AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean-Baptiste Flamin (Traducteur)
EAN : 9782493816405
272 pages
NAMI (01/03/2024)
4.24/5   43 notes
Résumé :
Entre notre monde et l’au-delà existe un étonnant studio photo où les défunts peuvent tourner une dernière fois les pages du livre de leur existence terrestre.

À travers une collection de photos soigneusement choisies, chacun peut remonter le temps pour se remémorer les moments précieux de son passé. Paysage d’enfance, noces avec l’être aimé, portrait de famille... un voyage sur le flot de ses souvenirs, des instants les plus doux à ceux d’infortune.<... >Voir plus
Que lire après Le Gardien des souvenirsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
4,24

sur 43 notes
5
9 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Quel beau coup de coeur inattendu pour ce roman. Je ne savais pas à quoi m'attendre en le commençant, mais le résumé avait réussi à m'intriguer. Cette idée d'un studio photos entre deux univers était super bonne. Et surtout, très bien amenée.

Je ne m'attendais cependant pas à ce que ce soit trois nouvelles. Néanmoins, j'ai pris vraiment plaisir à les découvrir. Dans la première, nous suivons une grand-mère, qui se doute qu'elle est morte. Elle est satisfaite de ce qu'elle a vécu, et cette nouvelle est emprunte de beaucoup de douceur, de poésie et de tendresse. J'ai été vraiment touchée par cette petite dame si attachante.

La seconde nouvelle est bizarrement ma préférée. On y suit un yakuza. On se doute qu'il est mort dans des circonstances troublantes, mais on apprend au fur et à mesure à le connaître. Je dois avouer que j'ai été agréablement surprise par cette nouvelle. Je ne pensais pas être autant touchée par son histoire (c'est celle où j'ai eu quelques larmes qui ont coulé). Je ne pensais pas m'attacher à lui, et pourtant. Partir d'un monde brutal et avancer peu à peu vers la reconnaissance, le respect et l'amour. C'était beau.

Et pour finir, nous découvrons l'histoire d'une jeune fille entre la vie et la mort. On ne sait pas ce qu'il lui arrive, mais l'explication arrive petit à petit et nous rend tellement en colère... C'est la nouvelle la plus courte, mais aussi celle qui est la plus forte niveau émotions.

Je pensais qu'il n'y avait aucun fil rouge entre ces trois histoires... Jusqu'à arriver à la fin. Un mélange d'émotions s'est battu en moi : la tristesse, la joie. J'ai été émue et cette fin était parfaite pour clore cette histoire où tout est relié. Une magnifique lecture que je vous conseille de découvrir à votre tour !
Commenter  J’apprécie          20
Ces derniers temps, il y a une grande vague de feel-good japonais qui sont traduits en France, et j'avoue être lassée par certains titres qui sentent un peu le réchauffé ou sont déclinés en plusieurs tomes. J'étais donc un peu dubitative en commençant “Le gardien des souvenirs” et Sanaka Hiiragi m'a beaucoup surprise.

L'intrigue de base et la singularité des personnages m'ont beaucoup plu. le premier chapitre s'ouvre sur un facteur qui livre un colis un peu spécial à Hirasaka, un homme que nous allons peu à peu découvrir. Cet homme accueille des personnes qui viennent de mourir dans son studio de photographie, il leur demande alors de parcourir de nombreuses photos, symboles de toute leur vie, et de sélectionner parmi elles, un nombre de photos correspondant à leur âge. Il monte ensuite ces photos sur un mobile qui tournoie et leur fait ainsi revivre leurs souvenirs avant de partir définitivement. Il leur propose aussi de remonter dans le temps et de revivre une scène de leur passé. Nous allons suivre la fin de trois personnes : une vieille femme, un yakuza et une jeune enfant. Ils ont chacun un petit quelque chose qui nous touche et revivre certaines scènes à leurs côtés est particulièrement poignant (surtout l'histoire du yakuza et celle de la petite fille.) On découvre aussi certaines facettes de la société japonaise à travers leurs vies.

