Un livre horriblement touchant ! Une histoire incroyablement belle. Et comme toujours, les larmes sont au rendez-vous.
Susan et Philip ont vécu toute leur enfance ensemble et l'amitié qui s'est tissée au fil de ces années s'est transformée peu à peu en un amour passionnel. Trop passionnel aux yeux de Susan qui, effrayée, préfère fuir et partir au Honduras où elle s'est engagée dans une action humanitaire pour porter secours aux victimes des catastrophes naturelles, en particulier des ouragans phénomènes fréquents dans ces régions. Resté seul à New-York pour poursuivre ses études universitaires, Philip attendra le retour de son amie d'enfance durant de longues et douloureuses années au cours desquelles ils entretiendront des correspondances qui s'effilocheront au fil du temps. L'existence tranquille que Philip est parvenu à construire malgré le souvenir de Susan qui le hante chaque jour, est un matin bouleversée par une nouvelle inattendue et par l'arrivée déconcertante d'une personne que Philip, sa femme et son fils devront apprendre à aimer et à accepter comme un membre de leur famille, malgré la présence et les souvenirs qu'elle porte en elle.
Le début est assez long, on se demande où l'auteur veut en venir, et au fur et à mesure qu'on rentre dans l'histoire, le rythme s'accélère et enfin l'histoire surprend et bouleverse. le style est d'une spontanéité qui n'a pas d'égal, Levy sait faire vivre ses personnages qui sont tellement attachants, surtout celui de Mary qui est d'une bonté extrême ! Comme quoi l'amour peut se créer avec les temps, la patience, la confiance, mais il y a toujours des liens qui ne se briseront jamais... Ce roman nous montre bien la complicité des relations humaines où les choix à faire de nos vies est d'une importance capitale.
"Aimer c'est avant tout prendre un risque" cette phrase est la clé du livre, c'est la phrase directionnelle de l'auteur qui a construit son histoire autour de cela. Une histoire touchante, pleine de tendresse, de déchirures, de coups de gueule… L'histoire d'un amour simple mais impossible merveilleusement conté par M.Levy qui nous donne là une leçon sur les méandres de l'amour et sur l'importance du temps dans notre courte existence marquée à vie par les traces indélébiles qu'il y laisse.
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Au début j'ai eu beaucoup de mal à accrocher. Je trouvais cela un peu ennuyant ce couple qui se retrouvait pour mieux se perdre ensuite et puis vient la deuxième partie de ce livre, presque une autre histoire où plutôt l'histoire dans l'histoire qui donne une toute autre dimension au livre !
J'ai, finalement, passé un très bon moment à le lire et je ne regrette pas du tout d'avoir persister !
Commenter  J’apprécie         450 Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.
Minou, minou, minou….
Minou Minou Minou ?
Ou cé ti que tu es ?
Crise existentielle aux sons des bites qui vous chassent le routine d'un coup de baise, vous laissant planer dans une solitude qui vous cogne les certitudes à coups de mensonges, muré dans un silence de gêne et de désillusions, d'une vie banale sans éclats passionnels, perdus au fil du bonheur qui s'efface pour laisser place à l'ennui …
Du coup la seule chatte que je caresse, c'est un tigré de Sibérie, elle me colle aux mains ronronnant de ses pattes acérées, tricotant sur mes mains douloureuses… Elle est douce ma chatte, elle prend son shoot quotidien de grattouilles et une fois barrée, son frère prend la relève, un putain de pot de colle, chasseur de mouches à ses heures perdus, chasseur de chaises en simili cuir qui ne sont plus que lambeaux, de canapé, bref deux petits enculés qui préfèrent pioncer le jour, miaulant à la nuit mon sommeil agité de ces derniers temps de famine…
Je suis crevé, bordel j'ai envie de dormir, faire la grasse après midi, me laisser bercer par le silence abyssale, me reposer un peu la vie de tous les jours, reprendre un peu de désir avec sérénité et lubricité, imaginant la nudité féminine à sa juste luxure, oubliant la bienséance d'un romantisme déchu à l'animalité lubrique qui ma bite, dans le respect de cette grâce délicieuse qui attise nos sens dans un consentement mutuel de nos corps mélangés, ruisselants d'appétits enivrants aux coups de plaisirs qui se multiplient, avec fantasme, sans tabou, dans l'euphorie du présent, oubliant femme et enfant , avant l'orgasme enivrant d'une bonne partie de baise…
