Le château des étoiles, tome 2 : Les chevaliers de l'éther

Séraphin et son père reçoivent une mystérieuse lettre provenant du roi de Bavière, leur apprenant qu'il détient le journal De Claire, la maman de Séraphin, disparue lors de son vol de montgolfière, lorsqu'elle tentait de percer le mystère de l'éther.

Ils entreprendront , au château du roi, de construire une éthernef.
Leurs plans ne risquent-ils pas d'être déjoués par le prince de la Prusse voisine?

D'autres personnages apparaissent dans ce tome, amusants, un peu fous,ou dangereux. Ils nous promettent de nouvelles aventures.
les dessins nous plongent dans la rêverie, le château est féérique, les plans des machines volantes nous émerveillent, les couleurs employées sont splendides.

Séraphin, Hans et Sophie filaient vers l'immensité au secours du roi Ludwig et ce malgré l'interdiction du professeur Dulac, le père de Séraphin, époux de l'aéronaute disparue.
La terre n'était pas hostile mais elle pouvait l'être. Fuir la menace du Grand Chambellan, espion prussien à la solde de Bismarck, les avaient propulsé  accidentellement en Ethernef bien plus loin qu'ils n'avaient su le calculer.
A présent, La toile de l'engin volant était déchirée et quelqu'un s'était emparé du précieux variateur, seul outil capable d'orienter les moteurs alimentés par la fabuleuse énergie spatiale découverte par Mme Dulac, l'Ether. Sans le variateur, pas de contrôle sûr pour un retour sur la terre.
Plantant les tentes dans le sable, défiant le froid, tandis que le Professeur Dulac cherche un moyen de réparer l'Ethernef et s'émerveille encore de l'atmosphère de leur refuge, les trois enfants s'aventurent au plus loin, à dos de vélocipède et side-car, afin de retrouver leur roi perdu et
parti explorer...la Lune.
 
: Des illustrations sublimes, de la fraîche azur translucide et profonde à perte de vue, un style manga frenchie nourri du fabuleux et mythique désir d'atteindre les étoiles, oui vraiment, Alex Alice nous offre un superbe voyage.
Le tome deux de cette conquête de l'espace tient ses promesses. L'esthétique et imagerie "Steampunk" façon Jules Verne est un bon point d'ancrage, l'auteur va plus loin, combinant l'idée du voyage vers l'espace en fusée et sa conquête avec la réalité en ballon de l'aventure qui se déroule en 1869. Fuyant un complot visant à éliminer le roi et s'emparer des travaux sur l'Ether de Mme Dulac, le groupe se retrouve plongé dans une robinsonnade lunaire.
Ils approchent enfin la fameuse énergie Ether révolutionnaire, de tellement prêt qu'ils se partagent entre réjouissance et désespoir. Ils sont les premiers hommes à avoir marcher sur la lune dans cette histoire mais seront- ils capable de relater leur exploit avec un retour sur terre. La tension monte, le froid s'installe et les vivres viendront bientôt à manquer.
Le professeur Dulac s'inquiète quand à leurs faibles ressources, le roi fait le tour de son nouveau royaume et Séraphin, l'intrépide Sophie et Hans le goinfre découvrent de nouvelles applications à l'Ether jusque là impalpable et invisible.
Une incroyable et chouette aventure, bien rythmée, respectant une crédibilité technique et scientifique dans le texte pour nous installer dans l'illusion de la conquète qu'offre l'image.
Les personnages s'affirment, menés chacun par des raisons personnelles d'atteindre la lune qui vont s'opposer. Et une fois que l'on décroche la lune, que peut-il arriver?
 Un bon souffle d'aventure sur fond bleu et blanc. A découvrir absolument.

Ce Château des étoiles, c'est avant tout un hommage très appuyé à l'univers de Myazaki.
Tout y est, dans l'esthétique, les thématique ou les personnages.
Dès lors, je ne comprends que certains critiquent le personnage de Hans, trop caricatural dans un environnement réaliste. Ce décalage apporté par des personnages à la physionomie humoristique au sein d'un environnement réaliste est récurrent chez lui, et dans le monde du manga en général. Ce genre de procédé, on le retrouve aussi dans le franco-belge. Au hasard, chez Uderzo qui a toujours joué de ce décalage. On le retrouve aussi chez Lambil, par exemple.
Et si, encore une fois, Alex Alice désire rendre hommage à Myazaki, je ne pense pas que son hommage aurait été complet s'il avait ignoré ce type de personnage. L'histoire aurait peut-être fonctionné, mais l'hommage aurait perdu de sa substance.
Reste l'histoire, justement.
D'un côté, on s'y croirait. Très travail visuel, mais une des forces de Myazaki, c'est la dynamique incroyable de sa mise en scène. il est difficile de le reproduire en bande dessinéee, et je trouve que, dans l'ensemble, les planches manquent de mouvement. de la belle illustration, mais manquant de vie. le récit manque aussi singulièrement de densité. Tout va trop vite sans que rien ne se détache vraiment. Et l'intrigue, en général, semble trop "mécanique". Evidemment, nous ne sommes pas à l'abri d'un twist qui relancerait l'ensemble, mais même dans les rebondissements, j'ai eu l'impression de les avoir déjà vu 1000 fois avant. On passe de l'hommage au pastiche. Un beau pastiche, mais un peu vain. D'autant que Alice n'arrive ni à retrouver le dynamisme du manga, ni à conserver la densité d'un franco-belge. la note d'intention est belle. La réalisation décevante.

Intrigues en Bavière.
Alors que le père de Séraphin accepte de participer au projet d'ethernef du roi Ludwig, la Prusse se prépare à élargir un peu plus son empire sous la houlette de Bismarck.

Ce second journal offre deux fois plus de bonus. L'aspect feuilleton n'est pas pour me déplaire alors qu'en général je ne suis pas tellement friand de l'attente. Pour le moment, chaque numéro est à portée de main mais j'anticipe déjà l'attente...

La qualité des dessins se maintient, l'intrigue se développe bien que légèrement enfantine. Cela n'en retire en rien le plaisir à la lecture, bien au contraire. C'est à l'univers du conte que l'on touche ici et la magie se mêle à la science de l'éther.

44ème Festival de la BD d'Angoulême (2017)

Une belle aventure au XIXème siècle en Bavière où Séraphin et son père suivent les instructions d'une mystérieuse lettre qui doivent les mener vers la découverte de sa mère sur le rôle de l'éther pour voyager dans l'espace.
Il est donc question de traque et de découverte scientifique avec de beaux dessins qui nous font plonger dans l'ambiance, notamment les grands schémas détaillés de la machine volante.
L'histoire se lit avec plaisir et le format journal de la bande dessinée rend le tout original.