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4,1

sur 3397 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Bon bhen une fois encore un Goncourt , même lycéen me passe à côté!

J'avais décidé de lire Philippe Claudel, puisqu'il est le président cette année du livre dans la boucle qui va se dérouler en septembre. Comme je n'avais pas encore lu de roman de cet auteur , il fallait quand même que je fasse sa connaissance. Mais il semble que mon choix n'a pas été le bon.

Je n'ai absolument rien à redire sur la plume de Philippe Claudel, ni encore sur la façon dont l'histoire est amenée, mais bel et bien sur le fond. Malheureusement je n'ai absolument pas apprécié l'histoire. Déjà qu'en général je ne suis pas très grande fan des histoires qui traite des deux guerres mondiales ( à quelques exceptions près), ici l'accroche n'a absolument pas pris.

Bref un grand flop pour moi, qui suis passée à côté ! Mais je lirais d'autres roman de l'auteur puisque sa façon d'écrire m'a malgré tout bien plu.
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Je garde le souvenir ému de cette lecture des « âmes grises », premier roman de Philippe Claudel, aussi ai-je été attiré par « le rapport de Brodeck » dont on me disais le plus grand bien. Philippe Claudel est depuis quelques temps déjà membre de l'académie Goncourt, est-ce donc pour cela que j'ai trouvé le style d'écriture de l'auteur si longtemps chéri, un brin présomptueuse et disons le tout de go « pédante ». Ce qui autrefois m'avait beaucoup plu chez lui s'était envolé comme si Claudel souhaitait montrer qu'à présent, en temps que membre de l'académie Goncourt, il ne pouvait plus se permettre d'écrire dans une langue accessible pour tous. La complexité de ce roman est une bien mauvaise chose car elle ne rend pas service au récit qui nous laisse ainsi sur le bord du chemin. La juxtaposition de plusieurs histoires, la complexité voulu d'un style d'écriture, tout cela ne me dérange pas à partir du moment où l'on en a le talent et je dirais la modestie car à trop vouloir nous montrer qu'il sait écrire Claudel en perd de son naturel usant d'artifices volontiers datés. J'ai peine à croire que des lycéens est pu lui donner un prix, je dirais même plutôt que le manichéisme propre au livre, cette simplification à l'extrême de cette « banalité du mal » si chère à Hannah Arendt, a comblé ce lectorat propre à user de poncifs tous plus triviaux les uns que les autres, oh ! âge ingrat ! n'est pas Primo Levi qui veut ! privilégier également les récits de Marek Edelman ou bien encore de la malheureuse enfant Anne Franck, je pense aussi au sublime « L'insomnie des étoiles » de Marc Dugain qui est à l'exact opposé de ce livre empesé et prétentieux. Une déception.
Lien : https://thedude524.com/2012/..
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J'aime beaucoup Philippe Claudel, mais j'avoue avoir été un peu déçue par ce livre.
C'est dans une atmosphère extrêmement sombre que Brodeck se retrouve, bien malgré lui, à devoir écrire un rapport pour dénouer un crime. Il se dirige donc vers tous les habitants du village pour tenter d'éclaircir le sujet.
Le style est très noir, les chapitres sont décousus et cela m'a mise mal à l'aise. L'écriture évidemment est toujours de grande qualité, néanmoins le manque d'attractivité du récit m'a pesé...
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J'ai eu des difficultés à noter ce livre. J'ai déjà lu des ouvrages de cet auteur. Je les ai aimés mais pas celui-ci. le sujet est terrible certes mais tant de livres ont déjà été écrit que l'on a l'impression de rabâcher. Rien d'original ni dans le fond ni dans le style ou la façon d'aborder les choses. D'autre part, les personnages sont très binaires. Tous les habitants ont une âme noire sauf Brodeck et sa famille. Il n'y a pas de nuances. Et surtout, dès le début je me suis demandé pourquoi Brodeck était-il obligé d'écrire ce rapport, quel est l'intérêt des habitants ? Ce rapport est la source de l'existence du livre et il n'y a aucune explication du pourquoi de celui-ci. C'est un roman oppressant, du fait du sujet bien-sûr, mais aussi à cause du style assez lourd. Bilan très mitigé donc en ce qui me concerne pour un livre qui a pourtant plu à beaucoup de lecteurs.
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Ça me désole un peu de lui avoir attribué la note de 2/5 malheureusement, je ne voyais pas comment lui mettre plus car je suis déçue de ce roman. Philippe Claudel est un auteur que j'aime beaucoup pour deux romans que j'ai lu de lui et le rapport de Brodeck est le premier qui me déçoit.

