Deuxième tome d'une série gentiment policière, qui ose mettre en scène la reine d'Angleterre dans un rôle d'enquêtrice discréte, mais "so" efficace.
Rien ne va plus à Buckingham, un meurtre a été commis sur la femme de chambre en chef et des lettres anonymes aussi fiéleuses, que racistes ou inquiétantes, circulent dans le palais. Une des victimes n'est autre que Rozie, la secrétaire particulière de la reine. Mais Rozie ne se laissera pas faire, et comme dans le premier tome, elle sera l'oreille attentive de la reine qui l'aiguillera vers différents suspects. Sa Majesté ne pouvant pas aller où elle le souhaite, et questionner comme elle le souhaite.
C'est une série très originale qui ravira les amoureux de la culture anglaise. Si vous avez toujours rêvé d'être une petite souris à Buckingham, ce roman est pour vous, on s'y croierait ! L'auteure est très au fait des us et coutumes, des détails, des potins, des affections , des hobbys, de sa majesté et son entourage...
Si cette série vous fait de l'oeil pour l'enquête, oubliez... Elle n'est qu'un pretexte. Je l'ai trouvé tortueuse, lente, et un peu ennuyeuse. On n'est pas là pour ça, mais elle permet une pincée de suspens. Point trop n'en faut !
Ça pêche aussi côté "vie privée" de Rozy, bien qu'on ait le plaisir de découvrir sa famille. Un peu plus de Rozy serait profitable à l'histoire, elle a du potentiel comme personnage...
Si vous êtes un peu au courant de la grande et petite histoire grace à des reportages ou des séries, cette pochade sera pleine de clins d'oeil, assez amusants à découvrir au détour d'une page. un peu comme une chasse au trésor !
Un roman du genre cosy mystery, plaisant, aristocratique et léger ...
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Un roman avec la reine d'Angleterre comme héroïne c'était déjà original, mais si en plus, sa Majesté joue les détectives, c'est le summum !
Ce roman est le second d'une série mais peut se lire seul.
Tout commence quand la femme de chambre en chef de la reine est retrouvée morte au bord de la piscine privée de la famille royale, accident ou meurtre ?
De plus, plusieurs membres du personnel ont reçu des lettres anonymes et cela plombe un peu l'ambiance de travail.
La reine ne pouvant décemment pas mener l'enquête elle-même, elle utilise sa secrétaire personnelle, Rozie, pour aller poser des questions un peu partout au sein du palais, et cela leur permettra non seulement de résoudre un crime mais aussi de mettre à jour un trafic lucratif.
J'ai beaucoup aimé suivre le quotidien de la reine, entre visites officielles, cérémonies diverses, réceptions protocolaires et tous ces petits moments de vie « normaux » qu'elle essaie de préserver dans une existence où tout est minuté, surveillé, contrôlé…
Les divers membres de la famille royale sont souvent mentionnés et cela donne une touche presque réelle à l'histoire.
Sa Majesté est une personne aussi intelligente que drôle et les dialogues sont souvent emprunts de touches d'humour.
Un roman distrayant, léger et plein de subtilités.
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Peu satisfait de sa silhouette, Sir Simon, secrétaire particulier de sa majesté décide de se reprendre en main, en faisant quelques longueurs dans la piscine royale.
Qu'elle n'est pas sa stupeur d'y découvrir un cadavre !
Un meurtre à Buckingham, my God !
Et comme si ça ne suffisait pas, quelques lettres anonymes adressées à plusieurs personnes et nous voilà plongés dans une bien sombre histoire, dans un lieu qui ne devrait être que lumière.
SJ Bennett va-t-elle commettre un crime de lèse-majesté en confiant l'enquête à Elisabeth II ?
Pas vraiment car elle le fait avec finesse, humour et même une certaine tendresse pour sa gracieuse majesté.
Ce roman est drôle, j'ai ri quand la reine se cache dans une armoire, comme elle aimait le faire avec sa soeur Margaret lorsqu'elles étaient enfants.
Mais que faire lorsque deux individus pénètrent dans la pièce ?
« En regardant bien, ils auraient pu la voir. Mais qui s'attendrait à trouver une reine dans une armoire ? »
J'ai aimé suivre la reine dans ses déplacements officiels mais, plus simplement partager les moments privilégiés qu'elle réserve à ses arrières petits-enfants ou à ses chiens.
Je me suis invitée dans le salon royal et nous avons partagé un gâteau au chocolat accompagné d'une tasse de Darjeeling, servi dans une porcelaine précieuse.
Ces quelques heures passées à Buckingham en compagnie de sa royale propriétaire m'ont procuré un délicieux moment pour lequel je remercie vivement NetGalley et les Editions Les Presses de la Cité.
#BaindeminuitàBuckingham #NetGalleyFrance
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La reine se disait que, sans sa cousine, sa vie ne serait plus la même. Ce serait une nouvelle ère. Et avec Philip qui partirait bientôt prendre sa retraite dans le Norfolk , sa solitude serait d'une tout autre nature. Cela faisait presque dix ans qu'elle avait perdu sa soeur, et leur mère était morte peu après. Tous les parents et amis proches des premiers jours disparaissaient un à un avec une régularité déprimante. C'était pareil pour les chiens.
Sir Simon n’était guère féru de natation. Bien sûr, mille ans plus tôt, quand il était élève pilote, les exercices en mer l’avaient souvent amené à passer des heures dans l’eau. En cas de besoin, il aurait même pu s’extraire d’un hélicoptère sombrant dans l’océan Atlantique. Mais il ne lui serait jamais venu à l’idée de faire des longueurs dans une piscine couverte. Hélas, alors qu’il approchait le grand âge de 54 ans, son tour de taille avait quelques centimètres de trop et son médecin avait poussé les hauts cris en voyant son taux de cholestérol. Il allait devoir faire d’autres sacrifices que celui de son bouton de pantalon.
Au palais de Kensington, je la voyais constamment. En pantalons cigarette et gros pulls moelleux. Superbes chevilles, superbes cheveux. Sans oublier le plus charmant et le plus coquin de tous les sourires. « Comment allez-vous, Sholto ? » Elle vous donnait toujours l’impression de penser – voir d’espérer – que vous étiez en train de mijoter quelques mauvais coups. J’aurais bien aimé que ce soit vrai.Il y avait de la mélancolie dans sa voix
Par ailleurs, pour couronner le tout, Harry avait publié un communiqué de presse ( sur Twitter, quelle inconscience !) dans lequel il demandait aux médias de cesser de harceler sa nouvelle petite-amie. " On " compatissait, bien sûr. Mais il n'était jamais payant de défier la presse à son propre jeu. C'était toujours elle qui finissait par l'emporter. Ce n'était qu'une question de temps.
Comme le temps passait vite. Ou pas. Parfois, on se demandait comment on allait tenir jusqu'à l'heure du thé. D'autres fois, en un clin d'oeil, une décennie s'était écoulée.
"Bal tragique à Windsor" de S.J Bennett