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J'avais adoré Les Réponses, le premier roman d'Elizabeth Little, son ton caustique, mordant et drôle.
Et si je la retrouve à ce niveau dans Les Filles mortes ne sont pas aussi jolies, l'histoire , dans sa "lisibilité" , est un chouia en dessous...

Etrange personnage que cette Marrissa Dahl ! Monteuse de film à Hollywood, très douée, trente-six ans, un brin asociale, peut-être légèrement autiste , ne comptant qu'une amie, Amy (!) ,metteur en scène de talent, rencontrée à la fac et avec laquelle, elle a tourné tous ses films.
Etrange contrat qu'on lui fait signer sans qu'elle ait lu le script. Remplacer au pied levé , un monteur qui a été viré, sur un film racontant l'assassinat d'une jeune fille de vingt-ans, sur une île du Delaware.
Etrange hôtel, que celui où elle réside, et surtout, où elle se perd lors d'expédition nocturnes pour trouver de quoi manger...(De préférence des tartines au beurre de cacahouette. étrange régime... ).
Etranges relations que celles qu'elle noue avec des gens du tournage : un ex militaire chargé de la sécurité qui veille sur elle, deux gamines, dont les parents travaillent à l'hôtel, et qui ont entrepris de résoudre la cold-case.
Etrange façon de décrypter les gens, qu'a cette Marissa, qui observe les mimiques, les expressions faciales, comme elle lirait un dictionnaire, parce que les "gens" , c'est pas évident pour elle...

Atmosphère qui diffuse lentement son étrangeté, laquelle donne du suspens.
Ça aurait pu basculer dans le très gros suspens, ça aurait pu basculer dans le roman policier humoristique. J'aurais pu avoir davantage d'attachement à cette héroïne atypique, avoir plus d'empathie. J'ai sans cesse oscillé entre ces trois directions me contentant d'admirer le style de Miss Little, son humour, son originalité, et ses nombreuses références cinématographiques. C'est une appréciation tiède, mais un immense respect pour cette auteure originale, qui ne cède pas à l'imitation et qui trace sa route, en solo, et avec panache, dans le paysage policier.
Je n'aurai jamais dû lire les remerciements, qui racontent un parcours d'écriture pour ce livre, aux forceps... Mais combien sont-ils à lui avoir prodigué des conseils, des améliorations ? Je suis naïve , je conçois qu'on corrige quelques fautes qui peuvent échapper à l'auteur, mais là, ça a l'air d'être plus que ça ...
Bon, ça n'empêche pas que "la Little", rien que pour Les Réponses, elle a tout d'une grande dame...
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Cette Elizabeth Little a un ton qui me plaît bien. Ironie, humour caustique parfois, parfois tout simple, c'est plaisant et amusant mais surtout original. Particulièrement cette Marissa Dahl, monteuse de films, affligée de TOCS, asociale ou presque, sûrement dans le spectre de l'autisme mais une véritable encyclopédie du cinéma. Constamment en introspection, elle m'a fait penser à Woody Allen rapidement. Elle voit tout et analyse tout via les yeux d'une cinéphile avertie. Elle accepte donc un boulot sur un film réalisé par le célèbre Tony Rees, tourné secrètement sur l'ile de Kickout dans le Delaware. Mais tout ne va pas pour le mieux sur le tournage de ce film qui relate la mort, 20 ans plus tôt, d'une jeune fille de cette île: la belle Caitlyn. Très tôt, Marissa la monteuse, se questionne sur un tel projet et sera prise dans l'engrenage d'une enquête pour meurtre. le récit bien narré , bien raconté, bien drolatique nous fait oublier certaines incongruités telles les deux ado de 12 ans qui s'adjoindront Marissa pour enquêter et qui feront de cette enquête un balado. Mais bon , ces deux filles me sont bien sympathiques et personne ne peut leur résister. Il faut, également, saluer bien bas la culture de l'autrice en matière de cinéma, remarquable. Et dans le paysage du roman policier, Elizabeth Little me semble être d'une classe à part. Et petit conseil, ne sortez jamais sans rouge à lèvres ...
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"Ça fait donc deux heures et demie qu'on a quitté la périphérie de Philadelphie. Et on roule exactement à quatre-vingt-dix kilomètres-heure, plein sud, ce qui signifie…
- Je pense que je suis dans le Delaware."
Voici la raison pour laquelle je me suis penchée sur ce livre : lire un roman qui se passe dans le Delaware pour le Challenge USA : un livre, un État.
Parce que le thriller psychologique, ça n'est pas trop mon genre de lecture, sinon.
Je vous résume : une monteuse de films, qui semble présenter des troubles du spectre autistique, part travailler sur une île (au large de la côte du Delaware, donc) pour un réalisateur très célèbre.
Pendant la moitié du livre, bizarrement, son unique obsession est de comprendre pourquoi le précédent monteur s'est fait virer.
À la moitié du livre, il y a une mort brutale.
Ensuite, la monteuse mène l'enquête en compagnie de deux geekettes de 13 et 14 ans.
Il n'y a pas beaucoup de rebondissements. Enfin, pas beaucoup dont on comprenne l'intérêt.
Il y a beaucoup d'invraisemblances ; et de longueurs. (Par exemple, l'héroïne s'aperçoit qu'elle a faim page 80, et trempe enfin son doigt dans du beurre de cacahuètes page 160.)
L'écriture est du genre qui me lasse vite : chaque paragraphe semble bâti pour s'achever sur une "punchline".
Pour exprimer l'émotion :
"Je pose une main sur ma poitrine et m'attends presque à trouver mon coeur à l'extérieur."
Pour exprimer… je ne sais pas trop quoi :
"Il a sur les oreilles un casque Sennheiser qui coûte sans doute plus cher qu'un avocat pour une procédure de divorce VIP."
Ça se laisse lire, cela dit.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans la psychologie du personnage principal. Toutefois, elle exprime une passion quasi-névrotique pour le cinéma, dans laquelle, là, oui, j'ai pu m'identifier.
Traduction impeccable de Julie Sibony.