Oui mais quéquette et disette ont fait connaissance et se sont trouvés quelques affinités on ne peut plus sérieuses pour mettre fin à mes délires d'obsédé en manque de seins, du coup je pars en boucle, laissant vagabonder mes doigts sur la clavier vous racontant tant obscénités dont vous n'avez rien à branler, mais dont je vous soule jusqu'à l'orgasme poétique d'un coït imaginaire sortie tout droit d'une frustration passagère qui se guérit d'une main habile et d'une imagination fertile, d'un bout de sopalin bon marché qui finira comme il se doigte au fond de la poubelle en dessous de l'évier…
Puis je reprendrai une vielle habitude qui a repris son droit de cancer, la clope au bec, je crache mon plaisir à la gueule au vent qui me caresse la calvitie, la lune brille dans le ciel étoilé de nuages gris, m'enveloppant déjà d'une lassitude qui se sommeille dans la nuit, la pluie commence à goutter, la douceur hivernale m'excite la ma chaire qui se poule, frissonnant, je ferme la fenêtre, me dirige tout droit vers la bouteille de cristalline pour me servir un verre d'eau, puis dans un dernier élan de générosité, je laisse ma bite pleurer cette nouvelle journée qui s'achève dans la douleur, la tristesse, les regrets, les fantasmes, puis je secoue et laisse couler jusqu'à plus de larmes, secouant les trois dernières gouttes qui se laissent désirer…Je me redirige vers l'évier me frotte les mains d'un savon doux aux extraits de parfums florales, je m'essuie sur le torchon, pour enfin rejoindre mes songes profonds le calbute à l'air dans la douceur d'une couette chaleureuse et d'un oreiller bien calé…
Et alors là, je me sens lasse, mais serein, je pense à tout et à rien, je me filme une vie de grandeur, pour enfin m'endormir de jolies rêves rose et bleue jusqu'au petit matin chagrin d'une nuit bien méritée…
Tu me manques minou…
A plus les copains
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Tournant son visage vers la fenêtre, elle se sentit cernée par la tristesse du ciel dans cet après-midi morne et silencieux. Lisa leva la tête et surprit le chagrin qui coulait sur les joues de Mary. Elle la scruta ainsi quelques instants et la colère qui l'envahit vint déformer son visage de petite-fille. Elle sauta aussitôt de la chaise où elle était perchée et se dirigea d'un pas déterminé vers le réfrigérateur qu'elle ouvrit brusquement. Elle prit des oeufs, une bouteille de lait et claqua le battant. Elle s'empara d'un bol dans lequel elle commença à fouetter son mélange avec une vigueur qui étonna Mary. Elle ajouta de la même façon et sans aucune hésitation, sucre, farine, et autres ingrédients qu'elle saisissait un à un sur les étagères.
-Qu'est-ce-que tu fais ?
L'enfant fixa Mary droit dans les yeux, sa lèvre inférieure tremblait.
-Dans mon pays il pleut, mais pas des pluies comme ici, des vraies, qui tombent pendant tellement de jours qu'on ne peut plus les compter. Et la pluie chez nous, elle est si forte qu'elle finit toujours par trouver son chemin pour entrer sous ton toit, et elle coule à l'intérieur de ta maison. Elle est intelligente la pluie, c'est maman qui me l'a dit, toi tu ne le sais pas, mais il lui en faut plus, toujours plus.
La colère de l'enfant grandissait à chaque mot. Elle alluma le gaz et y fit chauffer une poêle. Elle continua, interrompue seulement d'un soubresaut.
-Alors, elle cherche comment aller plus loin, et si tu ne fais pas très attention, elle se glisse dans ta tête pour te noyer, et quand elle a réussi, elle s'enfuit par tes yeux pour aller noyer quelqu'und'autre. Ne mens pas, je l'ai vue la pluie dans tes yeux, tu as eu beau essayer de la retenir en toi, c'était trop tard, tu l'as laissée entrer, tu as perdu !
Et tout en poursuivant son monologue, de rage, elle déposa sa pâte et la regarda dorer sur le feu.
-Elle est dangereuse cette pluie-là, parce que dans ta tête, elle enlève des bouts du cerveau, tu finis par renoncer et c'est comme ça que tu meurs. Je le sais bien que c'est vrai, je les ai vus les gens qui chez moi sont morts parce qu'ils ont abandonné, c'est Enrique qui les transporte ensuite dans sa charette. Maman, pour nous protéger de la pluie, pour nous empêcher de nous faire du mal, elle a un secret...
Et de toutes ses forces réunies en un geste soudain elle fit virvolter la crêpe en l'air. Dorée, elle tournoya sur elle-même, s'élevant lentement jusqu'à venir se coller au plafond, juste au-dessus de Lisa qui la montra du doigt. Le bras aussi tendu que la corde d'un arc prête à rompre,elle hurla à Mary:
-C'est le secret de maman, elle faisait des soleils sous le toit. Regarde, dit-elle en pointant de toutes ses forces la crêpe collée au plafond, mais regarde ! Tu vois le soleil ?
