Albin Michel Jeunesse [corriger]

Poursuivant mon exploration de l'oeuvre de Posy Simmonds, je cherchais cet ouvrage dans la bibliothèque de ma ville, quand, ne le trouvant pas dans les rayons, je me suis adressée à la bibliothécaire qui, Ô surprise et drôlerie, m'a chuchoté : " Ah oui ! Cette Matilda là ! On l'a mis à la réserve. C'est une histoire vraiment trop affreuse. Il est resté longtemps dans les rayons mais quand on l'a lu, on a décidé de l'en retirer. C'est un livre trop horrible pour les enfants ! Vous savez comment ça finit ? Bon, j'en ai pour une minute, je vais vous le chercher".



Cela va sans dire que cette réponse a décuplé ma curiosité et mon désir de découvrir cette horrible histoire de la petite Matilda, l'horrible petite menteuse, pourtant destinée aux enfants à partir de 6 ans écrite, non pas par Posy Simmonds , mais par un certain Hilaire Belloc ( information que je découvre alors, une fois ce livre dans mes mains).



Il est vrai que ce qu'il advient de l'horrible petite menteuse est radical et qu'elle est bien punie de ses mensonges ! A force d'en proférer au grand désespoir de sa vieille tante Margaret (Matilda serait-elle orpheline ? Point de père ou de mère à l'horizon), cette petite fille, qui vit dans les beaux quartiers de Londres, va périr brûlée toute crue dans l'incendie de sa maison, piégée par ses propres mensonges. "Lorsque sa tante rentra...Tout avait brûlé, la maison et Matilda ",

conclut en rimes, mais promptement et sans affectation, Hilaire Belloc.



Mais qui était donc cet Hilaire Belloc pour avoir écrit un conte pour enfants aussi cruel ? Curieuse d'en savoir davantage, Wikipedia me renseigne : Joseph Hilaire Pierre René Belloc est né en 1870 et mort en 1953. Franco-britannique, il a été l'un des écrivains britanniques les plus prolifiques des années 20. J'apprends encore qu'il était aussi historien, polémiste, et qu'il etait d'un tempérament colérique. Belloc fut aussi député et un militant catholique acharné et conservateur qui a écrit nombre de poèmes religieux et contes moraux dont les personnages connaissaient généralement des fins atroces. Il était même réputé pour terroriser les enfants avec ses Contes Edifiants.



Menteuse pathologique, désobéissante et mal élevée, Matilda connaît donc (pas d'exception pour notre petite menteuse) un destin tragique, cruel parce qu'elle s'est mal conduite. Comme pédagogie, c'est radical et disproportionné (au secours Françoise Dolto !).



Cependant, tout comme son compatriote Lewis Carroll, les écrits de Belloc s'adressaient plutôt aux adultes, tout comme peuvent l'être les livres de Roald Dahl, même quand ceux-ci sont destinés au public jeunesse. Ce dernier a même repris le personnage de Matilda mais en l'édulcorant quelque peu.



Alors oui, je comprend mieux pourquoi cette courte fable (une vingtaine de pages) écrite en rimes a subi la "censure" de ma bibliothécaire et de son équipe, désireuses de protéger les jeunes lecteurs de cette "horrible histoire" (elle a bien insisté sur l'adjectif horrible en montant dans les aigus).



Mon intention première étant de découvrir encore et encore Posy Simmonds , passée la rapide lecture de cette fable morale et morbide, je me suis délectée des dessins de cette talentueuse artiste qui a dû, comme toutes les petites filles anglaises, entendre et lire les contes de Belloc.



Posy Simmonds dresse le décor : intérieur bourgeois d'une maison victorienne, serviteurs et femmes de chambre, vieilles dames autour de tasses de thé, tout y est. La tête couverte d'un chapeau emplumé, droite comme un i tant elle est corsetée, le jabot en avant, la vieille tante Margaret est croquée avec une mine irrésistible, tantôt affligée, tantôt ulcérée devant les mensonges de sa nièce. Quant à Matilda, Posy Simmonds lui a réservé une allure tantôt sympathique mais le plus souvent inquiétante quand elle fomente des mauvais coups. Robe noire à col blanc, longs cheveux de jais, le regard sombre cerclé de rouge, Matilda pourrait être une cousine de Mercredi Adams.



Les couleurs, comme passées par le temps nous ramènent à un siècle où l'éducation des enfants était une tâche embarrassante et ennuyeuse.



Au sujet du destin funeste de Matilda et de la cruauté de ce conte, Posy Simmonds explique, dans un entretien publié dans True Love, que les livres dont les enfants se souviennent sont le plus souvent ceux qui font peur. "Les contes de Grimm sont effrayants, Blanche Neige est effrayant. Les enfants adorent ça. J'ai adoré illustrer Matilda Who Told Ties d'Hilaire Belloc. Il était spirituel, pas du tout politiquement correct. Il arrivait des choses horribles aux enfants de ses livres, et les petits lecteurs adoraient ça. Pour la sortie américaine, on m'a dit que l'éditeur était horrifié que Matilda finisse brûlée vive. Il voulait savoir s'il était obligatoire qu'elle meurre. Mais oui, c'était une histoire d'Hilaire Belloc !".



Alors, madame la bibliothécaire, on le remet en rayon, ce livre ?

J'ai beaucoup aimé ce roman. Ce livre est un de mes préféré. J'ai beaucoup aimé que c'est comme un 4 en 1. Je le recommande à tout les personnes qui aime Geronimo Stilton. BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE LECTURE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!







Siméon

Un livre à destination des plus petits qui doivent répéter les phrases énoncées. Cet ouvrage comporte des dessins simples avec de belles couleurs. Les illustrations peuvent servir de support pour une petite introduction a l’apprentissage des couleurs. En conclusion, un livre pour enfants « sympa », mais sans plus.