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sur 842 notes
Léa a laissé sa famille liquéfiée par sa disparition, « fracassée contre le mur de la peur et du chagrin ». La retrouver va-t-il pouvoir tous les sauver ?

En Bretagne, non loin de Saint-Malo, Antoine, le narrateur, ses parents et sa soeur revenue de « l'enfer » entament une reconstruction auprès d'une mer tumultueuse, qui seule semble les apaiser.

L'adolescence et ses premiers émois, mais aussi ses premiers drames. le secret de Léa est bien gardé pour cet amour inconditionnel qu'elle éprouve en secret.

Le mystère plane et nous entraîne dans la tête de ces jeunes adultes épris d'amour et d'espoir. de jolis moments et une intrigue qui prend.
Mais si « la mer les as sauvés de la folie », la conclusion du roman m'aura fait trébucher et tomber dans une simple flaque... Dommage.

Lu en juin 2018.

Mon article sur Fnac.com/Le conseil des libraires :
Lien : https://www.fnac.com/Pour-ce..
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Ayant quitté Paris, c'est sur la côte d'Émeraude, à Saint Lunaire, que la famille d'Antoine s'est installée. Espérant y puiser du calme et de la tranquillité, ne se doutant pas un seul instant que leur vie allait s'en trouver terriblement bouleversée... Car cela fait des mois maintenant que l'aînée, Léa, a disparu. L'enquête n'avance pas, aucun indice. Personne ne sait où elle est, si elle est partie de son plein gré, si encore elle est vivante ou morte. Ce drame a fait vaciller le couple que formaient les parents d'Antoine. Installée dans un appartement, la maman s'est également trouvé un nouvel amant. le papa, lui, journaliste dans un quotidien local, tente tant bien que mal de garder la tête hors de l'eau. Antoine, lui, c'est sur son surf qu'il puise son énergie. Quand, soudain, Léa refait surface, leur vie va de nouveau tanguer...

Une balade le long de la plage de Longchamp, admirer la mer se fracasser sur les rochers la pointe du Décollé, sentir les embruns... ça vous tente ? Parce que si le paysage, la faune et la flore sont d'une beauté remarquable sur la côte d'Émeraude, ce roman, lui, nous plonge plutôt dans une atmosphère plombante et sombre. Après une disparition inquiétante et traumatisante (fugue ? kidnapping ?) et un retour inespéré de Léa, toute la petite famille va devoir surmonter des épreuves, imaginer l'impensable et tenter de se reconstruire, après avoir fait naufrage. Ce roman young adult se révèle finalement une agréable surprise. Même si le sujet n'est pas original, Olivier Adam réussit à instaurer une ambiance inquiétante et donne vie à ses personnages mais aussi à ces paysages bretons. Il traite avec justesse des différentes étapes que la famille va traverser, revient sur des éléments-clés du passé. Un sujet plutôt bien traité, émouvant et servi par une plume délicate.
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Depuis leur déménagement sur la côte bretonne, rien ne va plus pour, la famille d'Antoine, le narrateur. Les parents se déchirent jusqu'à la séparation, le lycée est un endroit plutôt hostile où il n'a pas vraiment d'amis, mais plus que tout, sa soeur Léa a disparu après une soirée passée dans un festival de musique. Ballotée entre le doute et l'espoir, la famille est plus que jamais pertubée, jusqu'au jour où Léa refait surface. Mais comme l'annonce la quatrième de couverture, selon les dires du père :

«  On l'a retrouvée. Merde alors. On l'a retrouvée. C'en est fini de ce cauchemar. » Il se trompait. Ma soeur serait bientôt de retour mais nous n'en avions pas terminé.

Olivier Adam dit avoir visé un public jeune, en donnant la parole à un ado, en se glissant dans la peau d'un garçon de 15 ans.C'est de ce point de vue assez réussi , et l'on retrouve derrière l'intrigue toutes les préoccupations des ados de notre époque, y compris lorsque c'est Léa qui s'exprime , à travers les lettres qu'elle adresse à un mystérieux correspondant (ce que cachent ces messages est cependant vite clair, malgré les efforts de camouflage).

