Personne ne naît mauvais. Pour reprendre la formule de Winicott : « Le petit enfant ne peut haïr la mère avant qu’il puisse savoir que sa mère le hait. » En tant que bébés, nous sommes des éponges innocentes, des ardoises vierges aux besoins élémentaires : manger, déféquer, aimer et être aimé. Mais cela peut mal se passer, selon les circonstances dans lesquelles nous naissons et le foyer dans lequel nous grandissons.
Elle considérait que nous sommes constitués de différentes parties, certaines bonnes, d’autres mauvaises, et qu’un esprit sain peut tolérer cette ambivalence et jongler avec le bon et le mauvais en même temps. La maladie mentale correspond précisément à l’absence de cette faculté : nous finissons par perdre le contact avec les parties inacceptables de nous-mêmes.
La rage meurtrière, la rage homicide ne naît pas dans l’instant. Elle tire son origine dans la contrée antérieure aux souvenirs, le pays de la petite enfance, dans la maltraitance et les abus subis à un très jeune âge, bombe à retardement qui finit par exploser, souvent sur la mauvaise cible.
Tu sais, Theo, l’une des choses les plus difficiles à admettre est qu’on n’a pas été aimé quand on en avait le plus besoin. C’est un sentiment horrible, la douleur de ne pas être aimé.
"Les émotions non exprimées ne meurent jamais. Elles sont enterrées vivantes et libérées plus tard de façon plus laide."
Sigmund Freud
L'une des choses les plus difficiles à admettre est qu'on n'a pas été aimé quand on en avait le plus besoin. C'est un sentiment horrible, la douleur de ne pas être aimé.
Le choix d'un amant et le choix d'un thérapeute sont deux processus assez proches. On doit se demander : est-ce que cette personne sera honnête avec moi, écoutera les critiques, admettra avoir commis des erreurs et ne promettra pas l'impossible ?
« La musique possède des charmes qui apaisent les cœurs féroces. »
Je sais à présent que lorsque j’ai une idée précise du résultat que je souhaite obtenir, de la toile achevée, cela ne fonctionne jamais. Elle reste mort-née, sans vie. Mais si je me montre vraiment attentive, vraiment vigilante, j’entends parfois une voix, un murmure, qui me guide dans la bonne direction.
Il est étrange de découvrir la vitesse à laquelle on s’adapte à l’univers étrange d’un service psychiatrique. On se familiarise avec la folie. Et pas seulement celle avec des autres, avec la sienne aussi. Nous sommes tous fous, je crois, d’une certaine façon.