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La Triade irlandaise tome 2 sur 2
EAN : 9782382112212
M+ éditions (04/04/2024)
4.36/5   14 notes
Résumé :
1981, l’Albanie.
Connais-tu ce pays qui s’effondre ? Celui de l’aigle à deux têtes. Celui d’un monde cerné de murs dressés par l’arrogance des hommes. Celui des pierres lustrées du sang des révoltés.
Le Kanun, indifférent, regarde le rapace s’éteindre, persuadé que la folie ne meurt jamais.
Personne ne sait comment arracher le cœur du mal.
2015, Irlande.
Connais-tu ce pays de tourbe et de cailloux ? Des morceaux d’âme si lourds que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à Thibaud et M+ COLLECTION NOIRE pour ce fascinant service de presse. Un véritable délice !

Parce que les histoires de guerre en Irlande avec le nord, le sud, les différentes factions, les traîtres, les vengeances lui semblaient un peu légeres.

Gérard Coquet s'est amusé à envoyer une horde de tueurs d'Albanie. Ce pays est régi depuis toujours par la loi du Kanun et quelques vierges qui n'ont absolument rien à voir avec Mère Thérésa mais c'est avant tout une vieille histoire qui va refaire surface.

Des années plus tôt, une jeune journaliste irlandaise a fui le régime d'Enver Hoxha avec son jeune fils, devenu Bobby le fou ce dernier est très demandé mais il cherche toujours à en découdre en Albanie comme en Irlande.

Quand elle va trouver Sparfel en bien étrange compagnie, Ciara est loin de se douter que sa prochaine affaire concerne Bobby le fou et Sparfel.

Ciara McMurphy voit venir une tempête force 6 bien sûr avec l'aide de Bryan Doyle, toutes les pièces trouveront leur place et le dénouement sera à la hauteur de l'intrigue mais pas sans perte et fracas.

Avec cette loi du kanun, Gérard Coquet prend un malin plaisir à nous entraîner dans un très bon thriller où l'humour, l'action, l'hémoglobine ne manquent pas après une fuite palpitante et sanglante (déjà) d'Albanie.

C'est aussi l'occasion de découvrir Ciara fine pédagogue avec les plus jeunes et d'apprécier sa bonne humeur légendaire.

Et encore un coup de coeur qui ne dément pas le premier à la lecture d'Augrhus Point.

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« Moorland », G.Coquet, éd. MPlus, 2024

2è opus de « La Triade irlandaise », ce roman surprend car, contre toute attente, il parle de … l'Albanie, en 1981.

En deux parties, géographiques et temporelles, « Moorland » nous immerge dans le pays le l'aigle, tiraillé entre la dictature communiste absurde en Enver Hoxha et la loi ancestrale du Kanun, code des clans des montagnes du Nord.
Par idéologie, Susan McGrath a quitté son Connemara natal pour rejoindre ce petit pays, modèle (trompeur) d'idéal politique. Quelques années plus tard, elle est contrainte de fuir, accusée de haute trahison. Et c'est là, qu'avec un bond dans le temps, on retrouve la lieutenante McMurphy et son second Doyle et que les deux histoires fusionnent.

Je ne pensais pas que l'auteur puisse faire mieux que ses précédents romans. Et bien si ! Et c'est ça que j'aime chez G.Coquet, cette capacité à nous surprendre et surtout, son immense talent de conteur, qui nous embarque n'importe où, les yeux fermés et en apnée !

Le rythme est soutenu, les intrigues politiques sont complexes et pour autant compréhensibles, les personnages sont profonds et très caractérisés.
Si Ciara est restée fidèle à elle-même, insoumise, tête brûlée et intègre, elle devient ici plus humaine et assume mieux ses fragilités. Doyle (que j'adore) a gagné en assurance et prend ici toute sa place. Puis les nouveaux, Albanais et Irlandais confondus, qui sonnent tellement juste et tellement vrai !

On apprécie toujours le pittoresque celtique dans lequel l'auteur excelle mais il se double, ici, d'une description saisissante des coutumes d'Europe centrale. Et, comme à son habitude, une fin qui apporte son lot de révélations, de trahisons et de renouveau. C'est avec impatience désormais insatiable que j'attends le 3e volet.

