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EAN : 9791033911654
448 pages
Harper Collins (09/02/2022)
3.44/5   55 notes
Résumé :
Qui connaît le 9-4 ? Qui connaît ceux qui y vivent et y survivent ? Et surtout, qui connaît son miroir inversé, le 9-4 dans le 9-4, le nueve cuatro ? Un pays des merveilles peuplé de paumés, de cramés, de caïds, de macs, d'animaux sauvages et de toutes les histoires extraordinaires qui vont avec.

Parmi eux, Henri, comptable à la retraite, qui a perdu sa moitié puis un orteil pour cause de diabète. Son quotidien ressemble à un long fleuve tranquille, j... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
3,44

sur 55 notes
C'est difficile d'écrire sur la banlieue. Il faut trouver le ton juste et un fond qui ait du sens.
Très vite j'ai décroché de ce roman. Les dialogues, les situations, tout me paraît surjoué et ampoulé au profit d'une recherche de style et de rythme qui ne vient pas.

L'auteur écrit des scénarios pour des séries télé. C'est souvent un atout pour une narration enlevée, à condition que le reste suive... Et ĺà malheureusement ça sonne creux et faux.

Vous l'aurez compris, ça ne l'a pas fait. Je remercie néanmoins les éditions Harper Collins et Babelio pour cette lecture.
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Retraité veuf et sans enfant, Henri habite seul un pavillon modeste, dans une ville du Val de Marne. Sa vie sans histoire bascule lorsqu'il se met en tête de retrouver lui-même l'adolescente qu'il soutenait scolairement et qui a disparu, sans que personne - même pas ses parents - ne s'en émeuve. Entre les bandes rivales qui se partagent dans la violence le contrôle du secteur, des forces de police pas toujours exemplaires et une population pétrifiée dans une prudente et impuissante neutralité, Henri découvre l'envers du décor de sa ville. L'irruption de cet électron libre bouleverse rapidement l'équilibre des forces en présence, et déclenche une cascade de conflits et de règlements de compte menant tout droit à un véritable bain de sang.


D'emblée cueillis par le langage des banlieues qui donne le ton à toute la narration, les lecteurs les plus classiques devront d'abord faire le deuil de leur plaisir stylistique pour se plonger dans cette histoire. Pour franchir le pas, peut-être pourront-ils se consoler en adoptant l'ouverture d'esprit de l'ethnologue prêt à toutes les découvertes et expériences. Saupoudré de détails volontairement désarçonnants, le début de l'intrigue finit en effet par piquer la curiosité, et c'est, malgré tout, sans plus trop traîner des pieds, que l'on fait plus ample connaissance avec les faux airs eastwoodiens d'Henri, vieil ours mal léché déterminé à ne pas se laisser impressionner dans la défense de ce qu'il s'est fixé comme bonne cause.


Malheureusement, de bagarres en pugilats plus violents et sanglants les uns que les autres, le tout assaisonné de scènes outrageusement trash - dont l'une en particulier a failli devenir celle de trop et me faire refermer ce livre avant la fin -, un écoeurement de plus en plus insupportable est venu chez moi étouffer peu à peu tout autre ressenti de lecture. Peut-être pourrait-on y voir matière à adaptation pour l'un de ces films imbibés de testostérone qui cherchent à se démarquer par toujours plus de sensationnel. Mais, même dans ce cas, je ne suis pas sûre que l'on garderait à l'image tout ce que ce texte inflige à son lecteur. Au moins le cinéma fait-il usage d'avertissements pour les publics sensibles, ce qui n'est pas le cas de la littérature…


Rares sont les romans qui ont jamais suscité en moi une telle réaction de rejet. Seule une qualité littéraire d'exception aurait pu faire passer ce que le fond comporte à mes yeux de rédhibitoire dans le gore et le trash, comme réussit à faire l'étonnant Ordure d'Eugen Marten. En l'occurrence, il s'agit ici, en ce qui me concerne, d'une rencontre ratée : ce livre ne m'était manifestement pas destiné.


Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins et Wagram Livres pour cette masse critique privilégiée.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Un grand merci à Nicolas Laquerriére , aux éditions Harper Collins et , naturellement à l'équipe de Babelio qui m'ont offert ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
Pénétrer dans un roman n'est pas forcément chose aisée et l'on sent trés rapidement si l'on va adhérer ou non , la suite se révélant anecdotique une fois la machine lancée. Bon , pour moi , dès le début, ce n'est pas vraiment le pied . Quoique , Henri , le roi du Coca Cola de chez Mac Do , ce n'est pas son pied qu'il prend , mais un orteil qu'il perd : mais oui , diabète . ...Après, Brahim , chef de de la " cité " déclinant à cause d'al . Pas Capone, non , l'autre " zeihmer " . Ben oui , al , quoi , on le connait tous , lui , hélas , de près ou de loin....Et puis , Clara . Elle , elle disparaît. Henri veut faire un " pied " de nez à l'histoire puisque les " keufs " ne prennent pas l'histoire au sérieux dans la mesure où personne de la proche famille n'a pris le temps de porter plainte ....Étrange...
Moi , là , je commence un peu à tourner en rond , d'autant plus qu'un crocodile ... " On va où , papa " ?. Avec Camelia ou Kamel ? Bon , les deux , c'est la même personne , pas de quoi fouetter un chat .... Alors on suggère ..une belle fellation ...Et puis un langage " imagé " . Au plus fort de la réalité , enfin , c'est pas ça qui vous refile le diabète non plus , hein..( Je me hisse au niveau ). Moi , j'aime pas . Les effets de langage de banlieue n'ont aucune prise sur moi si ce n'est celle de m'agacer . Ça ne me fait pas rire , ça ne m'intéresse pas et , dans un roman , ça m'ennuie ,ça m'énerve, ça m'angoisse. Des gens homosexuels ? Aucun problème pour moi , je ne comprends même pas pourquoi en parler . Ils n'ont pas la même sexualité que moi , et alors ? Ils me respectent , je les respecte tout autant . Ils sont heureux, moi aussi ....Il serait bon , quand on écrit un roman ,de ne pas discriminer.....marginaliser , c'est un peu dépassé, tout ça , non ? Bon , ça " fait " des pages ....
Pour moi , le langage des banlieues, ça devient un peu " à la mode " , un peu "tendance " . Ces effets de style dans l'air du temps , au bout de quelques pages , ça devient insupportable mais , ça , c'est moi et rien que moi ...meme si je sais que ...Bon , on ne parle pas à la place des copains .
Il me semble que , sur Babelio , il convient d'être sincére . Ce livre ne sera qu'un passage et je ne poursuivrai pas , avec cet écrivain sûrement talentueux, une aventure qui m'a ennuyé. J'en suis désolé.
Je vous demande , bien entendu , de ne voir dans ce modeste commentaire, que le reflet de ma pensée . D'autres lecteurs et lectrices ont aimé, tant mieux .Pour moi , un rendez - vous manqué, un style trop " dans l'air du temps " pour ceux qui , comme moi s'en tiennent à un certain...clacissisme . Des vieux, quoi ...
Si vous permettez , je ne mettrai pas de note . Je serais incapable de produire un tel texte ( c'est admiratif ) et le fait que je n' aime pas est purement subjectif et ne doit pas vous détourner de ce roman .Ne pas apprécier une fiction est personnel et n'a aucune valeur d'absolu . Qu'est ce que ce serait prétentieux de ma part .
Allez chères et chers amis qui me faites l'honneur de me lire , merci et , à très bientôt .
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Un premier roman qui déménage ! Tout en restant sur une zone géographique restreinte, le Val de Marne alias le 9-4. Quant au Nueve Cuatro, variante à consonance espagnole, c'est le QG, où Brahim, malgré ses trous de mémoire qui confinent de plus en plus au gouffre, concocte malgré tout le couscous du jeudi.

Mais c'est avec Henri que s'ouvre le roman, alors qu'on vient de le priver d'un petit orteil, tout à fait dans la bienveillance, et sous anesthésie. le diabète de cet accro au Coca est un ennemi sournois qui menace de la réduire peu à peu par gangrène interposée.A moins de se reprendre en main et de se passer de sucre. Mais Henri n'a aucune intention de céder à cet odieux chantage.

Et puis rentré chez lui, une surprise l'attend, sa jeune voisine et amie a disparu. Ses parents s'opposent farouchement à signaler l'affaire. Henri prend les chose en main et va considérablement approfondir ses connaissances des us et coutumes de son quartier et créer des amitiés riches autant que des inimitiés violentes.

Les réparties fusent, les dialogues pétillent, enrichis de la langue métissée des quartiers. On est loin du politiquement correct. Mais on n'est pas que dans la tchatche, l'action rythme aussi le récit.

Violence certes, il y a des méchants très méchants mais aussi grandeur d'âme pour quelques zorros survoltés et hyperglycémiques !

Des personnages atypiques, beaucoup d'humour, du suspens et des bons sentiments, tous les ingrédients sont là pour une belle expérience de lecture.

448 pages Harper Collins 9 février 2022
Sélection Prix orange 2022
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Ratigny, une ville du neuf-quatre aux mains de bandes rivales qui se partagent son territoire.
Addict au sucre, et au coca, Henri, retraité et veuf, vient d'être amputé d'un orteil et va vers une mort annoncée par le diabète. Quand Clara, la jeune voisine à qui il donnait des cours, disparaît, Henri décide de prendre les choses en main.
Soulayman, dit Soul, qui rêvait de devenir flic, travaille comme recouvreur de dettes pour Brahim, le caïd de Ratigny ouest ; la faute à une anomalie cardiaque qui peut le tuer à tout moment et l'a fait recaler à la visite médicale des candidats policiers.
Par hasard, Henri tire Soul d'un mauvais pas, et les deux décident d'associer leurs talents pour rechercher Clara...

