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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les Vieux Fourneaux semblent être partis pour une franchise à rallonge. Paradoxe ultime lorsque l'on évoque l'âge des protagonistes. Allez pas leur dire, hein, pas envie de prendre un méchant pavé sur le coin de la gueule !

Nul besoin qu'ils arborent un gilet jaune, leur naturel suffit à justifier une rébellion de bon aloi contre l'ordre établi.
Qui contre les flics, qui contre un rapprochement familial parfaitement inutile à ses yeux de miro, qui contre le traitement inhumain de migrants.

Cherchez pas de linéarité entre les albums, elle aurait tendance à faire illusion.
Non, ce qui séduit, réjouit, émoustille... c'est ce ton tantôt subversif, tantôt attendrissant, porté par un visuel aéré et grisant.

Les Vieux Fourneaux viennent d'écrire un nouveau chapitre insurectionnel pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques.
Chauves must go on !!
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Devant l'ambassade de Suisse, le collectif « ni yeux ni maître » a encore frappé. Costume, cravate, haut de forme, les papis anarchistes, sur un canot de sauvetage, réclament haut et fort l'asile fiscal. À grand renfort de flics et d'hommes de sécurité, ils se retrouvent tous au poste, Pierrot y compris. Ce dernier est alors interpellé par une jeune fliquette, Patricia, affectueusement surnommée Patate. Cette dernière clame à qui veut l'entendre que Pierrot était son éducateur lorsqu'elle était ado et que c'est grâce à lui qu'elle a réussi. Les copains anarchistes ne se gênent pas alors pour se moquer de Pierrot...
Mimile et Antoine arrivent à Paris, accompagnés de Juliette, pour assister au match de rugby opposant la France à l'Australie. Mais visiblement Sophie, la petite-fille d'Antoine, a d'autres projets. Elle a monté un coup pour que Antoine et son fils, qui ne se parlent plus depuis des années, essaient de renouer les liens...

L'on prend les mêmes et l'on recommence... Pierrot, toujours aussi remonté contre le système, Mimile, un peu à côté de la plaque et Antoine, un brin têtu et orgueilleux. Ajouter à cela une petite-fille, Sophie, qui se mêle de la vie de son père et de son grand-père, une Fanfan pimpante et militante, une Patate pas peu fière d'elle et de son éduc', Pierrot. Cet album se veut avant tout jouissif, enlevé et porté par des personnages hauts en couleurs et fort attachants. Pour autant, cela n'empêche pas Wilfrid Lupano d'écorner quelque peu l'image de la France et des Français, de l'attitude de l'Australie vis à vis des migrants... Graphiquement, Paul Cauuet, de par son trait semi-réaliste dynamique et sa palette de couleurs vive, apporte punch et panache à ce cinquième opus truculent.
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Eh bien moi qui me faisait une joie de découvrir ce que je pensais être les derniers tomes des Vieux Fourneaux prêtés par mon amie bédéphile, voilà que je me mets presque à verser une larme à la toute fin de cet épisode d'une part, et voilà qu'il va me falloir patienter encore je ne sais pas combien de temps pour pouvoir découvrir la suite (bon, c'est à moitié une bonne nouvelle en soi puisque cela veut dire que je n'en ai pas encore fini avec eux et c'est tant mieux !).

Ici, dénonciation du "trop pour les riches " et "rien pour les pauvres", de l'inégalité ds classes sociales et surtout du problème de l'accueil des migrants (oui, problème sensible je sais). Grosse désillusion pour Mimile ici en découvrant que sa petite île australienne , Nauru, qui accueillait nombre de réfugiés, les parque en quelque sorte dans ce que Pierrot qualifiera de camps de concentration. Pendant ce temps-là, l'île de la Tordue (voir les tomes précédents) qui prône le slogan "Ni yeux ni maîtres" s'est en quelque sorte reconvertie (disons plutôt camouflée) pour continuer la lutte sociale en accueillant nombre de sans-abris et réfugiés. Et Mimile qui se faisait une joie d'aller au stade de France avec ses copains de toujours pour voir la finale du match de rugby France-Australie...avec des places VIP en plus...voilà qu'il se retrouve tout seul car qui peut encore se soucier du sport à l'heure qu'il est alors que e monde court à sa perte et que l'humanité court à sa perte mais bon, cela était encore une fois sans compter les idées assumées et plus que déjantées de notre bon vieil Mimile. Qui a dit que l'on ne pouvait pas allier sa passion du sport tout en continuant la lutte ? Cela est mal le connaître...