Pour commencer, voici un petit résumé de l'histoire : Brodeck se retrouve à devoir écrire un rapport. Plus exactement, un rapport sur la mort d'une personne, de l'Anderer « l'étranger » en français. Bien qu'il n'était pas sur les lieux le jour où s'est arrivé, les villageois et le maire désignent Brodeck pour raconter les faits »Toi, tu sais écrire, m'ont-ils dit, tu as fais des études » alors, sans avoir rien demandé à personne, Brodeck se retrouve à parler d'un meurtre à cause des actes des hommes.

Bien sur, Brodeck prend ses libertés vis à vis de l'écriture et nous raconte plus que cela. On découvre l'attachement qu'il a pour sa femme et sa mère adoptive, son arrivée dans le village, les horreurs de la guerre… et on découvre également la mort de « L'Anderer ».

Ce roman est très ressemblant à un autre roman de l'auteur Les Âmes grises car en plus d'un assassinat, il cherche à montrer la noirceur humaine, ce qu'il y a au plus profond des gens même si ce qu'on y trouve est horrible. Qu'est ce qui pousse des personnes à commettre l'irréparable ? Pourquoi ? Dans quel but ? L'être humain est une chose très difficile à expliquer.

Alors bien que j'ai trouvé que ces deux romans se ressemblent énormément sur bien des points, je trouve que le rapport de Brodeck ne vaut pas Les Âmes grises car Les Âmes grises m'a fait passé plus d'émotions, je me suis plus attachée aux personnages et je me souviens encore du bouleversement ressentit à la fin du livre.

Dans le rapport de Brodeck, j'ai adoré le protagoniste oui et sa petite famille mais pour ce qui concerne les villageois, c'est une autre histoire car certains personnages n'ont que deux lignes sur tout le livre, on en sait peu ou en voit trop peu. de plus, j'ai trouvé certains moments très longs… on avançait sans avancer… En gros, nous sommes dans la tête du protagoniste, un point de vue intéressant certes mais qui au final, m'a semblé un peu fouillis.. Tout de même, j'apprécie le but du livre car je trouve ça passionnant les livres où l'on découvre les côtés sombres des gens, de gens très bien qui arrivent à faire du mal à autrui.

Par contre, ce qui n'a pas changé, c'est l'écriture sublime de l'auteur. Une écriture fluide remplit de mots magiques qui peuvent facilement toucher les lecteurs. Mais bon, ce livre sera une malheureuse déception pour moi par rapport à La petite fille de Monsieur Linh et Les Âmes grises.
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trop violent, je n'ai pas pu le lire entièrement, torturant
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Après ma lecture de la petite fille de Monsieur Linh du même auteur que j'ai adoré, j'ai eu envie de lire d'autres livres de Philippe Claudel. Mon frère m'avait beaucoup parlé du Rapport de Brodeck et les critiques globalement très positives m'ont convaincue de me le procurer.
Quelle déception ! le problème se trouve plus sur la forme que sur le fond, alors même que j'avais adoré le style d'écriture de la petite fille de Monsieur Linh. Je n'ai pas du tout accroché au mélange de français/ patois lorrain (j'imagine?), pas accroché avec les descriptions, pas accroché avec la façon d'amener l'intrigue, pas accroché avec les personnages... J'ai vécu sa lecture comme une corvée... d'ailleurs, je l'ai abandonné avant la fin!
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« de grâce, souvenez-vous » : c'est sur cette injonction que Brodeck, parvenu au terme du « rapport » que lui ont demandé de rédiger les hommes de son village - mais aussi arrivé à la fin d'un travail d'écriture voué à recueillir sa propre angoisse, achève le long récit du rapport de Brodeck. Ce texte à la première personne qui se déroule dans un obscur village rural dans la période tangente de l'après-guerre, est un roman délicat, où tout est dit à demi-mot. Nul n'y prononce jamais le mot « juif », encore moins « extermination » ; et depuis ce thème sous-jacent s'articule celui de la haine de l'autre. Non-dit élevé au statut de forme romanesque et relayé avec insistance par l'écriture – l'intrigue se noue autour de « l'Evénement », formulé en patois « Ereigniës » - procédé qui veut manifester la puissance morbide du silence, né de la peur, de l'ignorance et de la bêtise.

