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EAN : 9791037105332
304 pages
La Table ronde (11/02/2021)
4.17/5   20 notes
Résumé :
« J'en suis venue à voir tout le métal qui se trouve dans mon corps comme autant d'étoiles artificielles, scintillant sous la peau, une constellation de métal ancien et neuf. Une carte, un tracé de connexions, un guide pour regarder les choses sous différents angles. » Comment raconter l'histoire d'une vie à travers un corps, qui passe par divers stades, la maladie, la force, la maternité ? Comment raconter cette histoire quand on est non seulement une femme, mais u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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"J'en suis venue à voir tout le métal qui se trouve dans mon corps comme autant d'étoiles artificielles, scintillants sous la peau, une constellation de métal ancien et neuf. Une carte, un tracé de connexions, un guide pour regarder les choses sous différents angles."
En 2019, ma vie de lectrice avait été marquée par Emilie Pine avec Notes à usage personnel où l'autrice évoquait sa vie de femme, entre autres, "pour briser la loi du silence (...) écrivait-elle. Pas facile, la vie de femme, qui plus est en Irlande ; pas facile la vie quand la maladie s'acharne à vous mettre des bâtons dans les roues. Je vous rassure tout de suite, ce livre n'est pas un recueil de douleurs dont on sort accablé. C'est tout le contraire : c'est un livre qui vous donne la pêche par sa sensibilité et sa justesse.



Dès l'adolescence, Sinéad Gleeson, atteinte de monoarthrite, va connaître les hôpitaux et les médecins hésitants, parce que justement elle est une fille. "Les médecins ont évoqué une athrodèse, opération qu'ils étaient réticents à pratiquer, même à la fin des années1980. "En particulier chez les filles", a confié le chirurgien à mes parents entre deux raclements de gorge gênés, même s'ils m'a fallu beaucoup plus de temps pour comprendre ce qu'il voulait dire." Claudication et bruits de béquilles seront le lot de l'autrice pendant dans années, ses années d'adolescence, ces années que l'on sait tellement importante dans la construction de l'identité."J'étais une enfant timide qu'on humiliait à cause de sa honte. Rares sont les adolescents bien dans leur peau, mais chez les femmes, les racines emmêlées des complexes physiques sont plantées de bonne heure." Il lui faudra attendre 2010 pour obtenir une "PTH", prothèse totale de la hanche. Pourtant, elle n'en a pas fini avec la maladie. Elle a en effet rendez-vous avec une leucémie autant agressive que rare en son genre : leucémie aiguë promyélocytaire. Un cancer du sang au développement rapide. le sang, élément vital mais également à haute valeur symbolique en pays catholique. le sang du Christ, évidemment. Mais aussi celui des femmes, des règles, de l'accouchement, de son pendant l'avortement, de la transmission du SIDA et son lot d'idées préconçues et de tabous. "Je possédais une boîte à aiguilles bleu et jaune criards, portant la mention Danger ! sur le devant. Comme les poubelles d'hygiène féminine dans les toilettes, ces boîtes sont là pour la sécurité, mais aussi pour la dissimulation. Un rappel que mon sang, périphérique ou menstruel, est un danger biologique."



PTH, leucémie, maternité, accouchement médicalisé. de quoi bousculer tout un petit monde. Sinéad Gleeson évoque ses grossesses avec humour et tendresse, sans tatou, mais également avec un regard très caustique sur le monde de l'hôpital en Irlande, et de la façon dont on traite les femmes qui accouchent par des voies autres que les voies naturelles. Comme si être une femme avec une maladie, avec un handicap physique et qui du coup, a besoin de l'aide médical pour accoucher, fait autre chose que d'accoucher ! de même, devenir mère en Irlande est encore perçu comme un eacte inné, pas besoin d'aide. C'est juste incroyable dans un pays développé au XXIe siècle ! GrossesseLa faim est un train à vapeur,J'enfourne de la nourriturePour chasser la nausée.Ma gorge brûle, plus chaude que des charbons.Nous traversons des gares aux noms de semaines et detrimestres,Ce bébé et moi,Deux rails dans la nuit.