Gérard Coquet trône désormais au panthéon de mes auteurs favoris et, vous l'aurez compris, je recommande +++ pour un double et sombre voyage extraordinaire !
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Je retrouve ici la plume de Gérard Coquet que j'ai connu par son roman à 4 mains Souviens toi de Sarah que j'avais adoré.

Je n'ai malheureusement pas lu le précédent et je pense que cela aurait été préférable pour bien cerner le personnage de Ciara McMurphy, mais j'ai tout de même apprécié ma lecture. J'ai tout de même eu un peu de mal à me plonger dans le récit car j'avais du mal à cerner les personnages et les lieux. Si vous devez le lire, je vous conseille donc vivement de lire le tome 1 avant, pour pouvoir vous plonger pleinement dans l'histoire.

L'écriture est fluide, agréable et terriblement immersive. J'ai été surprise du lieu car le titre ne le présage pas, nous sommes ici plongés en Albanie. le personnage de Ciara est très touchant et attachant avec son caractère bien trempé et j'ai également apprécié son binôme.

J'ai pu découvrir la loi du Kanum, un code d'honneur ancestral bien sanglant (quand on vous dit que c'est une collection bien noire à ne pas mettre entre toutes les mains 😄). Un rythme très dense pour ce thriller complexe (peut être parce que je n'ai pas lu le premier) mais un récit addictif qui après un temps d'appropriation nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
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Une bouffée d'air en Irlande, cela vous tente ?

« Moorland » est la suite de « Aughrus point » mais il peut se lire indépendamment. C'est ce que j'ai fait et ça passe crème. Pas de soucis à avoir, les enquêtes sont autonomes.

Bon, avant l'Irlande, il va falloir d'abord passer par l'Albanie. Nous sommes en 1981, le régime communiste autoritaire d'Enver Hoxha isole le pays du reste du monde. On ne connaît peut-être pas forcément ce pan de l'Histoire, j'ai apprécié la découverte. Même si j'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit. Il faut dire que, connaissant la passion sans bornes de Gérard pour l'Irlande, je ne m'attendais donc pas à une première partie si longue hors de sa contrée fétiche.

« Dans ce monde dénué de compassion, une erreur de jugement ou une parole de travers entraînent soit un acte de soumission au parti, soit une condamnation à mort. »

Susan, journaliste irlandaise installée en Albanie depuis plusieurs années va devoir fuir, accusée de trahison. Lors d'un périple risqué, elle et son fils vont tenter de rejoindre l'Irlande.

Bond dans le temps, 2015, nous voilà enfin en Irlande. « Mooreland », la terre de landes, son sol acide, ses tourbières, ses bruyères. On ferme les yeux et on y est !

J'ai pu retrouver le lieutenant Ciara McMurphy, l'enquêtrice que vous avez pu croiser dans « Aughrus point ». Avec son collègue, Bryan Doyle, je dois dire que le duo est à la fois totalement improbable et pourtant totalement connecté. Les piques humoristiques assez corrosives qu'ils se lancent sans cesse m'ont bien fait sourire. le caractère de Ciara est bien trempé, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, et encore moins par la gente masculine.

« Depuis une semaine, elle traîne son caractère de cochon comme un bagnard son boulet. »

La plume de Gérard Coquet est visuelle, immersive et fluide. J'aime beaucoup son style, sa façon de mêler l'humour à la noirceur, les paysages magnifiques d'Irlande face à des situations terrifiantes. le rythme est intense, les répits sont peu présents, l'atmosphère du roman se révèle anxiogène. Au milieu du brouillard irlandais, le Mal rôde.

Les règles du Kanun, ce code de droit médiéval régissant encore certains clans des territoires albanais, nous colle de près. L'enquête de Ciara va la mener loin, entre l'Albanie et l'Irlande, mais également humainement parlant. En voulant découvrir les secrets de Culann Sparfel, elle risque de trouver tout autre chose. On constate assez vite que le lien avec l'Albanie et les années 80 s'appelle Bobby, le fils de Susan. le moins que l'on puisse dire, c'est que Bobby a mal tourné…Je ne vous en dis pas plus.

