Cette lèvre flâneuse n'est pas porteuse de mort même si celle-ci est régulièrement évoquée au fil des différents poèmes de ce recueil, elle m'a paru porteuse de vie, d'amour, de désir tout donnant à la mort une dimension lyrique que les romantiques français lui faisaient bien souvent revêtir.
Deux saisons reviennent dans ces poèmes, automne et hiver, il est vrai qu'ils sont pour l'un les prémices de la future mort proche de la nature, pour l'autre le dépouillement du deuil des printemps et étés passés.
J'ai beau coup aimé les "yeux hypnotiques" de l'automne, ainsi que toutes les références à la présence ou à l'absence, aux ailes qui poussent pendant le sommeil, à ce "jour parfait pour mourir ou renaître".
La lumière dans, les lèvres tremblent, les secrets disparaissent et même la lune cette "frivole amante" vue telle par
Théodore de Banville, est présente dans les poèmes de
Camelia Monica Cornea.
"La mort est juste un poème
pour s'endormir, toujours en vie
il nous emmène dans le monde au-delà"
Quelle belle image poétique pour confondre vie et mort par la grâce du sommeil.
Merci Gabrielle pour cette très belle découverte.