"J'avais voulu des accouchements naturels, mais avec mes hanches soudées, ça aurait été dangereux. Ca n'en est pas moins des naissances, et je ne m'en suis pas moins sentie mère. Sauf que des gens vous donnent l'impression du contraire.Avec le deuxième bébé - même s'il est petit et prématuré -, le personnel médical suppose que la mère a déjà saisi le truc. Qu'elle est une pro de la maternité et sait exactement quoi faire. Qu'elle a une sagesse de moine."Annoncer qu'on ne veut pas allaiter (ici pour des raisons de sécurité évidente quand on s'injecte des tonnes de médicaments dans le corps) et la réplique tombe comme un couperet : "Si vous ne le faites pas, vous regretterez de ne pas avoir noué le lien." Ah oui ? Que tous les ex-bébés non allaités donnent leur avis, j'en fais partie : c'est juste une fadaise éculée d'un autre âge !"Je ne m'attendais pas à ce besoin de fragiliser les femmes qui viennent de porter un autre être pendant neuf mois et de l'expulser dans ce qui ne peut être décrit que comme un acte d'attrition épuisant. Pourtant, la critique est prompte. Tu as accouché, mais pas par les voies naturelles; tu as accouché, mais tu as eu une rachianesthésie; tu as accouché, mais maintenant, tu ne veux pas allaiter ? On ne s'étonne plus de la désinvolture avec laquelle les femmes se font admonester." Ce sont des passages qui m'ont marquées, d'autant que l'autrice a une petite fille née prématurément, qui a dû être mis en couveuse, après une séance qui ressemble à un battage de tapis : "Je n'ai jamais oublié l'instant où elle a été suspendue par le pied. Encore maintenant, j'en ai des sueurs froides. Je dois absolument remplacer cette image par autre chose. Thétis tenant Achille au-dessus du Styx. Peut-être que cet acte, cette première rencontre avec le trauma, l'a rendue immortelle, inviolable. Elle sera invincible.(...)"J'en ai des frissons. Je pense que j'ai dû subir la même chose, c'est sûr, vers la fin des années 70. Heureusement, on n'en garde aucun souvenir, je vous assure, pas même de la couveuse !



"Le problème de la maternité, c'est qu'il est rarement dissocié de la parentalité." Peut-on être mère et garder une (partie de) sa liberté, sa personnalité. Est-on la même avant et après ? Mais est-on toujours la même au cours d'une existence, mère ou pas ? "Après des années d'immersion, l'individualité reprend petit à petit son autonomie. Un automne, alors que mes deux enfants vont à l'école, je suis assise derrière un vieux bureau et contemple les hêtres et le gris sombre d'un lac. L'après-midi avance. J'ai trouvé refuge dans une résidence pour artiste isolée à la campagne, à deux heures de chez moi. (....)"Mais, et tes enfants ?" On ne dira jamais ça à un homme.



Comme on ne demandera jamais à un homme s'il a peur en voyageant seul. C'est pourtant courant qu'on pose la question à une femme ! Pourquoi une femme devrait-elle davantage craindre de voyager seule ? Etre une femme et voyager seule est toujours perçu comme quelque chose d'étrange voire . Autrefois c'était carrément suspicieux. "Partir en voyage sur un coup de tête était traditionnellement l'apanage d'un seul sexe et de ceux qui en avaient les moyens : l'argent et le fait d'être un homme aidaient." Perçu comme un moyen de se soustraire à ses obligations, surtout si on est une femme...



Si cet ouvrage évoque la maladie et les accidents de la vie, c'est aussi une sublime ode à la liberté, à la vie sous toutes ses formes, à vivre sa vie comme on l'entend, à s'écarter de la toxicité, à la combattre quand elle entrave la liberté (il est question du droit à l'avortement en Irlande, des progrès dans ce domaine et des combats qu'il reste encore à mener). La chute est une magnifique "non-lettre" de l'autrice à sa fille "qui porte le nom d'une reine guerrière" (devinez lequel, moi je sais ! :) )