Par ailleurs, c'est encore l'auteur qui le dit, le fait de s'adresser à des jeunes n'est pas synonyme d'une intrigue au rabais. le récit doit pouvoir être apprécié aussi par un lectorat plus mature.
Et là, quelque chose ne fonctionne pas. N'ayant pas compris avant de commencer la lecture qu'il s'agissait une fiction « jeune adulte » (on pourrait reparler de ce que cache ce ciblage), j'ai ressenti une impression de superficiel, d'un abord psychologique sommaire des personnages. Et puis ce que promettait l'intrigue , le cauchemar annoncé ressemble tout de même un peu à un pétard mouillé.

Cela reste une lecture agréable, car le style d'écriture d'Olivier Adam est une garantie de satisfaction. Et l'on apprécie aussi de se retrouver en Bretagne, même si la région est dans ce roman l'objet de toutes les rancoeurs pour le narrateur.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ouf ! J'ai pu enfin sortir la tête hors de l'eau après quelques heures d'apnée.
Je me méfiais d'Olivier Adam et de ses sempiternels états dépressifs. Mais suite à la critique de jeunejane, ça y est, j'ai plongé et je ne le regrette pas !

J'ai connu de manière intensive les états d'âme du narrateur, garçon de 15 ans environ, qui a dû survivre à la disparition de sa soeur Léa auprès de ses parents dévastés, et puis, lors de sa réapparition, la soutenir.
Difficile ! Heureusement que la côte bretonne, ses plages dorées, ses vagues d'émeraude accueillantes pour les surfeurs adoucit le climat tendu de cette famille. Entre un père « handicapé émotionnellement » et une mère qui ne sait plus où elle en est, notre narrateur raconte les mois pénibles que cette famille a traversés et qu'elle connait encore, entrecoupés de mails que Léa envoie à son amour perdu.

Le thème principal est la difficulté de communication, que ce soit entre parents et enfants, entre adultes ou chez les adolescents eux-mêmes. En tout cas, Olivier Adam, lui, a totalement réussi à nous communiquer cela !
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Saints Lunaire, Briac et Malo, oyats, embruns, plage, surf... souriez, vous êtes en Bretagne !
Adolescence compliquée, fille rebelle, père alcoolo-dépressif, mère hystéro-tyrannique... grincez des dents, vous êtes chez Olivier Adam.

Voilà un roman classé en 'young adult', et ça semblait agacer un chouïa son auteur quand il en parlait avant sa sortie - moins de ventes à la clef ?

C'est bien écrit, agréable à lire, efficace, captivant, riche en suspense même si on voit les 'surprises' arriver de très loin, a fortiori si on a lu plusieurs ouvrages sur ces sujets.

Mais je n'ai rien trouvé d'original, et en compilant les idées maîtresses de quelques romans lus récemment , je retrouve ces ingrédients dans ce naufrage familial.
Ce n'est pas la première fois que j'ai ce sentiment de déjà-lu avec cet auteur. Mais jusqu'alors, j'avais l'impression qu'il reprenait plus ou moins ses propres recettes.

