Ceci est une critique
Au départ j'étais super emballée. Comme une meuf qui mate le balcon d'en face rempli d'éphèbes torse-poils (bon en fait c'est que des jeunots).
Le bouquin dès le départ te promet des énigmes, des mystères, des indices jusque dans la reliure, (j'ai beau être de ceux qui vivent tranquillou décontract'même si cela abîme le bouquin, détruire sciemment une reliure ça je ne peux pas). Des révélations style ça change ta vie (il y en aurait 10 des easter eggs dixit l'auteure sur son site).
Alors armée d'un crayon j'ai essayé de commencer la chasse au trésor en parallèle de ma lecture (quitte à accélérer et feuilleter les pages) (Indiana Jones tu vois c'est moi) (en uber plus jeune, et qui vieillit top moumoute à la Sean Connery) (Non parce que
Harrison Ford...).
Sauf que.
Au bout de la quatrième piste j'ai laissé tomber.
Car bon les énigmes qui changent ta vie c'est du style : « Ceci est une critique » « Les critiques c'est trop trop bien » « Critiquer c'est donner son avis » « Lol t'as compris comment c'est trop mystiquemiseenabîme de lire et de critiquer ensuite !? ». du coup j'ai arrêté de noter les lettres (ou les mots) (oui oh c'est bon même Indy des fois il trouve pas tout de suite) que désignent les tâches de doigt dans le bouquin et snobé celle qui me pendait au nez là. Genre cherche c'est là. LA. C'est bon poulette, ceci n'est pas (CE-C-I n'est paS) le premier bouquin que je lis, et j'ai horreur qu'on me prenne pour un teubé avec des lapalissades cachées dans ma lecture.
Ensuite.
Ca part bien au départ, c'est fluide, l'univers est riche et varié. On a envie de connaître la suite. Et le livre est un bel objet avec cartes, illustrations et sigles qui jalonnent le récit.
Mais j'ai vite été agacée par quelques incohérences et la lenteur de l'histoire.
D'habitude je fais attention à pas spoiler mais là, attention, je me lâche.
On est dans un univers de transmission orale des savoirs, quasi-personne ne lit. Cependant l'héroïne va apprendre toute seule rien qu'en se souvenant des lettres de son prénom. Soit. Enfin si tu t'appelles Anneristophane de la Colline au Bois-Joli. Sauf qu'elle s'appelle Séfia. S-E-F-I-A (ça va ou je te disperse les lettres dans ma critique ?) (je t'ai déjà dit qu'une critique c'est donner son avis ?). Ce qui est pas trop mal tombé d'après wikimonpote qui me dit qu'en langue anglaise, les 12 lettres les plus fréquentes sont : Etaoin shrdlu. (Sauf que dans Séfia y'en a cinq) (je connais cinq lettres, je fuis avec des ennemis aux fesses, je dois trouver de quoi survivre et me sustenter, je m'alphabétise pas de suite hein) (je suis certaine qu'Indiana Jones est pas super multitâches non plus).
Ensuite Séfia croise souvent la route de grands méchants qui la poursuivent mais ne la tuent pas, parce que je peux pas vraiment expliquer pourquoi mais je sens qu'il faut pas la tuer tout de suite là. Mais je suis très très méchante quand même.
Euh...
Sans parler du gamin trouvé enfermébattumaltraité dans une caisse mais qui retourne sans problème se cacher dans une autre caisse plus tard...
Et puis parce que c'est un livre jeunesse et que les hormones du jeune sont en fusion constante, il y a une amourette, enfin deux, mais une en particulier que j'ai trouvé lourde, rapide et pas très bien amenée (on va trop chercher sur le net-wesh tous les dialogues pour déclencher au plus vite les romances sur Mass Effect). C'est une trilogie, on avait peut être le temps de développer le truc, non ?
Sinon la couverture est jolie.
Et l'idée de base, un livre avec plusieurs histoires et aventures cachées c'était pas mal trouvé.
Bon.
Je crois que c'est mal bar' pour que j'achète le deuxième tome hein.