Une lecture enrichissante, notamment (surtout ?) pour les professionnel·les du métiers du livre. La première partie m'a par contre semblé trop académique, reprenant en partie le travail de mémoire de master de l'autrice.
Je trouve que l'analyse part vite dans le détail des albums pris les uns après les autres, et qu'il manquerait des temps d'analyse de tendances plus générales. J'ai pu suivre la lecture parce que je voyais ou l'autrice voulait en venir et je comprenais ce qui est critiqué dans les albums étudiés, mais en pensant à mes collègues peu engagé·es dans la réflexion anti-raciste, j'ai peur que cet essai ne soit pas fait pour elleux et qu'il leur tombe des mains. Je comprends aussi l'idée qu'on ne prenne pas toujours des pincettes avec des personnes qui ne font pas l'effort de s'emparer de ces questions, mais je sais aussi que c'est un public qui a besoin qu'on l'y emmène avec pédagogie.
Les différentes introductions sur les termes employés et le positionnement des éditrices et de l'autrice sont par contre précieuses et bien faites. Au 3/4 de l'essai, j'ai trouvé chouette que l'autrice explique l'effet qu'a eu sur elle, enfant, l'absence de bonnes représentations dans les albums jeunesse. Je trouve dommage qu'il n'y ait pas de partie entière sur cette question. Ca aurait été intéressant d'avoir, par exemple, une étude de la réception de ces albums par leur public cible, des enfants.
Malgré ces bémols, je salue la démarche des éditions On ne compte pas pour du beurre dont j'apprécie énormément le travail. Je pense que cet essai et les deux autres sortis avec lui (Où sont les personnages LGBTQI+ ? et Où sont les albums jeunesse anti-sexistes ?) sont essentiels et apportent beaucoup à une réflexion qui voit très lentement le jour.
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Un essai important ! Dans le cadre de mon mémoire sur la représentation des personnes transgenres en littérature jeunesse j’ai décidé de lire cet essai et j’ai été ravie de pouvoir y trouver des arguments liés aux miens, mais également des contre arguments. En tant que personne cis je ne savais pas faire la différence en une personne trans et une personne queer (c’est-à-dire en dehors des normes cishétéro). Et cette lecture m’a beaucoup appris, et m’a donné de nombreuses ressources. Conclusion, la représentation ce n’est pas encore ça, car il manque beaucoup notamment l’intersectionalité ! Un essai facile et abordable qui permet d’éduquer sur un sujet important en littérature et dans le monde de l’édition.
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