Quand on a comme moi, un peu baigné autrefois dans les livres de Bergot, Larteguy ou Bodard, un roman situé dans l'Indochine des années 50, ça ne se refuse pas ! Et j'ai ainsi sauté sur Les Dames de guerre – Saïgon, premier volet de la trilogie à venir de
Laurent Guillaume.
S'inspirant pour partie de faits réels dont les protagonistes sont révélés en postface, ce roman de guerre plonge
Elizabeth Cole, journaliste de Life habituée au faste new-yorkais, dans le bourbier de la Cochinchine et du Tonkin, au coeur d'un nid d'espions digne de celui du Caire d'OSS.
Sur les traces de Kovacs, son confrère mort dans un douteux accident de guerre, Cole va découvrir que si la guerre semble perdue pour les Français, les autres puissances se disputent déjà l'avenir de ce territoire dans des jeux d'alliances parfois surprenants.
L'ensemble tient ses promesses en matière de rythme et d'atmosphère, mettant bien en valeur les contrastes de ce monde qui s'écroule, entre combats violents des soldats et notables occidentaux qui continuent à s'arsouiller paisiblement aux bars des grands hôtels.
Reste que si le roman permet tout, celui-ci pousse le bouchon un peu loin en matière de crédibilité, en particulier dans certains dialogues. Une lecture bien documentée qui reste plaisante et près de 500 pages avalées en mode pageturner, mais pas sûr de suivre avec les deux prochains.