C'est un roman qui nous fait réfléchir sur notre vie, sur quel souvenir on aimerait revivre au moment de notre mort, quels sont ceux que l'on chérit le plus. Mais aussi un roman qui nous rappelle l'importance de notre quotidien, des petites choses de la vie et des personnes qui nous entourent.
Commenter  J’apprécie          70
Après quelques lectures un peu insipides, quel plaisir j'ai eu en découvrant les histoires touchantes racontées dans le gardien des souvenirs de Hiiragi ! Pourtant, ce petit bijou n'a pas fait grand bruit à sa sortie... Pourtant:, pourtant, pourtant! Amis fans de littérature japonaise ou simples curieux, dégustez à loisir ce roman à la plume simple mais efficace!

Alors, le gardien des souvenirs (dans sa langue mère, le miracle du studio photo de l'existence, oui oui!) , ça raconte quoi?

Hirasaka tient un studio photos entre le monde des vivants et l'au-delà. Passage obligé pour chaque nouvelle âme. Dans ce studio, Hirasaka propose aux défunts de constituer une lanterne à base de photos de leurs souvenirs et de retourner dans le passé afin de prendre en photo un souvenir parfois abîmé. Trois profils parmi tant d'autres se présentent à lui: une vieille dame, un yakuza et une enfant perdue.

J'ai été de suite happée par la première histoire, celle sur Hatsue, ancienne éducatrice. J'ai aimé la singularité de l'intrigue, portée sur un personnage plutôt commun au métier extraordinaire, son combat après-guerre pour ouvrir un centre pour enfants, délaissés à cette époque par des parents débordés tentant de joindre les deux bouts. J'ai adoré la suivre, lire ses efforts, voir la solidarité de tout un quartier afin de mener à bien un projet titanesque... Et la fin, très touchante, clôturait à merveille cet hommage au dur métier d'éducateur spécialisé.

J'ai cru ne pas accrocher à la seconde histoire avec notre protagoniste yakuza. Mais finalement, le bougre s'est révélé attachant et j'ai aimé ses réflexions sur ce qu'est l'essence même de la vie, sur le fait que l'on ne puisse la "réparer", contrairement à ce que son collègue, Nezumi, pense. Là encore, la conclusion de l'histoire était bien amenée et tout en délicatesse.

Enfin, la dernière histoire concernant Mitsuru, l'enfant perdue. Pour le coup, je ne savais pas où l'auteure voulait aller. Allait-on encore tomber sur une histoire tristement pitoyable, avec une pauvre enfant frappée par la malchance? Allait-on nous servir des niaiseries pour nous arracher une larme? Puis ensuite, j'ai compris

Enfin, comment parler de le gardien des souvenirs sans parler de son personnage central: Hirasaka. le fameux guide spirituel, ni divinité, ni humain. J'ai trouvé ce personnage franchement agréable et rassurant, d'une douceur réconfortante.

En clair, une excellente lecture toute douce, un peu amère, et pleine d'espoir.
Commenter  J’apprécie          10
Quel délice de démarrer le printemps en s'offrant la lecture du "gardien des souvenirs" de Sanaka Hiigari paru le 1er mars aux éditions Nami.

Comme le nom de l'auteur l'indique, ce livre arrive tout droit du Japon et nous offre les codes classiques de ce type de littérature.

Une plume facile à lire.
Des récits de vie.
Un part d'introspection.
De la retenue et de la pudeur.
La générosité d'un écrit fort et puissant.
Une identification facile pour le lecteur.
Des valeurs universelles.
Un personnage mystérieux détenant un savoir et le mettant au service de la quête personnelle d'inconnus.

"Le gardien des souvenirs" remplit totalement sa mission.
Il pourra te sembler qu'il offre la même recette que ses prédecesseurs...et pourtant! Je dirais que ce livre complète ses prédécesseurs. Il les enrichit!

