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4,19

sur 7993 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
mea culpa
Il y a trente ans maintenant je faisais mon service militaire à Vernon.
Ville voisine de Giverny à peine à 10km, pourquoi mea culpa ? j'ai honte de vous dire que je ne connaissais pas Claude Monet et son fameux jardin.
Si je vous disais maintenant que c'est mon peintre impressionniste préféré et que ces fameux nymphéas un de ses tableaux que je préfère. Mea culpa.
Ma charmante belle-soeur m'a prêté ce roman je l'en remercie.
donc l'histoire vous l'aurez compris se passe à Giverny. un meurtre a été commis la victime, Jérôme Morval chirurgien ophtalmologue, amateur de peinture et de femme. L'enquête piétine , mari jaloux ou amateur d'art ?
à qui profite le crime ? tout ce que je peux dire sans divulguer l'intrigue, c'est que la fin est énorme.
Bon je retourne à mes tubes de peintures et mes pinceaux.
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Nymphéas Noirs par ci, Nymphéas Noirs par là.
Forcément, à force de se faire titiller la curiosité, un jour, on finit par craquer.
C'est juste une question de volonté.
De fait, je vais désormais pouvoir me joindre à la meute et hurler de concert les louanges de ce Bussi millésimé.

Versant bien plus dans le lard que dans l'art - je vous glisserai discrètement la recette du lard frit au chouchen délicatement saupoudré de son beurre de cacahuète et saindoux, vous devriez m'en dire des nouvelles, et là je m'adresse aux survivants - ce court périple à Giverny taraudait le béotien en puissance que je suis.
Et pis non. Bussi s'avérera passionnant sans jamais être chiant.

Un crime.
Un petit village pittoresque où chacun se connaît, où chacun compose avec ses secrets mais surtout ceux des autres.
Le cadre est posé.
Reste plus qu'à dévoiler le tableau, ce que fera habilement un Michel Bussi véritablement très inspiré.
Bouquin d'ambiance s'il en est, l'auteur divertit tout en initiant à Monet et son œuvre le plus naturellement du monde.
Et que dire de cet ultime twist final où le narrateur ceumcrz trzwwwtz pzt tyyrwzzzq ! Bluffant d'originalité. Le lecteur en ressort sonné, un léger sourire aux lèvres, ravi d'avoir été manipulé de la sorte !

Non, vraiment, à moins de faire de l'anti-Bussi primaire, aucune raison de snober ces Nymphéas Noirs à la beauté toxique.

4,5/5
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Avec Giverny pour cadre et les jardins pour toile de fond, Monet s'invite dans cet ouvrage pour le plus grand plaisir du lecteur, qu'il soit amateur ou non de peinture, amoureux ou non de nénuphars, car il va de découverte en découverte et finit admiratif des nymphéas noirs de M. Bussi au point de les contempler encore lorsque la dernière page est tournée.
Mais c'est une sacrée promenade que propose l'auteur, car il le balade vraiment son lecteur. Et bien sûr, je me suis carrément fait mener par le bout du nez ! J'ai trouvé la construction de l'ouvrage très habile avec des passés/présents que l'on peine à mettre en place, une intrigue qui ne se met pas à nu de suite et un twist final qui explose tel un feu d'artifice imaginé par un artificier talentueux.
Un beau moment de lecture.
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Une construction du récit qui maintient le suspens jusqu'au bout et donne du rythme. J'ai lu Nymphéas noirs de Bussi quasiment d'une traite, si ce n'est que la nuit m'emporta dans les jardins de Monet à Giverny, la moitié du livre parcourue. La délivrance ne survint qu'au matin de ce dimanche pluvieux qui m'a permis d'achever le voyage dans l'univers pointillé d'un artiste dont je ne connaissais que l'une ou l'autre toile, et encore, les plus célèbres. Ma culture impressionniste s'est trouvée renforcée par le choix de l'auteur de nous faire partager des tranches de sa vie normande entremêlées des ressorts du drame. L'intrigue aux contours aussi flous que peuvent l'être ceux d'une peinture de Monet regardée de trop près m'a laissé un goût bizarre, entre procédé, imagination et émotion. Je comprends sans peine, les récompenses qui ont couronné cette belle réussite....
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Giverny, les nymphéas, Monet, la magie des impressionnistes : quel décor somptueux pour une enquête criminelle !

Un notable, chirurgien ophtalmologue de son état, amateur d'art, Jérôme Morval, est retrouvé assassiné, le crâne fracassé, la tête dans l'eau, dans sa poche une mystérieuse carte d'anniversaire sur laquelle on peut lire « le crime de rêver je consens qu'on l'instaure »… deux inspecteurs mènent l'enquête, dans la ville de Monet où circulent des légendes, sur d'hypothétiques toiles volées ou cachées dans sa maison qui est devenue un musée. Ce meurtre en rappelle un autre survenu des années auparavant selon un mode opératoire identique.

