C'est l'histoire palpitante d'une super flic, Julie FRONSAC, qui se retrouve a devoir mener une enquête délicate concernant des meurtres hors du commun mais également trouver un moyen de déjouer le piège qui menace la vie de sa fille...
Deux enquêtes qui se rejoignent, un suspense qui nous tient en haleine jusqu'au bout... J'ai dévoré ce roman qui nous emmène dans le quotidien d'une femme qui subit le pire pour sauver son enfant mais qui se bat pour rester forte !
Des personnages attachants avec lesquels j'ai vibré au gré de leurs émotions et de leur vécu !
Une très bonne lecture ! 🤗
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La sonnerie de son téléphone tira Julie de ses sombres pensées, c’était le gardien de la paix Lorène Piemont, en faction à l’accueil. Une jeune femme récemment arrivée sur Toulouse après avoir fait ses classes dans le 91. Une allure de garçon manqué avec un visage de poupée. Un mélange de genres qui n’avait pas laissé son amie Carine insensible lors de leur première rencontre, alors qu’elle venait chercher Julie pour un déjeuner sur le pouce. Depuis ce jour-là Julie ne comptait plus les fois où Carine passait au commissariat pour un oui ou pour un non. Elle n’avait pas le cœur à s’en amuser, mais elle imaginait bien que son amie allait encore tomber amoureuse pour la trois mille six cent soixante-troisième fois…
– Capitaine, j’ai un médecin légiste à l’accueil qui souhaite vous parler, Allessandro Zanardi.
– Merci Lorène, vous pouvez le faire monter.
– Bien Capitaine… ah… euh… Capitaine ?
– Oui ?
– Vous… comment dire ? Vous savez si votre amie Carine aime les sushis ?
– À ma connaissance oui, pourquoi ?
– Oh… euh… comme ça… j’ai… je l’ai invitée à dîner chez moi ce soir et je ne voudrais pas qu’elle soit déçue.
L’inquiétude perceptible de la jeune fille arracha un sourire à Julie, un des premiers depuis quelques mois.
– Ne vous en faites pas Lorène, je suis sûre que vous serez parfaite.
– Merci Capitaine…
Elle arborait une très sexy jupe en cuir avec des collants noirs – au vu de la longueur du morceau de cuir elle n’avait pas osé aller jusqu’aux Dim-Up – une paire de bottes aux talons trop hauts – mais tellement « pures » selon Lorène – et un pull blanc en coton très échancré que recouvrait son éternel Perfecto. Les sacs qu’elle tenait à la main contenaient d’autres merveilles qui lui avaient coûté beaucoup trop cher. Mais elle s’en fichait. C’était le prix à payer pour que la vraie Julie refasse surface. Il y a quelques jours, elle aurait considéré ce bon moment partagé avec Lorène comme une irresponsabilité de sa part alors que sa fille se trouvait en danger de mort. Mais pleurer sur son sort ne servait à rien, elle allait devoir affronter le danger et pour cela elle devait redevenir la battante, la femme qu’elle était.
Elle assumait parfaitement sa sexualité débridée et se targuait d’avoir à peu près tout essayé en la matière. En général elle faisait preuve de bon goût et ses aventures d’un ou de quelques soirs lui laissaient plutôt de bons souvenirs. Mais par trois fois déjà – et elle considérait comme un miracle qu’il n’y en ait pas eu plus elle s’était réveillée aux côtés d’hommes qu’elle n’aurait même pas calculés à jeun et dont les sourires béats ne laissaient aucun doute sur ce qu’elle avait pu faire avec eux !
La bête… le surnom donné à l’entité apparut dans son esprit il y avait fort longtemps. Lorsque la bête prenait possession de son corps, la violence se déchaînait, impitoyable. Un petit coup frappé sur le mur mit l’insecte en alerte. Celui-ci parviendrait peut-être à regagner sa fourmilière, car il n’était pas rare que des individus esseulés s’en éloignent d’une centaine de mètres pour explorer les environs. Mais elle allait manquer le massacre qui se déroulait en bas.
Il voulait un enfant d’elle mais ce qu’il l’obligeait à faire dépassait souvent le cadre de la procréation, c’était pour l’humilier, lui rappeler qu’il la tenait à sa merci, même s’il n’oubliait jamais d’éjaculer en elle. Pourrait-elle un jour refaire l’amour normalement ? Avoir du désir ? Un orgasme ? Il le faudrait, parce qu’il ne pouvait pas gagner. Mais pour l’instant elle avait d’autres priorités.