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France d'Abord (01/01/1992)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Parce que les derniers témoins disparaissent peu à peu, il importait que les événements vécus par ceux-ci, en cette difficile époque, ne soient pas oubliés.
Parce que ces récits, glanés au cœur des actions diverses, des sabotages aux combats, constituent un irremplaçable message.
Parce que les générations nouvelles, doivent connaître ce que fut l'attitude d'hommes et de femmes confrontés aux intolérables problèmes d'une occupation sans faiblesse.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Moments de vérité s'offrant à la curiosité de tout un chacun.

Avec simplicité et pudeur, les âmes se mettent à nues et se dévoilent.

Les mémoires s'inscrivent page à page, et la réalité d'une époque se grave pour mémoire aux chapitres se succédant.

Hommes et femmes de tous les jours, qui, par leur anonymat ont refusé l'affront de la honte et de la fuite.

Leur détermination a sauvé leur pays, cette France blessée au plus profond d'elle même.

Tous ces anonymes qui redonnèrent ses lettres de vie à leur pays, offrent, ici l'une des dernières traces de leur existence et de leur héroïsme, celui grâce auquel, aujourd'hui nous pouvons encore nous appeler France.

Ouvrage à se procurer et faire connaître au plus grand nombre par devoir de mémoire et respect pour ces ombres qui ont fait la grandeur d'un pays alors anéanti.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les cheminots allemands n'étaient pas des soldats. Souvent ils étaient âgés et paisibles. Ils avaient plutôt l'air de subir la guerre que de la faire. L'administration allemande du dépôt, elle, n'était pas dupe et essayait de trouver des parades pour chaque forme de sabotage. D'ailleurs ses responsables ne tenaient pas à révéler en haut lieu les anomalies existantes qui étaient clandestines. Dans la légalité, les cheminots, avec la conscience professionnelle qui les caractérisait, accomplissaient bien leur travail. C'était même un obstacle pour saboter leur machine ! L'un dans l'autre, le service fonctionnait tant bien que mal. Le chef du dépôt craignait que la répression dresse les cheminots français contre leurs bourreaux et perturbe dangereusement les transports. Il fallait mieux que cela se passe en famille. Et puis avouer ces anomalies aux autorités supérieures c'était le risque de lui faire prendre le chemin du front de l'Est pour incapacité notoire.
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Quand ils entendirent la confirmation du vers suivant :
" Blessent mon cœur d'une langueur monotone ..."
ils purent dire : - ça y est !...
Le débarquement !... " La nouvelle que l'on attendait plus à force de l'attendre " comme l'a excellemment dit Luc Berton du groupe Bayard tout de suite en effervescence.
Le plan vert prévoit la désorganisation des voies de communication de l'ennemi. Il faut accumuler tous les obstacles possibles pour empêcher les renforts allemands d'arriver en Normandie.
C'est ainsi que le 6 juin 1944, Roger Brissat jeune ouvrier du dépot, Luc Berton, jeune père de famille, et Joseph Buet qui mène les opérations, partent à bicyclette saboter la grande ligne PLM. Jo Buet, 46 ans, trapu, le béret sur l'oreille, la moustache en brosse à dents, a son cageot bourré de pains de plastic. A l'heure H, les quatre voies sont coupées en application du plan vert ...
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Je n'ai jamais eu vingt ans
La Guerre est déclarée
Les cloches ont pleuré
Et le canon a tonné

J'ai quinze ans
Demain j'aurai seize ans
La drôle de Guerre est née
Les Alliés ont rembarqués
Les boches se sont installés

J'ai seize ans
Demain j'aurai dix-sept ans
Les allemands ont tout accaparé
Par la gestapo nos maquis sont traqués
Quels chemins prennent les Déportés ?

J'ai dix-huit ans
Demain j'aurai dix-neuf ans
Hourra nos Alliés ont débarqué !
Bien armés nos F.F.I. ont attaqué
Le sept août est passé
Mon Dieu que de tués !
Et j'ai pleuré

Je n'ai jamais eu vingt ans
Les années ont passé
J'ai beaucoup ri et pleuré
Mais je n'ai pas oublié
J'ai soixante ans
Je n'ai jamais eu vingt ans !

Une inconnue ...
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Le train des troupes arriva à toute allure. Son conducteur, Roger Lapeyre, avec un courage extraordinaire, maintint sa vitesse. Selon une technique éprouvée, il se mit dans la position dites " en balançoire " pour amortir les chocs et éventuellement être éjecté. Son chauffeur prévenu au dernier moment fit de même.
Le choc fut effroyable. La locomotive dérailla : douze wagons se couchèrent sur la voie. Le premier en bois fut broyé, les suivants s'encastrèrent les uns dans les autres. Trente cinq cadavres de militaires furent retirés des décombres et le nombre de blessés fut très élevé si on en juge par les ambulances se succédant en direction de Joigny. Par miracle, le conducteur du train était indemne mais son chauffeur fut assez sérieusement blessé.
Les opérations de déblaiement durèrent huit jours.
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Il convient d'abord de ne pas prendre à la lettre les expressions " Bataillon Croate " et " Révolte Croates ".
Bien que figurant sur les documents officiels et dans les archives et consacrées par un long usage, ces expressions sont inexactes et peuvent induire en erreur.
Le pays des soldats du 13ème Bataillon était la Yougoslavie : dès le début de la guerre, elle avait été attaquée puis démembrée par les nazis qui avaient imposé un mouvement " collaborateur " : le gouvernement dirigé par Ante Pavelitch, chef des Oustachis et chef du prétendu "Pays Croate indépendant".
Or, ce pays Croate indépendant était une création arbitraire et artificielle et s'étendait bien au delà du territoire ethniquement croate : il s'était annexé, outre la Croatie et les régions voisines, la Bosnie et l'Herzégovine.
Une bonne partie, sinon la majorité des "Croates" de Villefranche de Rouergue venait précisément de ces deux dernières provinces. Nous devrions donc dire : Révolte des Yougoslaves, comme l'indique d'ailleurs le mémorial élevé à leur mémoire au " Champs des martyrs Yougoslaves ".
Ces précisions sont nécessaires, à la fois pour respecter la vérité historique (et non pas la "vérité" allemande), et pour rendre l'hommage qui leur est dû à toutes les victimes de la répression hitlérienne qui reposent en terre villefranchoise.
Les hommes du 13ème Bataillon venaient donc d'un pays où le gouvernement imposé par les nazis avait vu dresser devant lui les Partisans sous l'impulsion de celui qui devait devenir le Maréchal Tito.
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