Terminé hier soir la lecture de "
Déviation" de
Michael Fenris ( médecin généraliste le jour et écrivain la nuit !!!!! Heu, quand est-ce que vous vous reposez ?).
Initialement, l'auteur avait prévu de faire une nouvelle d'une cinquantaine de pages environ, mettant en scène des personnes lambda coincées dans un tunnel, et attaquées par des créatures qu'on n'identifierait pas. Son titre temporaire était les survivants de l'autocar, une histoire, un peu à la façon
Stephen King ( The Mist ) où les gens sont enfermés dans un supermarché. le but était surtout d'imaginer une sorte de survival d'horreur avec des personnes qui ne se connaissent pas et finissent par se liguer les unes contre les autres afin de savoir qui s'en sortira. Et puis, en commençant la rédaction avec le personnage de Jack Armstrong, il a créé des liens avec ce personnage, et a réalisé qu'il ne pouvait pas se contenter d'en faire un simple pion de l'histoire. Il lui fallait aussi expliquer le pourquoi du tunnel. du coup, l'option nouvelle d'horreur a disparu pour laisser place à un roman, qui commence comme un thriller classique et finit par basculer.
L'histoire démarre ainsi :
14 passagers prennent un bus à destination de Glenwood Springs, une petite ville du Colorado.
Nous voyagerons avec un flic, un braqueur, un couple de retraités tranquilles, un couple de jeunes, une musicienne, une journaliste et romancière, un handicapé et son infirmier, un drogué, un représentant en sexe toys, une bigote et une vieille fille.
Ils sont tous là pour des raisons banales de la vie : aller passer un entretien, s'offrir des vacances, consulter un expert médical, voir leurs petits-enfants, se rendre à un salon professionnel etc....
Aussi quand leur bus prend une
déviation qui les mène dans un tunnel sans fin, la banalité devient incroyablement horrible.
Le début du roman commence par l
a présentation de chaque personnage et surtout pourquoi ils prennent ce bus, un peu cliché, mais qui un sens et une importance. Nous allons donc les suivre dans ce tunnel sans fin.
Piégés par cette distorsion de la réalité, les voyageurs désorientés sont alors attaqués par des coyotes anormalement grands et particulièrement agressifs.
Quelle décision devront-ils prendre
après la disparition d'un des passagers ? Rester dans le bus cerné par les coyotes enragés et sanguinaires ? Quitter le bus à la recherche d'une échappatoire ? Qui va devenir leader dans le groupe ? Sauront-ils s'allier pour s'en sortir ?
Certains semblent cacher des secrets... Trouveront ils la sortie avant d'être éliminés les uns
après les autres par les animaux sauvages ?
J'ai beaucoup aimé ma lecture et cela tient avant tout à l'atmosphère qu'a su créer l'auteur. Je me suis plongée dans ce huis-clos oppressant.
D'ailleurs, cela m'a fait vraiment penser à l'atmosphère que l'on retrouve dans le film " the descent".
J'ai aimé cette tension qui vous tiens en haleine, qui monte puis redescend avant de remonter encore plus fortement sans aucun temps mort.
La nature humaine n'est pas forcément belle à voir, quand d'autres vont finalement être plus sensibles qu'on ne le pensait.
Je verrais bien ce roman adapté en film d'horreur, en mode road trip de l'enfer, ce serait génial.