Et sans attendre de réponse elle en fit revenir une nouvelle qu'elle envoya aussitôt rejoindre la première. Mary ne savait pas comment réagir. À chaque crêpe qui prenait son envol, la petite fille dressait fièrement son index en l'air et criait:
-Tu les vois les soleils, alors tu ne dois plus pleurer maintenant !
-Aimer c'est avant tout prendre un risque.
C'est dangereux de s'abandonner a l'autre, d'ouvrir cette petite porte sur notre coeur. Ca peut provoquer la douleur indescriptible que tu ressens. Ca peut même prendre la forme d'une obsession.
Et il n'y a aucun médicament pour ce mal de coeur . C'est comme cela que j'ai compris que l'on s'était foudroyé sur la relativité du temps.
Une journée peut être bien plus longue qu'une année entière quand l'autre vous manque, mais c'est aussi un délice de la chose. Il faut apprendre à apprivoiser ce sentiment.
On rêve d’un idéal, on le prie, on l’appelle, on le guette, et puis le jour où il se dessine, on découvre la peur de le vivre, celle de ne pas être à la hauteur de ses propres rêves, celle encore de les marier à une réalité dont on devient responsable...
Aimer ce n’est pas renoncer à sa liberté, c’est lui donner un sens.
Tournant son visage vers la fenêtre, elle se sentit cernée par la tristesse du ciel dans cet après-midi morne et silencieux. Lisa leva la tête et surprit le chagrin qui coulait sur les joues de Mary. Elle la scruta ainsi quelques instants et la colère qui l'envahit vint déformer son visage de petite-fille. Elle sauta aussitôt de la chaise où elle était perchée et se dirigea d'un pas déterminé vers le réfrigérateur qu'elle ouvrit brusquement. Elle prit des oeufs, une bouteille de lait et claqua le battant. Elle s'empara d'un bol dans lequel elle commença à fouetter son mélange avec une vigueur qui étonna Mary. Elle ajouta de la même façon et sans aucune hésitation, sucre, farine, et autres ingrédients qu'elle saisissait un à un sur les étagères.
- Qu'est-ce-que tu fais ?
L'enfant fixa Mary droit dans les yeux, sa lèvre inférieure tremblait.
- Dans mon pays il pleut, mais pas des pluies comme ici, des vraies, qui tombent pendant tellement de jours qu'on ne peut plus les compter. Et la pluie chez nous, elle est si forte qu'elle finit toujours par trouver son chemin pour entrer sous ton toit, et elle coule à l'intérieur de ta maison. Elle est intelligente la pluie, c'est maman qui me l'a dit, toi tu ne le sais pas, mais il lui en faut plus, toujours plus.
La colère de l'enfant grandissait à chaque mot. Elle alluma le gaz et y fit chauffer une poêle. Elle continua, interrompue seulement d'un soubresaut.
- Alors, elle cherche comment aller plus loin, et si tu ne fais pas très attention, elle se glisse dans ta tête pour te noyer, et quand elle a réussi, elle s'enfuit par tes yeux pour aller noyer quelqu'un d'autre. Ne mens pas, je l'ai vue la pluie dans tes yeux, tu as eu beau essayer de la retenir en toi, c'était trop tard, tu l'as laissée entrer, tu as perdu !
Et tout en poursuivant son monologue, de rage, elle déposa sa pâte et la regarda dorer sur le feu.
- Elle est dangereuse cette pluie-là, parce que dans ta tête, elle enlève des bouts du cerveau, tu finis par renoncer et c'est comme ça que tu meurs. Je le sais bien que c'est vrai, je les ai vus les gens qui chez moi sont morts parce qu'ils ont abandonné, c'est Enrique qui les transporte ensuite dans sa charette. Maman, pour nous protéger de la pluie, pour nous empêcher de nous faire du mal, elle a un secret...
Et de toutes ses forces réunies en un geste soudain elle fit virvolter la crêpe en l'air. Dorée, elle tournoya sur elle-même, s'élevant lentement jusqu'à venir se coller au plafond, juste au-dessus de Lisa qui la montra du doigt. Le bras aussi tendu que la corde d'un arc prête à rompre,elle hurla à Mary:
- C'est le secret de maman, elle faisait des soleils sous le toit. Regarde, dit-elle en pointant de toutes ses forces la crêpe collée au plafond, mais regarde ! Tu vois le soleil ?
Et sans attendre de réponse elle en fit revenir une nouvelle qu'elle envoya aussitôt rejoindre la première. Mary ne savait pas comment réagir. À chaque crêpe qui prenait son envol, la petite fille dressait fièrement son index en l'air et criait:
- Tu les vois les soleils, alors tu ne dois plus pleurer maintenant !
Un grand entretien avec Marc Levy autour de son dernier roman, "La symphonie des monstres" (Robert Laffont), qui évoque la guerre en Ukraine.
Une rencontre animée par la journaliste Karine Papillaud.
Notre site internet : https://www.festivaldulivredeparis.fr/