C'est ma première rencontre avec Pieter Aspe et , sans dire qu'il s'agit d' " un coup de foudre " , j'avoue que c'est une belle première rencontre .D'abord , la couverture est superbe , pleine de mystères . Si c'est une vue de Bruges , alors , c'est déjà un premier bon point . Bruges , c'est la " Venise du Nord" et , pour y avoir séjourné., je ne puis dire qu'une chose : " très , très belle ville " , un cadre somptueux donc pour cette intrigue.
L'enquête puise ses sources dans des événements survenus il y a quelques années en Belgique , des événements douloureux qui ne semblent pas avoir connu leur épilogue , qui hantent encore les esprits de ceux qui veulent savoir et de ceux qui ne veulent pas qu'on sache . Vaste programme qui verra des protagonistes y perdre la vie et d'autres " frôler " la mort . le récit est alerte , bien construit , addictif , bâti avec une implacable logique qui , si elle sème des détails en route , sait garder le suspense intact jusqu'à la fin .
Ensuite , il y a les personnages . Des personnages aux noms " difficiles " ( pour moi ) à prononcer , à distinguer et très , très nombreux dans les deux premiers chapitres . Dérangé par cette avalanche de noms , j'ai " fait demi - tour , lu très lentement et scrupuleusement noté le nom et la fonction de chacun d'entre eux sur ma petite fiche . La suite fut ainsi bien plus facile à lire , pour moi en tout cas .
Évidemment , il y a van In , personnage particulier , sensible , fidèle en amour et en amitié , déterminé , jalousé car trés perspicace et efficace , bien que porté sur la dive bouteille et la bière locale . Que de chagrins et problèmes noyés dans l'alcool , l'alcool qui favorise le sommeil et ...la réflexion. Ensuite , il y a Hanne , son épouse, dont on ne connaît pas trop la nature des sentiments , dont l' agréable physique lui permet d'aller au plus profond de l'âme de ses interlocuteurs qu'elle ne refuse pas de " titiller ". Une femme " fantasmique " accrochée à son mari tout en pensant à......sous la douche ... bon , j'arrête , penchée au - dessus de mon épaule, mon épouse ....
Il y a aussi d'autres personnages touchants , émouvants, sincères , victimes des préjugés et aussi poussés , pour certains , par la force de persuasion et d'oubli du whisky Glennfidish ...et d'autres encore moins tourmentés mais plus pervers .....Il y a entre eux de l'amour et de l'humour , du respect ou des calculs .....Vous verrez bien ...Je ne vais pas vous faire une fiche de lecture , non plus , hein ?
C'est le premier roman de Pieter Aspe que je découvre et , comme je l'ai dit plus haut , c'est une belle rencontre , pas un coup de foudre mais , vous savez , dans ces cas - là , une nouvelle rencontre peut déboucher sur une relation durable . En tout cas , autant le dire , la relation n'est pas rompue , loin de là , j'ai envie d'en savoir un peu plus car Pieter Aspe sait écrire et raconter de belles histoires.
Mes amies et amis babeliotes belges , ils sont nombreux sur ce site , m'en diront peut - être un peu plus , je compte sur elles et eux et je ne puis que redire mon sentiment . Je suis allé à Bruges et Gand et toutes et tous les belges rencontrés là-bas ou ici , en France , ont été purement et simplement adorables ...... Bon après, hein , en foot , je préfère que la France gagne mais ça , c'est une autre histoire dont on reparlera plus tard... Et puis , s'ils gagnent au foot , on jouera ...au rugby !!
Amies et amis belges , je vous adresse mon amical souvenir .
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Policier tiré d'un fait divers survenu dans les années 80 en Belgique et qui semble trouver sa résolution des années après le début de l'affaire . Reste que le procès n'a pas encore eu lieu et que les avocats alertent sur le délai de prescription qui arrive à grand pas.
attente de prise de parole des repentis pour donner des indices probants sur le gang du Brabant..
Corruption, financement occulte, meurtres, "suicides" mis en scène, là où la réalité a encore de beau jours face à la fiction.
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Le bruit court que Napoléon a perdu la bataille de Waterloo parce que ce jour-là ses hémorroïdes le faisaient tellement souffrir qu'il pouvait à peine sortir de sa tente. On dit aussi que le débarquement de Normandie a pu avoir lieu parce que Hitler avait demandé à ne pas être dérangé ce matin-là. L'impossibilité d'obtenir une entrevue avec Soenen n'aurait sans doute pas des répercussions historiques, mais Van In réagit comme si c'était la fin de monde.
Les maniaques de la propreté passent leur temps à acheter des produits d'entretien et à nettoyer sans relâche. Comme pour Sisyphe, leur calvaire n'a pas de fin.
Quand il s’intéressait à un dossier, personne ne pouvait l’en détourner, pas même le rédacteur en chef, qui se prend pourtant pour Dieu le Père en personne. À la rédaction, tout le monde savait que Michiel était sur un dossier explosif et qu’il n’arrêterait pas de chercher tant qu’il n’aurait pas retourné ciel et terre. Plus son enquête avançait, plus il se montrait taciturne. Depuis peu, il était devenu complètement parano. Quand son portable sonnait, il s’isolait dans les toilettes. Il ne venait plus au journal qu’à des heures imprévisibles. Parfois en voiture, parfois en bus. Et il n’utilisait plus que son ordinateur portable, qu’il surveillait comme la prunelle de ses yeux et qu’il ramenait chez lui tous les soirs.
Van in pensait à Hannelore et aux enfants. Les flics et les pompiers risquent souvent leur vie dans l'exercice de leur fonction, ils le savent mieux que personne. Mais pas plus que Versavel, il n'avait envie de s'engager dans une lutte inégale.
Van In alluma une cigarette. Peut-être accordait-il trop d'importance à cette petite phrase écrite dans la marge. Peut-être tout le monde s'était-il trompé. Peut-être tout ces gens étaient-ils morts à cause d'une fausse rumeur que Lambrechts avait fait circuler. Cela n'aurait pas été la première fois qu'un journaliste aurait diffusé une information qu'il n'aurait pas suffisamment vérifiée, trop excité à l'idée de divulguer un scoop.
Pieter Aspe, le "Simenon flamand"