On rencontre, parmi les protagonistes, une belle institutrice, Stéphanie, qui forme avec son époux un couple un peu particulier, une vieille dame qui arpente les rues du village et espionne du haut de son donjon, et une petite fille, Fanette, très douée en peinture qui veut participer à un concours organisé par une fondation à la recherche de jeunes talents et autour de laquelle gravitent d'autres enfants Neptune, un beau chien qui semble appartenir à tout le village.

Nos deux inspecteurs sont particuliers : Sylvio Bénavides, homme de méthode, tendance expert qui recoupe les indices, fait des listes pour déterminer un motif, dont la femme est sur le point d'accoucher et son comparse, au nom singulier Laurenç Sérénac, qui se fie davantage à son intuition, attirée par la belle institutrice, formant ainsi un duo complémentaire.

On va ainsi creuser en profondeur, les personnages, leurs histoires, leurs secrets et l'histoire de la maison de Monet, dans cette ville de Giverny qui est un personnage à part entière dans le roman.

Michel Bussi nous entraîne jusqu'à l'ivresse dans cette histoire où les nymphéas se déclinent et se conjuguent à l'infini, où l'intrigue se développe à la manière des lignes de fuite que l'on retrouve dans les tableaux. L'histoire est trouble, on se laisse guider, subjugué par l'obsession de Monet qui peignait, encore et toujours ses nymphéas en les épurant de plus en plus.

La construction du roman, qui surprend au départ, m'a plu, et la fin est époustouflante, on ne la voit pas venir.

J'ai mis du temps pour me décider à lire ce roman, car j'avais été déçue par « Un avion sans elle », autant dire que j'y allais vraiment à reculons et sans le défi « Bussi » via le blogoclub (et l'envie d'une lecture facile pour changer) je ne me serais pas lancée !

J'ai passé un bon moment avec ce roman ! et j'ai en le refermant une furieuse envie d'aller visiter cette ville et sa région que je connais pratiquement pas…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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En marge du célèbre jardin de Claude Monet qui attire des hordes de touristes venus du monde entier, le village de Giverny semble paisible en apparence. Pourtant, comme partout ailleurs, il recèle son lots de secrets bien enfouis, de tensions latentes, de jalousies, de haines féroces et d'existences gâchées. Mais qui pourrait imaginer qu'un crime puisse être commis dans ce décor bucolique qui fait la joie des impressionnistes depuis des décennies ? Pourtant, Jérôme Morval a bel et bien été assassiné. Son corps poignardé a été découvert, noyé dans le ru de l'Epte, celui-là même qui irrigue l'étang aux nymphéas chéri par Monet. Qui a tué l'enfant du pays, brillant ophtalmologiste, collectionneur d'art et de maîtresses ? Fraîchement débarqué dans la région, l'inspecteur Laurenç Sérénac enquête en direction d'un mari jaloux, plus particulièrement le mari de Stéphanie Dupain, la jolie institutrice du village qui ne le laisse pas insensible. Son adjoint, le sage Sylvio Bénavidès, cherche ailleurs. Pour lui, le danger rôde toujours, un enfant serait concerné...La petite Fanette peut-être ? Une artiste en herbe, la plus douée de Giverny, promise à un brillant avenir...Une femme connaît le meurtrier : la sorcière du moulin de Chennevières. Vieille et aigrie, elle promène sa noire silhouette dans les rues du village, discrète, invisible, mais détentrice de toutes les vérités.

Qu'il est malin ce Michel Bussi ! A chaque fois, il réussit le tour de force de nous chambouler dans les toutes dernières pages de ses romans. C'était le cas dans Un avion sans elle et c'est aussi le cas dans ses fameux Nymphéas noirs. Autour de trois personnages féminins forts, il construit une intrigue dont on ne soupçonne pas l'issue jusqu'au bout. Rien que pour cette fin, ce livre vaut d'être lu. le reste est à l'avenant avec l'atmosphère propre à Giverny et ses paysages qui ont tant inspiré Monet et les impressionnistes. L'air de rien, le roman est une mine d'informations sur ce lieu emblématique, de l'installation du célèbre peintre, à ses problèmes de voisinage, jusqu'à la réhabilitation des jardins. Dans les pas de ses héroïnes, on visite le village et ses recoins les plus secrets, on profite de l'ambiance particulière, des vieilles pierres, de la lumière, du bocage normand qui a fait vibrer Monet.
Mais bien sûr, tout n'est pas parfait. Bussi force le trait quand il nous présente deux flics différents mais complémentaires. le sudiste Laurenç, sûr de lui, forte tête, qui marche à l'intuition et aux sentiments puisque son coeur ne peut s'empêcher de battre pour l'institutrice du village, alors même qu'elle est la femme de son principal suspect, est un brin caricatural, surtout quand il est opposé au normand cartésien, sérieux, soucieux du règlement et à la vie bien rangée. La police est donc bien le point faible de cette histoire qui vaut surtout pour les trois femmes qui l'illuminent, Fanette la brillante, Stéphanie la romantique et la vieille dame omnisciente, sans oublier Neptune, le sympathique berger allemand connu et aimé de tous. L'enfance, la fleur de l'âge et la vieillesse, trois générations dans un même lieu, enchanteur pour les visiteurs, cage dorée pour des habitants évoluant dans un décor de carte postale figé.
Bref, un très bon moment de lecture, avec du suspense, du romantisme et une belle balade en Normandie.
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J'ai lu plusieurs romans de Michel Bussy, avec des avis partagés.
Si j'ai été happée par « Un avion sans elle », au point d'avoir du mal à le lâcher, je me suis terriblement ennuyée à la lecture de « le temps est assassin », « Ne lâche pas ma main » m'a laissée indifférente, je l'ai d'ailleurs oublié aussitôt refermé.

