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Évidemment je suis totalement partiale.... Mon avatar est Totoro LE personnage le plus emblématique de Miyazaki, le symbole des studios Ghibli. Je suis fan des dessins animés qui sortent de ces studios en général et de ceux réalisés par Hayao Miyazaki en particulier.
J'ai même parfois l'impression d'être comme une groupie de base devant son groupe de K-pop préféré !
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Donc critique totalement partiale, absolument pas objective ! Sorti aujourd'hui, dévoré dans la foulée, mais j'ai du patienter : ma fille aînée me l'a honteusement piqué et l'a lu avant moi.... Scandale !
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Ce roman graphique est paru il y a 40 ans avant même que ne sorte le premier film de Miyazaki à savoir Nausicaa.
On retrouve ce film dessiné en parallèle de ce roman. Des personnages, des lieux, des problématiques.
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Des aquarelles somptueuses au service d'une histoire prenante : un jeune prince, Shuna, décide de partir vers l'ouest trouver une graine miraculeuse qui permettra de préserver son peuple de la famine.
Des paysages magnifiques, des restes de civilisations...
Et une héroïne (comme toujours chez Miyazaki) forte, décidée à maîtriser son destin.
Donc une belle histoire servie par des dessins et des décors magiques... Une réussite !
Et puis vous savez quoi ? Il y a même Yakkuru (là on est dans "Princesse Mononoké")
Non rien à faire je suis fan !
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Devinez où je vais demain ? Au cinéma voir "le garçon et le héron", le dernier film de Miyazaki sorti ce jour....
Vous ai-je dit que j'étais fan ?
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En voyant le nom de Hayao Miyazaki sur la couverture de ce livre, je n'ai pu résister à l'envie de le feuilleter. Immédiatement, j'ai retrouvé l'imaginaire du grand maître japonais, son atmosphère fantastique et mystérieuse, sa vision du monde à la fois réaliste et mystique.
Ce que j'adore particulièrement chez ce merveilleux dessinateur, c'est son univers animiste, ces êtres magiques, ces esprits qui abondent dans chacune de ses oeuvres et estompent la frontière entre le réel et l'imaginaire, le rêve et le surnaturel.

« le Voyage de Shuna », publiée en 1983 au Japon mais inédit en France jusqu'à aujourd'hui, est à mi-chemin entre le manga et la bande dessinée, entre le conte initiatique et le récit illustré. L'histoire est inspirée d'un conte folklorique tibétain qui raconte comment l'orge est devenu l'aliment traditionnel de base dans l'alimentation et la culture tibétaines.

Je l'ai lu comme une préquelle aux films d'animation vus maintes fois. Je ressors enchantée par la délicatesse des dessins, la subtilité de l'oeuvre, l'ébauche des thèmes qui seront ultérieurement développés dans ces films d'animation, souvent des chefs d'oeuvre.

*
« Les événements ont pu se dérouler il y a fort longtemps, ou bien allaient-ils se produire dans un lointain futur ? Plus personne ne le sait vraiment. »

Dans un monde âpre où les terres sont pauvres et les semences stériles, le jeune prince Shuna quitte son peuple pour un long et périlleux voyage vers l'ouest, en direction des terres des êtres divins, un lieu où naît et meurt la Lune, pour trouver des graines dorées légendaires, capables de sauver son peuple de la famine. Il a pour unique compagnon de voyage sa fidèle et attachante monture, un Yakkuru, que l'on retrouvera plus tard dans « Princesse Mononoké ».
Lors de son périple, Shuna sauve une jeune fille et sa petite soeur, toutes les deux enlevées par des chasseurs d'hommes. La quête d'un royaume mythique perdu, la présence de pirates retenant prisonnière une jeune fille m'ont rappelé « le Château dans le ciel ».

*
J'ai tout de suite été transportée par cette ambiance singulière et énigmatique, magique et violente, sombre et angoissante, dure et cruelle, où les hommes ont rompu leurs racines avec la nature, mais également avec leur histoire et leur passé, où les petites filles sont vendues comme esclaves.
Pourtant si ce conte oscille entre liberté et servitude, entraide et cruauté, il se dégage malgré tout une grande sagesse et un profond humanisme. le récit est empreint de douceur et de nostalgie.

« Autrefois, les hommes possédaient les graines dorées. Ils les récoltaient, les plantaient, et vivaient grâce à elles. Mais aujourd'hui, les êtres divins sont les seuls à les détenir. Et quand les hommes vendirent leurs semblables aux êtres divins, ils n'obtinrent en échange que des graines mortes. »

*
J'ai retrouvé tout l'univers de films d'animation des studios Ghibli. Bien sûr, certains thèmes de prédilection chers au maître de l'animation sont déjà présents dans ce conte :

Celui qui me vient instantanément est sa sensibilité à la nature. Dans ses nombreuses oeuvres, l'harmonie entre l'homme et la nature est souvent rompue.
Ainsi, comment ne pas penser immédiatement au paysage aride et post-apocalyptique de « Nausicaä de la vallée du vent », à ses insectes mutants aux yeux rouges ? Ou encore à la luxuriance de la forêt dans « Princesse Mononoké », à ses questions écologiques ?
L'homme survit dans un environnement dévasté et agonisant qui se dresse contre son oppresseur et se rebelle contre la violence qui lui est faite.