Avec « Moorland », on découvre les coutumes albanaises, mais pas les plus louables. Par exemple, le serment des vierges, désignant une communauté de femmes ayant choisi de vivre comme les hommes, provenant du fameux Kanun. On plonge aussi dans le désespoir et l'obstination d'un père à la recherche de sa fille. La géopolitique, avec la proximité du Kosovo et de l'Albanie, et l'UÇK, l'Armée de Libération du Kosovo, apporte une vision complète et détaillée du conflit serbe. le sujet du trafic d'organe fait froid dans le dos. Gérard ne fait dans la dentelle. Et cela lui permet de nous offrir un polar riche, maîtrisé et haletant.

Un mot de la fin, que j'ai trouvé inattendue et à l'image de l'ensemble du roman : à la fois terrifiante et pleine d'espoir.

« le Connemara s'enroule d'un châle de brouillard. Dans les lacs et les rivières, les farios s'amusent à gober les dernières éclosions sans craindre la piqûre d'un hameçon. Les saumons se reproduisent dans les gravières. Les brochets errent dans les profondeurs du Corrib, vers Inchagoill. »

« Moorland » est à déguster accompagné d'un Irish Staw et d'un bon verre de Whisky…irlandais of course ! Je vous conseille cette lecture pour le dépaysement qu'il procure, les touches d'humour succulentes et son intrigue complexe et bien menée.

Je remercie les Éditions M+ et Nelly pour cette lecture.

#Moorland #GérardCoquet #M+Editions
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Dans son livre Moorland, Gérard Cocquet nous entraîne dans une atmosphère sombre et mystérieuse, où les fantômes du passé hantent les protagonistes.
Les décors. L'Albanie de 1981 et l'Irlande de 2015. Ces 2 pays sont chargés d'histoire et de symboles. Les clans y ont un rôle important et marquent le quotidien. Et puis, il y a le Kanun, cette vieille coutume albanaise, sombre, ténébreuse et sans pitié, qui est le fil conducteur de toute l'histoire.
L'enquêtrice irlandaise, Ciara McMurphy, en fera les frais, puisqu'elle va se retrouver malgré elle mêlée à une vengeance inéluctable, suite à la découverte d'un corps dans les tourbes du Connemara.
C'est bien écrit, il y a un charme troublant et envoûtant, qui monte au fil des pages, mais il y a aussi un certaine noirceur liée aux personnages qu'on y croise. Ils sont âpres, brutaux, sans pitié et Ciara aura besoin de toute son intelligence et sa lucidité pour démêler les fils de cette histoire de vengeance.
Je peux pas dire que j'ai aimé ce roman, mais j'ai pas détesté non plus. le talent d'écriture est là, c'est indéniable, mais c'est la noirceur qui se dégage du récit, a dérangé ma sensibilité. J'ai été plus sensible à la partie irlandaise, aux magnifiques paysages décrits et à la fin, qui est plutôt réussie, qu'à la partie consacrée à l'Albanie. Mais ca reste un bon moment de lecture, que je ne regrette absolument pas.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Markus Noli pousse deux chemises cartonnées vers Ciara et Doyle. Sa gourmette racle la table. Toujours avec son sourire de vendeur de bouquins, il continue :
_ J'ai un autre nom à vous offrir : Bobby McGrath. Ça vous dit quelque chose ? James, son oncle, était bien en relation avec votre père et ses amis ?
Ciara dévisage ce Markus Noli à qui elle a bien envie de coller une bonne grosse baffe des familles. Le drame d'Augrhus Point avait commencé de la même manière : un dossier merdique qui remonte à la surface et tire dans ses filets d'anciennes figures d'un sale passé. C'est comme si le hasard lui servait encore une fois le même plat faisandé.
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D'un mouvement de menton, le mini Al Capone ordonne à son pote le crapaud de disparaître et d'emporter le joint sur lequel ils tirent. Ciara s'avance vers lui et désigne la porte.
_ Sharon est là ?
_ J'sais pas.
_ Je répète : Sharon est là ?
_ Hé ! T'es lourde, toi ! J't'ai dit : j'sais...
Une claque dévisse la tête du morveux et l'expédie le cul par terre. Stupéfait, il écarquille les yeux en se frottant la joue.
_ Quand tu auras fini de compter les chandelles, tu répondras à ma question, sinon je te pète les dents. Sharon est là ?
_ Non... Y a juste ma grand-mère, Mam Beth.
_ C'est bien ! Au fait, quand Mam Beth t'appelle, elle te siffle ? C'est quoi ton prénom ?
Pas de réponse. Nouvelle baffe.
_ P'tain t'es folle ?
_ Ouais, on me le dit souvent. Ton prénom ?
_ Stan.
_ Et bien voilà ! Tu sais ce qu'on va faire, Stan On va voir Mam Beth pour qu'elle nous donne des nouvelles de Sharon. Si tout se passe bien, j'oublierai ta partie de fumette avec ton pote.
Ciara aide Stan à se relever.
_