"Je t'écris ceci, ma fille,Je place ces mots entre tes mains,Pour t'aider à comprendreComment sera le mondeParce que tu es une fille.(....)"Je pourrais aussi bien l'écrireA mon filsMais comme le chante Joe JacksonC'est différent pour les filles.Ton identité de fille, cette injusticeA la vie dure - sache que le mondeQui penche et tourne te rejetteraEt tu seras jugée sur ton apparenceSur ta taille et ton visageSur l'espace que tu occupesEt selon que tu t'emportes ou supportes son sort(....)Jette à la mer la cargaison pourrieLes gens qui ménagent la chèvre et le chou,Ceux qui font tout pour éviter tes bonnes nouvelles,qui affichent des sourires faux quand le monde te sourit,Les gens qui ont trop peur pour essayer de fairece que tu feras un jour.Sois une vagabonde, une nomade,Une voyageuse, une bourlingueuse,Navigue sur toutes les mersEn te guidant grâce aux étoilesGrimpe aux arbres, parle aux oiseaux,Sème des graines partout où tu vasLaisse des empreintes de pas dans toutes les villesEmbrasse et laisse-toi embrasser (...)."



Un tout petit aperçu qui ne reflète pas toute la richesse du livre, à la composition originale et à la réflexion profonde, que j'ai absolument adoré. On y croise aussi d'autres personnalités féminines, telle Frida Kahlo, pour la plus connue. Il fait à présent partie de ma catégorie de recommandations "Livres d'autrices irlandaise à lire absolument avant de mourir" ! Constellations a obtenu de Prix du livre de l'année au très célèbre Irish Book Award en Irlande en 2019. Ce n'est pas pour rien !
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Ce livre est beau. Beau dehors (la couverture !) et beau dedans. En écrivant ceci, j'ai eu du mal à juguler suffisamment mes émotions pour composer quelque chose d'un peu cohérent. Cette lecture m'a tellement bouleversée. M'a rendue tellement enthousiaste.

Sinéad Gleeson se raconte en treize essais et une « non-lettre » à sa fille, comme autant d'éclats de vie – sous-titre du livre. Constellations. « J'en suis venue à me représenter tout le métal que j'ai dans le corps comme des étoiles artificielles, scintillant sous la peau, une constellation de métal neuf et vieux. ». Elle se raconte par le corps. le sien et celui de toutes les femmes en général, et des Irlandaises en particulier. Sinéad Gleeson raconte la maladie, les deuils et la souffrance, mais c'est pour mieux nous parler de vie. Elle parle du rapport au corps et à ses dysfonctionnements, de féminité et de féminisme, de violences médicales et sociétales envers les femmes. Elle parle de dépasser tout cela et de se trouver. Soi-même. Ensemble.

A treize ans, on lui a diagnostiqué une monoarthrite, une maladie qui lui a valu de multiples opérations, beaucoup de souffrance et de lourdes séquelles. Plus tard un cancer très grave. Puis des grossesses compliquées. Dès le premier chapitre, j'ai pensé à I am I am I am de Maggie O'Farrell, mais aussi à Notes à usage personnel d'Émilie Pine (la première pour le corps qui lâche, la seconde plus ancrée en Irlande avec le poids de la religion, etc.) et pourtant Sinéad Gleeson nous offre ici un livre unique, à la fois authentique, combatif, pudique et universel.

J'ai été bouleversée par certains passages où elle se livre. Mais elle convoque aussi d'autres femmes. Celles de sa famille, toutes les invisibles (dans Les femmes hantées qui nous hantent) « Quand je pense à notre histoire, ce sont ces femmes que je vois. Les invisibles, et la rage qui gronde dans l'air. La complainte collective de leur absence de choix ». Des femmes également dont le destin l'a marquée, qui l'ont guidée. Des aventurières (Le récit d'aventures), des artistes (Chaque blessure émet une lumière particulière). Particulièrement Frida Kahlo, dont elle se sent très proche, mais aussi la photographe Jo Spence et l'auteure Lucy Grealy. « Représenter un diagnostic – par l'art, les mots ou la photo – est une tentative de s'expliquer ce qui s'est passé, de déconstruire le monde et de le reconstruire à notre façon. Donner une expression à une maladie qui bouleverse notre vie fait peut-être partie de la guérison. Tout comme trouver la forme d'expression qui nous est propre. Kahlo, Grealy et Spence ont été pour moi des lumières dans le noir, pour ainsi dire des guides. Elles m'ont montré qu'il était possible de vivre une vie créative parallèle, qui éclipse la vie de patient, l'écartant du centre de la scène. […] Les blessures deviennent la source de l'inspiration, et non pas la fin de l'inspiration. ».

