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EAN : 9782080234186
224 pages
Flammarion (05/05/2021)
3.6/5   157 notes
Résumé :
« Je l’aime ma mamie, je l’adore même, mais faut avouer, dans le classement international
des vacances de folie furieuse, elle se situe assez loin derrière le camping entre potes
et les amours de vacances au bord de l’océan. »

Après le bac, l’été de Soledad était tout tracé. C’était compter sans le divorce de ses parents et le début de dépression de son père. Changement radical d’ambiance et direction les Pyrénées, chez sa grand-mère. Al... >Voir plus
Que lire après Un été avec AlbertVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Soledad est envoyée par son père, à son grand désespoir, chez sa mamie qui vit seule dans une grande maison en pleine campagne, afin de lui tenir un peu compagnie. Envolée les vacances de rêves avec ses copains pour fêter la fin du lycée, laissez place à trois semaines sans réseau, dans un trou paumé aux côtés d'une grand-mère à moitié folle !! Sauf qu'une nuit, elle a l'impression de voir la lumière d'une lampe torche dans le jardin et, le lendemain, quatre chèvres sont égorgées. Et le couteau plein de sang, Sol le découvre dans une cabane au milieu d'un champ de fleur… Ça additionné à des craquements bizarre, un arbre qui semble bouger et une poupée perdue dix ans au part avant retrouvée tout à coup, les vacances ennuyantes qu'elle présentait risquent de tourner au cauchemar…

En tout premier lieu, je tiens à dire que j'adore les arbres, je les respecte et je leur ferai des offrandes à chaque fois que je passerai devant eux (et non ce n'est pas du tout extrème) !! :D
Après ‘'Je suis ton soleil'' qui fut un gros coup de coeur tout comme ‘'Un si petit oiseau'', ce fut avec un immense plaisir que je me suis replongée dans un des romans de Marie Pavlenko. Ce fut également un bonheur de retrouver sa plume pétillante, douce et pleine d'humour.
Avant de parler des personnages ou de l'intrigue, je tiens à préciser ce qui est dit à la fin de ce livre : il est construit de la manière la plus écologique possible : encre végétale, papier fait à partir de bois qui auraient été brûlés s'ils n'avaient pas été transformés, couverture non pelliculée… Donc un grand respect à eux, et ce serait bien que les éditions prennent de plus en plus l'habitude de faire des romans comme ça, un petit geste qui fait du bien à la planète. ^w^
Sinon, niveau personnages, notre héroïne, Soledad, je l'ai adorée, elle est pleine d'humour et d'autodérision, on se reconnaît hyper facilement en elle, du coup on la prend très vite en affection. Petit bonus pour son prénom que je trouve magnifique !! :)
Mamie Elvira, je l'ai elle aussi adorée (pour tout te dire, j'ai aimé chaque personnage de ce roman ^^), elle est forte et courageuse car en dépit de la mort de son mari, elle arrive à garder le sourire et à positiver du mieux qu'elle peut. Elle est aussi super gentille, a pas mal d'ironie et est beaucoup trop attachante avec ses petites expressions en espagnol. Surtout elle fait de ces clafoutis… ça arrivait à me faire saliver alors que je ne faisais que lire le livre !! ;)
Quant à Doméné, tout pareil, j'étais un peu méfiante envers lui au début mais j'ai fini par craquer au bout de 50 pages et à l'adorer lui aussi, en partie grâce à Rosalie. Rosalie, c'est ma petite chouchoute, c'est elle qui réconforte Sol quand elle en a besoin et qui apporte un peu de joie et d'amusement dans les scènes les plus graves… Rosalie, c'est le chien de Doméné, et une figure indispensable dans ce roman. UvU
J'ai failli oublier Albert, quelle erreur !! Albert, c'est le grand chêne au fond du jardin, celui qui surplombe la forêt et qui sert d'antenne wifi à Soledad. Un personnage très rassurant et important, un peu comme un gardien…
Bref, tu l'as compris, tous les gens qui peuplent ce roman sont des petites pépites en eux même, c'est un des talents de l'autrice : tous les personnages qu'elle écrit sont chacun unique et marquant en leur genre, et on s'y attache hyper rapidement, on ne les oublie pas de sitôt !!
Sinon, au niveau de l'intrigue, elle semble plutôt basique au début : c'est juste Sol qui est envoyée par son père chez sa mamie qui vient de perdre son mari et son chien, qui est donc seule dans sa grande maison en pleine campagne. Je m'attendais juste à un roman mignon, qui raconte comment Soledad a appris à redécouvrir sa grand mère et à nouer des nouveaux liens avec elle.
Sauf que, des événements étranges et inquiétants arrivent, rajoutant du suspense et un peu de mystère à ce récit, en apparence tranquille et calme. Comme ces événements n'arrivent que la nuit, on alterne entre des chapitres remplis de douceur et de tranquillité et d'autres angoissants et haletants.
Comme la plupart des romans de cette autrice, si on creuse plus loin que l'histoire principale, on nous parle aussi en dérivé de plein de sujets importants comme l'écologie, le divorce et les situations de famille un peu compliquée (d'ailleurs j'ai un peu regretté que celle avec son père ne soit pas plus approfondie , ça aurait pu être sympa), et les liens familiaux importants. Donc c'est toujours hyper interessants à lire !!
Ce roman est assez court (200 pages) et tu le dévores en quelques heures, donc pas de soucis à avoir de ce côté-là.
Bref, un petit coup de coeur pour ma part, et un petit conseil : aies toujours un chêne dans ton jardin !
P.S @Missfourmi, je l'ai finalement lu avant toi, j'espère qu'il te plaira autant qu'à moi quand tu le liras ! :)
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Je remercie la maison d'éditions Flammarion pour l'envoi de cette histoire, dans le cadre de notre partenariat.