Challenge USA : un livre, un État (Delaware)
Challenge gourmand (Île flottante : Se déroule sur une île)
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D'Elizabeth Little, j'avais déjà lu son premier roman "Les réponses", que j'avais beaucoup apprécié. C'est donc avec plaisir que j'ai souhaité découvrir son second, dont la quatrième de couverture est attractive.
Marissa Dahl est monteuse à Los Angeles et connaît son petit succès dans le milieu, notamment grâce à sa meilleure amie, Amy, réalisatrice qui l'emploie fréquemment. Cette fois-ci, elle a été embauchée par Tony Rees, connu et reconnu, pour la reconstitution du meurtre d'une jeune femme vingt ans auparavant. le tournage se situe dans le lieu original de l'assassinat, sur une île appelée Kickout. Tous les participants au film y restent le temps du tournage. Mais quand l'actrice principale se fait tuer, les compétences de déduction et le caractère asocial de Marissa aidera à faire la lumière sur les deux meurtres...
Si l'action met du temps à se mettre en place, il est tout de même agréable de se fourvoyer dans les méandres de l'esprit de Marissa, drôle à son insu. Chaque personnage voit son caractère développé, et deux adolescentes vont faire offices de partenaires dans l'enquête.
L'écriture est fluide, le style agréable, et c'est en un rien de temps que j'ai fini ce roman, un petit bijou de huis clos/thriller psychologique.
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Un peu associale, un peu maladroite, Marissa est envoyée au pied-levé sur un film pour remplacer le monteur qui s'est fait virer.
Le film se déroule sur une île et a pour objet la mort non élucidée d'un jeune fille 20 ans plus tôt. L'ambiance est pesante, paranoïaque lorsqu'elle arrive.
J'ai passé un bon moment à la lecture de ce gentil polar pas tant pour l'intrique mais pour les personnages attachants, le ton un peu décalé, la description des névroses des gens du cinéma.
Bref, un livre agréable et sans prétention.
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Elizabeth Little a un don certain pour faire vivre ses personnages. Son personnage narrateur surtout. Il n'est jamais lisse, plutôt complètement out of the box, dans les Réponses il était peut être un meurtrier sans s'en souvenir, là on a un être mal dans son monde, en décalage, et ce décalage est sublimé par ses pensées.

Bref le roman commençait à peine que j'étais déjà ferrée, j'étais Marissa, monteuse géniale parce complètement neuroatypique (comme ils aiment dire désormais puisqu'il faut étiqueter tout avant de le ranger dans un tiroir, comme ça même avec ta folie, on se dit qu'on peut garder un semblant d'ordre). Et donc Marissa s'en va remplacer un monteur sur un film top secret évoquant un fait divers de la région d'il y a plusieurs dizaines d'années mais encore sensible car jamais élucidé. Elle va se frotter à un real' impossible, des acteurs difficiles et une équipe de tournage aussi variée qu'une boîte d'assortiments de chocolats réputés. Il y en a de très bons, des exécrables et un océan de trucs vaguement mangeables.

