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EAN : 9782253045656
448 pages
Préludes (04/09/2019)
3.18/5   61 notes
Résumé :
Leur histoire d'amour est terminée.
Le jeu ne fait que commencer.

Traumatisé par une enfance difficile, Mike Hayes menait une existence paisible, bien que solitaire, jusqu'au jour où il a fait la connaissance de Verity Metcalf. Verity lui a tout appris de l'amour et, en échange, Mike a consacré sa vie à la rendre heureuse. Il lui a trouvé sa maison, son travail, et il s'est sculpté le physique que Verity considère comme idéal. Il sait qu'ensemb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,18

sur 61 notes
°°° Rentrée littéraire 2019 #17 °°°

Voilà un thriller psychologique qui ne sent pas le «  déjà lu » dans un genre qui le sent souvent. Un gros page turner que j'ai avalé en deux jours, divertissant.
L'auteure a eu l'excellente idée de nous plonger direct dans la tête de son personnage, avec vue imprenable sur ses pensées : Mike, jeune, séduisant, banquier d'affaires de la City, riche donc, en couple avec Verity, même profil que lui. Dans leur rituel amoureux et sexuel, ils ont mis en place le Jeu, avec des règles qui leur sont propres.

Dès les premières pages, on sait qu'il a un avocat et qu' il a commis quelque chose de grave, sans savoir exactement quoi. A partir de là, le lecteur ne s'arrête pas de se poser une avalanche de questions sur ce Mike. Est-il fou amoureux ? Verity l'a-t-elle vraiment quitté ou est-ce que cela fait partie du Jeu ? Est-il juste simplement fou ? Est-il manipulé par Verity ? Est-ce un psychopathe en puissance ?
Tout l'équilibre du livre repose sur cette ambiguïté permanente, du début aux toutes dernières lignes, avant et après l'acte commis par Mike, entre empathie pour lui et gros flip. J'ai constamment douté, à l'affut du moindre détail entre les lignes en focalisant sur le collier au pendentif aigle de Verity.

Mais voilà, il y a une postface, 3 pages finales qui ont absolument tout gâché et fait basculé mon ressenti très positif en une déception un peu colère.
L'auteure y explique l'origine de son livre et elle donne un éclairage très clair et précis qui explique la fin, dévoile les ressorts psychologiques de ces personnages. Fini cette belle ambiguïté que j'ai aimée voir planer, snif. Et puis, je n'ai pas trouvé que son objectif ( dénoncer le patriarcat et le sexisme ambiant ) soit rempli avec ce livre-là. Je trouve du coup sa postface hors-sujet, comme si elle n'avait pas écrit le bon livre pour dire ce qu'elle voulait. Je trouve que c'est plutôt un livre sur la folie mentale.
Bizarre cette postface. Ou alors je n'ai rien compris ( possible aussi, hein #grossebuse )

Lu dans le cadre du jury Grand Prix des Lectrices Elle 2020 ( n°4 )
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Voilà un livre dont la quatrième de couverture m'avait clairement attirée et dont j'espérais très fort que mes collègues de jury pour le Grand Prix des Lectrices choisiraient. Heureusement pour moi, cela a été chose faite.

On y suit Mike Hayes qui voue un amour plus que dévorant pour Verity, une jeune femme londonienne issue de la classe bourgeoise, bien sous tout rapport. Mike a connu un début de vie difficile, après son abandon par son père et une vie auprès d'une mère alcoolique. Après avoir été recueilli par une famille d'accueil saine, il a entamé de brillantes études et obtenu un job de cadre à la City. Côté vie privée, il est entièrement dévoué à Verity rencontrée à l'université. Pourtant, Verity doit prochainement se marier à Angus mais, pour Mike, cela fait partie du jeu que Verity et lui jouent depuis quelques années. Or, tout cela va mener à un drame. Mais qui dit finalement la vérité?

Honnêtement, j'ai été bluffée par les capacités de l'auteure, Araminta Hall à me faire détester Mike. J'ai trouvé ce personnage irritable et détestable au possible. Il est difficile pour moi de dire d'où me viennent ces sentiments, sans risquer de vous dévoiler le principal de l'intrigue. Cela serait très dommage car, pour une fois, j'ai trouvé que la quatrième de couverture était très bien rédigée, laissant les lecteurs dans un certain mystère.