Je savais que le nom de l'auteur me disais quelque chose et il s'avère que j'avais déjà lu sa trilogie dans une autre maison d'édition (merci d'avoir indiqué à la fin de ce livre sa biblio, c'est très pratique^^). Soledad, signifiant solitude, part pour 3 semaines chez sa grand-mère dans le trou du monde. Pas de réseau, pas de télé, pas d'amis, juste une grand-mère qui a perdu son mari il y a peu de temps et son chien. Enfin non, le chien aussi a cassé sa pipe. Triste nouvelle pour Soledad qui comptait partir en vacances avec ses amis à siroter des cocktails, à bronzer sur une plage. Pour autant ce rêve qui ne devient pas réalité, Sol va malgré tout être heureuse de revoir sa grand-mère. Ses parents se sont séparés, papa est en pleine dépression et a envoyé sa fille loin de lui, pour mieux lui revenir. Quant à sa mère elle fait sa vie, sans oublier sa fille malgré tout. Dur pour elle qui vient d'obtenir son bac de passer du temps en train pour arriver dans une vieille maison. Et si cet été était celui des découvertes ?

La famille éclatée, Sol se sent seule, c'est le cas de le dire, mais avec ses amis, elle surmonte tout ce qui se passe autour d'elle. Jusqu'à ce qu'elle parte dans un petit village où les maisons sont moins nombreuses que les brebis. Sol adore sa grand-mère, ça c'est certain. Dans ce livre, on ressent tout l'amour qu'elle a pour cette vieille femme qui a un passé douloureux. 60 ans avec son mari, mais la façon dont elle a réussi à venir en France est une épreuve à découvrir. L'amour familial qui est partout, même si des moments sont plus durs que d'autres. Savoir comprendre pourquoi cet amour peut s'arrêter et surtout, comprendre que tout ne peut pas être contrôlé. Sol va devoir apprendre que tout ne se résout pas avec la gendarmerie, mais parfois un prénom est capable de tout faire. Mamie gâteau est âgée et ne panique pas, ou tout du moins ne le montre pas. Elle sait que quelqu'un la protège, alors que peut-il bien lui arriver ? Et ce n'est pas un malotru qui va l'empêcher de dormir. Elle en a vécu des choses et pourtant elle s'accroche à sa vie, à ces descendants, ses amis.

Et là j'en viens à Albert. Albert est fort, puissant, ténébreux. Lorsqu'il écarte ses bras c'est pour vous protéger, vous faire comprendre que rien en peut vous arriver. Et c'est pourquoi notre grand-mère tiens à lui. Ce personnage est important, prêt à tout pour protéger la maison de celui ou celle qui voudrait faire du mal aux habitants. Albert est réconfortant, il sait écouter et montrer le bon chemin. Il est même capable de vous aider à retrouver un jouet perdu, c'est peu dire. C'est un sacré cet Albert ! Il est présent depuis pas mal de temps.