Dans Douze histoires d'autonomie corporelles (le titre de l'essai est pour toutes ces douze femmes : « Des voyages qui, jusqu'à récemment, signifiaient que douze femmes quittaient tous les jours l'Irlande pour pouvoir avorter »), elle raconte le très long chemin parcouru en Irlande jusqu'en 2018 où le Oui à l'avortement l'a emporté. Elle raconte le huitième amendement à la Constitution, voté en 1983, qui fait que concrètement, « le corps physique n'appartient pas pleinement à sa propriétaire si l'utérus qu'il contient est le lieu d'une grossesse imprévue ou non désirée ». A lire certains passages, franchement, les cheveux se sont dressés sur ma tête tellement j'étais choquée.

Certaines parties de Constellations sont parfois légèrement redondantes (sans doute les essais ont-ils été publiés dans un autre ordre ou à différentes époques) et quelques passages se révèlent plus froids et cliniques – et je peux parfaitement comprendre que raconter certains épisodes de sa vie nécessite de rester à distance –, mais l'ensemble est saisissant d'un bout à l'autre. Constellations est passionnant. de plus, comment dire… Sinéad Gleeson est vraiment attachante. Ce livre exsude l'intelligence, l'ouverture d'esprit et une bonté pétillante.

Constellations est un livre courageux et engagé, où Sinéad Gleeson fait de son expérience personnelle un témoignage à la portée universelle. C'est un livre qui imprègne de lumière, de force et de résilience. A découvrir, absolument, à lire, relire, offrir, faire tourner !
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Un corps féminin , irlandais de surcroît, ce qui n'est pas anodin car ,comme le précise l'autrice "A la fin des années 1980, le catholicisme irlandais ne s'était pas encore délité.", ce qui impliquait encore des maltraitances nombreuses et variées ; un corps qui aura à faire souvent aux médecins, majoritairement encore des hommes, et ce dès le treizième anniversaire de Sinéad Gleeson, voilà l'objet poétique, féministe et charnel de ce recueil de textes.
De la naissance à la mort , le corps féminin se dit, se vit dans de multiples facettes, se reconquiert face au pouvoir masculin, mais s'écrit aussi dans la transmission de mère en fille. C'est un livre fort, joyeux parfois, qui révèle les traumatismes, les dépasse par la création et si la maladie s'acharne , on peut s'inspirer des créatrices qui elles aussi sont passées par cette expérience pour se sentir plus forte : "Elles m'ont montré qu'il était possible de vivre une vie créative parallèle qui éclipse la vie de patient, l'écartant du centre de la scène. Qu'il était possible d'avoir une maladie sans être la maladie."
Sinéad Gleeson n'en oublie pas pour autant les aspects matériels car "Ce qui est en jeu dans les questions de santé reproductive, c'est l'autonomie et le choix, la possibilité d'agir et d'être entendu. C'est aussi une affaire d'argent, de classe sociale, d'accession et de privilège."
Puisant dans son expérience personnelle, mais aussi dans celle d'autres femmes, l'autrice nous parle à toutes et à chacune et c'est une formidable plaisir que de la lire, j'allais écrire :l'écouter.
Un livre formidable dès la couverture qui reproduit en creux une constellation. Traduit de l'irlandais par Cécile Arnaud, Éditions la table ronde 2021, 292 pages piquetées de marque-pages et qui m'ont touchée au coeur.

