A 15 ans, quand la mort rôde jour après jour, comment peut-on survivre à l'innommable ?
Comment peut-on se reconstruire physiquement et psychologiquement lorsque l'on a vécu l'enfer des camps et la terreur permanente ?
De Lodz (Pologne) ou il est né en 1929, et après une déportation à Auschwitz, puis Buchenwald,
Elie BUZYN, après 50 ans de silence
nous fait partager dans ce poignant livre «
J'avais 15 ans – vivre, survivre, revivre » sa lente et longue« re-naissance » à cette monstrueuse déshumanisation.
Orphelin après la brutale rupture des liens familiaux - il verra exécuter son frère sous ses yeux, et ses parents seront « exterminés » dans les chambres à gaz - privé de jeunesse, privé des droits les plus élémentaires, le corps et l'esprit anéantis par les mauvais traitements, la maladie et l'absence de toute hygiène, comment surmonté cette barbarie nazie ?
L'engagement total dans sa vie professionnelle – il deviendra un éminent Chirurgien-Orthopédique – et dans sa vie familiale
Elie BUZYN l'aideront à aller de l'avant et à surmonter ses séquelles multiples.
Ce livre est un passage de témoin avec ce récit tout en sobriété et pudeur qui nous montre la difficile réadaptation à « la vie normale ».
Et comme le dit
Elie BUZYN dans un extrait : « Impossible de restituer de telles férocités. Les mots ou les images sont impuissants à décrire un tel chaos, une réalité à ce point inhumain. »
Je remercie BABELIO et les éditions ALISIO pour m'avoir fait partager ce devoir de mémoire, qu'il faut maintenir pour ne pas que ça recommence, car le MAL est difficile à éradiquer.