Soledad et sa grand-mère c'est une belle histoire qui se profile depuis longtemps. Les souvenirs remontent à la surface et l'auteur nous donne matière à les comprendre. Si Sol pensait que ces trois semaines allaient être morne, sans action, triste à en mourir avec cinquante sms qui arrive d'un coup pour ne pouvoir en laisser qu'un seul partir : que nenni ! Avec le voisin, Doméné et sa chienne Rosalie, c'est une aventure qui se profile à l'horizon. Lui aime les plantes et les cultive, alors quand son "abri" est dénaturé, la guerre est déclarée. Enfin presque. Il en faut plus pour déclarer une guerre sans merci à des gens qui n'hésite pas à détruire le bien d'autrui. Mais lorsque cela va plus loin, comme un couteau en sang retrouvé, il y a la peur qui s'installe. Enfin surtout pour Sol qui a une imagination débordante, quoique... parfois cette imagination n'est que le reflet de la réalité.

L'écriture est douce et certaines scènes sont assez violentes envers des animaux. Rien qui ne puisse faire vraiment peur à un ado de 13 ans, plus jeune, il faudrait un peu moins. La montagne, le jardin qui nourrit le corps et le coeur, la famille qui s'étiole, la nuit dans un endroit isolé il peut se passer tellement de choses. J'ai eu l'impression de retourner chez ma grand-mère qui avait également un jardin derrière la maison en pente, la forêt juste derrière (pas de montagne, car elle habitait en Bretagne) mais la maison, les odeurs, le tricot, la sieste, le temps de tout faire avec rien, les moments où nous faisions les gâteaux ensemble... Pour l'adulte que je suis devenue, j'ai beaucoup apprécié lire les moments entre Sol et sa grand-mère, cette complicité malgré le temps qui a passé.

L'intrigue va assez vite, nous savons qui est derrière certains malheurs. le petit plus ? Ce petit coté fantastique qui apparait doucement pour repartir aussi vite. Par moment cela nous fais nous poser de nombreuses questions, à savoir, qu'est-ce que mamie met comme alcool dans les gâteaux pour avoir de telles visions ? Et puis cette fin qui nous montre que les croyances sont bien plus profondes que nous n'aurions cru. En parlant de la fin, je trouve dommage le fait que cela s'arrête en plein milieu des vacances de Sol. Pourtant le titre parlait d'un été, pourquoi ne pas avoir la fin de ses vacances ? Cela aurait été drôle de lire ce que Abdel aurait pensé de tout cela.

En conclusion, une histoire douce qui parfois devient angoissante. Un brin de fantastique, beaucoup de tranches de vie de Sol et sa grand-mère, un soupçon de thriller au passage et un Albert qui nous donne de la matière pour tous ces thèmes. Rosalie est vraiment adorable et ce qui lui arrive fait mal au coeur. Ce livre sera une bonne lecture pour les plus de 13 ans et vraiment pas mal du tout pour les adultes. À noter que le livre a été réalisé de la manière la plus écologique possible (je ne fais que reprendre les mots à la fin).

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/un-ete-avec-albert-marie-pavlenko-a209599692
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Soledad est amie avec Suzanne, Abdel et Trinité, elle vient d'avoir son baccalauréat. Ses parents sont en instance de divorce, son père Juan déprime tandis que sa mère part en vacances en Sicile avec son nouvel amoureux, Pierre. Comme Juan veut se retrouver seul, Sol doit passer ses vacances d'été dans les Pyrénées à Castet dans la vallée d'Ossau chez sa grand-mère Elvira devenue veuve.

