Bon livre sur les dessins de Millet. Mon seul regret et que la plus grande partie du texte évoque plus la constitution du fond de dessin du Louvre que les dessins eux mêmes. Néanmoins cela vient éventuellement. certains des commentaires sont très intéressants et replace les dessins dans l'oeuvre de Millet. On découvre qu'ils avaient aussi un aspect commercial car pouvait lui rapporter des revenus à peu près fiables à un moment où l'argent lui manquait cruellement.
On n'hésite pas à se perdre dans les lignes des oeuvres de l'artiste. c'est un plaisir des yeux.
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Les beaux dessins -"ficelés" écrivait l'artiste- production plus commerciale d'un réalisme intimiste ou poétique destiné à la clientèle des amateurs et des marchands, sont, de ce fait, relativement peu représentés dans la collection du Musée d'Orsay qui comporte près de six cent cinquante dessins. Elle se distingue par nature d'autres ensembles de référence, essentiellement américains, qui conserve un nombre d'œuvres moins important mais surtout reflètent davantage historique le gout des amateurs.
Il renouvelle assez radicalement la tradition du beau dessin de présentation en utilisant le crayon noir, au lieu du fusain; à la différence du charbon naturel, le crayon noir, qui comporte des corps gras, permet difficilement les recours que sont l'estompe, le gomme à la mie de pain qui enlève les accents blancs francs ou subtils, les reprises, l'usage de la sauce qui donne des gris-bruns fondus et poudrés, et autres "ficelles" dont les fusinistes usent et abusent.
Dans les années 1850, les tableaux de Millet sont irrégulièrement acceptés au Salon et parfois, violemment critiqués, mais l'artiste peu compter sur un cercle d'amateurs ou de marchands - certains modestes _ conduits vers ses dessins par les intermédiaires que sont, dès son installation à Barbizon à l'été 1849; les peintres Charles Jacque (1813-1894), Théodore Rousseau, et surtout Alfred Sensier.
Parallèlement, un marché américain se met en place que le peintre américain William Perkins Babcock mais aussi Pierre Millet son frère cadet, facilitent. La production graphique de Millet dans les années 1860 est marquée par deux contrats: celui qui le lie moralement à Gavet, et celui, plus contraignant , avec Arthur Stevens et Ennemond Blanc, signé en mars 1860 et publié par Moreau Nélaton, qui incluait avec souplesse les dessins, stipulant que les parties "s'entendront à l'amiable sur la proportion dans laquelle ils entreront dans le présent marché ainsi que sur les prix.
Cependant, l'œuvre dessiné de Millet n'échappe pas à une certaine idéalisation - même si il ne peut être confondu avec le beau idéal - dans une recherche de la synthèse plus que du détail; très marqué par les beaux dessins pour les amateurs comme ceux faits pour gavet, cette idéalisation jouera un grand rôle dans le retournement critique qui verra Millet érigé en modèle dans les années 1880.
Quel témoignage historique apportent les ?uvres d'art qui s'inspirent des modèles noirs ? Comment sont-ils aujourd'hui représentés ? Nous recevons Cécile Debray, commissaire de l'exposition "Le modèle noir, de Géricault à Matisse" qui se tient au Musée d'Orsay et l'historien Pap Ndiaye, rejoints en seconde partie d'émission par le président de la fondation Education contre le racisme Lilian Thuram.
Pour en savoir plus : https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/le-modele-noir-signe-des-temps-journee-speciale-sur-france-culture
Retrouvez le dossier consacré au modèle noir sur France Culture : https://www.franceculture.fr/dossiers/le-modele-noir
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