Avant de vous partager mes impressions de lecture, je dois vous parler (comme souvent) de ce qui m'y a amené. Partage sans doute égoïste mais néanmoins salutaire d'une petite partie de mon existence. Existence qui m'a amené comme souvent ces dernières années aux Imaginales d'Épinal pour y retrouver non sans déplaisir
Jean-Philippe Jaworski.
Cet auteur m'accompagne depuis une douzaine d'années, depuis la lecture de son chef d'oeuvre "
gagner la guerre". Coup de coeur qui m'avait naturellement amené à entamer le cycle des rois du monde qui m'avait beaucoup moins emballé. Quelques nouvelles autour du vieux royaume m'ont permis de garder contact avant de récemment entamer l'aventure du chevalier des Épines. Nouvelle révélation, plaisir intense, et donc, virée à Épinal pour y récupérer la suite avec, en prime, la signature du maître sur la page de garde.
Mais ce destin qui régulièrement s'amuse à torturer les héros du vieux royaume a décidé de se jouer de moi.
2 semaines ! C'est en effet le temps qui sépare le festival du livre de la sortie du 2e tome. 2 petites semaines qui me font rester pantois devant notre auteur, tout aussi peiné que moi d'ailleurs, et qui nous font tous les deux chercher un grimoire alternatif. Ayant déjà parcouru l'entièreté du vieux royaume et ne souhaitant retourner chez les Biturige, nous allions faillir à garder trace de mon passage, de cette rencontre éphémère. Jusqu'à ce que l'auteur, à la résilience d'un preux, n'extirpe ce minuscule fascicule d'un carton.
Ainsi soit-il. Me voilà avec "comment Blandin fut perdu", dédicacé, entre les mains. Désolé pour cette introduction verbeuse qui ne vous donnera aucune indication sur l'intérêt de la lecture de ce livre mais qui vous signifiera quand même tout l'intérêt que je porte à cet auteur.
2 grandes nouvelles le composent : Montefellone qui avait déjà été publié dans le recueil " rois et capitaines" et que j'avais donc déjà lu. Et la deuxième qui donne son nom à cet ouvrage. Pour cette dernière, nous voilà encore une fois parti pour un très bon moment en compagnie de deux artistes de haut-niveau, l'un étant l'apprenti de l'autre. Quête amoureuse et identitaire pour l'un, quête philosophique et spirituelle pour l'autre. La narration est impeccable et les pages s'avalent facilement. Comme à son habitude, l'auteur n'en oublie pas d'être précis dans les descriptions des métiers et des coutumes de l'époque, sans rien enlever à la qualité et à la richesse de sa plume. Voilà sans doute pourquoi, après avoir été immergé dans cet univers, je me suis laissé allé à autant de prose.
Pour conclure, n'hésitez pas, lisez tout ce que vous pouvez de cet auteur et en particulier tout ce qui se déroule dans le Vieux Royaume.