Comme dans la plupart des oeuvres de Hayao Miyazaki, il est aussi question, à travers ce voyage initiatique, de la transition délicate de l'enfance à l'âge adulte, de qualités morales comme la générosité, la solidarité, la tolérance, le sens des responsabilités, le sacrifice, la patience, ...

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La finesse du trait, la délicatesse du dessin à l'aquarelle, la poésie du monde de l'invisible, la richesse des paysages tibétains apportent une touche de douceur, appelle à la contemplation et au rêve.

Les personnages ne parlent pas, mais les émotions sont vives. En effet, le texte épuré, sans dialogues et les illustrations se complètent avec harmonie et subtilité. Tout le talent de Hayao Miyazaki se révèle dans la beauté des décors et des personnages pleins de nuances. Les traits expressifs des visages, les expressions corporelles dessinent les personnalités, les sentiments et la complexité des émotions.

Si le personnage principal est un jeune homme, l'auteur n'hésite pas à donner une place importante à la jeune femme qui se révèle forte et courageuse.

*
En résumé, j'ai une fois de plus succombé à l'univers enchanteur et fascinant, vibrant et magique de Hayao Miyazaki. A la fois hors de l'espace et du temps dans sa narration, mais pourtant très réaliste, il porte des messages plus profonds et philosophiques qu'il n'y paraît. En effet, il questionne sur la nature humaine, sur le rapport entre l'homme et le monde dans lequel il vit. Il dénonce l'individualisme de nos sociétés modernes.
Une très belle oeuvre que je vous invite à découvrir !
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En ouvrant le Voyage de Shuna, on se retrouve tout de suite en terrain familier grâce aux dessins qui évoquent fortement d'autres oeuvres de Miyazaki, comme les personnages de Nausicaä de la Vallée du vent, le yakkuru de Princesse Mononoke, l'architecture des Contes de Terremer, etc.

On retrouve aussi les thèmes de prédilections de Miyazaki : un jeune héros qui va sauver les siens, une dénonciation de l'avidité des hommes (esclavage, armes,...), l'attachement à la nature, sa diversité et sa richesse à protéger,...

Les péripéties s'enchaînent sans temps mort tout au long du livre, mais le récit est très linéaire et les personnages ne sont pas tellement approfondis, ce qui me fait penser que le récit pourrait être destiné davantage à un jeune public.

J'ai cependant passé un très bon moment, très dépaysant, avec Shuna et Théa.
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Ce roman graphique, réalisé par Miyazaki s'inspire d'un conte tibétain. Il a été publié au Japon en juin 1983 alors que le film d'animation Nausicaa venait de sortir.
Autant dire que le maître de l'animation japonaise a travaillé sur ses deux projets conjointement. D'où les points de similitude entre le voyage de Shuna et Nausicaa.

Ce récit illustré est un véritable cadeau pour les fans de Miyazaki. On y retrouve toute la poésie, toutes les divagations de l'artiste mais également son attachement à la nature et indéniablement sa vision pessimiste de l'avenir de notre Terre.
Les couleurs à l'aquarelle sont à la fois douces et somptueuses. Certains dessins en pleine page sont de véritables petites merveilles du genre.

Une BD qu'il convient de posséder pour tout fan de Miyazaki qui se respecte !

Très belle année 2024 et bonnes lectures à tous !
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Après avoir longtemps attendu, la publication du roman graphique de Hayao Miyazaki intitulé le Voyage de Shuna vient enfin de sortir, en lien direct avec la sortie de son nouveau et peut etre ultime long métrage, le Garçon et le Héron

Lorsque cette BD parait en 1983 deux ans après la création du studio Ghibli, sa carrière est au point mort et il n'a pas encore réalisé de films.

Cette BD, réalisée à l'aquarelle permet de retrouver tout l'univers de l'auteur, alors en germe, de ses personnages marquants ainsi que le réalisme magique qui sera ensuite décliné dans toute ses oeuvres futures : une forêt luxuriante avec des plantes inconnues, des bêtes poilues, mélange de rennes et de lama avec des cornes torsadées comme celles des impalas, des géants verts qui marchent à l'unisson les bras ballants, des bâtiments vivants.