_ Non... Y a juste ma grand-mère,
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_ Bajrami est peut-être de la Sigurimi, mais il appartient à la race de ceux qui aiment coucher avec le diable. Il respecte la Loi du Kanun quand ça l'arrange. N'oublie pas que la trêve que ton père a signée avec son clan lui a coûté la vie.
_ Et qu'est-ce que tu en sais ? Ça, c'est oncle Pashe qui te l'a mis dans la tête ! Grand-mère Kerria n'est pas de cet avis ! Si j'ai bonne mémoire, c'est toi qui a insisté pour que cette bessa continue. Si tu n'en voulais pas, pourquoi avoir demandé à Pashe de la valider ?
_ Pour que ton frère ai le temps de grandir en paix.
Ajkuna dévisage sa mère. Cette histoire de reprise de sang , de bessa de promesses données ou reprises, l'agace au plus haut point. Ici, les femmes ne comptent pas, sauf à se transformer en homme pour tuer et mourir à leur tour.
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Ciara repose le bouquin de Kadaré.
La nuit s'épaissit autour de la maison d'Augrhus. La gorge nouée, elle reprend sa lecture. L'Albanie lui offre de nouveaux paysages, la dureté de ses montagnes, la beauté de ses torrents, l'aridité des terres non cultivées qui cernent les Kulla (maisons) frappées d'une mort à rembourser.
Ici, tout au fond du pays de Moorland, c'est la même chose : tout a un prix. La solitude d'une vie n'est souvent que la suite logique de choix ratés, et dans ce domaine, elle peut se vanter d'être médaillée olympique.
Jameson ? Non... Ça suffit.
La brume décrite dans les pages d'Avril Brisé est comparable à celle que les dieux celtes imposent à l'Irlande. Le froid est le même. Celui des âmes qu'un soleil furtif de novembre n'a pas le temps de réchauffer.
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Foutre le camp ou mourir ?
Son périple au Pays des Aigle se termine là, en queue de poisson, entre des caisses cloutées. Que sont devenus ses rêves politiques ? Comment expliquer aux camarades du PCOF que leur égérie, la reine de la phrase assassine, la pourfendeuse d'idéologies frileuses, s'est recroquevillée à l'arrière d'un camion bâché pour fuir ? Que le régime hoxhaïste qu'ils vénèrent tant n'est qu'une illusion. Qu'elle doit sa survie à des trafiquants de femmes, de drogue ou d'armes ! Osera-t-elle leur avouer que sa trouille l'a poussée à prier Dieu pour sortir de ce merdier ?
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Videos de Gérard Coquet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gérard Coquet
L'année dernière, nous avions eu le plaisir de vous faire découvrir le procédé qui avait accompagné l'écriture de "Souviens-toi de Sarah" de Page Comann, désormais disponible au format poche aux éditions M+ Éditions Aujourd'hui, nous avons la joie de vous proposer de retrouver Gérard COQUET et IAN Manook Officiel alias Page COMANN qui vous présentent la création de leur nouveau roman écrit à quatre mains : "Outaouais"
Des côtes déchiquetées d'Irlande jusqu'aux immensités enneigées du Québec, le vent de l'Outaouais souffle ses tempêtes et ses blizzards. Les hommes se révèlent plus violents encore que la nature la plus sauvage. Larguez les amarres et chaussez les raquettes. L'Outaouais vous attend. L'amour et la mort aussi. Une écriture d'une irrésistible puissance romanesque #ianmanook #pagecomann #roman #Enquête #OUTAOUAIS #QUEBEC
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