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EAN : 9791092530957
162 pages
La Revue Dessinée (30/09/2020)
4.38/5   30 notes
Résumé :
Les rédactions de Mediapart et de La Revue Dessinée unissent leurs forces pour rompre le silence sur la violence d’État.
160 pages d'enquête en bande dessinée.
Avec : Marion Montaigne, Assa Traoré, David Dufresne, Fabien Jobard, Pascale Pascariello, Vanessa Codaccioni, Camille Polloni, Louise Fessard, Claire Rainfroy, Benjamin Adam, Vincent Bergier, Michel Forst, Aurore Petit, Thierry Chavant, Géraldine Ruiz.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Les rédactions de la revue dessinée et de Mediapart se sont associées pour réaliser ce numéro spécial sur les violences policières niées par le pouvoir. Gilets jaunes mutilés, lycéens agenouillés les mains derrières la tête, soignants trainés au sol, pompiers matraqués, manifestants arrêtés « préventivement », personnes décédées lors d'un contrôle, « dispositifs de guerre » en guise maintien de l'ordre, racisme prégnant, impunité totale,… le tableau est pourtant accablant.
(...)
D'autres entretiens, avec d'autres chercheurs, avec David Dufresne, le journaliste qui recense les violences policières, avec des policiers aussi, viennent compléter ce numéro spécial qui fait un complet tour d'horizon du sujet et ne laissera subsister aucun doute.

Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Voici la citation exacte qui donne son titre à ce numéro spécial de la Revue dessinée: "Ne parlez pas de répression et de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un état de droit." (E.Macron)
On peut effectivement se cacher derrière son petit doigt et se dire "je ne les vois pas, je ne connais pas de victime, donc ça n'existe pas". On peut aussi rejeter systématiquement la faute sur la violence qui fait face aux policiers et policières et légitimer donc leurs réactions, même si elles sont disproportionnées.
Mais Mediapart et la Revue dessinée ne sont pas les seuls médias à avoir enquêter, et les faits sont tenaces et s'enchaînent dramatiquement. C'est ce qui est dit dans la revue: sorti en 2023 mais construit en 2020, ce numéro est dangereusement d'actualité. D'autant qu'on pourrait malheureusement rajouter un certain nombre d'événements qui montrent que ça ne s'arrange pas, loin de là: les manifestations contre les retraites avec l'usage immodéré des lacrymos, des nasses et la volonté des forces de l'ordre de dissuader les manifestants de sortir exprimer leurs revendications en leur faisant peur pour leur sécurité (quand on en arrive à ça, on est encore dans un état de droit?...), et puis il y a eu Sainte Soline, où la gestion des forces de l'ordre et les choix répressifs ont été dramatiques, et puis les Zad de Notre Dame des Landes ou plus récemment du chantier de l'A69....
Autrement dit, si on voulait mettre à jour ce numéro de la Revue dessinée, on aurait encore énormément de matière, beaucoup trop. C'est triste, c'est grave, c'est scandaleux.
Voilà sur le fond, et pour finir là-dessus, je pense avec effroi à cette police et à ce que ça pourrait donner si elle était "aux mains" d'un pouvoir abusif. Et l'horizon est menaçant...
Maintenant sur la forme et le contenu, je trouve que c'est très équilibré: enquêtes illustrées, témoignages, interviews; styles des dessins très différents (pour terminer avec Marion Montaigne et son regard sur le flic du futur, on ne sait pas si on doit en rire ou en pleurer!); cas individuels et collectifs et même quelques témoignages de l'intérieur du dispositif, sous couvert d'anonymat et on les comprend.
Je terminerai sur une anecdote personnelle récente: en début de printemps, une manifestation s'organise dans ma ville ( la revendication importe peu vu que l'ensemble des manifestations est dorénavant gérée sur le même modèle... sauf pour l'extrême-droite nostalgique du nazisme a priori!). Bref: le parcours n'est pas le même que d'habitude pour éviter les débordements, tout est extrêmement paisible, les manifestant·es sont de tous âges, il y a de la musique, aucun problème donc. A l'avant du cortège des lycéen·nes tiennent des bouquets de fleurs, une référence historique pacifique. Et en face plusieurs centaines de "robocop", armés, énervés, prêts pour l'affrontement. Quand je dis en face, c'est pas la rue d'à côté, c'est à 5 mètres. J'ai pris une photo hein pour les rageux qui ne me croiraient pas! Et c'est ce que dit la revue, il faut essayer d'inverser l'impunité, il faut des traces, des preuves, et un peu d'espoir que les choses changent (pas facile quand on voit les prochains équipements et les budgets alloués à la répression).
Ce livre, comme d'autres enquêtes, est d'utilité publique et on pourrait le dédier à Steve, Maria, Cédric, Rémi, Adama, Nahel, Zineb, Geneviève et tant d'autres♥
Merci à Babelio pour cet envoi!
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Une excellente synthèse des problèmes de violences policières, qui ont augmenté de manière significative avec le mouvement des Gilets Jaunes. Ce numéro spécial alterne des reportages dessinés et des interviews.