Il va se passer des trucs chelous mais comme son cerveau carbure à 100 à l'heure dès qu'elle peut lier ce qu'elle voit à un moment de cinéma, Marissa va devenir enquêtrice malgré elle (mais une fois qu'elle aura frotté ses orteils trois fois de suite sans oublier de se laver les dents avant, faut pas déconner avec les priorités). En plus le livre regorge de références cinématographiques. Mais genre de vieilles et de celles du temps où j'étais cinéphile car pas gardienne de démons (oui donc des vieilles). Bref. L'héroïne me parle. Sa culture ciné me parle. Alors forcément j'ai aimé le reste du bouquin. Même si, en y réfléchissant deux minutes pas mal de trucs ne sont pas très crédibles et niveau rythme, on aurait gagné plus de suspense en dosant le tout un peu mieux. Mais je m'en fiche. J'ai kiffé. Parce que Marissa a kiffé. Parce que parfois c'est p'tet bancal mais ça fonctionne.

Et pour finir j'aime beaucoup la couverture qui est super classe, et je ne comprends pas cette manie de la traduction de travestir les titres puisque, en vrai, il devrait être "belle comme une image" et ça sonne parfaitement bien.
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Je pense que j'aurais du lire mon avis sur le précédent récit de l'auteur, cela m'aurait évité d'emprunter ce récit tout aussi pénible à lire.

Mon principal ressenti à cette lecture et l'ennui de bout en but et pourtant j'ai persisté dans ma lecture en me disant qu'à un moment certaines choses aller sûrement se passer et mettre un peu d'action dans ce récit mais non.

Nous suivons ici le personnage de Marissa qui travaille dans le milieu du cinéma, elle aurait donc du être un personnage agréable à suivre mais pas du tout au final, de même que sa profession qui pour moi n'apporte rien au récit.

Et pourtant en tournant un nouveau film sur une île sur des meurtres commis précédemment en en faisant un huis clos ce roman aurait vraiment pu être une réussite, mais rien ne se passe vraiment dans ce récit et les personnages sont vraiment antipathiques au possible.

Une lecture que je ne recommande pas du tout.



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Ce que j'aime chez elle, c'est le ton. A l'image du titre français de son deuxième roman (qui est en fait une phrase tirée du livre). Dans le sous-genre du thriller psychologique, qui se répète sans cesse et où tout se ressemble, Elizabeth Little marque son territoire dès les premières pages avec son écriture dynamique, mordante, souvent sarcastique et bourrée de traits d'esprit.

Deux romans en six ans, l'autrice américaine n'est pas du genre à empiler les titres au kilomètre, gage d'une volonté de prendre son temps pour écrire des histoires qui sortent du lot, et de donner corps à des personnages forts.

Après le formidable Les réponses, cette nouvelle histoire nous plonge dans le monde du cinéma. Un univers dévoyant, qu'elle décrit de l'intérieur, avec ses codes et son ambiance si particulière. Rien que pour cette plongée cinématographique, ça en vaut la peine.

Mais le roman cumule bien d'autres qualités. L'intrigue est vraiment originale. Une sorte d'enquête improbable sur un ancien meurtre, et le film qui est sensé raconter les faits jusqu'à prouver qui est le tueur pourtant jamais appréhendé.

L'écrivaine a une approche intelligente, n'abusant jamais de rebondissements à outrance, et prenant le temps nécessaire pour construire son intrigue. Elle n'en devient que plus immersive, avec un sentiment de paranoïa qui s'amplifie au fil des pages. Une vraie ambiance, sans violence inutile.

Oui, ce qui frappe et secoue le plus, c'est ce style, cette écriture jouissive qui met un lumière une protagoniste principale, limite misanthrope alors qu'elle vit dans le monde de la lumière.

Des punchlines de pages en pages, à travers les pensées et les ressentis du personnage (le roman est écrit à la première personne).

Deux citations parmi d'autres, tant le livre en est formidablement truffé, qui démontrent bien cet humour noir omniprésent (et dépressif) de Marissa Dahl :

« Elle a des cils tellement épais que je parie qu'elle pourrait en donner la moitié au profit des enfants cancéreux et quand même servir de modèle pour une pub Maybelline. »

« Il est injuste de présumer que les gens beaux manquent de substance. Les mannequins sont aussi des personnes. Je l'ai lu quelque part. »

Une Marissa, monteuse de films de son état, qui va aller au-delà de son caractère introverti pour déterrer des secrets étonnants. Un personnage qu'on adore maudire, et qu'on se retrouve assez vite à aimer vraiment par ses failles et ses doutes.

Les filles mortes ne sont pas aussi jolies est un thriller psychologique singulier, truculent. Une peinture au vitriol du monde du cinéma, vu de l'intérieur, au travers d'une intrigue passionnante.