La lecture du roman de Nicolas Laquerrière m'a rappelé le roman Aux animaux la guerre de Nicolas Mathieu : dans des univers assez glauques, abandonnés à eux-mêmes par les décideurs, des laissés-pour-compte se rebiffent, pour le bonheur ou le malheur d'une jeune femme.
La plume de Laquerrière est sans doute encore un peu trop maladroite, un peu plus lourde que celle de Mathieu. Il plante le décor à grands coups de pinceaux, de chapitres qu'on pourrait sans doute alléger. Cela ne facilite pas la lecture.
Mais on s'attache à ses personnages principaux, du don Quichotte de banlieue au vieux truand qui perd la mémoire, en passant par tout l'arc-en-ciel qui va du délinquant potentiel au truand sans pitié. Une belle galerie de portraits plongée dans un univers presqu'impitoyable, mais pas totalement... Dommage que cela soit gâché par des seconds rôles à la violence insoutenable.
Le résultat est un tableau noir, très noir ; sans doute trop noir et trop violent pour être représentatif du nueve-cuatro ; même les villes les plus dures du département ne s'y reconnaîtront sans doute pas.

Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins de m'avoir permis de découvrir l'auteur et son roman.


Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Au Nueve Cuatro, Henri a bien regardé Brahim mais il avait l’air d’être là sans l’être vraiment. Même quand ça s’est calmé, il a essayé plusieurs fois de lui parler de ce qui l’amenait mais..
- il a l’air de complètement déménager ton patron.
- Ah non non, il est en place
- Non mais c’est une expression. Il est un peu dingue, non ?
- C’est vrai que des fois…je me dis qu’il est jnouné.
Henri laisse passer cet adjectif. Sûr de ne le trouver ni dans le petit, ni dans le gros Robert.
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Il n’a pas oublié ce qu’ils ont fait à son copain à l’époque, ces enfoirés. Il n’a pas oublié que lui, ils ont à peine regardé sa carte d’identité et lui ont dit de dégager. Il n’oublie pas que Mehdi, il ne l’a jamais revu. Il n’oublie pas que ce sont les flics d’ici qu’ont fait ça. Ils étaient au bord de la Seine. Mehdi ne savait pas nager. Ils rentraient du boulot, c’était l’été, ils s’étaient pris à boire et s’étaient posés sur les quais. Passion Coca plutôt que bière pour les deux. L’un pour cause d’islam, l’autre pour cause d’addiction au sucre. C’est ce qui les avait rapprochés au bureau et dans la vie. Ils se voyaient même le week-end. Henri passait pour le tonton des gamins de Mehdi. Eux non plus n’ont jamais revu leur père. C’est arrivé dans les années 80. Qu’on ne lui dise pas qu’il y en a des bons ou que tout ça, c’était avant. Sur les quatre qui les ont alpagués Mehdi et lui, vu qu’aucun n’a rien fait ou rien dit, c’est qu’y en avait pas un de bon dans le tas. S’il y en a un qui déconne et trois qui ferment leur gueule, ça fait quatre fils de pute. Ces maths-là ne sont pas compliquées.
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Quoi que le toubib s'apprête à lui raconter, il estime avoir gagné. Sa femme est morte depuis trois ans. Il a profité de plus de dix ans de sa retraite alors qu'il ne pensait même pas vivre assez longtemps pour l'avoir. Il a vu l'intégrale de Colombo, Hercule Poirot et Maigret plusieurs fois. Tout compte fait, elle commence à le faire chier sa retraite.
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Le seul truc qu’il se rappelle clairement, c’est d’avoir pensé, en quittant le chantier, qu’il donnait beaucoup à manger aux arbres, aux bâtiments et à tout ce qui sortait de terre vu tous les gens qu’il mettait en dessous.
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Un toubib, deux pieds, neuf orteils.
Ça ne surprend pas Henri, il est là pour ça. A son âge, il est juste surpris que le diabète ne l’ait pas rattrapé plutôt. Quoi que le toubib s’apprête à lui raconter, il estime avoir gagné. Sa femme est morte depuis trois ans. Il a profité de plus de dix ans de retraite, alors qu’il ne pensait même pas vivre assez longtemps pour l’avoir. Il a vu l’intégrale de Columbo. Hercule Poirot et Maigret plusieurs fois. Tout compte fait, elle commence à le faire chier cette retraite.
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