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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Ce numéro HS est paru à l'occasion de l'exposition « Crime et châtiment, de Goya à Picasso », au musée d'Orsay en 2010
Il raconte l'histoire (succincte) des plus grands criminels des deux derniers siècles et présente la vision des grands artistes fascinés par ces assassins, tels Géricault de l'affaire Fualdès, Delacroix de Louvel, David et Munch de Charlotte Corday, …..
Un retour aussi sur des artistes face à la justice :
Honoré Daumier coupable d'impertinence,
Courbet « victime d'un fatal engrenage »,
Egon Schiele « condamnation d'un artiste « immoral »,
Van Gogh, une rédemption par enfermement…
Mais aussi Badinter et Victor Hugo contre l'horreur du crime ; l'atrocité des châtiments avant la Révolution ; le crime et la science dans la seconde moitié du 18e où des chercheurs tentèrent d'avoir une approche scientifique du crime et des criminels, avec la physiognomonie de Lavater, les théories de Lombroso et Bertillon à la base de l'anthropologie… Pas toujours pour le meilleur.
Le tout illustré de très belles oeuvres, dont beaucoup, de dessins, notamment assez rarement rencontrés, sauf à les dénicher dans les tiroirs des musées et autres associations…
Un excellent numéro dont les piqûres de rappel sur l'histoire de notre justice ne font pas de mal, mais qui laissent à penser, à mon humble avis, qu'elle a encore du travail sur la planche.
Il raconte l'histoire (succincte) des plus grands criminels des deux derniers siècles et présente la vision des grands artistes fascinés par ces assassins, tels Géricault de l'affaire Fualdès, Delacroix de Louvel, David et Munch de Charlotte Corday, …..
Un retour aussi sur des artistes face à la justice :
Honoré Daumier coupable d'impertinence,
Courbet « victime d'un fatal engrenage »,
Egon Schiele « condamnation d'un artiste « immoral »,
Van Gogh, une rédemption par enfermement…
Mais aussi Badinter et Victor Hugo contre l'horreur du crime ; l'atrocité des châtiments avant la Révolution ; le crime et la science dans la seconde moitié du 18e où des chercheurs tentèrent d'avoir une approche scientifique du crime et des criminels, avec la physiognomonie de Lavater, les théories de Lombroso et Bertillon à la base de l'anthropologie… Pas toujours pour le meilleur.
Le tout illustré de très belles oeuvres, dont beaucoup, de dessins, notamment assez rarement rencontrés, sauf à les dénicher dans les tiroirs des musées et autres associations…
Un excellent numéro dont les piqûres de rappel sur l'histoire de notre justice ne font pas de mal, mais qui laissent à penser, à mon humble avis, qu'elle a encore du travail sur la planche.
Citations et extraits (4)
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De surcroît, en 1830 apparaissent les circonstances atténuantes qui n'existaient pas dans le code pénal d'origine. En quelques années, les exécutions capitales chutent de près de la moitié. Les jurés n'étaient plus des hommes âgés qui avaient connu la Révolution, mais des lecteurs de Victor Hugo.
J'ai toujours considéré que l'écrivain avait sauvé plus de têtes qu'aucun avocat. Au moment du délibéré, à l'heure de la décision, bien des jurés ont sans doute refusé la peine de mort parce qu'ils avaient lu "le dernier jour d'un condamné".
(Entretien avec Badinter)
J'ai toujours considéré que l'écrivain avait sauvé plus de têtes qu'aucun avocat. Au moment du délibéré, à l'heure de la décision, bien des jurés ont sans doute refusé la peine de mort parce qu'ils avaient lu "le dernier jour d'un condamné".
(Entretien avec Badinter)
(Entretien avec Robert Badinter)
- La presse s'est vraiment passionnée pour le crime quand la rotative a été inventée et que le prix de vente des journaux a baissé, le rendant accessible à une large part de la population. Puis vers 1890, c'est la période de gloire avec la rotative à impression polychrome.
-L'évolution des techniques et la large diffusion des journaux à partir du romantisme ont transformé le criminel en héros à la mode. Il est "starifié", et cette fascination qu'exercent le crime et le criminel sur le public ne cessera plus.
- La presse s'est vraiment passionnée pour le crime quand la rotative a été inventée et que le prix de vente des journaux a baissé, le rendant accessible à une large part de la population. Puis vers 1890, c'est la période de gloire avec la rotative à impression polychrome.
-L'évolution des techniques et la large diffusion des journaux à partir du romantisme ont transformé le criminel en héros à la mode. Il est "starifié", et cette fascination qu'exercent le crime et le criminel sur le public ne cessera plus.
Victor Hugo ajoute au génie littéraire un talent de dessinateur. L'évocation de la guillotine est fréquente chez lui, presque obsessionnelle. Voyez "1793" ou "les Misérables" : Hugo décrit admirablement la machine de mort. Mais le dessin où la tête du guillotiné s'envole comme un boule dans le ciel est admirable. C'est déjà du surréalisme.
A mort, à mort ! crie-t-on sur le passage des grands criminels. Ainsi s'exprime -par procuration- l'instinct meurtrier du badaud. L'homme disait Michel Serres est une énigme : il partage avec le rat le sinistre privilège de tuer pour tuer.
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