Faux-semblants, manipulations, mensonges sont les maîtres-mots qui émaillent cette histoire. On ne peut s'empêcher de tourner les pages afin de savoir où le délire psychotique va mener Mike et Verity. Même s'il n'y a pas forcément beaucoup d'actions au fil des pages, j'ai quand même été absorbée par l'histoire et j'avais hâte de poursuivre ma lecture.

Un des thèmes principaux de ce livre est en fin de compte de se demander si ayant vécu une enfance traumatisante, un individu peut se construire sainement et avoir une vie que d'autres qualifieraient de « normale »?

Malgré une lecture qui m'a tenue en haleine durant les trois quarts du bouquin, notamment par l'écriture incisive de l'auteure, j'ai été un peu déçue par la fin qui m'a semblée un brin trop simpliste. J'aurais aimé que l'auteure me surprenne par un twist final, plus percutant. Toutefois, il y a une petite surprise au terme du récit qui n'est abordé que du côté de Mike lui-même, auquel je ne m'attendais pas.

Finalement, cela reste malgré tout une très bonne lecture pour moi et pour tous les amateurs de thrillers psychologiques. Ce livre remplira amplement sa mission de divertir, tout en manipulant les lecteurs par des personnages assez bien ficelés.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Que penser de ce « thriller psychologique » ? Posée ainsi, la question peut sembler simple, mais la réponse l'est beaucoup moins. Et la raison se trouve peut-être dans une partie du livre que souvent l'on ne lit pas : la postface et les remerciements.

Dans la postface, en effet, l'auteure signale avoir su dès le départ que son livre devrait être écrit à la première personne, du point de vue du personnage masculin. Ce personnage, dit-elle encore, serait faillible, parce que les failles sont une caractéristique de l'humain. Et il ne serait ni bon, ni méchant, il attirerait les lecteurs autant qu'il les répugnerait, entre sympathie et malaise. Il serait véritablement amoureux, obsessionnellement. Les deux personnages de cette histoire d'amour – même si elle n'est pas que cela – devaient être crédibles, faillibles, plausibles, en mettant en scène la différence que la société fait entre les hommes et les femmes.

Et puis, dans les remerciements, l'auteure change de registre, et dit avoir écrit ce livre « dans un fol accès de colère devant les injustices continuelles perpétrées contre les femmes dans notre société soi-disant civilisée. Donc merci à mon mari Jamie et à mon fils Oscar d'avoir subi cette colère anti-masculine (alors que ni l'un ni l'autre ne sont le genre d'hommes qui suscitent cette colère). Et merci à mes filles Violet et Edith d'avoir au moins fait semblant de m'écouter quand, à la moindre occasion, je leur apprenais à se dresser contre le patriarcat. »

Cette sorte d'ambivalence entre une volonté affirmée d'un personnage ni bon ni mauvais, et une bouffée de colère incontrôlable, je l'ai retrouvée dans le livre. Je n'ai pas ressenti le bon côté du personnage, je ne l'ai pas trouvé sympathique. du coup, je ne l'ai pas trouvé crédible.

Qu'il soit obsessionnel, certes. C'est évident. Indiscutable. Et l'on sent immédiatement que cela va déborder. On sait d'ailleurs très rapidement que les choses ont mal tourné, puisque dès la page 15, il nous parle depuis un lieu où « quand vous avez tué quelqu'un, on vous respecte » – pas de spoil ici, donc ! Mais puisque la dimension obsessionnelle est évidente aussi rapidement, fallait-il 400 pages pour nous la faire partager ?

Et c'est là où la deuxième dimension intervient. Celle de la colère. Car on a, de-ci, de-là, des indices qui donnent à penser que la situation pourrait être plus équilibrée qu'il n'y parait initialement. Quand Verity – prénom intéressant, d'ailleurs… – dit à Mike : « J'aime voir comme ils ont peur de toi, murmura-t-elle » (p. 29) ou, un peu plus loin « Les aigles sont magnifiques, avait dit V. Ce sont les seuls oiseaux qu'une tempête excite. Ils volent droit sur elle, ce qui leur permet d'observer le chaos qu'elle provoque » (p. 34), on sent bien que l'ambivalence est partagée. Mais – colère ? -, cette dimension disparait petit à petit du livre.