Un héros sombre certes, mais courageux, droit et surtout une aventure folle, Un récit mystique d'une belle fluidité au service d'un univers luxuriant, une mythologie et d'un bestiaire à la poésie toujours surprenante,
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un abandon total quand on commence cette lecture dite « Manga », plus construite comme un récit illustré même si la lecture se fait par la fin.
Mais nous sommes plongés par des pages et des doubles pages peintes à l'aquarelle. Un délice visuel.
Tendre comme ce récit décrit comme un conte, une légende ancienne. Un monde apocalyptique démuni de ses cultures agricoles. Un peuple isolé sur une terre aride.
Un récit sur l'esclavage : on offre des humains aux êtres divins. Un jeune Prince Shuna part à la recherche de cet autre peuple de divins où se trouve la denrée rare des graines dorées légendaires (de l'orge, du blé d'or); ce monde peuplé de créatures étranges, nature luxuriante et petits êtres inoffensifs … enfin presque.
Publié au Japon en 1983, le voyage de Shuna sera dessiné comme un scénario juste avant les films d'animation du Studio Ghibli de Miyazaki.

On ressent les prémisses de Nausicaä, le voyage de Chihiro et les décors de Princesse Mononoké.
Son fils Le Guin réalise en 2006 Gorõ, certaines scènes de ce récit seront utilisées.
Des histoires éternelles !
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Comme j'aime beaucoup les films de Miyazaki, j'étais curieuse de voir quel type d'ouvrage il avait pu composer, qui a été publié en 1983 au Japon et traduit seulement maintenant en français. J'étais ravie parce que mon amoureux l'a reçu en cadeau à Noël dernier et j'en ai profité pour la lire.

Dans cette histoire, nous allons faire la connaissance de Shuna, un jeune prince qui vit dans une contrée pauvre, où les terres sont arides et où il est presque impossible de faire pousser des céréales. Son peuple se tue à la tâche et meurt de faim. Lorsqu'un vieil homme mourant raconte à Shuna qu'il existe, quelque part à l'Ouest, des graines dorées qui permettent d'avoir de la nourriture en abondance, le jeune homme part en quête de ce qui pourrait sauver son peuple de la famine. Chevauchant un yakkuru et armé d'un fusil, Shuna s'engage en direction des terres des êtres divins...

Pour cet ouvrage qui est à mi-chemin entre la bande dessinée et le manga, Hayao Miyazaki s'est inspiré d'une légende tibétaine. C'est une intrigue qui m'a semblé un peu nébuleuse par moments, tant l'histoire était étrange, et j'ai un peu mieux compris quand j'ai su que l'auteur s'était inspiré d'un conte et quand j'ai lu la postface d'Alex Dudok de Wit.

C'est d'autant plus intéressant de lire ce récit illustré deux ans avant la création des Studios Ghibli : on retrouve ainsi les prémisses de certains de films de Miyazaki (que je n'ai pas tous vus).

Même si je n'ai pas forcément tout compris, j'ai beaucoup aimé cette bande dessinée. Déjà parce que j'ai trouvé les illustrations à l'aquarelle vraiment belles, m'arrêtant sur chaque page pour en profiter plus longuement. Ensuite parce que cette histoire parle de la quête d'un homme qui veut sauver son peuple et qui, sur son chemin, découvrira les horreurs de l'esclavage, une autre thématique du livre.

C'est une très belle histoire qui nous plonge dans la genèse de Miyazaki. C'est un récit parfois dur au vu des sujets abordés, mais les magnifiques aquarelles viennent apporter un peu de douceur et de délicatesse. Une fois de plus, c'est un chef-d'oeuvre : si je n'ai pas forcément tout saisi, j'ai apprécié suivre Shuna dans cette quête et découvrir Miyazaki autrement.
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Cette adaptation illustrée d'un conte tibétain permet au talent du maître de l'animation japonaise en devenir de se dévoiler dans toute sa pureté d'aquarelliste animiste. Les planches sont taiseuses, laissant la nature emplir les pages tandis que l'homme est remis à sa place microscopique face à elle, face à ses caprices qu'il faut embrasser avant de pouvoir les apprivoiser (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/04/14/le-voyage-de-shuna-hayao-miyazaki/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Prince d'un pays dont les terres sont aride, Shuna assiste un voyageur jusqu' à son dernier voyage Ce dernier a le temps de lui confier que vers l'Ouest, il est une contrée dont une céréales pousse à profusion et suffit pour nourrir ses habitant... Shuna décide de d'aller, vers l'Ouest pour ramener des graines de cette céréale... Une Odyssée semée d'embûches....
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Ce qui compte on le sait, ce n'est pas le but, c'est le voyage. Ce conte tibétain adapté en récit dessiné et légendé - les bulles sont rares - par Miyazaki, l'illustre tout à fait. le héros, jeune prince promis au trône, préfére laisser les siens pour chercher de quoi les mieux nourrir, sainement et en toute indépendance. Son voyage le conduit à l'ouest, où la Terre s'achève et où les Dieux entretiennent et préservent le secret de la semence. Comme on l'imagine et les vit avec lui, les rencontres se succèdent pendant ce voyage où la quête de l'autonomie se heurte, entre autres, au fléau de l'esclavage. C'est beau et poétique, fluide et captivant, tout à la fois onirique et plein de sens. Avec un récitatif envoûtant, de superbes décors et des personnages fouillés et attachants.
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