La bombe (BD)

Une bande dessinée de près de 500 pages, pesant près de 2 kg retraçant l'histoire de la bombe atomique. C'est l'incroyable projet éditirial qu'on entreprît, les auteurs Alcante, Laurent- Frederic Bollée et l'illustrateur Denis Rodier.

Dans un travail remarquable de recherche, le lecteur découvre le projet Manhattan à l'origine de la confection de "Little boy" qui a détruit la ville d'Hiroshima en août 1945.
Tous les protagonistes sont présentés dans "La bombe". Tous les détails y sont presque décrits.

C'est une lecture indispensable et vraiment très intéressante, qui demande certes beaucoup de temps à lire mais qui en vaut vraiment la peine.

Bref, à conseiller !

Mon beau-frère fan de BD ( moi, on peut pas dire), m'avait fait découvrir Les Indes fourbes (que j'avais vraiment apprécié), et c'est aussi lui qui m'a conseillée celle-ci.

Je me rends compte que je ne m'attache pas vraiment aux dessins. Enfin, au début car petit à petit, mon regard est interpellé par l'expression de certains personnages qui n'ont vraiment pas besoin de parole. Et que dire des dernières pages, pages entières où par le seul dessin on ressent l'horreur. Elles ne peuvent laisser insensibles.

Pour l'histoire, on sent l'immédiateté dès le départ …l'urgence pour ces scientifiques, pour l'armée américaine, de tout mettre en oeuvre pour créer cette nouvelle arme. Les questions arriveront tardivement : quels dégâts seront faits ? Quelles répercussions sur l'homme ? Arme dissuasive ou arme défensive ?
Même si on passe d'un personnage à l'autre, on n'est pas perdu. On suit vraiment le processus de « création » sans difficulté et même les aspects scientifiques sont abordés facilement.

Livre qui n'est pas réservé aux seuls scientifiques mais plutôt aux curieux qui s'interrogent sur la genèse de ce projet, de son élaboration, de sa concrétisation.

Le parti pris a été de faire de l'uranium le personnage principal, ça j'avoue que je n'ai pas adhéré. Il est dans l'impatience d'exister, dans la joie d'être connu de tous. J'ai eu du mal à partager cet enthousiasme.

Sinon, on reste sur du factuel, du moins les auteurs restent neutres en nous énonçant les faits de chaque côté des parties engagées. Les états d'âme de certains personnages sont effleurés. Cela peut sembler froid mais les interrogations sont bien présentes et ne peuvent que persister.

Un livre qui interroge, qui oppose , ça m'intéresse toujours.

Une longue BD historique dense, riche, avec énormément d'informations. Les dessins sont travaillés, très réalistes et propres. Ce ne sera pas au goût de tous cependant, les passionnés d'Histoire devraient trouver leur compte. (Ouvrage découvert pour le prix BD Livraddict 2021)

Une BD très intéressante sur la genèse de la bombe atomique, la courses des différentes nations pour la créer en premier, l'implication dans la seconde guerre mondiale, les questionnement des scientifiques.
Prenant, instructifs, glaçant, malgré quelques passages pointus sur la chimie, j'ai adoré cette oeuvre.

Savez-vous comment notre épée de Damoclès a été forgée et fixée au-dessus de nos têtes ?
Savez-vous pourquoi ?
Et par qui?
Savez-vous qu'elles ont été ses victimes avant Hiroshima et Nagasaki ?

Retour aux sources de la terreur qui, jusqu'à aujourd'hui, aurait -soit disant - permis d'éviter une nouvelle guerre mondiale…
Perso, j'aurais plutôt opté pour le désarmement ; mais on fait pas toujours ce qu'on veut, right?

À lire et à faire lire.

Comment en est-on arrivés à créer la bombe atomique ? Quelles sont les personnes qui ont eu la bêtise de mettre au point un tel truc ? Et est-ce vraiment de la bêtise ?

Alcante, Laurent-Frédéric Bollée et Denis Rodier nous racontent tout. Des découvertes sur l'uranium, sur le plutonium, sur le radium - oui que des noms en -ium - jusqu'aux massacres de civils japonais en août 1945. J'avais déjà quelques connaissances sur le sujet mais j'ai appris énormément de choses complémentaires. En effet, le sujet est vaste.

Les auteurs ont abattu un travail de titans pour nous fournir ce livre. Ils ont su bien doser les explications scientifiques, les ambitions divergentes, la psychologie des différents protagonistes et les enjeux géopolitiques.
Témoignage de la bêtise humaine, de la soif de reconnaissance et de la monstruosité qui peut naître d'une bonne intention, l'histoire est très bien documentée.

"La Bombe" est un roman graphique dense d'une grande pertinence. En créant cette fameuse bombe atomique et en la testant comme ils l'ont fait, ces hommes ont, certes, fait une prouesse scientifique mais ils y ont laissé leur humanité.