Bref, j'ai trouvé l'ensemble un peu long et/ou pas assez complexe, en partie, probablement, parce que sous-entendre qu'une femme serait ambivalente n'est justement pas perçu de la même façon que lorsque l'on dit cela d'un homme. Mais fallait-il céder à ce schéma ? du coup, on perd, m'a-t-il semblé, la dimension de questionnement qui faisait tout l'intérêt de cette histoire…

Et pourtant, cela se lit bien, et on est, de scène en scène, happés par cette envie de savoir où Araminta Hall nous emmène. Ce n'est donc pas raté, loin de là, mais cela ne m'a pas fait l'effet de l'immense claque que cela aurait pu être si la balance avait été équilibrée…
Lien : https://ogrimoire.com/2019/1..
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Fi de cruauté!
Je ne vais pas tomber dans le sarcasme et tenter l'élégance.
L'exaspération a pourtant souvent accompagné cette lecture dont j'ai déploré le surplace, l'excès (incroyable, cette fascination pour les vomissements!) et la banalité de plume.
Un bon pitch ne fait pas un bon bouquin. Surtout un bon thriller!

Mike ne peut se résoudre à la rupture de son couple. Sa névrose obsessionnelle l'entraîne dans des délires d'interprétations, pistant son ancienne compagne, repoussant tout autre contact social et s'enfonçant dans une solitude mortifère. Une attitude psychotique qui va conduire au drame annoncé dès l'ouverture du livre, tuant dans l'oeuf tout suspens. le lecteur en est réduit à endurer le monologue intérieur du coupable désigné, espérant de la nouveauté (enfin) à chaque page tournée.

Une tentative de psychologie assez faible est proposée avec la classique explication de l'enfance traumatisée. Pas convaincue...Et que dire de la postface du travail de l'auteur, qui s'éloigne encore plus du sujet?

J'ai décidément rien compris... et rien aimé!
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Mike, jeune homme en apparence tranquille, va faire la rencontre de celle qu'il va surnommer V. Cette femme s'appelle en réalité Verity et ils se livrent tous deux à des jeux dangereux. Ils vont ensemble dans des bars, se tiennent à distance, et attendent qu'un homme vienne aborder Verity, pour que Mike aille finalement évincer le pauvre malheureux qui a osé s'approcher de trop près. Vu que Verity a poussé mike à se sculpter grâce au sport, en général un simple regard suffit pour dissuader ces hommes. Ce couple semble partager les lubies de l'autre et tout se passe bien. Pourtant, en ce moment, Verity ne répond plus aux mails de Mike, et elle va se marier à Angus. Et bien, peu importe, Mike est persuadé que cela fait partie de leur petit jeu.

Si ce roman m'a fait passer un très bon moment de lecture, je lui ai trouvé tout de même certains défauts sur lesquels je vais revenir par la suite. Ce thriller s'ouvre sur Mike en prison et en train d'écrire en quelque sorte son journal intime sous les conseils de son avocat. Que s'est-il passé ? À qui Mike s'en est-il pris ?

Il faut reconnaître beaucoup d'ingéniosité dans cet postulat de départ et la quatrième de couverture m'a d'emblée donné l'envie de découvrir ce récit. J'ai beaucoup aimé suivre Mike, qui va tout nous expliquer en détail. Mais c'est là où le bémol ne tarde pas à se faire sentir. Il y a une grande impression de stagnation dans le déroulé de l'intrigue. J'ai eu l'impression de ne pas avancer, et d'avoir beaucoup de redites. Il m'aurait fallu davantage de rythme.

Malgré tout, j'avoue que je me suis laissée prendre et que j'ai eu envie d'avoir le fin de cette histoire. La fin, si elle n'a pas su me convaincre totalement, n'en reste pas moins bien ficelée.

La plume se lit très facilement, et les pages défilent. C'est d'autant plus dommage, parce que le style de l'auteure permettait justement de donner plus d'allant à une intrigue qui avait tendance à faire du surplace. Malgré tout, j'avoue avoir dévoré ce thriller.