Il faut reconnaître à Philippe Claudel le talent de la sensibilité. Tout est à fleur de peau autour du héros qui ne l'est pas moins. Ambiances glauques, regards torves, silences lourds de sous entendus : l'écriture restitue un climat lourd de haine sous-jacente qui évoque certain Christ aux outrages flammand. Il y a quelque chose de l'innocent immolé sur l'autel de la furie collective en Brodeck, bouc émissaire voué au sacrifice revenu - par la seule folie de son innocence - sur le lieu de sa condamnation à l'abattoir. le récit du roman se tisse autour de celui de l'épreuve, qui s'impose à cet innocent, de devoir justifier – contraint par la terreur exercée par ses voisins - la mise à mort d'un autre innocent, l'Anderer, l'Autre, l'étranger. Arrivé on ne sait pourquoi et on ne sait d'où au village, il se distingue par ses moeurs étranges, différentes de celles des gens d'ici, et par une curieuse faculté de faire ressurgir du placard des squelettes que l'on voudrait bien y laisser enfermer.

Brodeck scrutant les mécanismes implacables du mal et de son emprise sur l'homme, pris en communauté, ausculte son drame personnel, tâtonne. Quelles sont les limites de l'humanité ? Quelle est-elle, la ligne rouge, celle qui fait que d'un homme il ne reste rien, ce rien qui tient une place si marquante dans les dédicaces et l'incipit du roman ? Autant de flash-back, toujours à demi-mots, reconstituant son histoire, et progressivement la responsabilité de la communauté qui l'entoure et des lâches qui la composent dans l'anéantissement infligé à son être.

Oui, Brodeck peut dire « je n'y suis pour rien ». Il reste que l'extrême sensibilité du roman et ce système de non-dits le rendent d'une lecture pénible, lourdement pathétique – au sens propre du terme. Phlippe Claudel va un peu trop loin dans le pathos narratif et dans la caricature pour que son propos reste digeste. Peut-être à cause d'une volonté excessive de tirer de belles leçons humanistes de son récit? Brodeck pourrait le dire lui-même, l'enfer est pavé de bonnes intentions.

Livre lu en 2008, critique initialement publiée sur mon blog.
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[Livre audio lu par Sylvain Machac]

J'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à ce pauvre Brodeck. Et au moins autant de difficultés à aller jusqu'au bout du récit. Non pas que les thèmes abordés ne soient prometteurs. Mais la forme traîne en longueur. Ce Brodeck est semblable à une pastèque : rouge appétissant mais finalement plein d'eau, il manque de corps et de densité.

« Être innocent au milieu des coupables, c'était en somme la même chose que d'être coupable au milieu des innocents. » (piste X 5:02)

Un obscur village. Une atmosphère pesante et soupçonneuse. Beaucoup d'odeurs dont on préfère lire le descriptif plutôt que de les sentir véritablement. Des êtres épais qui ont des difficultés à assumer leurs actes. Il se crée une conscience collective sensible et réactive qui tue le témoin venu de l'extérieur – mais pourquoi cet Anderer ne s'est-il pas carapaté tant qu'il en était encore temps ? Naïf idiot ou personnages symbolique qui n'a pas besoin d'être cohérent aux yeux de l'écrivain ? – et demandent à un des leurs, marginal à leurs yeux, de mettre leur acte en mot. D'un côté ils tentent d'effacer leur culpabilité et leur honte en tuant l'étranger, et d'un autre côté, ils cherchent une extériorisation qui les soulagerai et structurerai leur mémoire.

Le prêtre, au milieu de ce cloaque, a fini par prendre le rôle «d'homme égout », le seul qu'on lui accorde.

Nettoyant sa chasuble avec du savon et une brosse chiendent, il nous dit avec humour :

« La bière ne laisse pas de tâches, pas plus que l'eau de vie, tandis que le vin… En plus, juste sur la croix. Si je ne parviens pas à l'estomper, des nigauds et des bigotes y verrons un symbole. On croule déjà sous les symboles dans notre commerce, pas besoin d'en rajouter. » (piste XVII)

Le mystère des renards m'a laissée sur ma faim – ou j'en ai raté la conclusion. L'assertion selon laquelle les renards tuent par plaisir m'a parue un peu légère.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Il y a le style et l'emphase de Philippe Claudel, mais il faut croire que cela n'aura pas suffi à me faire oublier les longueurs de ce roman dont j'attendais peut-être - il est vrai - un peu trop. Au bout de 30 pages, je me suis demandé s'il fallait poursuivre la lecture ou pas, mais je dois reconnaître que la construction du roman est telle qu'il est difficile de s'arrêter avant d'en connaître la fin. En cela, Philippe Claudel a parfaitement réussi! J'ai donc poursuivi la lecture malgré l'ennui suscité par certains (trop longs) passages et je me demande encore si cela en valait la peine...
Bref, au bout du compte, quelle déception que ce roman...
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