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Le combat d'une adolescente contre la maladie d'un squelette douloureux qui défaille.
Le combat d'une femme pour vivre, aimer et donner la vie librement.
Transformer son corps souffrant en oeuvre d'art, métaphores physiques et organiques, c'est, par petites touches poétiques, philosophiques et humanistes que Sinéad Gleeson s'inscrit en littérature.
L'autofiction tendre d'une guerrière, devient le récit historique et féministe de l'Irlande au XX ème siècle.
Un lieu, un sentiment, un souvenir, Sinéad Gleeson part à la rencontre des fantômes de l'arbre généalogique familial.
En poétisant sa douleur, l'auteure nous offre un livre fort et émouvant, un récit fluide qui brosse les combats d'une femme et embrasse les combats de toutes les femmes.
" Les médecins ont remplacé les membres du clergé dans le rôle de guérisseurs, mais la médecine et la religion demeurent étroitement liées en Irlande. Les hôpitaux et les services portent des noms de saints. L'ethos et la doctrine sont imbriqués dans le "pays catholique" qui n'a pas pu sauver Savita Halappanavar ¹.
Combien de vies perdues, de soins refusés pour cause d intrusion de la religion dans le domaine du corps."
¹. Jeune femme morte de septicémie en 2012, à Galway, après que les médecins lui ont refusé un avortement alors qu elle était en train de faire une fausse couche.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La narratrice (l'auteur ?) raconte la découverte brutale de son handicap à 13 ans, une arthrite destructrice de hanche qui sera traitée de façon symptomatique, puis par arthrodèse, enfin par prothèse totale de hanche, cette dernière — « tout le métal que j'ai dans le corps » —, l'amenant à se représenter « scintillant sous la peau, une constellation de métal neuf et vieux ». Les chapitres se suivent, à la maison, à l'hôpital, à Lourdes, avec des digressions vers le sang et ses déclinaisons (ponctions, numérations, transfusions, elle guérira d'une leucémie à promyélocytes) et de là thrombose, sang menstruel, diverses performances sanglantes, féminité, fertilité/stérilité, maternité.

L'auteur reprend de nombreux thèmes féministes (Frida Kahlo et son homologue irlandaise Lucy Grealy, histoire de ses ascendantes maternelles) et décrit passivement les conséquences de la mainmise du clergé catholique dans une Irlande patriarcale (avortements criminels, enfants retirés à des mères pécheresses) : la légalisation de l'avortement en République d'Irlande, en Union Européenne, date de 2018 ! Il s'agit dans ce livre d'un féminisme de déploration, ou de dénonciation, mais par un féminisme de lutte, et l'auteur se dit surprise quand une auditrice américaine lui annonce que ce sont des questions politiques.

La première phrase au revers de la couverture annonce « Un livre que toutes les femmes devraient lire ». J'ai lu dans un passé préhistorique un livre « que tous les jeunes gens devraient lire », présentation qui m'avait inspiré une saine répulsion. Constellation n'est pas pour les hommes.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Sois une vagabonde, une nomade,
Une voyageuse, une bourlingueuse,
Navigue sur toutes les mers,
En te guidant grâce aux étoiles.
Grimpe aux arbres, parle aix aux oiseaux,
Sème des graines partout où tu vas
Laisse des empreintes de pas dans toutes les villes
Embrasse et laisse-toi embrasser.
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Représenter un diagnostic – par l’art, les mots ou la photo – est une tentative de s’expliquer ce qui s’est passé, de déconstruire le monde et de le reconstruire à notre façon. Donner une expression à une maladie qui bouleverse notre vie fait peut-être partie de la guérison. Tout comme trouver la forme d’expression qui nous est propre. Kahlo, Grealy et Spence ont été pour moi des lumières dans le noir, pour ainsi dire des guides. Elles m’ont montré qu’il était possible de vivre une vie créative parallèle, qui éclipse la vie de patient, l’écartant du centre de la scène. […] Les blessures deviennent la source de l’inspiration, et non pas la fin de l’inspiration.
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Jusque dans les années 1960, une femme mariée pouvait être enceinte en permanence : hui, dix, douze grossesses n'étaient pas inhabituelles.
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Des voyages qui, jusqu’à récemment, signifiaient que douze femmes quittaient tous les jours l’Irlande pour pouvoir avorter.
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En 1988, une année bissextile, je marche 366 jours avec des béquilles.
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Vidéo de Sinéad Gleeson
Claire Keegan & Camilla Grudova in conversation with Sinéad Gleeson
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