Karachi.
Un train de déportés embarque intellectuels et techniciens à destination des terribles camps de concentration de l'Himalaya.
Parmi les détenus, l'espoir renaît. L'un d'eux raconte la fantastique évasion du professeur Mortimer, d'abord par hélicoptère, ensuite par sous-marin. Tout d'un coup, la porte s'ouvre et un prisonnier est jeté à l'intérieur du wagon à coups de crosses. Donald Bell raconte sa capture, lorsqu'un prisonnier découvre un levier de fer dissimulé sous la paille. Voilà qui pourrait s'avérer bien utile pour pratiquer une évasion…
Critique :
Voici l'apothéose de cette aventure extraordinaire, rien moins qu'une Troisième Guerre mondiale… au sortir de la Seconde !
Ce volume, très riche en actions, surtout avec la bataille finale, voit le colonel Olrik vouloir s'emparer des secrets de l'Espadon pour son propre compte, alors même que son étoile pâlit de plus en plus suite à l'évasion de Mortimer. L'empereur apprenant que son cher colonel envisageait de faire cavalier seul une fois en possession de ces secrets décide de lui offrir un joli voyage…
La finale est digne des plus grands films hollywoodiens. Graphisme, mouvement, tout y est pour parfaire le chef-d'oeuvre de Jacobs.
Quand on voit à quel point les albums de Blake et Mortimer foisonnent d'inventions, on peut comprendre qu'
Edgar Pierre Jacobs n'en ait pas écrit des masses (une dizaine). Heureusement, contrairement à
Hergé, il a permis de poursuivre l'existence de ses personnages après sa mort.