Editions Paulsen [corriger]

Qu'il est jouissif de s'immerger dans le froid le plus intense lové sous un plaid confortable...

Mais concernant le confort, c'est une notion qui n'entrera jamais en jeu dans ce très bon livre.

Nous avons à faire à des personnes endurcies, au mode de vie simple et primaire qu'accorde la survie dans les contrées sauvages et désolées. Ici on ne cherche pas à transformer son environnement, on s'en accommode avec humilité. L'histoire de cette chasse à l'homme dans l'immensité du grand nord ou la fureur des éléments repousse les limites de ce que l'homme peut endurer. Une traque intense et déséquilibrée entre une meute d'hommes et de chiens enragés et un fugitif sans ressource fuyant dans cet univers glacé, livré à lui même et avec seule arme sa science de la survie dans cet environnement hostile.



Le climat nous prend au tripes et nous fait frissonner, la personnification nous glace littéralement et nous impose le respect pour tous ses hommes et ses femmes dont le quotidien nous serait extraordinaire.



Sur fond d'histoire vraie, la plume de Ian Manook nous livre une traque intense et sans temps mort.

L'escadre du bout du monde, de Fabien Clauw.



Il s'agit du 6è tome des aventures de Gilles Belmonte et, pour celles et ceux qui ne connaissent pas (je vous invite grandement à lire les tomes précédents), c'est, à la marine française, ce que Jack Aubrey de Patrick O'Brian est à la marine anglaise. Une légende!



Alors, si vous aimez les batailles navales, les périples au bout du monde, les majestueux voiliers bravant les tempêtes, si vous vibrez au branle-bas de combat, ces romans sont faits pour vous. Alors, montez à bord, cap sur le large!



Nous avions laissé notre héros après la sanglante bataille de Trafalfgar. Ce coup-ci, il est missionné, par Napoléon (lui-même) aux abords de la Chine.



Il sera, à nouveau question de camaraderie, de pertes tragiques, d'amour, d'odeur de canon, de coups de maitre, de trahisons. Tous les ingrédients qui font de ce genre de livres ce qu'ils sont! De l'aventure maritime!



C'est toujours aussi bien écrit et l'immersion est totale. Sans naviguer, hormis sur les mots, j'ai du sang de marin qui coule dans mes veines. C'est sans doute pour cela qu'il bouillonne à la lecture des récits de ce genre, qu'il s’enflamme à l'écoute des chants de marin. Toujours est-il que, tout au long de ces superbes 440 pages, je me suis senti embarqué, par l'écrivain, vivant l'aventure au plus profond de moi-même!

Un sentiment un peu mitigé à la lecture de ce roman.



L'histoire tourne autour des relations entre les différentes communautés : autochtones et prêcheurs, à la limite du fanatisme, qui souhaitent convertir ces derniers, le tout sur fond d'alcoolisme et de profit.

L'histoire d'amour entre un Sami et une fille de pasteur est certes bien transcrite mais me laisse sur ma faim.

L'auteure nous abreuve, à plusieurs reprises, d'énumérations à n'en plus finir. Elle passe d'un personnage à l'autre continuellement dans le même paragraphe, ce qui m'a perdue parfois et obligée à revenir sur les phrases précédentes.

La fin du roman m'a laissée ... perplexe.



Le côté positif est la description des conditions de vie des Samis à la fin du XIXème siècle.

Toutefois, le chamanisme, l'utilisation des tambours et des joiks ne sont pas assez développés à mon goût.



Bien sûr, comme toujours, cet avis n'engage que moi.