Mais où va-t-il chercher toutes ces idées !?
Brussolo réussit décidément à me bluffer, encore et toujours, et vous savez quoi ? il s'agit en plus d'un bon cru !
Je connais la SPA, vous aussi d'ailleurs, figurez-vous que Monsieur
Brussolo va nous parler de la SPO, soit la société protectrice des objets. Pour le contexte, il s'agit d'un futur incertain où, après des années de consumérisme, s'est installée une dictature anti gaspillage, désormais, il est interdit de jeter, abîmer, volontairement ou non, tous les objets en votre possession.
Sont concernés, les vêtements, les ustensiles, les véhicules, bref, tout ce qui sert au quotidien !
Les contrevenants s'exposent à des sanctions plus ou moins importantes selon la gravité du préjudice. Dans cette société dictatoriale, l'obsolescence est réellement programmée, vous devez porter vos vêtements le temps indiqué, chaque objet étant pourvu d'un "mouchard" directement relié aux autorités, aucun délit ne peut passer inaperçu.
A partir de là, l'auteur nous propose un scénario solide et soigné qui ne sera pas dénué d'une certaine réflexion sur la société, il fait preuve ici, certes de façon métaphorique, d'une certaine prémonition dans la façon dont le pouvoir pourrait abuser de son autorité pour modeler les esprits et imposer une vision libertaire de la société, ce dont personnellement je ne doute plus depuis une certaine pandémie et ce qu'on a réussi à nous imposer si facilement.
J'ai beaucoup aimé cette histoire et sa galerie de personnages, j'ai surtout aimé la cohérence de l'ensemble, ce qui n'est pas toujours évident à obtenir quand on "fait" dans le déjanté et l'absurde, bravo monsieur
Brussolo, je me suis encore régalé !