Je venais de voir Oppenheimer au cinéma lorsque j'ai entrepris la lecture de cette somme de 400 pages sur la conception de la bombe atomique.
Il faudra attendre près de la moitié de la BD pour voir apparaître celui qui est considéré comme le père de la bombe, le chef du projet Manhattan.
On découvrira dans cette oeuvre considérable tous les protagonistes de la bombe, une équipe de savants recrutés dans de nombreux pays, des militaires comme le général Groves, des commandos chargés de détruire les usines allemandes, et des politiques, Roosevelt, puis Truman.
J'ai retrouvé avec plaisir dans la BD pas mal de détails plus ou moins anecdotiques qui figurent dans le film de Christopher Nolan, signe que les deux puisent au mêmes sources.
J'ai été un peu moins convaincu par le dessin, qui offre plus de similitudes avec les comics américains qu'avec la BD européenne. le trait est efficace mais certaines planches sont peu soignées. Mais peut-on attendre d'une BD de 400 pages le même soin du détail que dans dans une BD au format plus classique ?

Je termine avec une certaine émotion cette bande dessinée de référence sur la genèse de la Bombe Atomique. Avec des questions en suspens "Mais qu'avons-nous fait ?" et "Pouvions nous faire autrement ?". Ce n'est pas comme si je découvrais l'histoire... Mais encore une fois, ça m'interroge. Signe que le scénario illustre la complexité du sujet.

J'ai beaucoup aimé la façon dont les scénaristes ont choisi de faire s'exprimer l'Uranium, personnage à part entière, qui vient nous raconter, tel un démiurge enfoui dans les profondeurs, comment la folie des hommes est venue libérer sa puissance infernale.

J'ai apprécié aussi qu'en parallèle et en lien avec le Projet Manhattan, il y ait des éclairages sur l'avancée des recherches sur la bombe A dans les différents pays (Allemagne, Russie, Japon).

Et des zooms sur certains épisodes peu glorieux, tant côté japonais qu'américain, et sur quelques protagonistes dont les destins tragiques nous rappellent que derrière la Grande Histoire et ses grands chiffres se cachent d'innombrables drames humains.

A lire à une époque où on continue à jouer aux apprentis sorciers et où les questions éthiques sont sans cesse renouvelées.

Ce monumental album comprend un prologue, un épilogue et quatre chapitres séparés par une page de titre. En fin d'ouvrage trois post-faces de chacun des auteurs relatent l'origine du projet. Pour Didier Alcante il s'agit de son histoire personnelle avec un japonais rencontré dans l'enfance qui lui a permis de découvrir le drame de Hiroshima, pour Denis Rodier il s'agit d'expliquer comment se lancer dans un projet comportant autant de pages à réaliser, quand à LF Bollée il tisse des liens avec le film Hiroshima mon amour d'Alain Resnais. Une bibliographie très conséquente de trois page, illustrant la solidité du travail documentaire, est proposée enfin ainsi qu'un flashcode renvoyant vers des vidéos en ligne.

Cet ouvrage est sans doute le plus impressionnant documentaire BD qu'il m'ait été donné de lire. Par sa seule pagination, correspondant à une série de dix albums, on a du mal à comprendre comment une poignée d'années un groupe de seulement trois auteurs a pu accoucher d'une telle somme, d'un livre si ambitieux, voulu par Didier Alcante comme l'ouvrage BD définitif sur le sujet avec un ligne de mire les soixante-quinze ans de la double attaque nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki en aout 1945.

Le très talentueux dessinateur québecois Denis Rodier (déjà vu sur l'excellent Arale) a réalisé ces quelques quatre-cent planches seul. L'absence de couleur s'imposait à la fois pour gagner du temps de réalisation, mais aussi pour profiter de ses encrages très forts et se justifiait par le côté documentaire et sérieux de l'affaire. Dans un style semi-classique mais très technique à la fois dans la représentation des très nombreux personnages que sur les décors et représentations d'éléments techniques, Rodier n'oublie pas qu'il réalise un album de bande-dessinée et de placer des respirations graphiques sur des pleines pages ou des digressions artistiques symboliques.[...]

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J'ai découvert ce roman graphique grâce aux suggestions Babelio. Les avis m'avait convaincu de le lire mais à 40 euro cela me paraissais être un gros achat. Je l'ai donc commandé à la mediathèque.

J'ai été surprise du volume du livre quand je l'ai récupéré, c'est comme ça que j'ai compris son tarif. Bref passons !

J'ai trouvé les dessins en noir et blanc assez austère et un peu triste. J'ai eu du mal à me mettre dans l'univer et à assimiler les différents personnages. Je n'ai pas l'habitude de livre des romans graphique en noir et blanc.

L'histoire m'a captivé, j'ai beaucoup aimé les différentes représentations des personnages historiques, et les annotations sur le lieu et l'espace-temps en début de scène mon permis de me situer. Considéré l'uranium comme un personnage était une idée très intéressante, nous sentons un monstre grandir et se développer, prendre son temps pour s'épanouir et enfin s'exposer au monde entier. Juste peut être un petit bémol, j'ai trouvé que les explications sur la fabrication et les expériences de la bombes étaient très scolaire.