ç'en est plus convainquant ; passons aussi sur les innombrables mots en italique, tellement nombreux que ça en devient horripilant, car après tout, c'est assez bien écrit.
Après un démarrage accrocheur ancré dans une atmosphère new-yorkaise plutôt réussie, le récit se met à rebondir de scènes d'enquêtes en scènes d'actions de moins en moins crédibles, pour finir par s'enliser dans un délire machiavélico-sorcelliqueux (pardon pour le néologisme) entre ficion et réalité, que je me suis donnée toutes les peines du monde à essayer de croire.
J'ai failli décrocher dans l'interminable scène, climax du récit, qui voit le narrateur se débattre dans les décors cauchemardesques des films de Cordova, le mystérieux et soi-disant sépulcral réalisateur dont il poursuit la vérité jusque dans les méandres obscurs de son propre cerveau. Enfin, si j'ai bien compris le propos de l'auteur , parce qu'ayant tout de même poursuivi ma lecture jusqu'au bout, j'ai eu le sentiment d'être revenue au point de départ, pas vraiment éclairée sur le sens du pitch brumeux de départ… Tout ça pour ça.
Apparemment ce bouquin est encensé partout : j'ai encore raté quelque chose !
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Il a sans doute fallu beaucoup de travail (et pas mal de collaborateurs ? C'est ce que l' on devine dans ses remerciements) pour que Marisha Pessl peaufine cette arme de guerre littéraire qu'est Intérieur nuit. le bandeau sur la couverture parle de blockbuster et en effet, tout semble avoir été conçu pour livrer un best seller implacable. On rétorquera que rien n'est jamais sûr en la matière mais nombre d'ingrédients y figurent pour que le succès soit au rendez-vous. Ce qui est certain c'est que la romancière a parfaitement réussi à créer un véritable univers autour de la figure d'un cinéaste culte, sorte de mélange entre Kubrick, Hitchcock, Lynch, Polanski, Coppola et Argento, et de sa fille virtuose et "magicienne", retrouvée suicidée. le cinéma est l'art du mensonge et il est parfois malaisé de dissocier l'oeuvre de son créateur : Intérieur nuit joue avec un certain brio sur les fantasmes liés au 7ème art et sur cette idée que pour imaginer des histoires insensées voire perverses, il faut être soi-même passablement dérangé. Il y aurait beaucoup à dire sur la façon dont Marisha Pessl déroule son intrigue entre le rationnel et le surnaturel avec magie noire et présence du diable à la clė. Pour ce faire, elle utilise des procédés qui ont fait leurs preuves avec un enquêteur journaliste has been pour commencer, qui sera le héros forcément manipulė de l'histoire et le lecteur avec lui puisque c'est sa version et nulle autre qu'il lira. Identification immédiate : le coup est classique mais malin. Ce n'est que le moindre des reproches que l'on pourrait adresser à ce livre dont le style ne parvient pas à atteindre l'ambition affichée par son "scénario". Les dialogues frôlent parfois l'insipide et l'usage immodéré des phrases en italique (au cas où on n'aurait pas compris ? Heureusement, on a échappé aux caractères gras) est très très agaçant. Et puisqu'on en est aux réticences, le caractère linéaire de l'intrigue et cette manière de progresser laborieusement au fil d'indices ou de témoins qui surgissent juste au moment propice ne sont pas d'une colossale finesse. Bon d'accord, c'est un thriller, mais Intérieur nuit vise plus haut que la série B et certains artifices sont trop voyants et appuyés. Ceci, évidemment n'a aucune espèce d'importance si le lecteur est "ferrė" dès les premières pages. Si ce n'est pas le cas, il est assez amusant de tenter de comprendre les rouages de ce roman noir machiavélique mais trop "fabriqué". Avec une virtuosité certaine, bien entendu, ceci ne souffre d'aucune contestation.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Voilà un roman que je brûlais d'envie de lire ! La quatrième de couverture m'avait franchement mise en appétit et les billets plus qu'enthousiastes de certaines d'entre vous avaient achevé de me convaincre. Vu le morceau, je me l'étais gardé pour une période de congés... et j'ai rudement bien fait, car ces quelque 700 pages et des poussières se lisent avec avidité.

Etrangement, il présente une certaine proximité avec ce qui avait été ma précédente lecture, Archives du vent (j'ai un peu bousculé l'ordre de mes billets) : on est dans le milieu du cinéma et l'intrigue tourne autour d'un réalisateur de génie auréolé de mystère, vivant en retrait du monde et proposant une oeuvre hors norme. Moyennant quoi, il règne autour d'eux une atmosphère étrange et inquiétante, qui semble naître de leurs films eux-mêmes, mais peut-être aussi de leur personnalité...