Elle est accueillie par un ami de sa grand-mère, Doméné et sa chienne Rosalie. Doméné vit seul depuis que sa femme Malika l'a quitté. Il cultive des herbes médicinales pour préparer des infusions. Ces vacances s'annoncent ennuyeuses mais un psychopathe rôde dans la forêt, il égorge les brebis mais aussi des chats et des chiens. Ce pourrait être Claude, le frère du berger Jean, sorti d'un établissement psychiatrique… La peur s'empare du village et Sol est terrifiée mais sa grand-mère la rassure, Albert, le grand chêne du jardin, les protège…

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Marie Pavlenko est née en 1974 à Lille. Elle a obtenu un master de lettres modernes à l'Université Sorbonne-Nouvelle avant de poursuivre ses études à l'école supérieure de journalisme de Lille. Elle s'installe à Paris après avoir vécu un an en Jordanie. Elle exerce le métier de journaliste pendant quinze ans. En 2009, elle se met à écrire des ouvrages de fantasy, genre littéraire qu'elle affectionne depuis l'âge de dix ans. En 2011, elle publie le Livre de Saskia, une trilogie à destination des adolescents. source : Wikipédia

Elle commence sa carrière d'autrice pour la jeunesse avec la trilogie le livre de Saskia en 2011 chez Scrinéo puis La fille-sortilège chez Pré-aux-Clercs en 2013 et la duologie Marjane chez Pocket jeunesse en 2015. Marie Pavlenko est alors vivement remarquée quand elle passe en littérature adolescente avec les coups de coeur successifs, Je suis ton soleil chez Flammarion en 2017, Un si petit oiseau en 2019, Et le désert disparaîtra en 2020, Un été avec Albert en 2021. Elle a aussi publié deux séries en romans pour la jeunesse, Zombies zarbis en 2018 et 2019, et Charamba, hôtel pour chats en 2022 et 2023 toujours chez Flammarion.

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Nous retrouvons toujours avec le même plaisir la plume de Marie Pavlenko. L'autrice sait donner une voix à ses personnages et l'héroïne d'Un été avec Albert a un ton malicieux, populaire et délicieusement relâché. En revanche, l'intrigue nous a quelque peu échappé, Marie Pavlenko voulait-elle publier une nouvelle à la Edgar Allan Poe ?

Les vacances d'été de l'héroïne s'annoncent quelque peu tristes ; en effet, les parents de Sol divorcent, sa mère est partie avec un autre homme dont elle est follement amoureuse, sa grand-mère est veuve, celle-ci a aussi perdu son chien… Nous retrouvons les thématiques du roman miroir avec le souci de la description naturaliste de Marie Pavlenko, ancrée dans les réalités sociales du moment. L'autrice y ajoute néanmoins une sorte de thriller horrifique avec les menaces de plus en plus angoissantes d'un psychopathe et une résolution totalement fantastique. La brièveté du récit ne permet pas totalement de croire en la vraisemblance romanesque du récit et nous sortons de ce roman un peu perplexe.
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Quel plaisir de retrouver l'écriture de Marie Pavlenko autour de ce roman jeunesse qui aborde des thématiques chères à l'autrice, que l'on pouvait déjà découvrir dans ses derniers romans (Et le désert disparaitra, Elle est le vent furieux) avec une intention écologique évidente. On retrouve d'ailleurs cet engagement à travers les choix éditoriaux, avec un roman non pelliculé, imprimé avec de l'encre végétal sur du papier issu de programme d'exploitation contrôlé des forêts.

Un été avec Albert c'est l'histoire de Soledad. Alors qu'elle devrait profiter de ses vacances avec ses amis, le bac en poche, la jeune fille s'est finalement résolue à passer ses vacances auprès de sa grand-mère. Il faut dire qu'entre le divorce de ses parents dont son père ne parvient pas à se remettre et la mort il y a quelques mois de son grand-père, Soledad sait qu'il est important qu'ils se serrent les coudes. Malgré ses bonnes intentions, ce n'est pourtant pas de gaité de coeur que la jeune fille s'apprête à passer plusieurs semaines loin de tout, au rythme régulier des journées passées dans le jardin.
Mais ce quotidien simple et routinier ne tarde pas à être bouleversé par la présence d'un rôdeur qui sillonne la montagne et s'attaque aux animaux. Si Soledad est angoissée à l'idée de cette menace, sa grand-mère semble plutôt sereine, assurant qu'Albert, l'immense chêne qui pousse dans la cour, sera leur gardien…

Un été avec Albert est avant tout un récit d'ambiance, un texte qui met en exergue la confrontation de deux mondes, celui de la jeunesse et l'envie furieuse de vivre, découvrir, tracer sa propre voie, et à l'opposé, le crépuscule de la vie avec cette force tranquille acquise au fil des ans et de l'expérience mais aussi son lot de pertes. Il flotte un sentiment de nostalgie porté par la résurgence des souvenirs des vacances passées dans cette maison, des doux moments d'enfance où avec un rien, on est capable de se construire un univers, ce temps à partager des gestes du quotidiens avec ses grands-parents, sans se douter que des années plus tard, ils n'auraient plus la même saveur.