Quoi qu'il en soit, et malgré cette couverture kitsch, je conseille aux grands adolescents, à partir de 15 ans, et à leurs parents :
« Je repense à ce que C. m'a dit un soir [...] en parlant de ses propres parents. A quel point ils se révélaient complexes et tortueux à mesure qu'on grandissait. A quel point ils se révélaient obscurs, prompts à tous les arrangement possibles, aux mensonges, aux dissimulations, aux rancoeurs rentrées, aux dénis, aux compromis. »
C'est pour ça que les ados peuvent être si cruels ?
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Antoine, Léa et leurs parents ont quitté Paris pour s'installer dans une petite station balnéaire non loin de Saint-Malo. le père a obtenu un poste de chroniqueur local dans un journal local et la mère un poste de prof dans un collège du coin.
Pour Antoine, plus jeune et solitaire, ça ne se passe pas trop mal. Il adore faire du surf comme loisir.
Pour Léa, un peu plus âgée, elle a dû abandonner ses copains et copines de lycée et c'est très pénible.
Un soir où elle assiste à un concert avec son oncle, elle disparaît : enlevée, séquestrée, violée, tuée ? Personne ne sait.
La police enquête, la famille reste dans l'attente et dans l'incertitude.
C'est par le témoignage d'Antoine que tout le livre se déroule ainsi que son suspense.
La police finit par retrouver Léa qui reste muette malgré tous les soutiens psychologiques nécessaires, l'attention de son jeune frère et de ses parents.
Olivier Adam va surtout insister sur la famille, les non-dits des parents, la souffrance des enfants.
La place ne sera pas réservée à l'enquête et aux détails de la séquestration. Ce n'est pas le but de l'auteur qui s'adresse à l'émotion des adolescents.
Un très beau et court roman bien adapté à son public.
Personnellement, j'ai trouvé la lecture suffisamment addictive avec le récit d'Antoine.
Le roman m'a rappelé par certains points "Je vais bien, ne t'en fais pas" .
Olivier Adam n'en est pas à son premier récit pour la jeunesse. Pour les plus jeunes, j'avais découvert un récit fantastique bien amusant : "Personne ne bouge".
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Mais qu'est-ce qui vous fait tenir, vous rattache à la vie, vous dit qu'il faut espérer, encore et encore, envers et contre tous ceux qui vous disent que tout est perdu…

Journaliste et professeur, les parents d'Antoine et de Léa ont choisi de quitter Paris et de s'installer en Bretagne, à Saint-Lunaire, dans les environs de Saint-Malo. Lors d'un festival de musique où elle s'est rendue avec son oncle, Léa disparaît brusquement…. Pendant de long mois sa famille vit un cauchemar, les parents finissent par se séparer. Antoine continue de vivre avec son père qui sombre lentement, jusqu'au jour où un coup de fil du commissariat annonce que Léa vient d'être retrouvée vivante. Pour autant, le cauchemar n'est pas terminé. Séquestrée, livrée à un à un pervers, Léa a vécu des mois d'enfer. Les retrouvailles avec ses parents et son frère sont difficiles, la guérison s'annonce longue, sera-t-elle vraiment possible ?
Mais qu'est-ce qui fait tenir Antoine, qui se décrit lui-même comme un ado sans grande originalité, un peu casanier, qui aime les jeux vidéo, la musique, les mangas, ne s'investit pas plus que nécessaire dans son travail scolaire, et a découvert le plaisir du surf après la disparition de sa soeur. Antoine qui n'a jamais douté du retour de Léa, va attendre encore et encore la guérison de sa soeur, avec patience, faisant preuve d'intuition, et se révélant d'une étonnante maturité alors que les adultes, ses parents, la psychologue, se sentent désarmés…

Je viens de terminer la lecture du dernier roman d'Olivier Adam, La tête sous l'eau. D'Olivier Adam, je connaissais Je vais bien, ne t'en fais pas, et Un coeur régulier. J'aime sa façon de traiter le thème de la disparition, de l'absence. La tête sous l'eau m'a beaucoup plu, j'ai découvert un roman particulièrement bien écrit, structuré, qui fait la part belle à l'émotion, qui met en scène des personnages forts. A travers le personnage d'Antoine j'ai mesuré l'attente, la souffrance de l'ado, l'amour qu'il porte à sa soeur. J'ai découvert la Bretagne, des paysages, le surf, une vie simple qui peut basculer mais qui peut aussi se reconstruire. J'ai beaucoup aimé un style impeccable, j'ai apprécié l'optimisme et la joie de vivre, alors même que les thèmes étaient difficiles, qui tranchent avec la tristesse de bon nombre de romans actuels.