Soyons clair, j'ai nettement préféré le roman de Pessl à celui de Cendors, même si l'écriture du second offre une qualité littéraire nettement supérieure à la première, dont le style reste assez classique, mais néanmoins efficace, grâce notamment aux nombreux dialogues, fidèle en cela à une certaine tradition américaine.
L'incorporation de copies de pages écran de sites internet, de photos ou de fac-simile d'articles de journaux, témoignant des recherches du héros est une trouvaille amusante. Ces documents sont cependant censés mettre le lecteur sur une sorte de pied d'égalité avec le narrateur et l'entraîner dans les mêmes chausse-trappes que lui. On est supposé s'interroger sur ce que l'on découvre et la manière dont les indices sont interprétés. J'ai envie de dire : rien de nouveau sous le soleil. A la lecture des différents billets, je m'attendais - peut-être à tort - à une sorte de mise en abyme, à une fiction s'interrogeant sur elle-même, où l'on ne saurait plus démêler le réel du fictif. Or il n'en est rien, d'où une légère déception. A aucun moment, je ne me suis sentie prise en défaut pas l'auteur ou prise à partie dans mon statut de lectrice. On sait constamment où l'on se trouve et je ne me suis jamais demandé où voulait m'emmener l'auteur.
Ces réserves faites, il reste que l'intrigue est habilement menée, l'atmosphère est parfois glaçante - en dépit de quelques petites maladresses visant à accentuer le caractère terrifiant des événements qu'on pardonne aisément à ce jeune auteur - et on lit les 200 dernières pages avec une véritable frénésie.

Une lecture plaisir, donc, parfaite si l'on recherche le frisson sans voir le sang couler à toutes les pages !

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Ce gros pavé, malheureusement assez lourd, est un très bel ouvrage, agrémenté de photos, pages web, articles de journaux étayant l'histoire très complexe au fil narrateur captivant.
Ecrit en petits caractères, ses 710 pages en valent bien 1000 d'autres livres de même épaisseur.
Il se lit donc assez laborieusemnt, malgré un départ en fanfare, très accrocheur. Mais il contient à mon goût beaucoup trop de longueurs et de répétitions, il aurait mérité à mon avis d'être plus allégé.
J'ai eu surtout un peu de mal à adhérer à ces nombreux passages expliquant la sorcellerie, et toute une partie du livre (très bien délimitée par deux pages noires entre les pages 509 et 581) m'ont fait décrocher par leur écriture onirique, et j'ai fini par les survoler tellement ça me "gonflait".
Heureusement qu'ensuite le récit s'est terminé de façon plus conventionnelle, car je pense que si ça n'avait pas été le cas, j'aurais abandonné et à 130 pages de la fin, cela aurait été dommage.
Cette fin, d'ailleurs, m'a bien plu, alors que j'ai lu quelques critiques déçues.
J'ai bien aimé l'écriture de l'auteure, très cinématographique, et la façon dont les personnages étaient décrits, ainsi que le style donnant tout au long du récit, la voix à un seul narrateur, ce journaliste têtu et très sympathique.
Donc, au final, un livre intéressant, mais trop long, trop lourd aussi, que j'ai malgré cela eu du plaisir à lire et que je ne recommanderais qu'aux lecteurs qui aiment prendre leur temps.
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Un long polar mené par des personnages improbables. La fille d'un réalisateur ayant viré dans le sordide, se suicide. Pourquoi ? Qui est vraiment son père ? Un criminel ? Dans un scénario de décor de cinémas, Marisha Pessl, qu'on a connue plus inspirée dans la Physique des Catastrophes, se lâche en passant en revue ce qui fait frémir: Sorcellerie, réseau secret, clubs libertins enfouis dans les dunes, meurtres présumés d'enfants, grigris, sans oublier le prêtre pédophile. Bref, un catalogue dicté par la nécessaire reconnaissance commerciale de l'auteur, plus que par l'esprit littéraire. Les personnages sont peu convaincants, seule l'intrigue connaît des rebondissements bien calculés. Oui, c'est cela : un livre calculé (trop).
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Quel être mystérieux que ce Cordova, cinéaste mythique auteur d'un ensemble d'oeuvres maudites qui sont au centre des considérations quasi fétichistes de ses admirateurs. Sa fille Ashley est également fascinante, pianiste prodige, elle disparaît de la scène médiatique et son corps est découvert dans un entrepôt du Chinatown de New York. C'est le coup d'envoi de ce roman. Dans un cadre cinématographique, il fait intervenir un journaliste d'investigation qui, après avoir confronté le père, il y a quelques années, s'est retrouvé sur une voie de garage. Une enquête s'amorce. le journaliste indépendant se voit, par le hasard des rencontres, attribuer une équipe improbable. C'est donc un trio incongru qui tentera, au travers une masse d'informations de tous ordres, de dénouer ce mystère qui prend des teintes de magie noire et de soufre.