Du côté d'Antoine, il va devoir cohabiter avec son fils qu'il n'a pas revu depuis des années afin de se partager le temps d'une soirée la garde de Juliette (c'est bien une idée à la Sophie ça afin de rabibocher son père et son grand-père) mais même là, ce n'est pas sur que tout se passe comme prévu mais tout n'est peut-être pas perdu d'avance...

Un tome rempli d'émotions, de manifestations et de dénonciations (sinon, cela ne serait pas dans l'esprit de nos "vieux fourneaux") ! Un ouvrage de nouveau très engagé, toujours admirablement bien travaillé du point de vue graphique...bref, une lecture que je ne peux, une nouvelle fois, que vous recommander !
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J'avais quitté le précédent tome déçue, avec un goût d'inachevé et même un peu fadas. Je retrouve dans ce 5ème volume toute l'arrogance et la vitalité de la joyeuse équipe ,et je dois dire qu'en cette fin d'année où la fatigue est prégnante, j'ai apprécié l'humour et l'esprit vindicatif de ces vieux anarchistes aussi dingos que militants!
La tendresse ne manque pas au rdv, avec notamment la descendance. J'ai quand même un peu de mal avec la laideur exagérée de nos ptits vieux...réflexe bourgeois ou peur de l'effet miroir l'âge avancant ?! La beauté intérieure est, certes, essentielle mais en voyant le portrait de ces affreux lurons, je repense à ma grand mère qui me demandait de ne pas trop lui mettre mon nourrisson dans les bras en me disant " ne l'approche pas tant, un enfant doit être bercé par le beau"! fin de billet un peu tristounette qui ne doit pas plomber l'énergie de cette BD revigorante!
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Je ne raterai pour rien au monde la lecture des Vieux Fourneaux. Enfin le tome 5 : Bons pour l'asile et très franchement je me suis "bidonnée" avec cette lecture. Bons pour l'asile.... d'ailleurs pour qui : pour nos joyeux compères ou pour tous ceux qui se trouvent confrontés à eux..... C'est qu'ils sont dangereux ces "viocs".

Entre arrestation pour attaque de l'ambassade Suisse, Sophie qui fait croire à Antoine qu'elle veut que Juliette fasse la connaissance de son grand-père mais qu'il s'agit de bien plus que cela,  Mimile qui tient absolument à assister au match France-Australie de rubgy au Stade de France et va provoquer en direct un strip-tease pour la bonne cause, s'occuper des migrants qu'ils hébergent et protègent, quand des visages du passé surgissent dans des lieux improbables, comment voulez-vous qu'ils vivent une retraite tranquille nos chers vieux fourneaux.

Tu vois pas le merdier dans lequel on est, ou t'as du lisier dans les ventricules. (p36)

J'ai trouvé ce cinquième opus particulièrement réussi, les problèmes s'entrecroisent avec la petite touche sentimentale qu'apporte Sophie dans sa recherche pour renouer les liens familiaux. Ils sont déchaînés, ils n'arrêtent pas, ce n'est que révolte et bon coeur sous leurs airs grognons. Ils ne font rien à moitié, ils s'investissent et lorsque l'un d'entre eux se retrouve au pied du mur partagé entre passion et raison, il trouve un moyen de sortir par la grande porte. Bravo Mimile.

Abordant les thèmes sociétaux actuels comme les migrants, introduisant certains personnages du passé pour d'autres, avec en fil rouge tout au long des albums la quête de Sophie d'avoir une "vraie" famille, c'est une lecture qui se fait d'un trait, presque en apnée car il y a une avalanche, un enchaînement d'événements qui font que nous sommes pris dans un joyeux tourbillon de textes savoureux, d'illustrations toujours aussi soignées.

L'heure du départ a sonné pour l'un de ces seniors.... Mais je ne veux pas plomber l'ambiance. C'est toujours aussi drôle, décalé, réactionnaire dans le bon sens du terme, je défie quiconque de rester impassible devant cette clique. Bonne humeur garantie et à usage immodéré.

Allez le 6 il arrive quand......
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Nos vieux anarchistes seraient-ils bons pour l'asile ?

Non, pas tout de suite, ils ont encore bien des revendications à faire, notamment sur les banques Suisses qui facilitent l'évasion fiscale et sur l'accueil des migrants qui n'est pas humain.

Beaucoup d'humour et d'humanité, dans ce 5ème tome qui arrive toujours à faire mouche et à parler de sujets qui dérangent, le tout avec des dialogues qui piquent juste où il faut.

