Lefranc, tome 10 : L'apocalypse

La couverture promettait une aventure extraterrestre et je n'ai pas été déçue. Notre journaliste d'investigation assiste à un séminaire un peu "spécial", au côté de son acolyte Borg avec qui il va partager une expérience assez originale. J'ai bien aimé la tournure de l'intrigue et la vision du monde d'après.

Cette dixième aventure du journaliste Guy Lefranc nous replonge dans l'ambiance ésotérique que notre journaliste a déjà côtoyé dans l'album « Les Portes de l'Enfer ». La couverture ne s'en cache d'ailleurs pas du tout ! Lefranc, coincé dans une bulle, flotte au milieu d'une armée de vaisseaux pilotés par des hommes à lunettes … . Détail important, les lunettes ! Quant à la page 1, un mystérieux traineau et des hommes en habits d'époque, elle ne fera qu'attiser la curiosité du lecteur.

Bref, c ‘est de la science fiction, c'est pas ce que je préfère, mais pourquoi pas.

Encore une fois, direction la montagne et la neige pour Lefranc, mais aussi pour son ennemi, ou ami, ou collègue (on ne sait plus trop quoi en penser ...) Axel Borg. L'ambiance rendue par cette « réunion  de travail » au milieu de nulle part, ces inconnus de tout bord, est pour le moins étrange. Mais elle alimente l'envie d'aller voir à la page suivante la raison de tout cela. Pas d'intrigue, pas de larcin, pas d'énigme … . Juste une question : qui sont ces gentils organisateurs et que veulent-ils montrer à leurs invités. Déroutant mais intriguant.

Sans trop en dévoiler, l'album date de 1986, mais il met déjà en évidence certaines théories soutenues aujourd'hui par des ufologues et journalistes qui s'intéressent au sujet OVNI : nos visiteurs ne viendraient-ils pas tout simplement des couloirs du temps ? Et c'est dans ce contexte que Lefranc et Borg se font plein d'amabilités, et que notre héros journaliste, une fois de plus abandonné par Jeanjean, se fait même draguer par l'une des convives ! On se doutait bien qu'il n'avait pas trop de mal à plaire aux dames, mais là, c'est une première !

Pour ce qui est du dessin, rien de neuf : il est toujours aussi plaisant, clair, fouillé, détaillé. Top !

Au final, une aventure qui m'avait un peu inquiété par son titre et sa couverture plutôt futuristes, mais qui m'a plutôt plu.

Un excellent Lefranc, qui m'avait captivé à sa sortie.... Et qui continue de s'imposer à ma mémoire et que je relis périodiquement.
Pas de "bons" ni de "méchants" dans cette fable où de terribles images du passé sont proposées aux protagonistes, avant que ne leur soit montré un futur effrayant...

Le héros se retrouve dans une voiture (avec un chauffeur muet), en route vers un hôtel en montagne: ce début m'a fait penser à Objectif Lune. Arrivé au but, Lefranc n'y rencontre aucun interlocuteur, si ce n'est les autres "invités", dont l'inévitable Axel Borg qui ne manifeste pas d'intention hostile. Tout le monde est mis sous très forte pression pour commencer un entrainement intensif, dont l'objectif n'est d'abord pas clarifié. Mais, se sentant prisonnier et tentant de s'évader, Lefranc tombe dans la crevasse d'un glacier. Sauvé, il se retrouve bloqué dans l'hôtel. Plus tard, lui et ses compagnons sont mis en contact avec des hommes du futur, des mutants qui habite(ron)t dans de grands vaisseaux spatiaux, la Terre étant couverte uniformément de cultures vivrières. Par la suite, tous les invités quittent l'hôtel. Revenus en ville, Lefranc et Borg se séparent.

Je n'ai pas été vraiment convaincu par cette histoire, qui mélange le voyage dans le temps et une aventure de facture plus classique. L'urgence dans l'entraînement des invités m'a semblé injustifiée, et même assez pénible. de plus, le récit finit vraiment en queue de poisson. Je n'ai pas beaucoup apprécié cette BD.

Une bd qui ne m'a pas laissé vraiment baba. Un héros trop lisse (Tintin, l'humour en moins), heureusement il y a Borg, il paraît que c'est le méchant, mail là il est plutôt sympa et les deux ennemis ont plutôt l'air d'être heureux de se retrouver. Bref, lui aussi, j'aurais préféré qu'il picole et qu'il fasse des conneries, qu'on rigole un peu quoi. Après, le but du scénar est plutôt de bon aloi, puisqu'il s'agit d'une considération écologique de l'évolution de la planète, avec une forme d'apocalypse au bout. Mais l'auteur est allé chercher tellement loin la façon de s'y prendre, qu'on se demande s'il en est revenu... Reste un rythme endiablé pour des histoires d'urgences peu compréhensibles, je suppose qu'il y a de l'espace temps là-dedans, mais c'en est presque pénible parfois. La fin, c'est de l'eau de boudin, ni plus, ni moins ! le dessin n'est pas mal mais les couleurs sont un peu fades. Bref, on n'y croit pas vraiment, je vais en essayer un autre parce que là, je ne suis pas vraiment emballé...
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