Marisha Pessl nous convie à un polar multiforme qui s'exprime sur un drame qui prend à certains égards des allures convaincantes de réalité.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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Bon , ça y est je viens de finir ... Je suis mitigée, autant le début m'a beaucoup plu , j'attendais avec impatience le moment enfin tranquille pour pouvoir continuer ,,et puis aux deux tiers du livre quand il y a la virée des 3 compères au Peak cela devient ...bizarre , surtout avec le délire psycho- magie noire de Scott et ses labyrinthes, tunnels octogonaux, les boites dans les boites dans les boites ... J'ai failli décrocher mais bon , j'avais bien remarqué que cette escapade était entourée de deux pages noires dans le livre comme une parenthèse. Et je suis restée sur ma faim pour les deux dernières pages . On revient au début comme le serpent qui se mord la queue , comme suggéré pour l'enquête .
Bref je me demande tout ça pour ça ? Et même , ça quoi ? Qu'il faut vivre sa vie à fond , qu'il y a des gens plus doués que d'autres pour être fantasques et brillants , que la magie noire n'existe pas mais peut-être que si finalement ?
Córdoba me fait penser à Tarantino et son univers violent , je pense que c'est ce qui était prévisible. Il y a des belles pages de description d'amitiés, de New- York , du milieu du cinéma , l'écriture est fouillée avec du vrai vocabulaire et de la syntaxe mais bon sang pourquoi autant de mots en italique ? J'ai même cru qu'il y avait un sens caché et j'ai mis les mots bout à bout pour savoir si j'allais découvrir des phrases mais ... rien .
Sinon , j'ai bien aimé la mise en page très différente avec des photos , des pseudos articles de presse etc.
Bref , c'est un livre manifestement très travaillé mais ...il manque quelque chose dans le tout . Mais peut-être que c'est ce que veut Córdoba , que l'on creuse en soi ?
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Etrange roman construit autour de la mort "accidentelle" d'une jeune femme et du mystère qui entoure son père, réalisateur sulfureux de films d'horreur. le personnage principal du roman, Scott McGrath, est un journaliste d'investigation qui adore son métier et va donc forcément chercher un os à ronger à propos de ces personnages qu'il connait bien pour avoir déjà enquêté sur eux. Et des os, il va en trouver, bien sûr, voire même tomber sur certains d'entre eux.
L'auteur fait osciller sa narration entre thriller d'une part et pseudo docu-fiction d'autre part, émaillant les pages d'extraits de presse, photos et autres témoins d'une réalité qui ne demande qu'à être crue… Sauf qu'au bout de plus de 800 pages, tout le monde s'essouffle un peu, et surtout le lecteur. Mais bon, on a tout de même passé un bon moment à se poser un tas de questions et à visiter des lieux plus glauques les uns que les autres. Et puis, heureusement que tout cela n'existe pas vraiment, n'est-ce pas ?!! Quoique…
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Intérieur nuit est un train fantôme lancé à grande vitesse dans une galerie des glaces.
Illusions d'optique, reflets déformés, réalité ou fiction, faits avérés ou fantasmagories ...
L'esprit se trouble et s'interroge.

Ou est la vérité, qu'ai je envie de voir, de croire ?

Un voyage très addictif jusqu'à la visite du Peak (domaine du supposé maître de l'horreur...)
La suite m'a semblé moins convaincante.
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Un livre à mon avis trop riche, trop complexe et trop méandreux, comme un gros morceau de pudding très très lourd, ou comme un très gros sandwich avec beaucoup, beaucoup trop de couches empilées. Cela se lit sans déplaisir, pourtant, car c'est plutôt bien écrit, habilement mené et pas trop mal documenté : inquisition, sorcellerie, cinéma, avec des allusions transparentes à de grands réalisateurs mythiques (On pense à David Lynch, à Kubrick, Tarentino, et à quelques autres).
Mais il y en a tant et tant que cela finit par vous peser sur l'estomac. Et puis, une dernière partie en tiroirs, qui n'en finit pas de s'étirer interminablement: on a cru comprendre que ce n'était qu'une histoire de dés-illusion et qu'en fait, "c'était pas sorcier", mais non! cela rebondit encore, pour une fin essoufflée, épuisée, au total vraiment décevante. L'auteur n'a pas su s'arrêter à temps, ou en tout cas rassembler et maîtriser sa conclusion
Bref, je n'ai pas détesté, mais pas totalement aimé non plus. Je pense que je garderai le souvenir d'un récit trop embrouillé, trop ambitieux. Après un tel roman on éprouve une féroce envie de clarté, de simplicité, d'épure. Pour ainsi dire: de minimalisme!
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