Malgré un manque de rythme et beaucoup de redites, j'ai passé un bon moment de lecture avec ce thriller très psychologique et au postulat de départ assez innovateur.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J'ai lu quelque part que si l'humanité est si tragique, c'est parce que nous sommes tous la moitié d'un tout et que la plupart d'entre nous passent leur existence à chercher désespérément cet autre qui les rendrait complets. Sauf qu'on le trouve rarement parce qu'en général il vit à l'autre bout du monde. Mais on continue à chercher sans savoir qui ou quoi, ni même qu'on est en train de chercher, car c'est notre impératif biologique. Au bout d'un moment, on commence à paniquer, car on sent ce trou immense en nous et on sait qu'il va falloir soit le remplir soit mourir. Certains se tournent vers la boisson, la drogue, le jeu ou la télé, n'importe quoi qui leur fasse oublier qu'ils foncent à travers la vie sur une route solitaire qui ne mène qu'au néant. D'autres empruntent des voies plus conventionnelles et arrivent à se convaincre que la personne qui leur a toujours paru trop chiante/grasse/laide/violente/psychotique/nulle-au-lit est en fait "la bonne". La seule en ce monde grâce à qui ils ne se trancheront pas les veines au prochain réveillon. Mais bien sûr, ce n'est pas elle, alors les récriminations et les regrets s'accumulent, et finalement ils se retrouvent au même endroit que les autres, à s'abrutir de drogues, d'alcool ou de télé. Personne n'est parfait, voilà ce qu'on entend souvent, parce que pour l'immense majorité, c'est la vérité. Votre perfection vit en ce moment même au pied d'une montagne en Mongolie et vos chemins ne se croiseront jamais.
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Nous avons un signal : dès qu’elle lève la main pour tripoter l’aigle d’argent qu’elle porte toujours autour du cou, c’est à moi d’agir. Dans la fébrilité de ces salles sombres, je me frayais un passage à travers la foule pour prendre sur le fait le type qui bavait sur elle 14 et lui demander ce qu’il s’imaginait en parlant ainsi à ma petite amie. Avec ma carrure, parce que V aime que je fasse de la musculation et que je commence toutes mes journées par un jogging, il avait invariablement un geste de recul, les mains levées devant le visage, l’air intimidé ou effrayé. Souvent, nous étions incapables d’attendre pour commencer à nous embrasser et parfois même nous allions baiser aux toilettes, V criant si fort que tout le monde l’entendait. Sinon, c’était à la maison. D’une façon ou d’une autre, nos baisers sentaient le Southern Comfort, la boisson préférée de V.
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Nous avons un signal : dès qu’elle lève la main pour tripoter l’aigle d’argent qu’elle porte toujours autour du cou, c’est à moi d’agir. Dans la fébrilité de ces salles sombres, je me frayais un passage à travers la foule pour prendre sur le fait le type qui bavait sur elle 14et lui demander ce qu’il s’imaginait en parlant ainsi à ma petite amie. Avec ma carrure, parce que V aime que je fasse de la musculation et que je commence toutes mes journées par un jogging, il avait invariablement un geste de recul, les mains levées devant le visage, l’air intimidé ou effrayé. Souvent, nous étions incapables d’attendre pour commencer à nous embrasser et parfois même nous allions baiser aux toilettes, V criant si fort que tout le monde l’entendait. Sinon, c’était à la maison. D’une façon ou d’une autre, nos baisers sentaient le Southern Comfort, la boisson préférée de V.
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Les règles du Jeu étaient très simples. V et moi nous rendions dans un night-club, un endroit sur lequel nous nous étions mis d’accord à l’avance, à bonne distance de là où nous vivions. Nous y entrions séparément. Nous nous installions tous les deux au bar, assez loin l’un de l’autre pour qu’on ne se doute pas que nous étions ensemble, mais assez près pour que je la garde toujours dans mon champ de vision. Ensuite, nous attendions. Cela ne prenait jamais trop longtemps, mais quoi de plus normal avec V ? Elle rayonnait. Un malheureux type tentait évidemment sa chance, lui proposait à boire ou l’invitait à danser. Elle entamait alors une légère drague. Et j’attendais, sans jamais la quitter des yeux, prêt à bondir à tout moment.
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Je dois être cruel afin d’être bon; ainsi le mal commence et le pire reste derrière.
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