Un vrai plaisir de lecture, une belle découverte de rentrée.
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Léa a disparu. Enlèvement, fugue, meurtre ? Aucun indice. Rien. le trou noir. Des questions, des remises en cause, des reproches, des hurlements et même des silences jalonnent maintenant la vie de ses parents et de son frère... jusqu'au retour de Léa bien des mois après.

Un roman assez court (un peu plus de 200 pages) mais une immersion totale au pays de l'horreur, violence de l'absence. Comment vivre, survivre avec un manque, une amputation dont on ne comprend pas l'acte. C'est tout le talent d'Olivier Adam de nous plonger au coeur des jours d'après, petit à petit de disséquer ces lendemains emplis de questions, de doutes, de peurs et d'espoirs. Une étude intéressante des blessures que chaque membre de la famille, victime comme parents, essaie de soigner, car vue sous le seul regard d'Antoine, le frère.

Un roman qui outre la disparition, parle aussi de la famille, de l'adolescence, de l'homosexualité et ces thèmes toujours énoncés sous le regard adolescent : des sentiments, des émotions à fleur de peau. Bouleversant !
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Un roman, plus dirigé pour les adolescents, je pense. Parents préoccupés par eux-mêmes, fils surfeur et narrateur, fille disparue, enlevée et séquestrée durant des mois par un malade, oncle sympathique et dit irresponsable. Comment vivre après ce traumatisme ? Difficile d'en parler au risque de trop dévoiler. Bretagne et mer bien présentes. J'ai trouvé, pour l'ensemble, une baisse de régime de Olivier Adam qui nous a habitué à beaucoup mieux, comme Les lisières où il s'engage plus.
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Ce que j'ai ressenti:

« Tout le monde a l'air heureux. La mer est belle. Qu'est-ce que j'en ai à foutre? »

Je suis d'humeur déferlante. À me plonger La tête sous l'eau. Ressentir le pouvoir de la mer. D'humeur à lire les mots de Olivier Adam, et découvrir l'histoire de Léa. Et j'écris pour ne pas oublier cette petite. Léa qui se prend une vague de tristesse, et dans son désespoir d'adolescente en mal de vivre, disparaît. Et quand elle revient de ses eaux troubles, son regard est mouillé. Et brisé. Alors j'écris, même si tu n'entends pas, que tu ne réponds pas. Pourquoi d'ailleurs, tu ne réponds pas?! Ça sent la mer et ça, j'adore. Mais tu ne réponds pas.

J'ai regardé Léa, aimer et souffrir. Et puis, j'ai suivi les péripéties d'une famille qui explose. Des liens qui claquent dans le vent. Des paroles de trop et des silences pesants. Et la mer, si belle, comme repère. J'ai même constaté comme le malheur peut frapper plus fort qu'un tsunami. Et puis, un frère face à la détresse et va mettre sa tête sous l'eau. Noyer son regard aussi dans la mer et l'amour. Alors j'ai laissé un peu d'émotions dans la mer. Je voulais me casser en mille morceaux. Et puis les vagues puissantes, ça soulage.

Mais il y a toujours toi qui répond pas. Toi qui obsède, toi que je devine, toi que j'essaye de saisir. Et dans le dernier rouleau de la vague de cette lecture, elle est là, cette vérité. Tranchante. Et puis la mer qui a réponse à tout. La mer qui apaise, la mer que je rêve, la mer qui prend tout.

C'est une histoire d'amour déçu et de drame horrible. C'est la spécialité de cet auteur de nous bousculer ainsi, et à chaque fois, je manque respirer. Mais là, j'ai volontairement mis La tête sous l'eau. Alors je ne vais pas me plaindre. Juste vous dire de ne plus me parler de ces histoires de filles qui disparaissent et qui reviennent avec des yeux éteints. La mer est belle. Et je n'en ai pas rien à foutre…

Kisses,

✨Stelphique✨

Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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