R d'Éden est un refuge, un lieu de repos, un lieu d'accueil pour les Brutusses et Brutus.
Des réfugié.e.s, climatiques, politiques, victimes de la guerre, voilà ce que sont certain.e.s de ces Brutusses et Brutus.
Les chapitres sont découpés comme des vignettes de vies du refuge R d'Éden, où chacun.e.s partagent les douleurs, les craintes, les angoisses et où l'écoute n'est pas un vain mot, sur fond d'une pluie et des crues inquiétantes.
Et d'autres chapitres s'appuient sur des évènements réels comme des incendies dans l'île de Rhodes, des inondations dans le pas de calais, la guerre en Ukraine, et la détresse de ceux et celles qui vivent ces drames, et souvent le peu de solutions qui s'offrent à eux hormis la fuite, l'exode.
La force de de ce livre, à la fois ancré dans le réel, mais aussi en partie romancé, est qu'on s'identifie à ces Brutus et Brutusses, que leurs drames peuvent être les nôtres.
Ce livre montre qu'en ces temps où les guerres continuent sur tous les continents, où le climat perd le nord, où les frontières se ferment, où le bruit des bottes devient assourdissant, une lumière est peut être possible avec la solidarité, la prise de conscience que nous sommes tous des Brutus et Brutusses.
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Rencontre animée par Alain Nicolas
À lire l'un de ses textes publié dans une revue littéraire, sa mère dit à l'auteur que « ça doit être compliqué de vivre à force de regarder les choses précisément comme ça. » Mais c'est assurément un ravissement pour nous. Long poème composé de dix-neuf « chants », Les paysages avalent presque tout oscille entre un présent intranquille et des périples fondateurs à travers les Balkans. Des êtres qu'on perd jusqu'aux maisons désertées, en passant par cette femme qui ne reconnaît plus les siens : la poésie s'arme pour fixer tout ce qui file et que le temps engloutit. L'apparition d'un jeune poète saisissant.
À lire – Maxime Actis, Les paysages avalent presque tout, Flammarion Poésie, 2020.
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