J'ai tenté cette nouvelle expérience avec l'auteur après l'avoir rencontré au salon du livre de Vannes en 2017.
J'ai eu grand plaisir à bavarder avec lui. J'ai découvert un homme particulièrement agréable, souriant, à l'écoute de ses lecteurs.
Lorsque je lui ai fait part de mon ressenti sur ses précédents ouvrages, il m'a écouté avec patience et bienveillance.

Me voilà avec « Nymphéas noirs » agrémenté d'une très gentille dédicace.
Et, je dois reconnaître que cette découverte fût des plus agréables.
J'ai aimé me retrouver à Giverny, que Claude Monet a rendu célèbre pour y avoir vécu jusqu'à sa mort.
J'y ai appris beaucoup de chose sur la vie de ce village et sur celle de l'artiste.

Même si Claude Monet reste le personnage principal du roman, tant son ombre hante ces pages, l'auteur s'attarde sur la vie de trois femmes sur fond d'une enquête particulièrement bien ficelée.

Du suspens, de l'émotion, des descriptions particulièrement réussies et un final grandiose, voilà un livre qui m'a totalement convaincue.

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Giverny et son peintre de renom Claude Monet….

J'habite à une heure de ce petit village dont la Fondation appartient au patrimoine du Département de l'Eure.

J'ai visité les Jardins de Monet et sa maison l'année passée, j'y ai découvert ses nombreuses variétés de fleurs, ses incontournables nénuphars, tous ces reflets dans l'eau comme des tableaux vivants offerts aux yeux des visiteurs.

J'étais dans mon thème…. J'ai adoré, je suis repartie brassée par le souvenir de tous ces allées colorées et parfumées.

« la terrasse du restaurant l'Esquisse Normande, dans un écrin de valérianes, de campanules et de pivoines offre une jolie vue sur le village de Giverny. Lorsque la nuit tombe, les réverbères positionnés avec harmonie entre les plantes fleuries renforcent encore l'effet d'oasis impressionniste »

Bussi nous offre ici une intrigue qui embarque le lecteur dans de nombreuses interrogations et hypothèses durant tout le livre.

Trois femmes, trois destins, et un premier cadavre, voilà ce que nous sert cet auteur dans Nymphéas noirs. Il nous emmène dans un tableau impressionnant avec de nombreux personnages.

Passé et présent se conjuguent dans un étrange mélange : il y a des secrets bien enfouis et l'instant présent qui semble être là et emmêlent les pinceaux du lecteur….

L'enquête piétine dans tous les sens et le lecteur a bien des difficultés à trouver une piste.

Bussi a réussi un tour de force avec un dénouement inattendu et romantique….
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D'abord les jardins de Giverny, le musée des impressionnistes à Rouen et celui de Vernon agrémentent cette balade.
On flâne ensuite avec les points de vue de plusieurs personnages féminins présentés dans le prologue.
L'enquête progresse lentement dans ce cadre fleuri; pourtant, la mort rôde buccoliquement.
Le récit est agréable, léger et l'histoire d'amour nous fait oublier le drame qui couve ou couvait (spécial clin d'oeil pour ceux qui l'ont lu)
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On est invité à admirer un tableau...qui est dans le tableau...qui est dans le tableau...
Je n'en dis pas plus, c'est peut être déjà trop...

Un meurtre à Giverny, et la machine judiciaire s'organise avec un improbable et sympathique duo de policiers, pour une enquête qui se concentre sur le village et ses habitants: école et enfants, galeristes, notables, agriculteurs et petits vieux décatis. Et au coeur de l'intrigue, trois femmes: "une vieille méchante, une institutrice menteuse et une fillette égoïste".

Le petit bourg impressionniste prend vie et réalité avec une précision photographique, ironie comprise, face à l'afflux touristique actuel. L'ombre et l'oeuvre de Monet sont en filigrane, la destinée artistique majeure de cette jolie campagne en bord de Seine donne toute sa saveur au récit, et se prête aisément à ce huit-clos fort bien troussé.

Par un montage narratif original, entre onirisme et réalisme, Michel Bussy brouille très bien les pistes. Il manipule et balade joliment son lecteur et quand celui-ci entrevoit l'énigme, il reste accroché par l'intelligence de l'ossature romanesque, par les petits indices évidents "a posteriori". Quelques longueurs néanmoins dans le milieu du livre mais l'auteur sait nous rattraper au bon moment.

Un policier subtil, d'une grande cohérence, au final élégant, que j'ai lu avec plaisir.

Attention à votre prochaine escapade à Giverny!
Il se peut que le fantôme de Monet apparaisse derrière le petit pont japonais...

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