Titre :
les prisonniers de la liberté
Auteur :
Luca di Fulvio
Editeur : Saltkine
Année : 2019
Résumé : 1913, trois jeunes gens embarquent pour l'Argentine. Fuyant la misère et la cruauté des hommes, Rosetta n'a d'autre choix que d'abandonner sa ferme. Rocco lui, refuse de se soumettre à la mafia locale et s'embarque aussi sans espoir de retour. Reste Rachael, la petite juive embarquée par Amos le terrible proxénète. Arrivée à Buenos-Aires, la gamine vend ses cheveux pour subsister et se fait passer pour un garçon, seul moyen pour elle de tenter de survivre dans une ville aux allures d'immense bordel à ciel ouvert.
Mon humble avis : L'année 2016 fut marquée par la découverte d'un auteur de grand talent :
Luca di Fulvio. Je garde de la lecture du gang des rêves un souvenir extraordinaire et depuis, chaque année, je tâche de ne rien rater des nouvelles publications de cet auteur italien. En 2017 ce fut
les Enfants de Venise, une saga intéressante bien que dépourvu du souffle qui faisait du premier opus de l'auteur un grand roman. L'année suivante la parution du soleil des rebelles allait me laisser sur ma faim, c'est le moins que l'on puisse dire, avec la tenace impression qu'à chaque nouvel parution, l'auteur perdait un peu de son aura. Et puis cette année
Les prisonniers de la liberté, un pavé, une saga qui était censée contenir tous les thèmes chers à
Di Fulvio et dont j'attendais beaucoup. Soyons clair ce fut encore une fois une déception, une relative déception dirons-nous et je vais tenter de vous en expliquer les raisons. Tout d'abord, il faut reconnaître à
Di Fulvio un talent de conteur hors-pair, un savoir-faire indéniable pour imaginer des destins ballotés par des circonstances contraires. Après l'immigration aux Etats-unis, la renaissance à Venise, l'auteur situe cette fois-ci son histoire dans les bas-fonds de Buenos-Aires et si dans les bouquins précédents les lieux jouaient un rôle majeur, l'Argentine n'est ici qu'une toile de fond à peine esquissée. C'est dommage, mais ce n'est pas tout. Si la lecture des prisonniers de la liberté est agréable, comment ne pas regretter l'aspect caricatural et le manichéisme des situations et des personnages ? Dans ce roman les gentils sont TRÈS gentils et les méchants TRÈS méchants, et la fin… J'aime mieux éviter de parler des dix dernières pages de ce texte qui sont, à mon humble avis, loin d'être digne d'un tel auteur. Les thèmes chers à
Di Fulvio – immigration, extrême pauvreté, rédemption, féminisme, résilience – sont omniprésents dans ce bouquin, mais encore une fois traités avec peu de finesse et l'impression, tenace, que l'auteur applique des recettes éprouvées mais dont les ficelles sont ici, trop grosses et voyantes. Encore une fois quel dommage. Dommage pour l'auteur romain qui semble s'essouffler, dommage pour cette déception, alors que j'attendais beaucoup de ce bouquin. Suite au prochain épisode…
J'achète ? : Je viens de lire quelques chroniques sur le net et, à part quelques avis mitigés, les lecteurs s'accordent à penser que
les prisonniers de la liberté est un grand roman. Vous l'aurez compris ce n'est absolument pas mon avis et je conseille à ceux qui n'ont jamais lu
Di Fulvio, d'acquérir
le gang des rêves qui est, pour moi , et de loin, le meilleur roman de cet auteur.
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