Ce roman est également une plongée nostalgique dans le bonheur rural simple : le plaisir de cueillir ses légumes après des semaines de travail patient, le goût des bonnes choses, des étés à faire les cueillettes et tout mettre en conserve pour préparer l'hiver. On retrouve comme dans Et le désert disparaitra, l'importance du lien avec la nature, lien qui s'incarne autour d'un arbre, et de son rôle de protecteur.

Un été avec Albert est un récit doux et lent qui prend pourtant une tournure assez inattendue avec l'intrusion de cette violence envers les animaux dans cet environnement bucolique.
La quatrième de couverture ne m'avait pas préparé à cela, m'étant plutôt imaginé une histoire qui traiterait de relations familiales, de deuil, de nostalgie, de transmission, d'amour filial, du retour aux racines, mais pas du tout à un thriller avec un psychopathe qui sillonne les pentes de ce petit village des Pyrénées. Et je pense que c'est cet écart de plus en plus important entre mes attentes et ce que je que découvrais qui m'a fait passer partiellement à côté de cette histoire. Je ne suis pas parvenue durant ma lecture à dépasser ces attentes et j'ai donc été désappointée par la tournure que prenait l'intrigue malgré la justesse de la plume de l'autrice.

Je pense que si vous vous laissez embarquer par ce pan de l'intrigue, votre ressenti de lecture sera meilleur que le mien. Attention toutefois, si vous êtes très sensible aux scènes où on est confronté à la cruauté animale, sachez que certaines scènes sont assez éprouvantes.

Un été avec Albert est un récit doux et lent, intimiste, qui mêle à la fois récit nostalgique, bucolique, mais laisse une part importante au thriller. Un récit que j'imaginais différent, ce qui peut expliquer ma petite déception, malgré ma joie de retrouver l'écriture de Marie Pavlenko et son évident amour pour les plaisirs d'une vie simple et authentique.
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La famille de Soledad part en éclat avec le divorce de ses parents. Alors quoi de mieux qu'un séjour à la montagne chez sa grand-mère, seule depuis la mort de son mari, pour penser à autre chose ? Sol aurait certes préféré passer son été avec ses potes qu'au beau milieu de la campagne avec comme seule occupation observer les fourmis. Mais cette campagne lui réserve des surprises… Par exemple, retrouver un couteau ensanglanté et découvrir qu'il a servi à égorger trois brebis :). En plus sa grand-mère pense qu'Albert, le grand chêne du jardin va les protéger.

