Pffff, bof, bof, bof.
Bon, avant toute chose : je voulais juste finir la série. Je n'attendais rien de ce tome. Parce que dès le tome 2, Vers Mars, je trouvais que c'était moins bon que
Vers les étoiles. Qui restera mon favori et selon moi franchement super, notamment dans sa structuration et son côté inédit (en tout cas dans sa manière d'aborder certains aspects).
Donc, bof. Pourquoi bof ?
Parce que j'ai eu la sensation d'une redite. Déjà le tome 2 m'avait fait cet effet. On allait certes sur Mars, mais Elma se retrouvait encore et toujours confrontée à ses angoisses, et aux institutions/ordre des choses/époque/individus misogynes/société..., sexistes, racistes etc. Je n'y avais pas vu grand-chose de nouveau à part la vie à bord du vaisseau (et j'avais compris à ce moment qu'on s'y ennuyait pas mal).
Selon moi,
Sur la Lune c'est la même chose. Pourtant, autre lieux et autres personnages. Moui, enfin autre personnage... Si Nicole n'est pas Elma, elle est tout aussi pénible à mon goût (j'avais fini par trouver Elma particulièrement enquiquinante). Et affublée elle aussi de maux psychologiques, qui lui tordent les entrailles (c'est une manie, les persos féminins aux intestins pourris, dans cette saga ?). Bref, le vomi ça va bien un tome, mais au 3e j'en ai un peu marre.
Autre lieu : certes, la Lune; mais soyons honnêtes : ce n'est pas l'éclate, la Lune. Alors quand en plus, il y a des coupures de courant tout le temps, des intoxications alimentaires (décidément, c'est une manie) et la polio partout, c'est franchement peu reluisant.
Ensuite, quel ennuiiiiiiiiii. Il faut attendre le bon dernier tiers pour qu'enfin, enfin, les choses s'emballent et deviennent intéressantes.
Jusque-là, ce n'est que petit sabotage par là (- Hum, c'est louche. - Mais noooon Nicole), petit sabotage par ici (- Là je vous le dis, c'est vraiment préoccupant. - Nicole, cessez cette hystérie) et vilain gros sabotage là (Je vous l'avais dit que c'était pas normal. - Oui, bon, ça va ! Occupez-vous de ce merdier, Nicole).
Mais effectivement, le dernier tiers est plus captivant, avec des rebondissements, des événements inattendus, etc.
Mais ça fait long, 700 pages pour un roman dont le scénario tient en deux lignes et le nombre d'événements notables, collés les uns aux autres, en 150 pages.
Quant à la fin, la toute fin m'a semblé inutile. Pas très friande de ce type d'épilogues « quelques années plus tard ». Mais ça m'a un peu fait penser à un personnage de For all Mankind (et je n'ai pas vérifié les dates pour savoir qui vient avant quoi du livre ou de la série mais c'est un peu copié-collé sur le développement du personnage).
Enfin, je n'ai pas trouvé que le parallèle avec Vers Mars était super bien exploité (les deux tomes se déroulent en même temps). Ça n'apporte pas grand-chose à l'histoire, à part un bis repetita de certains événements qui se sont déroulés dans le tome précédent.
Le reste pour moi oscille entre redite (misogynie etc. etc. Avec
vers les étoiles c'était bien, c'était le côté 1re fois; là c'est du réchauffé, on connait la chanson, merci), ennui (à l'image de Nicole qui avec son bras cassé ne peut pas faire grand-chose mais qui quand même est bien dégourdie et maligne et maîtresse d'elle-même - j'ai trouvé là un manque de crédibilité dans ce personnage, d'ailleurs) et remplissage.
Alors ça se lit tout seul, et cela ne demande aucun effort intellectuel. Et ça, c'est très bien aussi, parfois : on peut le lire en même temps qu'un autre sans problème, ou alors le caser après une grosse lecture qui nous a remué un peu trop les méninges : repos garanti avant de repartir pour un tour.