Lire "Le Gardien des souvenirs" consolidera celle ou celui que tu es.
Te réconforteras ou te surprendras...Peut-être répondra-t-il à une de tes questions...ou alors, confirmera ce que tu sais déjà intimement.

Dans ce livre, tu accompagnes Hirasaka dans sa mission.
Sa mission?
Oui!
Hirasaka accueille les morts dans l'entre-deux. Un endroit entre la matérialité de notre monde et l'immortalité de l'au-delà.
Pendant quelques heures, Hirasaka les aide à construire l'album de leur vie.

Photographe, il aide les défunts à choisir pour chaque année de leur existence, un cliché. Lorsqu'un cliché est manquant, illisible ou abimé, il accompagne la personne sur terre et lui propose de prendre lui-même le cliché souvenir.

Ce roman m'a totalement emportée. le personnage d'Hirasaka est mystérieux. Son humilité et son empathie sont rassurantes. Il accueille chacun dans son intégrité.

Quelque soient les choix et les actes du défunt de son vivant, il l'accompagne sans jugement et lui permet de préserver le meilleur. J'ai particulièrement aimé ce message positif.

Je partage aussi l'idée qu'il est important de ne pas voir que le négatif. Chaque être humain possède en lui la force du bien et celle du mal. Personne n'arrive à vivre entièrement dans l'un ou dans l'autre. C'est humainement impossible.

La lecture du "Gardien des souvenirs" offre au lecteur la possibilité de comprendre la nécessité de profiter de chaque minute offerte.

Il nous enseigne également la constance de notre finalité.
Nous sommes tous amenés un jour ou l'autre à mourir.
Finalement, il ne restera alors que quelques souvenirs de nos vies.

Pensons à privilégier le positif!

Contextualiser la mort à travers un personnage bienveillant et rassurant apporte aussi une piste sur ce qui arrive lorsque nous poussons notre dernier souffle.

Personne n'est revenu pour témoigner (sauf de la fameuse lumière blanche)... Ce manque de référence laisse la porte ouverte à une infinité de possibilités.

Celle proposée par Sanaka Hiigari me plait.
Nous laissons tous une trace de notre passage parmi les hommes.
Nos souvenirs sont bien souvent partagés avec autrui.

Il est rassurant de ce dire que notre flamme éteinte a nourri la flamme intérieure des nos proches, de nos amis, d'inconnus.

Et si finalement, c'était ça la vie éternelle?
Semer des souvenirs, des émotions, des actes anodins ou géants,...marquer un esprit et influencer sans le vouloir le destin de l'Humanité...

Si cette idée te plait, ce livre est fait pour toi.
Si tu as peur de la mort, ce livre te parlera.
Si tu aimes la justice et le juste retour des choses, ce livre te nourrira...

Qu'en penses-tu?
Lien : https://lire1x.com
Commenter  J’apprécie          42
Une vieille dame arrive dans un petit studio de photo. Elle comprend qu'elle est morte et Hirasaka, qui y travaille, lui propose de choisir une photo par année de sa vie pour créer une lanterne tournante.

Je lis pas mal de romans japonais en ce moment et ils ont souvent le même schéma (dont je ne suis pas fan) qui donne l'impression de plusieurs nouvelles avec la même thématique, mais où les personnages n'ont aucun lien entre eux. Ici, on s'en rapproche, mais il n'y a que trois "histoires" et deux sont assez liées ensemble, on a donc un peu moins cette impression de nouvelles collées les unes aux autres.
L'histoire est plutôt originale et les personnages sont assez touchants. Sur la dernière histoire, je ne pouvais m'empêcher de lire la suite pour savoir comment ça allait se terminer, ce qui est plutôt bon signe !

Donc si vous avez envie d'un roman court, sur la vie et la mort, jetez-y un oeil !
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Sous cette lumière et par ce temps, elle aurait trouvé regrettable de faire si tôt ses adieux au vent et aux herbes folles.
Commenter  J’apprécie          10
La vie est une sorte de voyage où l’on avance en se délestant peu à peu de ses souvenirs.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Lecteurs (375) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
894 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..