Je ne peux m'empêcher de comparer ce livre avec « Un si petit oiseau » et « Tu es mon soleil » puisque ce sont ces romans qui m'ont fait découvrir l'auteure, Marie Pavlenko. On reste toujours dans des thèmes un peu compliqués (divorce, deuil, etc.) mais abordés avec une pointe d'humour. J'ai été un peu moins convaincue par celui-là, je l'ai trouvé moins bien écrit et un peu brouillon. Je n'ai pas vraiment compris le but de l'auteur, faire un thriller et retranscrire la peur ou juste un roman de vacances porté protection des arbres, ou alors un roman fantastique puisque Albert bouge vraiment sans oublier le côté relation parent-enfant… On pourrait croire avec tout ça que je n'ai pas aimé, mais non, je vous assure, c'est un bon roman. Il est assez court, sympa à lire et l'histoire est quand même sacrément originale !
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critiques presse (3)
Culturebox
23 août 2021
Un été avec Albert, c'est le contraste des températures, un roman à la fois très chaleureux et glaçant avec une belle dose d'amour et d’humour, comme toujours avec Marie Pavlenko !
Lire la critique sur le site : Culturebox
Ricochet
18 août 2021
Dommage que les personnages – un peu stéréotypés – n’aient pas été plus approfondis et les peurs parfois irrationnelles de Sol n’atteignent pas vraiment le lecteur. Il n’empêche, le livre assez court – 212 pages – nous embarque volontiers à défaut de nous captiver. On y retrouve les thèmes de prédilection de Marie Pavlenko – la nature, le dépassement de soi, le bonheur simple d’être en vie – et son écriture énergique et teintée d’humour est toujours l’assurance d’un bon moment de lecture.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Actualitte
16 juin 2021
Un été avec Albert est un roman à l’ambiance forte qui s’installe et s’insinue crescendo, embarquant rapidement le lecteur pour le relâcher haletant, étourdi et peut-être un peu sur sa faim.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
_ C'est quand même pas très rassurant, mamie. D'ailleurs Doméné posera un verrou dès que possible. Il est sympa, j'ajoute très vite pour anéantir toute volonté de protestation inopinée. En attendant, tu n'as pas une idée de l'endroit où se trouverait la clef de l'arrière-cuisine ?
_ Non, mi amor, je suis désolée j'ai dû la perdre depuis des lustres.
Il y a peut-être un maniaque sanguinaire en maraude dans le secteur et mamie déguste son thé comme si on causait de sa recette de soupe aux orties (dégueu d'ailleurs, je vous déconseille).
_ Ne t'inquiètes pas, elle ajoute, Albert est là, on ne craint rien.
Je la regarde ahurie.
La sénilité est entrée dans la maison enveloppée dans son grand manteau de saugrenu.
Ma grand-mère perd la boule.
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Oui, mon père m'appelle "ma charogne". L'origine de ce surnom dégoulinant d'affection ? Un jour lointain où, pendant mes années collège, alors que mon corps poussait comme une sorte de bambou en folie lâché dans un jardin psychédélique, je suis allée le réveiller pleine d'amour un dimanche matin. Objectif de cette tentative avortée de séduction : qu'il sorte de sous la couette pour aller nous acheter des pains au chocolat. Hélas, mon haleine de cadavre l'a cloué au lit, où il a feint de mourir asphyxié.
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J'ai eu mon bac, j'avais bien mérité de fêter l'événement. Pardon, mais même si tout le monde a l'air de considérer la chose comme allant de soi - le bac, un petit caillou dans l'océan de la vie -, je considère, perso, que je viens de franchir un cap crucial de mon existence.
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J'écris une lettre à Trin', une autre à Suzanne. Je griffonne des coeurs et des dessins des dessins kawaï d'une fabuleuse médiocrité. Mon nouveau goût pour les lettres manuscrites ne m'inquiète pas moins que Claude-le-sanguinaire. Il illustre l'évidente défaillance de mon cerveau, la mort de ma vivacité, de mon rapport au monde et au temps, bref, il montre à quel point mon quo- tidien a viré neurones dans le mixeur depuis que je suis ici. Mais parfois, je me dis que la vie devait quand même avoir une certaine saveur lorsqu'on attendait le facteur en se rongeant les petites peaux des doigts.
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Peut-être que mamie s'accoutume au silence. Elle ne l'entend plus. Peut-être qu'il tisse un filet insidieux autour d'elle et l'étouffe. À moi, il creuse la poitrine à coup de pioche.
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Avec Katerina Apostolopoulou, Caroline Boidé, Bruno Doucey, Mohammed El Amraoui, Hubert Haddad, Marie Pavlenko & Murielle Szac Accompagnés par le musicien Issa Hassan
Prenez le mot Grâce. Soupesez-le pour en estimer la richesse de sens. Puis déployez-le, en éventail, de manière à faire apparaître ses innombrables significations. Qu'y a-t-il au-delà de ce don accordé, de cette faveur ou non divine ? Un état, un moment, l'extase. Une supplique, une embellie, d'autres extases encore. Sans oublier ces vies que l'on épargne, ce coup souvent fatal, ces inquiétudes et cet accueil, le consentement ou le refus. Les uns disent « Grâce à Dieu », tandis que d'autres ne croient qu'en la chaleur d'une main dans la leur. Mais de textes en textes, de mots d'amour en chants des morts, de cimes en abîmes, les 118 poètes de cette anthologie entonnent sans relâche la grande partition de la vie. Et s'ils viennent de tous les horizons – si elles viennent, car plus de la moitié sont des femmes –, c'est pour dire d'une voix multiple et une : Gracias a la vida !
À lire – Grâce… Livre des heures poétiques, Anthologie établie par Thierry Renard & Bruno Doucey, éd. Bruno Doucey, 2024.
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