Dans les reportages dessinés, on trouve entre autres une enquête sur une jeune passante violentée lors d'une manifestation à Marseille. Où on apprend que le commissaire qui supervisait la manifestation avait recruté des équipes éparses, non formées au maintien de l'ordre, chauffées à blanc et qui ont littéralement agressé certains manifestants ou d'infortunés passants présents au mauvais endroit et au mauvais moment. Où on apprend aussi que l'enquête de l'IGPN n'aboutira jamais comme la plupart du temps dans des cas similaires et les fautifs sont toujours en poste sans être nullement inquiétés.
Un autre reportage dessinée particulièrement glaçant concerne un salon des nouvelles technologies pour la police (oui cela existe !) et un autre où on apprend que la formation sur le maniement des LBD est souvent trop sommaire en raison du coût des balles.

Les interviews sont passionnantes aussi : paroles de flics qui confirme les dérives au sein de la « maison police », de journalistes etc. On y retrouve entre autres David Dufresne dont le documentaire Un pays qui se tient sage est le parfait complément à ce numéro spécial de la Revue Dessinée et de Médiapart.

Si vous voulez vous informer sur le sujet, c'est le livre à lire en ce moment.
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Les rédactions de Mediapart et de la Revue Dessinée unissent leurs forces pour rompre le silence sur la violence d'État… soit, cependant ils oublient que les forces de l'ordre ont toute légitimité pour faire respecter l'ordre public dans le pays, alors que les manifestants, eux, n'en ont aucune pour perpétrer leurs actes d'incivilité et délictueux à tout-va ; c'est toute la différence !

Au lieu de les incriminer, Médiapart ferait mieux de « rompre le silence » sur les attaques très violentes dont sont victimes, nos forces de sécurité (gendarmes et policiers) ainsi que les pompiers, lors de rassemblements "houleux" auxquels se joignent des émeutiers très agressifs, en particulier des black blocks et d'autres délinquants, venus dans le seul but d'en découdre... Provoquées, attaquées et blessées parfois grièvement, il est tout à fait légitime que nos forces de sécurité publique se défendent et fassent usage de leurs armes de défense...

En l'occurrence, Emmanuel Macron a raison, l'Etat français est loin de faire usage d'une violence aveugle et démesurée à l'égard de sa population comme le sous-entend Mediapart, exagérément. En comparaison avec d'autres pays beaucoup plus "rigoureux" en matière de maintien de l'ordre, je trouve que l'Etat français est beaucoup trop laxiste en ne réprimant pas assez sévèrement les actes de délinquance et les agressions criminelles qui gangrènent et pourrissent l'existence des honnêtes gens chaque jour…
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Je ne connaissais pas la revue dessinée et ici plus précisément une édition spéciale en association avec Mediapart " Ne parlez pas de violences policières".
Ce titre m'a interpellé lors de la dernière masse critique et je remercie Babelio de m'avoir permis de l'acquérir.
Cette revue est un mixte de bandes dessinées et d'articles et donc plus complète qu'une BD et moins complexe qu'un livre.
D'ailleurs le sujet des violences policières supporte très bien ce format.
Les 160 pages proposées permettent de bien faire le tour du sujet avec notamment un article très intéressant sur l'évolution des armes détenues par les différentes brigades de police.
L'histoire d'une jeune fille violentée pendant les manifestations des gilets jaunes et la façon dont l'IGPN a dédouané les policiers fait froid dans le dos.
Ce style de revue me paraît être indispensable pour dénoncer des faits qui nous sont cachés.
Il faut que tout se sache et que les hiérarchies et les gouvernants prennent leurs responsabilités et osent dire la vérité. Peut être que nous pourrons avancer car trop de violences policières condamnables ne l'ont pas été et de ce fait la confiance dans ce corps de métier n'existe plus.
Et d'ailleurs des policiers eux même exposent leurs doutes et leurs réserves quant aux directives qui leurs sont données.
Une revue dessinée complète et indispensable.






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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le fait d'anonymiser davantage les policiers entérinerait un état de fait: un maintien de l'ordre qui se soustrait à l'examen public. C'est déjà le cas puisque des forces de police opèrent encagoulées, dissimulent leur visage, camouflent parfois leurs plaques minéralogiques. Sans parler du nombre de cas où le numéro de matricule obligatoire, le fameux RIO, est absent. De mon point de vue, une police qui agit ainsi, de manière clandestine, se rapproche d'une milice.
David Dufresne
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Nous affrontons une machine de guerre qui n’a ni sentiment, ni états d’âme, ni remords. Une machine de guerre qui s’appuie sur la justice, la police, les gendarmes, et dont la puissance économique est capable de nous écraser, de nous épuiser financièrement. Face à elle, nous sommes devenus des soldats malgré nous. Le comité Vérité et justice pour Adama a mis à nu un système répressif et autoritaire. Celui-ci ne nous arrêtera pas. (Assa Traoré)
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 En 2016, Adama Traoré se fait tuer car il n’a pas sa carte d’identité. Ça montre qu’aujourd’hui encore, nous subissons les conséquences de l’esclavage et du colonialisme.
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Puis, La Revue Dessinée, Mâtin et Topo se rassemblent pour échanger sur le traitement de l'information en bande dessinée. Ensemble, ils offrent un regard unique et engagé sur le monde qui nous entoure, faisant de la bande dessinée un médium privilégié pour décrypter les enjeux contemporains. Que vous soyez un·e amateur·rice de bande dessinée, un·e passionné·e d'actualité ou simplement curieux·se de découvrir de nouvelles formes d'expression journalistique, rejoignez-nous pour une exploration captivante de la façon dont la BD se fraye un chemin au coeur de l'actualité avec originalité et engagement.
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