Nos Vieux ont vieilli, ils prennent de l'âge et les dernières cases m'ont émues. En fait, une grande partie de l'album m'a ému, tout en me faisant sourire.

Les dialogues sont cyniques, piquants, bourrés de vérités, toutes simples, en plus, mais ça fait du bien de les dire, de les lire et dans les bouches de nos petits vieux anars, elles prennent encore plus de saveur et de croustillant.

On en apprendra un peu plus sur notre vieux fou de Pierrot que l'on verra quelques années plus tôt et où, malgré le fait qu'il se carre tout dans l'oignon, sait écouter les gens et les aider sans leur montrer.

Une fois de plus, une réussite intégrale, un tome qui n'est pas sous les autres, un tome qui aborde d'autres problématiques de nos sociétés sois-distantes civilisées et humanistes mais qui ne tolère que les étrangers plein de fric et pas les miséreux.

Ces petits vieux ont plus d'un tour dans leur sac et j'espère qu'ils continueront encore longtemps à me faire sourire, rire, à m'émouvoir, à nous faire réfléchir et, qui sait, un jour, peut-être qu'ils changeront nos sociétés.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Où l'on retrouve avec toujours autant de plaisir Antoine, Mimil, Pierrot, Sophie et Juliette !
Cette fois c'est à Paris pour une mission « rabibochage familial » pour Sophie (c'est pas gagné mais ça avance…), une mission « soutenez les riches émigrés fiscaux » qui finit au poste, et un match de rugby qui se transformera en action militante.
Tout cela avec nos octo/nonagénaires préférés !

Bien que l'effet de surprise des premiers volumes soit un peu émoussé, on retrouve des idées, des dessins, des jeux de mots bien trouvés et très politiquement incorrects !
Alors je la suivrai encore un bout de chemin cette fine équipe !
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Les vieux fourneaux sont de retour et ils fourmillent d'idées et de projets farfelus comme d'habitude. le poids des années n'a pas de prise sur eux. Est-ce le fruit de leur militantisme ? Il faut bien qu'il y en ait qui continuent la lutte !
Ça commence très fort " le rafiot arrive. Je répète. le rafiot arrive. Tenez-vous prêts." le plan ne va pas vraiment se dérouler sans accro et c'est l'occasion de retrouvailles inattendues entre Pierrot et une ancienne de ses connaissances du temps où il était éducateur à La Courneuve. Cette fois-ci le combat des compères porte sur l'évasion fiscale, les migrants et le climat, tandis que Sophie a soif de réconciliation familiale.
Une fois de plus, j'aime bien la légèreté avec laquelle des thèmes importants de notre société contemporaine sont abordés. Même si les rangs commencent à se clairsemer du fait des décès de certains piliers, la lutte continue pour ceux qui restent : "Ni yeux ni maître ! Même pas peur ! Même pas mort !" Cela laisse penser qu'un sixième tome est possible. Belle perspective.
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Encore un bon cru des vieux fourneaux, qui allie rire, sujets de sociétés et émotion. Ce tome met en scène les trois compères sexagénaires. Antoine et Émile débarquent à Paris avec la petite Juliette, bien décidés à assister à un match de rugby France-Australie. Mais tout se complique lorsque Sophie tente de rabibocher Antoine avec son fils (son père à elle, donc). de son côté, Pierrot a atterri au poste avec son gang de vieux anars Ni Yeux ni Maître, après une action d'éclat devant une banque. Dans Bons pour l'asile on parle de rugby, de relations entre générations et de la condition des migrants. Des sujets sensibles et d'actualité, traités au prisme de l'humour, mais mine de rien, les messages sont passés. de bons dialogues, et le dessin de Cauuet est toujours aussi impeccable.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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GENIALLLL ! J'ai adoré ce 5ème tome !

Brel disait dans sa chanson "Les vieux" :
🎤 Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit🎤

Je vous assure qu'ici ce ne sont pas ces vieux là, loin de là. Ils n'ont peur de rien !
On retrouve comme dans les autres tomes, nos papys avec leurs gouailles, leurs fougues, leurs insolences et leurs humours décapants.
Mais il y a un plus, et j'ai aimé ce plus.....l'émotion. Elle est d'autant plus émouvante qu'on n'a pas l'habitude de les côtoyer dans ce registre intantinet tendre, sentimental.
Bravo aux auteurs qui fournissent un travail irrésistible tant au niveau du scénario, que des dessins et surtout des dialogues.
Alors je finirais en disant MERCI et amis lecteurs lisez vite ce nouveau tome, vous ne serez pas déçus  !
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