Elizabeth Little est décidément tout d'une grande dans ce monde aseptisé du thriller psychologique. Une vraie voix, une vraie plume, jubilatoire et corrosive.
Lien : https://gruznamur.com/2020/1..
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Mais qu'est-ce que c'est que ce livre ? Qu'est-ce que c'est que ce milieu ? Qu'est-ce que c'est que cette héroïne ? Par moment, j'avais envie de secouer tout ce beau monde et de leur dire : « mais ce n'est que du cinéma, stop ! Sortez de là, vivez votre vie, rendez-vous compte que d'autres ont une vie, et que vous êtes en train de saccager la vôtre ». Marissa est une monteuse de film, elle est aussi la narratrice de ce roman. Elle est particulièrement brillante et ne le sait pas. Elle est un personnage en dehors de la norme, de notre norme, cherchant sans cesse à comprendre les autres, à analyser la moindre de leur réaction. Rares sont ceux, par contre, qui se donnent la peine de la comprendre, d'accepter ses différences, qui forment son identité. Nous sommes tous différents, ne l'oublions pas, Marissa refuse de se plier à ce que l'on attend d'elle, même pour vivre une relation amoureuse normale – ou, pour mieux dire, ordinaire.

Pour une fois, elle n'est pas monteuse du film d'Amy, sa meilleure amie, mais de Tony Rees, le prototype même du cinéaste pervers. Ce n'est pas un raccourci, c'est une réalité. Maltraiter psychologiquement ses actrices, sa compagne y compris, ne lui pose aucun problème tant qu'il obtient ce qu'il veut, c'est à dire tant qu'il a tourné la scène qu'il veut. L'on peut se demander pourquoi ses femmes, mais aussi pourquoi tous les techniciens qui ont tourné avec lui n'ont pas pris leurs jambes à leur cou. Ah oui, c'est le meilleur. Il reçoit des prix. Les actrices qui tournent avec lui reçoivent des prix. L'art demande des sacrifices, non ? Non. Il serait tant qu'on le comprenne et que l'on cesse de magnifier ceux qui sont prêts à tout et n'importe quoi pour tirer « le meilleur » de leurs actrices. C'est simplement leur dire : « je ne te fais pas suffisamment confiance pour que tu fasses bien ton métier d'actrices sans que je te tyrannise ». Tony prouvera assez, tout au long de ce récit, à quel point il peut aller bien trop loin.

Des gardes-fous ? Non, personne pour s'opposer à lui, et tant pis si l'on court à la catastrophe. Tant pis si personne ne se pose LA bonne question : pourquoi est-il obsédé par ce meurtre qui a eu lieu vingt ans plus tôt ? Marissa, elle, « voit », elle est la monteuse, celle qui peut faire dire aux images, grâce au montage, ce que le réalisateur veut qu'elles disent vraiment. J'ai aimé passer du temps en sa compagnie, à entendre sa voix, si décalée par rapport aux autres. Elle n'est pas naïve, Marissa, c'est simplement qu'elle manque de confiance en elle (entre autres), c'est simplement qu'elle voit ce que les autres ne voient pas, qu'elle fait attention aux autres, vraiment, à ce que les autres ne veulent ni dire, ni montrer. Parce qu'elle est seule, encore, à ne pas tomber dans les clichés, les a-priori, à faire attention, aux autres, vraiment, elle peut aller plus loin que ceux qui sont retenus par leurs préjugés.

Il est pourtant des personnages sympathiques, dans ce roman, des personnages qui n'ont pas envie de respecter les règles idiotes, tordues, fixées par Tony, des personnages, aussi, parfois, que cela amuse de mener l'enquête – parce qu'il serait tant que la vérité éclate, aussi, parce qu'il serait bon qu'il n'y ait pas encore un mort, dans l'indifférence presque générale.

A découvrir si vous aimez les romans policiers atypiques.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Marissa est une monteuse de cinéma, timide mais reconnue dans le milieu. Elle est engagée pour un film de Tony Rees, un réalisateur célèbre et tyrannique. le tournage a lieu sur une ile au large du Delaware. le scenario est une histoire vraie, celle du meurtre non élucidé, 25 ans plus tôt, de CAITLYN Kelly.
Dès son arrivée, Marissa constate qu'une malédiction frappe le tournage : incidents en série, démissions à tour de bras, secrets dans l'atmosphère, assassinat de l'actrice qui campe le rôle de Caitlyn.
Marissa va être impliquée malgré elle dans la recherche des auteurs des 2 crimes.

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