Dans La France en train, ce ne sont pas les machines, les wagons, la mécanique, les exploits techniques qui sont mis en avant mais les hommes…tous ceux sans qui ces trains ne pourraient pas rouler du cheminot au lampiste, de l'aiguilleur aux femmes garde barrière, du mécanicien au contrôleur.
Ces hommes ce sont aussi les voyageurs. Savez vous que les vacances et plus encore, le besoin de vacances, sont une création du chemin de fer ? En effet l'idée de partir pour se ressourcer ou se reposer nait avec le rail au XIXème siècle. Ces voyageurs sont inconnus ou illustres au contraire avec le récit de nombreux écrivains ayant décrit une scène se déroulant dans un train (
Victor Hugo,
Marguerite Yourcenar,
Guy de Maupassant,
Emile Zola,
Maurice Leblanc,
Philippe Delerm ;
Tonino Benacquista entre autres).
Ceux qui montent dans le train ne partent pas tous en voyage : certains partent au front, d'autres en reviennent avec les trains sanitaires. Trains de la honte, trains de marchandise, trains de banlieue, l'usage est devenu une expression dans bien des cas.
L'originalité du livre est qu'il présente une grande variété de sources : des textes et des photos bien sûr, mais aussi des cartes postales, des documents, des affiches, des brochures.
Vous pourrez même décoder le langage cheminot avec le lexique fourni à la fin : si on vous parle de pèlerin, comprenez voyageur, de long nez il s'agit de
TGV. Quant à l'expression descendre les valises, elle désigne un train qui fait un arrêt brutal.
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